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Mexique : Sabbat Anarca-féministe Insurrectionnaliste et Informaliste

Nous continuons de propager l’épidémie de rage anarca-féministe et insurrectionnaliste : Réponse publique à un faux diagnostique qui circule sur internet

Aux anarchistes du Mexique et du monde, à toutes les sorcières en lutte dans l’univers.

“Ma mère […] rentre dans ta chambre haute et prends souci de tes travaux, de la toile et du fuseau […]Tout le reste regarde les hommes, et surtout moi qui commande dans cette demeure”. Télémaque, L’Odyssée

“Si je ne peux pas danser ça n’est pas ma révolution ”.
Emma Goldman

Nous, qui nous sommes joint à l’informalisme insurrectionnel depuis une perspective anarca-féministe et avons crée nos collectifs en affinité, nous avons été la cible de mépris et d’attaques récurrentes de la part de ceux qui se disent « complice de l’Anarchie », car ça les fait bien chier d’accepter une théorie et une pratique différente de leur « manuel du/de la bon-ne anarchiste ». Certain-e-s, y compris parmi les insurrectionnalistes, nous ont traité de tous les noms (« sorcières », « feminazis », etc.). Et il y a aussi celles qui se proclament « anarca-féministes » (au sein de fédérations et collectifs particulièrement sexistes) et qui censurent notre façon insurrectionnel d’agir, avec l’excuse de la « non violence », de la réalisation d’un programme et du soi-disant évolutionnisme libertaire.

Cependant, l’attaque la plus récente vient des bolcheviques libertaires, qui sont surpris « parce qu’il y a aussi des compagnonnes qui se sont laissés contaminer par la rage et entraîner par la violence  rodriguiste [1] et ont crée leurs « groupes d’affinité » à partir de l’anarco-féminisme, utilisant le terrorisme comme pratique ». Ils ont envie de nous considérer comme faisant partie de ce groupe de « jeunes naïfs qui, aux quatre coins du monde, tombent dans le piège, en gênant de jour en jour le développement du mouvement anarchiste, la lutte populaire contre l’État et le capital, et l’aboutissement du Communisme libertaire ».

Ainsi les bolcheviques libertaires essaient d’empêcher notre participation dans la guerre anarchique et nous demandent de bien vouloir retourner à l’école, aux fourneaux, aux soins de nos filles ou à repriser les chaussettes. Comme Télémaque à Pénélope, ils nous envoient tisser dans nos chambres. Une fois de plus, le cri du pouvoir patriarcal s’habille en « libertaire » et on nous condamne à nous taire et à nous tenir à l’écart des « affaires d’hommes ».

Avant d’aller plus loin nous voulons clarifier que nous ne sommes pas rodriguistes, et non pas parce que nous ne partageons pas les théories du compagnon Rodriguez, mais parce que nous sommes pas non plus bakounistes, ni malatestiennes, ni magonistes ni goldmanistes. Ce que nous suivons ce sont des idées, pas des personnes.

Nous sommes anarca-féministes et nous croyons qu’il n’y a qu’une seule façon d’affronter le pouvoir et l’autorité, et c’est l’insurrection anarchique, et pour cette raison nous voyons l’organisation anarchique d’une façon informelle à travers des collectifs affinitaires et la conflictualité permanente contre la civilisation patriarcale dans son ensemble. C’est pour cela que nous refusons l’autorité misogyne de ces bolcheviques libertaires, et que nous le faisons publiquement. Lutter contre le sexisme et la misogynie c’est lutter contre le genre, et lutter pour détruire le genre c’est lutter pour détruire la civilisation patriarcale.

Nous ne représentons pas toutes les compagnonnes anarca-féministes insurrectionalistes, nous parlons seulement au nom d’un collectif affinitaire situé au centre du Mexique. Nous reconnaissons la lutte de toutes les autres compagnonnes de ce courant, que ce soit celles qui affrontent la civilisation patriarcale de façon individuelle, celles qui le font à travers des petits collectifs anonymes, jusqu’à celles qui ont décidé de se regrouper sous des sigles et revendiquer leurs actions [2].

Notre lutte est la même.
Ni Dieu, ni État, Ni Patron !
Contre la civilisation patriarcale !
Pour le contrôle sur nos corps et nos vies !
Pour la destruction du genre !
Pour la tension anarchique insurrectionnelle !
Pour l’Anarchie !

Sabbat Anarca-féministe Insurrectionnaliste et Informaliste

NdT 1 : Rodriguiste, en référence à Gustavo Rodriguez. Comme je trouve
toujours difficile de définir les gens je préfère mettre en lien un
entretien avec le compagnon fait par le journal Conspiración Acrata :
server.nostate.net/

NdT 2 : Pour celles/ceux qui lisent l’italien, voici un recueil de
communiqués d’attaques sortis au Mexique entre 2014 et 2015 signés
COFIAA (Commando Féministe Informel d’Action Anti-autoritaire) :
anarcoqueer et sinon les communiqués en espagnol sont lisibles ici :
cofiaa

en espagnol, italien (en cours)

[Chili] : Solidarité offensive avec Juan, Nataly et Enrique

Le 18 septembre 2014 à l’aube, une vaste opération policière se conclue par l’arrestation des compagnonNEs Nataly et Juan Flores sont accuséEs et inculpéEs dans le cadre de la juridiction antiterroriste pour avoir placé et fait exploser des engins explosifs dans une station de métro, au Subcentro à Escuela Militar et dans deux commissariats.

Quelques mois plus tard, Enrique Guzman est arrêté, la misérable Fiscalia Sur (NdT équivalent du Ministère public ou du parquet) le désignant comme étant celui qui a placé l’explosif contre le 1er commissariat. Avec cette arrestation, le Pouvoir prétend attaquer la solidarité et les liens de complicité qui surgissent de celle-ci en cherchant à isoler les compagnonNEs en prison.

Dès le début, les compagnonNEs se sont montréEs récalcitrantEs face au Pouvoir, à la presse et à la police, et en prison sont restéEs intactes dans leurs convictions anarchistes, assumant la prison comme un espace de combat et annihilant ses murs par des écrits, des gestes de confrontation et une grève de la faim de plus de cinquante jours.

Les compagnonNEs ont été exposéEs et diffaméEs par tous les appareils du Pouvoir, harceléEs et isoléEs par la matonnerie et ont été désignéEs coupables à travers la presse depuis le début. Malgré cela, illes maintiennent brûlant un esprit anarchiste inébranlable qui n’envisage ni pause ni renoncement.
Aujourd’hui, Nataly, Juan et Enrique risquent de lourdes peines de la part de l’inquisition mafieuse mais persistent dans la confrontation antiautoritaire depuis les quartiers d’isolement.

Contre l’État policier, confrontation anarchiste

en espagnol, anglais, italien

Oaxaca : Le cas de Miguel Peralta Betanzos

Cliquez sur l’image pour télécharger le livre.

Ce bulletin a pour but de diffuser l’un des cas de répression qui ravagent le territoire dénommé Mexico, il a été réalisé dans le cadre de la Semaine Internationale de Solidarité avec les Prisonnier.e.s Anarchistes, qui a eu lieu du 26 au 30 août 2015. Il a été réalisé par des personnes solidaires de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca, alors que 12 de ses membres sont toujours emprisonnés pour avoir défendu leur territoire et les décisions politiques prises par l’Assemblée. Ce bulletin a été créé sans aucun but lucratif. Nous encourageons toute forme de solidarité envers nos compagnons et compagnonnes prisonnier.e.s.

