Pamphlet pour la propagande de la révolte, depuis les rues de l’état espagnol.

Les syndicats nous vendent, les politiques nous entubent, le patronat et les grandes entreprises nous exploitent … Jusqu’à quand allons-nous rester les bras croisés ?

Combien de fois tu as senti que quelque chose manque dans cet engrenage social ?

La situation est critique, c’est le cas de le dire. Avec le prétexte de la crise, on nous impose toute une série de mesures sociales et économiques qui consistent à faire payer au peuple les conséquences des excès de ceux qui précisément vivent sur le dos de sa misère. Nos conditions de vie se dégradent de jour en jour afin que quatre politicards et syndicalistes de merde puissent se prélasser sur leur yacht et manger du caviar. En même temps, avec les profits obtenus grâce à ces politiques de marché libre mondialisé, de grandes entreprises continuent de dévaster l’environnement, en multipliant leur bénéfice grâce à la spéculation et en colonisant des pays sous-développés au travers des transnationales.

Petit à petit les libertés les plus fondamentales disparaissent et, pour semer le trouble devant de possibles explosions sociales, la répression construit une société carcérale qui ressemble de jour en jour à la vision cauchemardesque d’Orwell. La presse impose le silence en manipulant la réalité et chaque aspect de la vie quotidienne qui n’enferme pas dans les logiques de l’idéologie dominante est criminalisé. La police est chaque fois plus violente et la rhétorique insultante par laquelle la classe politique se dirige à « son peuple » est chaque jour plus méprisante.

Des spécialistes de la technocratie entonnent d’éloquents discours de retenu qui, derrière des euphémismes et des larmes de crocodile, cachent juste des excuses pour justifier leur coupe et abus au nom des oligarchies financières qu’ils servent. Sourire et bonne figure tous les 4 ans ( lorsque ça les arrange) et ensuite «  si je t’ai vu je ne m’en souviens pas ».

Nous le comprenons maintenant. Tout n’était que mensonge.

Mais on ne va pas se moquer de nous. Leur lois, conçues pour protéger le statut-quo des puissants de toute potentielle réaction, qui apparaît comme résultat de leurs abus ou de l’inégalité imposée par leur modèle social suicidaire, nous donnent la nausée. Il y en a assez des ces petits jeux stupides et de faire comme si il ne se passait rien. Nous en avons marre et on ne veut plus gagner la partie, nous allons détruire l’échiquier pour ne plus être des pions dans les griffes d’assassins, de voleurs et exploiteurs, et pour construire de nouvelles relations et développer des outils qui nous permettent de gérer nos vies par nous-même.

Quoi pourquoi ? Tu as vraiment besoin d’autres raisons ? Parce que nous savons que ce monde n’a pas de futur, parce que nous savons que de bon gré nous n’obtiendrons pas grand chose ( et ça ne sera pas faute de ne pas avoir essayé, vous pouvez nous croire), parce que devoir supporter continuellement les agressions du pouvoir sans nous défendre ne nous paraît pas une attitude raisonnable, et surtout, parce que nous détestons profondément ce monde d’injustice et nous voulons en finir avec lui une fois pour toute.

Notre seul espoir c’est de perdre la peur et de nous organiser de façon horizontale, avec des assemblées et l’action directe, dans tous les domaines de notre vie, pour peu à peu récupérer le contrôle sur nos vies et en même temps être incontrôlables, ingouvernables.

Prends-toi en main et lutte !
Vers une grève sauvage, générale et révolutionnaire !

Des anarchistes pour la propagation de la révolte
– Édité dans un endroit de l’état espagnol – printemps chaud de 2012.

Le pdf ici pour imprimer ce texte et le diffuser (en espagnol)

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