Miguel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca. Le jeudi 30 avril 2015, vers 5 heures et demie de l’après-midi, Miguel, membre de l’Assemblée Communautaire, a été arrêté au centre-ville de Mexico. Cette arrestation a été perpétrée avec une grande violence par trois personnes en civil sans identification ni mandat d’arrêt, accompagnées de plus de vingt policiers. Toutes ces irrégularités concernant l’arrestation de Miguel constituent une attaque de plus contre l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán, dans la continuité de celles qui ont été perpétrées depuis cinq ans par l’ex-président municipal qui siégea à la Présidence municipale après s’y être imposé de façon autoritaire, piétinant ainsi le système communautaire basé sur les « us et coutumes indigènes » dont l’Assemblée Générale est l’organe de prise de décisions en s’opposant aux partis politiques soutenus par les caciques locaux.

Vous pouvez reproduire totalement ou partiellement ce bulletin.

Répands et étends librement ces idées.

Solidarité et camaraderie avec nos compagnon-n-e-s prisonnier.e.s

À bas les murs des prisons !

Destruction de la société carcérale !

Bonne lecture !

Les trois passants

(Traduction collective)

Chili : Des espaces pour la propagation du conflit. Des espaces pour la guerre.

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En ce sens, nous comprenons que les Centres Sociaux Squattés constituent une partie importante des espaces concrets où se pratiquent des relations sociales qui brisent le moule imposé par l’État, qui s’échappent de cet ordre afin de se constituer en espaces libérés autogérés, au-delà  de la présence physique (finalement ils se trouvent sur le territoire de l’État et donc sous contrôle de la police) et hautement symbolique, ce qui permet leur reproduction et réédition après chaque expulsion (« une expulsion, un autre occupation ! »). C’est la négation de la propriété, c’est sa destruction et l’ouverture à une occupation collective qui tend non seulement au bien commun de ses participants, mais va au-delà de ses murs pour expérimenter un mode d’organisation qui se développe dans la vie quotidienne et se multiplie dans les instants non-domestiqués de celleux qui ne rêvent pas seulement de la liberté, mais décident de l’expérimenter.

Et ces espaces se multiplient, ce qui n’est pas un hasard, car ils répondent à la nécessité pour les personnes d’établir des relations sociales égalitaires, solidaires et coopératives. La confiance qu’il y avait avant dans les partis et les directions de gauche, fut et est trahi par la formation de mafias reproductrices de l’ordre social autoritaire, cette confiance (qui exprime la nécessité sociale) aujourd’hui se reflète dans le groupe de pairs, dans le groupe affinitaire, qui établit les relations face-à-face basées sur l’honnêteté, l’autocontrôle et l’autodiscipline“.

(Communiqué “A los compañeros Okupantes y los inevitables mirones varios”. Columnas Armadas y Desalmadas Jean Marc Rouillan, Caravanas Iconoclastas por el Libre Albedrío, Federación Revuelta – Grupo Antonio Ramón Ramón)

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Quand nous parlons de lutte multiforme contre la domination, nécessairement nous parlons de divers éléments qui se combinent pour converger vers un horizon commun. Ainsi, chaque élément, chaque cas, chaque geste, contribue – avec ses particularités, emphases et intentions – à renforcer et à amplifier tant nos perspectives que notre gamme d’action.

Lorsque nous nous nourrissons, nous avançons et indubitablement grandissons, faisant de cette combinaison d’éléments le feu qui nous invite à persister contre la domination, à la fois en résistance et en offensive.

L’une des nombreuses façons dont la lutte se nourrit se trouve dans les espaces antiautoritaires où se diffusent et se collectivisent des positions, des idées/pratiques anarchiques. Les lieux ou les instances où se partage la connaissance et l’expérience, où s’aiguisent les sens et les idées, de façon déhierarchisé et sans le désir d’homogénéiser les points de vues.

L’intention est de partager et de collectiviser, puis voir ce qui ressort de nouveau avec plus de force. C’est ainsi que se multiplient les idées/pratiques de combat.

Historiquement les antiautoritaires ont cherché à se rencontrer avec plus de compagnons-gnes, au sein d’innombrables athénées, journées de discussion, rencontres contre culturelles, etc.

Nous avons besoin d’espaces et d’instances en guerre, qui ne veulent pas vivre ni coexister avec l’autorité. Des lieux et situations où convergent des compagnons-gnes qui ne se connaissent pas nécessairement pour confronter des analyses, mettre l’accent sur des idées et construire des affinités.

Nous voyons ces espaces/instances presque comme des tranchées, où nous assurons le terrain des valeurs et des pratiques de confrontation et où nous visualisons le progrès avec la détermination claire et catégorique de ne jamais rétrocéder.

Les espaces, qu’ils soient des emplacements physiques ou des activités ponctuelles que nous pouvons multiplier/créer, sont appelés à donner leur meilleur d’eux-mêmes, ils sont appelés à briser le contexte de passivité et déborder les limites règlementées par le pouvoir, ils sont également appelés à ne plus croitre comme des bulles complètement éloignée de l’impulsion de la guerre.

Ce qui ressort entre compagnons-gnes anarchiques n’est pas le désir de devenir une alternative au monde du capital et de l’autorité, parce que ce qu’il y a vraiment à chercher, c’est de propager l’énergie qui mine les fondements de la domination, pour la soif et l’activation de sa chute.

Les activités antiautoritaires sont le reflet de ce que nous allons soumettre à différents plans de la vie, ainsi nous cherchons aussi à briser la ligne de séparation entre celleux qui élèvent/appellent l’activité et celleux qui y assistent ou la “consomment”, parce que nous comprenons qu’avec tou(te)s celleux qui sont présents, nous donnons la vie et le pouls de ce qui se passera.

Nous ne croyons pas aux consommateurs ou spectateurs d’activités acrates, où l’on irait se promener ou défiler pour être vu dans une sorte de passage. Chacun de nos gestes font partie de la rupture avec la décadence du monde de l’autorité et ceci n’est pas un produit que nous offrons au plus offrant.

Nous parlons de nous rencontrer, entre compagnons-gnes, parce que les espaces, les instances, les activités se montent pour diffuser l’idée Anarchique contagieuse, en faisant irruption et en propageant notre peste noire.

Ainsi, nous devenons forts et nous grandissons, en nous définissant collectivement, car il ne suffit pas que nos critiques soient exactes ou que nos coups visent juste, mais qu’aussi nous cherchions à ce qu’ils augmentent en quantité, qu’ils ne soient pas seulement réalisées par un groupe affinitaire.

Peut-être que certain(e)s compagnons-gnes, bien qu’en accord avec les projets et les propositions de lieux ou d’espaces choisissent de ne pas y être présent… Et resteront une partie de la même force contre la domination, dans la mesure où nous convergeons dans l’offensive et le débordement du pouvoir.

Il n’y a pas de mausolée, ni de lieu précis par où il faudrait transiter ou assister pour « être » antiautoritaire, ce qui nous définit comme anarchiques n’est pas le lieu par où nous “passons” mais la volonté de matérialiser des actions concrètes pour la Libération totale.

La multiformité des sentiers de la lutte contre le pouvoir nous nourrit et nous parle de l’importance d’être en mesure de nous reconnaître comme compagnons-gnes et d’être fraternels, parce qu’aucun chemin ne vaut plus qu’un autre.

Ce serait une erreur de sous-estimer les espaces ou de les considérer en dehors de la confrontation, comme s’il était question de simples jeux ou pantomimes de lutte, en niant leur contribution à l’action de propagation et de transcendance des idées et des valeurs anarchiques.

Il y a une volonté de guerre, il y a la force et le courage dans l’acte de créer des points de rencontre pour combattre la passivité et le silence servile à l’autorité. Cette volonté est une menace, c’est pourquoi le pouvoir attaque nos espaces, cherchant à détruire et à freiner l’avance des positions offensives.

Cela nous l’assumons sans nous victimiser ni nous lamenter, mais avec la fierté de se savoir/sentir un danger non seulement pour le pouvoir, mais aussi pour le germe de la domination. Et quand cette attaque se produit, notre réponse multiforme et collective devrait faire de la solidarité un rugissement pour continuer la propagation du conflit…

Ni silence, ni renoncement… Rien n’est fini.

Multiplions les espaces en guerre contre le pouvoir.

Revista Contra Toda Autoritad #2

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Argentine: Actions pamphlétaires à Buenos Aires

Le 9 février à 03h15, nous avons laissé une bouteille qui a explosé, faisant s’envoler les brochures qui étaient attachés à la bouteille. L’endroit que nous avons choisi fut une école de police du sud de la région métropolitaine de Buenos Aires, fabrique de bâtards en uniforme, pierre angulaire de ce système d’oppression.

brochure :
Nous détestons l’autorité et méprisons ce monde de reproduction constante de la misère. L’oppression continue que nous sentons entre routine du travail et contrôle social est quelque chose que nous ne pouvons pas tolérer si nous aspirons à récupérer nos vies et les enlacer à l’intensité des moments de liberté. Voilà pourquoi nous avons décidé de donner un coup à la sécurité et à la tranquillité d’une nuit pleine de vigiles et de frapper chez vous.
Bien que les campagnes et slogans pour rejoindre les forces de l’ordre avec des salaires élevés sont récurrents, il y en a qui méprisent toute personne qui se met un quelconque uniforme représentant la répression.

Avec cette action, nous voulons consacrer notre solidarité avec le blocus de Monsanto à Cordoba, avec Francisco et Monica qui font bientôt face à un procès dans lequel ils pourraient leur faire tomber plus de 40 ans, aux compas de la CCF qui dans quelques jours seront jugés pour la tentative d’évasion de Korydallos, à nos frères Pombo et Fernando Barcenas qui récemment étaient en grève de la faim et aux irréductibles connu(e)s ou non qui se trouvent dans tous les recoins de la planète.

Nike les poulets!
Nous ne les voulons pas, ni ne les respectons!
Vive l’anarchie!

D’autre part, le mercredi 24 février, premier jour de la mise en œuvre du “Protocole antipiquet” impulsé par la vigile Patricia Bullrich [ministre de la sécurité de la nation], nous avons mis une bombe bruyante sur une plate-forme de la station de train Hipolito Yrigoyen, dans la capitale de cette cité putrid. Action que nous avons réalisé quelques minutes avant 20 h en laissant sur place plusieurs brochures avec le texte suivant :

« En démocratie ou en dictature, l’État nous torture. Contre le contrôle et la répression du président / homme d’affaires Mauricio Macri et de ses étrons obséquieux, nous aggravons le conflit, nous approfondissons l’offensive. Par la mort des politiques, militaires, juges et tous ceux qui, par leur silence approuvent cette société policière. Par la destruction de la civilisation dominante ».

* Dans la poursuite et l’intensification du conflit contre le monde de la domination
* De grosses embrassades au compagnon Nikos Maziotis, aucune prison n’est invulnérable.
* Nous nous préparons à accueillir le président Obama…

en espagnol

La Cisterna, Chili : Revendication de l’attaque incendiaire/explosive contre la banque Santander

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Aux insurgé(e)s, aux révolutionnaires, aux compagnons(gnes)s en affinité et complices :

Nous assumons l’entière responsabilité de l’attaque destructrice menée à l’aube du jeudi 25 Février 2016 avec  un engin incendiaire/explosif contre la succursale de la banque Santander situé dans l’avenue José Miguel Carrera près du croisement avec l’avenue Fernández Albano.

Avec un mélange incendiaire composé de napalm et d’essence dans un bidon de plastique et cinq cartouches de gaz butane-propane attachés, le tout déclenché par un double retardateur configuré afin de nous laisser le temps nécessaire de nous retirer des lieux sans contretemps ni surprise en dépit que se fût une nuit particulièrement assiégée par des contingents de police présents en vertu de la stratégie brutale de contrôle préventif de masse. Compte tenu de ce contexte, déterminé(e)s et décidé(e)s nous avons à nouveau réussi d’avancer et de ridiculiser leurs mesures répressives concrétisant ainsi la destruction antérieurement planifiée.

En contredisant l’apparition d’un subrogeant du changement, nous n’avons jamais eu l’intention d’engager ou de contribuer à un débat « démocratique » ou dictatorial ou populaire, de ceci vous devez en êtres plus que conscient, l’histoire ainsi l’a démontré et notre présent fournit et nourrit la continuité de la guerre contre l’État-Capital. Arpentant ce conflit permanent, nous avons décidé de répondre à l’appel de solidarité avec Francisco Solar et Monica Caballero, prisonnier(e)s en Espagne depuis 2013 et dont commence le procès à leur encontre qui réclame l’enterrement des compagnons/gnes avec plusieurs décennies de prison. Nous reconnaissons dans leur cohérence théorique/pratique une sincère affinité révolutionnaire qui nous amène instinctivement à faire preuve de solidarité avec elleux et d’autres prisonnier(e)s dans le monde entier qui, malgré le panorama répressif, judiciaire et pénitentiaire écœurant, maintiennent intactes leurs postures de confrontation, nous saluons les compagnons(gnes) de la  Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et la compagne Angeliki Spyropoulou qui se trouvent actuellement en procès après le démantèlement du plan d’évasion, comme ça nous saluons également le compagnon Nikos Maziotis séquestré dans la prison de Korydallos et nous dédions particulièrement cette nuit de Feu et de Destruction à l’irréductible compagne Pola Roupa qui aurait essayé un sauvetage aérien de prisonnier(e)s subversifs/ves à partir d’un hélicoptère dans la prison de Korydallos.

“Les chaînes de l’obéissance sont fondues par les flammes insurrectionnelles qui brûlent en chaque cœur opprimé… Notre choix est une : lutte violente, incontrôlable et permanente pour détruire l’État et le Pouvoir. Nous sommes en colère, nous sommes rebelles. Nous sommes leur pire cauchemar “
Lambros Foundas, compagnon abattu par la police lors d’un braquage en Grèce.

Indépendamment des matériaux et des méthodes utilisées à cette occasion, nous considérons que combattre le Pouvoir est une construction multiforme sans de pratiques supérieures ou meilleures que d’autres tant que toutes visent et maintiennent en leurs piliers la pratique autonome, digne, horizontale, fraternelle, informelle et cohérente sans renier sous aucun prétexte – et scénario – ces fondations qui donnent corps à la résistance et à l’offensive anarchique.

Au titre de ce point de vue révolutionnaire de concevoir la confrontation avec le Pouvoir et l’Autorité, nous nous éloignons de tout discours qui cherche à étendre l’attaque aveugle et la visualisation d’une quelconque personne comme une cible potentielle  à attaquer et à tuer. Comme source illimitée de nos actions nous cherchons à éviter de nuire à des tiers qui par hasard circulent près de l’objectif à attaquer, en comprenant que toute la planification -aujourd’hui – est en accord avec le ciblage d’un objectif matériel. L’attaque a une étique et n’est pas aveugle, nous embrassons l’action incendiaire mais ne partageons pas le discours qui cherche à se propager.

Le développement de la Guerre Sociale ne se dégrade pas, au contraire elle avance et se projette, nous continuons à miser sur la construction de multiples réseaux informels d’attaque qui détruisent l’ordre existant. Renforcer maintenant les pratiques révolutionnaires dans tous les lieux où se reproduisent les relations de pouvoir et d’oppression, la lutte est continue et sans fin : Force et constance des assauts contre l’ennemi.

A moins de trois mois d’un nouvel anniversaire de la mort au combat du compagnon anarchiste Mauricio Morales…

Nous marchons avec le feu et la poudre,
jusqu’à détruire le dernier bastion de la société de la prison !

Mémoire conspiratrice pour le compagnon nihiliste Sebastian Oversluij
Rien est réglé et les ennemis le savent!

Nous saluons les compagnons(gnes) Kevin Garrido et Joaquín García, et tou(te)s les prisonnier(e)s qui dignes et fier(e)s résistent et défient le pouvoir.

PAR LA DIFFUSION DES PRATIQUES ANTAGONISTES AU POUVOIR ET A TOUTE AUTORITÉ!
SOLIDARITÉ ET COMPLICITÉ AVEC LES COMPAGNONS(GNES) INCARCÉRÉ(E)S!

CELLULE RÉVOLUTIONNAIRE PAULIN SCARFO

FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE / FRONT RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONAL
FAI-FRI

en espagnol

[22-28 Février] : Semaine internationale contre l’expulsion du squat La Solidaria

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La Solidaria est un centre social autonome qui fonctionne depuis 2012, date à laquelle le local a été occupé pour servir comme un outil  de plus pour la pratique de notre propre autonomie et pour le développement de la lutte social.

Vers la fin du mois d’octobre de l’année passée est arrivé l’ordre d’expulsion, en nous demandant de quitter les lieux. Mais comme ils ont pu voir en 2013, la tâche ne leurs sera pas facile.

On as défendu et on défendra notre espace non pas comme un lieu de plaisance mais parce qu’à partir de ce lieu on développe des codes et des valeurs opposés à ceux imposés par l’intermédiaire de l’État et le Capital, pour développer un autre type de relations basées sur la solidarité, l’autogestion, l’horizontalité et l’action directe. On se considère comme faisant partie du conflit sociale, de projets plus larges pour transformer la réalité, pour en finir avec un monde basé sur l’argent et pour créer un monde basé sur la solidarité et la liberté.

La presse est déjà en train de se mettre au service de l’état et des spéculateurs qui on acheté la maison pour préparer le terrain à l’expulsion. Nous nous retrouvons dans des moments décisifs, pendant la dernière semaine de Février la décision par rapport à l’expulsion sera rendue.  C’est pour cela qu’on appelle à une semaine d’actions en solidarité avec notre espace, une semaine d’agitation contre l’expulsion du centre social autonome “La Solidaria”.

Chaque coup nous réaffirme dans notre chemin et il nous rend plus fort-e-s. Contre les menaces de l’expulsion :  Résistance et plus d’actions !

La solidarité ne connait pas de frontières : qu’ils enlèvent leur mains de nos centres sociaux!

Assemblée du centre social autonome La Solidaria.
lasolidaria@mail.com

Mexico, D.F. : Actions solidaires avec les camarades emprisonné(e)s

Communiqué recu le 3 février avec la photo :

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Le 31 janvier nous avons coordonné des actions solidaires avec les camarades emprisonné-e-s, non seulement les prisonnier-e-s anarchistes mais aussi tou-te-s ceux/lles qui sont enfermé-e-s dans les prisons de la démocratie ou qui fuient sa répression.

Nous avons posé simultanément deux banderoles sur les avenues Xola et Tlalpan :
« SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIERS ANARCHISTES » et « BRÛLER LES PRISONS ET TOUS LES JUGES », qui ont flotté durant un temps indéfini. Au même moment, nous avons brûlé une voiture de la compagnie TELMEX, propriété du magnat Carlos Slim, au sud de la ville de Mexico.

Nous ne sommes pas retournés sur les lieux ; cette action vient de nos coeurs ardents et sincères, en complicité avec ceux/lles qui assument une guerre frontale contre l’état et le capital.

LA SOLIDARITÉ EST L’ATTAQUE

DÉTRUISONS LA SOCIÉTÉ CARCÉRALE

TOUS LES JOURS SONT DES OPPORTUNITÉS DE RÉVOLTE

Quelques anarchiste

en espagnol, anglais, italien, allemand

Cali, Colombie : solidarité avec la ZAD !

Quelques graffiti sur les murs de l’Université de Cali, en Colombie (effectués le 15 janvier 2016).

Des anarchistes de la fac de Cali envoient leur solidarité à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes :

Destruction de toutes les formes de pouvoir !
La fac de Cali (UniValle) en solidarité avec la ZAD !
UniValle en solidarité avec la ZAD ! http://zad.nadir.org

en anglais

Chili : Engin explosif contre les Forces Aériennes du Chili

Dans un scénario politique d’évidente décomposition des forces représentatives traditionnelles, et à travers toute une gamme de propositions qui cherchent à réformer le modèle de domination en construisant des formes « populaires » d’administrer le pouvoir, notre choix continue d’être la rupture absolue avec le monde de l’autorité, comme unique sortie de la catastrophe de la domination.

Et dans cette rupture, l’attaque directe contre les institutions et les représentants de l’oppression et du pouvoir continue d’être une propagande de la nécessité de la révolte individuelle et collective pour la destruction de tout ordre social, à la recherche permanente de notre liberté.

Armé-e-s de ces idées transformées en quelques grammes de poudres, quelques litres d’essence et un mécanisme d’activation qui nous donne quelques minutes pour partir sans problèmes, nous avons attaqué des dépendances de la Force Aérienne du Chili appartenant au Service Religieux de Commandement du Personnel à l’aide d’un engin incendiaire, dans la rue Cienfuegos de la ville de Santiago, au cours de la matinée du mardi 6 octobre. Tout cela a été réalisé à une heure et avec une charge incendiaire qui fasse en sorte qu’aucun-e passant-e ne puisse être blessé-e, car ce ne sont pas les objectifs de nos attaques.

Pour une raison qui nous est encore inconnue, notre artefact n’a pas généré les dommages espérés. Nous cherchons l’efficacité de l’action, mais son simple déroulement, exécution et concrétisation démontrent déjà que l’attaque anarchiste est toujours possible, que le pouvoir est vulnérable et que tout n’est pas sous son contrôle.

Ce qui a motivé notre action n’est pas seulement l’évidente impunité sur la répression sous la Dictature, c’est l’existence même des Forces Armées que nous frappons en tant que partie de l’attaque continue contre tout type d’État (démocratique, dictatorial, populaire) et contre toute forme de domination.

A travers cette action, nous prenons part à un parcours initié par d’autres révolutionnaires qui ont lutté armé-e-s contre l’impunité de celles et ceux qui ont participé à la répression soutenue dans les pactes entre l’actuelle élite gouvernante et les agents de la dictature qui ont assuré une transition pacifique et négociée vers la démocratie.

Une fois de plus, nous appelons à ce que les ennemi-e-s de l’oppression contribuent à la propagation des attaques contre le pouvoir en tant que partie de la large scène de l’affrontement pour la récupération de nos vies.

L’agir rebelle et le feu insurgé peuvent se matérialiser de multiples façons, mais il faut aiguiser de pair le discours et la pratique afin que les actes simples se connectent avec les actions plus lourdes.

Il est important que ces actions soient bien planifiées, mais il est également fondamental de prendre conscience de ce que l’on fait et de ses conséquences. La correspondance entre le type de discours et le type d’action appelle toujours à en finir avec la complaisance qui piège la lutte et en finir avec l’idée que la violence contre les oppresseur-se-s ne serait motivée que par une simple adrénaline juvénile.

Toutes les actions apportent quelque chose, mais elles ne sont pas toutes égales entre elles.

Avancer et approfondir nos idées en même temps que nos actions évite que le fait de placer une banderole soit revendiqué par un langage guérillero, ou qu’une action incendiaire/explosive soit revendiquée par le discours simpliste de « anti-tout parce que c’est comme ça ».

Laissons de côté les choses vagues ainsi que le pompeux et l’autoréférentiel.

Nous n’avons pas découvert la poudre, dans tous les sens que cela peut signifier, nous ne sommes pas de super humain-e-s éloigné-e-s de la réalité. Nous sommes des compagnon-ne-s anti-autoritaire qui conspirent depuis l’affinité et l’informalité en appelant par les faits à la propagation des attaques contre le pouvoir. Nous affrontons l’autorité, ses serviteurs, ceux qui condamnent les actes de violence révolutionnaire et qui depuis l’inaction les minimisent par des critiques fétichistes ou militaristes sur le matériel utilisé.

Que celles et ceux qui pensent que les attaques peuvent être plus puissantes mettent la main à la pâte ! Nous avons commencé.

Une fois de plus, nous saluons tou-te-s les compagnon-ne-s en prison. Avec une force spéciale pour Juan Flores et Nataly Casanova ; pour Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Freddy Fuentevilla; pour Natalia Collado et Javier Pino ; pour Gabriel Pombo Da Silva, Francico Solar et Mónica Caballero en Espagne ; pour Alfredo Cospito et Nicola Gai en Italie ; pour Fernando Bárcenas qui se remet de deux grèves de la faim au Mexique ; pour Marco Camenisch en Suisse et pour les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce.

Salut à tous les groupes d’action anti-autoritaire autour du monde et à toutes les cellules de la Fédération Anarchiste Informelle.

POUR LA PROLIFERATION DE GROUPES D’ATTAQUE AUTONOMES ET ANTIAUTORITAIRES

POUR LA COORDINATION INFORMELLE EN AFFINITÉ

ATTAQUE SOLIDARITÉ INTERNATIONALISME

CONTRE TOUTE IDEOLOGIE, SOCIETÉ ET POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International – Chili.

en espagnol

Porto Alegre, Brésil : Attaque contre une succursale de la banque Bradesco

Communiqué reçu le 22 septembre13Et le chat miaule : Agrocommerce 2015

Au cours de la nuit pluvieuse du samedi 19 août 2015, nous avons mis le feu à la salle de distributeurs automatiques de la banque Bradesco, dans le quartier de Rio Branco, à Porto Alegre.

Nous avons adopté cette proposition action-communication parce que nous ne voulons pas en rester aux seules paroles.

Nous sommes domestiqué-e-s à travers les mensonges, avec cette maladie de voir des profits dans tout le milieu naturel. Le capitalisme démocrate nous apprend à l’école, par les lois et par les tirs,  que « l’argent est la chose la plus importante ». Pour ce mode de « vie », la terre, l’eau, les vies, tout est marchandise. Nous, notre temps, notre vie.

Rien qu’avec le nom, il est possible de comprendre leurs intentions : Agrocommerce. Qui a à y gagner ?

Un réseau de propriétaires, de politiciens, d’entreprises d’agrotoxiques et de semences transgéniques, des usines d’engins agricoles et de développement de technologies.

Ils font tout ce qu’ils peuvent pour convaincre tout le monde que leurs expansions consistent en un grand profit collectif, et ils rebaptisent de noms pompeux leur activité dévastatrice : capitalisme vert – développement durable.

Les propriétaires et les intérêts du Capital s’unissent en un seul et se transforment dans l’État, cette institution qui, à travers son bras armé, la police, patronne la terreur sur tous les territoires qu’il domine.

Ils ont fait et font la guerre aux indigènes et à toutes celles et tous ceux qui résistent à leur développement. La vie sauvage est compromise, l’empoisonnement est total, et les profits sont hauts.

Nous ne disons rien de nouveau ici.

L’institution de l’Agrocommerce a célébré son festival annuel, et nous avons donc décidé de leur rendre ce petit hommage dans le cadre de cette guerre qui est ici en cours depuis plus de 500 ans.

Quelques renards, hérissons, singes hurleurs et aguarachays.

Nous reviendrons.

Les flammes qui ont brillé ici brûlent de rage et se solidarisent avec Ronaldo Lima [jeune de 18 ans assassiné le 3 septembre 2015 à Porto Alegre par les forces de l’ordre] et toutes et tous les Amarildxs du monde [en référence au cas d’Amarildo Dias de Souza, que la police à fait disparaître à Rio de Janeiro le 14 juillet 2013]. Ta passivité ne fait que renforcer l’oppresseur.

en espagnol, grec, portugais

Chili : Attaque contre l’entreprise Chilectra

Communiqué reçu le 17 octobre

chilectraVendredi 16 octobre

Les nuages, les pluies, les tempêtes, les ouragans, les raz-de-marée, les tremblements de terre et les séismes, les volcans qui ont brûlé il y a quelques mois sont le signal de ce que la terre commence à se venger, qu’elle crie et fait la guerre à cette civilisation qui jour après jour collabore avec sa société dans la destruction et l’assassinat d’animaux, le coupage d’arbres et la destruction de montagnes, l’expansion de signaux invisibles et l’obligation faite aux animaux, insectes et toute forme de vie à fuir loin de là où ils ont grandi. Tout cela n’est pas nouveau, nous le savons et nous le tenons en compte, mais il s’agit de quelque chose que nous ne pouvons pas laisser passer comme si de rien n’était, nous devons attaquer d’une façon ou d’une autre en cellules, en groupes d’action contre les points des collaborateurs pour qu’ils sachent qu’il y a des groupes et des cellules prêts à attaquer et à venger, qu’il n’y a pas de destruction sans vengeance. Si l’électricité et leurs centrales nucléaires envahissent les habitats naturels et sauvages où il ne se trouve aucun envahisseur de la société civilisée, il faut attaquer cette centrale électrique, de la façon que l’on juge la meilleure (peinture, molotovs, engins explosifs, etc.).

La nuit du vendredi 16 octobre, pour faire front à la réalité imposée par la technologie industrielle qui à son tour est utilisée comme main de l’État et du Capital (Parenthèse 1 : Parce que sans la technologie actuelle endormante, ceux-ci ne disposeraient pas de la facilité de manipulation qu’ils ont « grâce » à leurs appareils technologiques) (Parenthèse 2 : En disant « grâce » et « technologie actuelle », nous ne faisons PAS référence au fait que nous acceptions celle-ci, il s’agit d’un exemple pour comprendre pourquoi nous pensons que le système technologique industriel est à la tête de toute la destruction de la terre, et nous ne nous éloignons pas non plus totalement de la préoccupation de savoir que ces serviteurs marchent avec ces appareils en main, parce que ce sont eux qui collaborent avec la destruction des vallées natives et l’installation de câblages dans les montagnes) afin de pouvoir endormir et convertir en machines qui marchent tout en émettant des signaux wifi, nous nous sommes dirigés comme des flèches, inaperçus des policiers qui patrouillaient dans le secteur (puisque certaines rues de l’avenue avaient un problème de lumière), en toute normalité mais avec vengeance et décision, vers une entreprise électrique du nom de Chilectra, sur l’Avenue El Parron à Santiago.

Nous avons placé un petit artefact explosif qui était une bouteille métallique de jus avec quelques grammes de poudre et un système de double mèche à retardement (tandis que le gardien de cette entreprise était assis dans sa cabine) pour faire frémir l’ouïe des patrouilles du secteur et bien sûr pour dire que les installations électriques de ce « pays » sont nos objectif, car elles ont pendant des années collaboré et détruit des parties de la terre pour y placer leurs structures métalliques dégueulasses ou encore leurs antennes qui stressent les oiseaux et qui pour leur part (les entreprises d’électricité) collaborent avec les destructeurs de montagnes que sont les barrages. Nous regrettons que l’engin explosif installé dans l’une des grilles du périmètre ait eu un petit défaut que nous avons pensé être le fait que l’utilisation de la double mèche à retardement, en créant deux orifices dans cette bouteille métallique, a fait que l’un des deux a permis que le gaz de la poudre noire s’échappe plus facilement, ce qui a fait que le bruit et l’explosion que nous espérions n’a pas été aussi forte et destructrice qu’il était planifié. Nous nous améliorerons grâce à nos erreurs.

Que les assassins sachent qu’il n’y a pas de poudre qui n’explose face à leurs visages.

Que l’esprit et l’action aillent de pair contre le système techno-industriel.

Cette attaque n’est qu’un avertissement de ce que nous sommes attentifs et le son de l’explosion ne se repose ni ne dort.

Nous saluons le Guerrier Ignacio Muñoz, séquestré dans « le laboratoire » Santiago 1. Ton action est génératrice de grandes idées d’amour et de destruction de civilisation.

Cellule Karr-kai

Note 1 : Nous mettons laboratoire entre guillemets parce qu’Ignacio Muñoz, dans un de ses communiqués, faisait référence à la prison entreprise de Santiago 1 comme à un laboratoire.

Mexico : Solidarité explosive avec la grève de la faim de la Coordination Informelle de Prisonniers en Résistance

A 30 jours du début de la grève de la faim de la Coordination Informelle de Prisonniers en Résistance

Nous saluons par le feu l’initiative de lutte des compagnons de la Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance, à 30 jours du début de leur grève de la faim, qui nous démontrent que le combat frontal contre l’État-Capital continue encore à l’intérieur de la prison, et que celui-ci ne fait que prendre une autre forme.

Hier dimanche 26 juillet, un paquet explosif a détoné dans la succursale de Banamex sur l’avenue Revolucion, entre les rue Mixcoac et Barranco del muerto, et par cette action nous revendiquons la lutte de nos compagnons. La critique-pratique de la totalité du capital revêt diverses formes, depuis la lutte à l’intérieur de la prison, au sabotage diffus, aux barricades que dressent des compagnon-ne-s dans différentes régions du territoire contrôlé par l’État mexicain pour défendre la Terre, la vie même et les multiples formes que connait l’associationnisme prolétaire dans la lutte de rue, la solidarité et la lutte sous toutes ses formes.

Nous envoyons une forte étreinte de combat aux compas Julian Barron Lopez, Jose Santiago Hernandez et Fernando Barcenas. Nous nous souvenons également du compa Luis Fernando Sotelo, les actions de solidarité devront continuer sur tous les fronts.

Jusqu’à la destruction totale des prisons !
Pour l’appropriation de la vie humaine !
Guerre à l’État-Capital !

Prole
27/07/15

Mexico D.F. : Attaque incendiaire à une succursale de Banamex

Le 12 juin, après minuit.

Par le moyen d’une arme simple, nous avons décidé d’attaquer la banque Banamex de Sullivan, coin circuit intérieur; en plein centre-ville. Nous avons vu votre système de surveillance : des patrouilles circulant autour de l’avenue, l’une après l’autre, des caméras qui nous observent dans chaque rue, à chaque pas, des passants morts-vivants qui se confieraient à la police concernant quoi que ce soit leur paraitrait étrange.

L’avenue Sullivan est un lieu traditionnel de prostitution de rue de la ville de Mexico, sans ignorer, évidemment , qu’à un coin de rue de l’objectif, se trouvent les cours pénales des délits non-graves du Tribunal Supérieur de Justice; en somme, tout cela pourrait faire croire qu’une rencontre face à face avec l’ennemi est impossible dans une zone comme celle-ci; néanmoins, nous, avec une joie violente, expérimentons en temps présent la liberté qui confronte l’ordre et le statu quo.

Après l’attaque, une opération a été mise en branle qui n’a donné comme résultat que la démonstration de son inefficacité et de se stupidité, alors qu’entre les rues complices de la nuit, nous avons réussi à fuir.

Attaquer une banque telle que Banamex, en plein centre du pouvoir de la financier, c’est pour inciter à toute pluralité affinitaire (groupes d’affinité, individualités anarchistes) et démontrer que la surveillance n’est PAS un obstacle-et les cartes sont peu coûteuses. Les actes de sabotages peuvent être réellement simples et facilement reproductibles.

Qu’ils remplissent tout les recoins de caméras, depuis l’ombre de la nuit, nous les attaquerons. Tôt ou tard, les vitrines de leurs temples éclateront. Nous n’attendons pas, nous vivons dans le présent, et cet acte n’est ni le premier, ni le dernier dans la lutte que nous avons choisi d’affronter contre le capital sur nos vies.

Devant vos moyens de surveillance, nos réseaux de sécurité, de complicité et de précaution.

LIBRES OU MORTS

Groupe de sabotage « Nous dormons peu »

Ville de Mexico, 2015

P.S. La banque était toute carbonisée, ce qui a donné une touche de noir a la quotidienneté de la ville.

anglais | grec

Chili : Chronique de la manifestation anticarcérale du 17 avril à Santiago

Face à la société carcérale : ni silence, ni oubli, seulement la lutte ! / Jusqu’à l’ouverture de la dernière des cages / Coordination anticarcérale La Fuga
Sol de nouveau dans les rues ! / Tamara Sol : nous te voulons libre et dans la rue
Sans douter ni baisser la tête, que le conflit soit l’existence

Quelques compagnon-ne-s révolutionnaires enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir ont lancé ensemble un communiqué/appel, dans lequel il est clairement dit de laisser voler l’imagination et d’agir de la façon qu’il nous plaît, dans une perspective de confrontation claire contre toute forme d’autorité entre le 10 et le 20 avril.

Diverses initiatives ont été organisées dans cette région : propagande, activités et action, et l’un des principaux rendez-vous était, selon nous, la manifestation appelée par la Coordination Anticarcérale La Fuga, qui a fait un appel ouvert à une marche en plein centre de Santiago pour le 17 avril, jour lors duquel se commémore le « Jour international du/de la prisonnier-e politique », en plus plus de répondre à l’appel à la mobilisation réalisé par les prisonnier-e-s subversif-ve-s.

La manifestation était programmée à 19 heures. Les compagnon-ne-s arrivent petit à petit au point de rendez-vous, au croisement de Ahumada et Alameda, et autour de 19h30 les compagnon-ne-s de la coordination lisent un texte pour donner le ton initial de la marche : des cris et de nombreux tracts lancés brisaient le quotidien de la citoyenneté et de la police, qui s’en tenait à regarder de loin.

Nous étions plus de 150 personnes, groupes organisés, collectifs et individualités criant pour les compagnon-ne-s en prison. Beaucoup ont commencé à taguer des slogans sur le parcours de la manifestation, des compagnon-ne-s collaient des autocollants dans tous les sens, des centaines et des centaines de tracts ont été lancés dans les rues et les supermarchés, dérangeant les sales gardes et citoyen-ne-s qui profitent de leur misère dans ces centres de la consommation.

Beaucoup portaient des banderoles qui se référaient aux compagnon-ne-s en prison et en grève de la faim, d’autres avec des messages de confrontation contre l’État/Capital.

Le point final était sur la Plaza de Armas, et on a commencé à y lire différents communiqués de compagnon-ne-s révolutionnaires, qui ont contribué à la journée à travers des textes d’histoires et de totale dignité combattante. On a continué à crier des slogans pour chaque compagnon-ne en prison et en souvenir des 81 personnes assassinées dans la prison de San Miguel, il y a déjà 5 ans. Différent-e-s compagnon-ne-s de diverses tendances idéologiques ont contribué avec des prises de parole, qui se retrouvaient toutes dans la lutte contre la prison.

Après plusieurs minutes, la marche a commencé à se rendre vers le point de rendez-vous (Ahumada / Alameda), des cris pleins de mémoire ont envahi chaque espace et on a ramené dans la rue Claudia, Jhonny, Maury, Angry… nos compagnon-ne-s renaissent dans chaque action contre le pouvoir. Les âmes commençaient déjà à s’exalter, des anonymes lançaient des bombes sonores sur le parcours de la marche, ce qui provoquait une ambiance tendue et euphorique.

En arrivant au croisement d’Ahumada et Alameda, la police était déjà préparée à défendre toute avancée des compagnon-ne-s. Celles et ceux qui avaient convoqué ont remercié l’assistance et il a été mis fin à ce moment de rencontre, de propagande, d’agitation et de mémoire. La police a cru que l’événement était terminé… Mais non, autour de 22 heures, un grand nombre d’anonymes se sont réuni-e-s à une intersection d’Alameda et ont coupé tout le trafic de véhicules avec des barricades et des banderoles, accompagnées de cris pour la libération de nos compagnon-ne-s en prison et en mémoire de nos mort-e-s au combat.

Force et solidarité avec les prisonnier-e-s en grève de la faim !!
Face à la société carcérale, ni silence ni oubli, seulement la lutte !!

Des anarchistes.
Avril 2015.

en grec

Montevideo, Uruguay : La lutte se déroule dans la rue, pas dans les urnes

Dire qu’ils apparaissent tous les cinq ans n’est pas un cliché. Les élections municipales s’approchent et les politiciens abordent dans leurs programmes un thème commun. Tous parlent d’un problème qui ne les avait jamais intéressés auparavant : le zoo Villa Dolores.

Mais qu’est-ce qui a bien pu changer ces derniers temps pour que tous soient tout d’un coup intéressés par des modifications ou la fermeture de ce zoo, et quels sont les intérêts qui les motivent ? La réponse est claire : la lutte qui est menée et la quantité de gens qui pensent que le zoo Villa Dolores doit fermer immédiatement. Ce n’est pas du tout un hasard qu’ils n’aient jamais mentionné le sujet des années durant, et que maintenant que nous nous trouvons au beau milieu d’un campagne pour le fermer, et qu’en plus viennent les élections municipales, tous aient quelque chose à en dire.

Parmi le spectre d’opportunistes qui profitent de la situation pour en tirer des bénéfices (votes), il y en a de toutes sortes, depuis ceux qui estiment que Villa Dolores doit être fermé jusqu’à ceux qui disent que le modèle actuel de zoo ne doit pas être conservé en proposant plus ou moins la même chose que ce que fait l’intendance : une prison d’animaux autochtones.

Tandis que ces personnages désespérés  pour leurs voix parcourent toute la presse en s’emplissant la bouche de ce qu’ils feraient ou ne feraient pas avec le zoo entre leurs mains, nous parcourons les rues pendant chaque marche avec nos pancartes et nos affiches avec les poings levés, décidés à freiner l’enfermement. Tandis qu’ils sortent répéter leurs slogans vides lors de leurs discours, nous mettons le sujet en discussion par l’information qui se distribue sur les places et dans les marchés. Tandis qu’ils remplissent la ville d’affiches et fresques avec un nom et un numéro qui ne dit rien, nous marquons la présence de la lutte par des peintures et des activités

Le moteur de cette campagne est la liberté, liberté qui ne sort d’aucune urne, seulement de nos actions, de celles que nous menons chaque jour, individuellement ou collectivement aux côtés de ceux qui participent à cette lutte. Pas ceux qui parlent d’elle pour obtenir quelque chose en échange, pas de ceux qui se battent pour le pouvoir.

Personne ne les appelle, mais ils apparaissent toujours. Égal à la trajectoire d’une comète vue depuis la planète Terre, ce phénomène se répète avec une exactitude mathématique, cinq ans dans le cas présent, espace dans lequel les politiciens s’accrochent partout où ils le peuvent pour obtenir quelques votes ; maintenant c’est la lutte pour la clôture du zoo, hier c’était la lutte contre la méga-mine Aratirí, et si l’on remonte en arrière, on ne finira jamais.

Tandis que e réformiste qu’est Álvaro Garcé se fait un peu de propagande à travers son plan ambitieux de faire quelques modifications au zoo, et pendant que les opportunistes Virginia Cardozo, Edgardo Novick et Daniel Martínez tentent de récolter quelques votes avec cette fable qu’ils fermeraient le zoo, la lutte ne s’arrête pas un seul instant.
Une comète passe et passe au loin, et c’est tout ce qu’il y a à attendre des élections municipales., qu’elles passent, car elles n’ont rien à voir avec la lutte.

Ni avec les réformistes, ni avec les opportunistes.
La lutte se déroule dans la rue, pas dans les urnes.

Les réformes ne nous arrêterons pas, nous fermerons Villa Dolores !

Coordination pour la clôture du zoo Villa Dolores
Montevideo, Avril 2015.

italien

Depuis quelques part dans le monde : Lettre du compagnon Carlos López « Chivo »

Compagnons, j’écris ces quelques lignes avec l’intention de vous faire connaître mon actuelle condition de vie, que j’ai décidé de mener depuis une perspective très particulière suite à la série de situations qui ont été suscitées dans le récent contexte de  la lutte individuelle et/ou sociale, et la répression contre celle-ci.

Il existe une longue liste de compagnons et de compagnonnes qui ont été harcelés et sur lesquels on a enquêté pour l’activité anarchiste de ces derniers temps dans le pays, plus spécifiquement dans le centre et le sud, en les plaçant sous filature pour observer leurs mouvements et les gens avec qui ils s’organisaient, en envoyant des connards de sales balances pour recueillir de l’information, en accusant les compagnons étrangers de financer les luttes, et un grand etc. ; y compris au moment de l’arrestation qui m’a conduit en prison avec mes compagnonnes d’affinité Amélie et Fallon, il a été tenté de lier beaucoup de gens du milieu libertaire/anarchiste pour les relier à notre cas (5E), retournant quelques maisons pour trouver « des preuves » (sans y parvenir) et ainsi avoir plus d’arguments pour monter un coup dur à l’intérieur du petit monde acrate.

Cela a conduit comme résultat à l’arrestation successive du compagnon « tripa » (et la persécution d’autres compagnons qui ont aussi dû s’éloigner), qui a heureusement pu compter avec la réaction opportune des compagnons du GASPA pour le tirer de là immédiatement parce que l’accusation n’était pas bien fournie et, après sa décision rapide de partir en cavale, il n’y avait pas grand chose à choisir puisqu’en l’accusant sur la base de ses antécédents « délictueux » et en y ajoutant qu’ils l’ont lié aux enquêtes sur le terrorisme, le sabotage et les autres conneries qu’ils voulaient nous coller, il ne lui restait pas beaucoup d’autres alternatives que la prise de cette décision.

Pour des évidences semblables et en ayant la faculté de choisir librement, j’ai décidé de prendre le chemin de la cavale pour plusieurs raisons, principalement pour ma propre sécurité et celle des autres compagnons, du fait de la ligne de suivis qui s’est amorcée à partir de cela. Je ne serai ni l premier ni le dernier à le faire, à prendre un chemin de vie qui comporte en partie le fait de me réapproprier ma propre vie, mais aussi un côté violent, frontal et réfractaire envers toute autorité, parce qu’il n’y a pas besoin d’être érudit pour se rendre compte que tu te retrouveras dans le viseur des enquêteurs et procureurs qui tentent de te relier/de t’impliquer dans n’importe quelle affaire d’action directe qui se génère sur le champ de bataille, et dans mon cas, sortir sous contrôle judiciaire et signature, il est certain qu’ils m’auraient à leur merci pour me reprendre quand cela leur chanterait, un plaisir que je ne pense pas leur offrir, en tout cas pas dans la mesure de mes possibilités.

En plus de n’avoir pas la moindre intention de collaborer avec ce putain de petit théâtre juridique qui continuerait après ma sortie de prison, j’avais depuis le premier instant de ma libération physique décidé de ne pas être la proie de leur chasse en restant contrôlé par le biais de la visite périodique au lieu où je devrais supposément me présenter pour y étaler ma signature pendant un an et demi de plus ; et j’ai décidé de ne pas me présenter le jour suivant devant les juges, pour casser cette chose que je comprends comme une ligne de suivi.

Cela ne veut pas dire que je m’éloigne de la lutte ou que je me repentisse de ce qu’il me faille vivre pour pouvoir la mener, au contraire, elle continuera d’être le principal facteur personnel à me pousser dans cette facette insurrectionnelle vers l’inconnu de la liberté ; depuis « dehors » on peut aussi continuer la quotidienneté de l’attaque permanente sous ses formes et contenus les plus larges, en cherchant à poursuivre mes projets depuis ailleurs mais avec les mêmes visions, en ayant clair le fait que ce n’est pas avec la prétention de mener ma lutte vers la clandestinité volontaire ni chercher une forme spécialisée ou supérieure d’attaque, sinon simplement savoir qu’il s’agit des conséquences que nous devons affronter et assumer du fait de transiter sur ces sentiers de conflit, de faire les choses pour ce en quoi nous croyons et comment nous le créons possible et nécessaire.

J’ai toujours su que s’opposer fermement aux formes de subordination et aux contenus idéologiques, que les techniciens du mensonge démocratique emploient pour maintenir leurs privilèges et l’état des choses, apporteraient avec soi des circonstances contraires à ce que toute personne « normale » souhaiterait pour sa vie, mais comme je ne veux pas être ce genre de personne normale et accepter d’être un esclave de plus, j’ai été heureux de faire les choses de cette façon, comme agirait n’importe quel irréductible qui chercherait de la vie depuis sa façon de comprendre les choses.

Du point de vue de la commodité, il serait pour moi bien mieux, après être sorti de prison et avoir marché dans la rue, de voir mes parents et mes amis et d’être aux côtés de ma fille bien aimée ; tout comme être aux côtés des compagnons, compagnonnes et affinités de diverses tendances pour continuer d’agir ensemble ; mais je comprends que tout ceci n’est pas un jeu et que la lutte doit être menée jusque dans ses dernières conséquences, il est nécessaire de lui donner le sérieux qu’elle requiert parce qu’il est parfois nécessaire de prendre des décisions qui peuvent s’avérer douloureuses du fait de la distance physique avec les êtres que l’on aime. C’est pour cela que je vois la cavale non pas comme la seule sortie, mais comme la plus proche de la vision que je me fais de la situation, j’ai jugé adéquat d’agir ainsi, entre autres choses, pour ce que j’ai déjà dit avant sur le fait de ne pas laisser de prise aux suivis et tentatives de me relier à de futurs actes violents similaires à ceux pour lesquels j’ai été fait prisonnier, et par eux relier d’autres compagnons et ceux que je pourrais croiser sur le chemin, parce que nous savons ce que vaut la loi et l’ordre pour l’État et ses serviteurs, mais bien sur, pas en terme de peur, sinon en partant du fait que prendre soin des nôtres est aussi un acte insurrectionnaliste.

Une partie de mon insurrection individuelle consiste en la rupture avec toute forme d’attache, et la partie prépondérante nécessaire est la destruction constante de toute relation personnelle/sociale qui émane de l’ennemi État/Capital haï et de toute autorité, contre lequel je continue de me déclarer en guerre permanente dans l’échelle de mes possibilités ; ces relations reflétées dans la société aliénée qui ne reproduit que ce qu’elle apprend dans ses instituts d’éducation et religieux, ses moyens d’informations et de production économique/technologique, tout comme les façons de se comporter dans différents aspects du quotidien qui ne mènent qu’à la domination et, de ce fat, mon besoin de ne pas participer au jeu juridique et à ne pas être un « bon citoyen » qui puisse démontrer que le châtiment imposé par les lois et leurs mentors fonctionnent. Que tout cela aille chier !

Voilà pourquoi je préférerai mourir en essayant plutôt que de chercher une quelconque concession, médiation, aide ou pacte avec l’ennemi même que je cherche à détruire, en comprenant que chaque personne a ses perspectives et ses façons de faire les choses, en respectant ce que chacun fait de ses luttes, et en soutenant celles avec lesquelles je ressens une affinité ou qui montrent au moins une certaine hostilité contre l’ennemi ; mais c’est mon choix, et je m’y tiens.

Sans rien dire de plus, une grande étreinte à qui pourra me lire, et en particulier à mes amitiés, compagnons et compagnonnes de lutte, aux membres de ma famille et à tous ceux qui se reconnaissent dans la lutte contre le pouvoir dans chacune de ses facettes. La lutte continue, en ne voyant pas la situation comme prémisse de la fin, sinon comme la simple continuité de la libre possibilité d’agir.

POUR LA LIBERTE DES PRISONNIERS ET PRISONNIERES DANS LE MONDE !

POUR LA SOLIDARITE AVEC LES COMPAGONS ENCAVALE, QUE LE VENT EFFACE LEURS EMPREINTES !

POUR LA DESTRUCTION DU POUVOIR SOUS TOUTES SES MANIFESTATIONS !

SOLIDARITE AVEC LES COMPAGNONS EN GREVE DE LA FAIM !

GUERRE SOCIALE DE TOUTES PARTS !

VIVE L’ANARCHIE

Carlos López “Chivo”
Depuis quelques part dans le monde
5 avril 2015

Chili : Face à la société carcérale, ni silence, ni oubli, seulement la lutte !

JOURNÉES DE SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIER-E-S DE LA GUERRE SOCIALE DANS LES PRISONS CHILIENNES DU 10 AU 20 AVRIL

Appel :

* A tous nos frères et sœurs, compagnons et compagnonnes, proches et amours.

* Aux complicités multiformes du monde entier qui attaquent le présent d’exploitation et de misère, de domination, de capital et de mort.

* A tou-te-s les prisonnier-e-s subversif-ves, autonomes, libertaires, révolutionnaires, anti-autoritaires qui ne nient pas leurs liens ni leurs convictions et résistent quotidiennement et dignement, non seulement pas les mots mais surtout par les actions concrètes.

“Qui a peur de la liberté se sent fier d’être esclave”
M. Bakounine.-

La lutte contre le pouvoir de la domination et la totalité des dispositifs symboliques, subjectifs, tangibles et de valeur qui le nourrissent et le soutiennent requiert avant tout cette décision individuelle, radicale et inébranlable de porter la tensions dans tous les espaces de la vie, faisant de celle-ci un chemin continu de libération. Il est certain que parvenir à cette conviction, décision, choix, implique un processus que chaque personne vit de manière unique et non répétable selon le contexte et les circonstances lors desquelles nous avons ouvert les yeux pour lutter. Avancer vers l’émancipation comme principe directeur pour la destruction de la société de classes n’est pas un processus instantané, ni solitaire, bien qu’il puisse être individuel : de par la rencontre des idées, nous construisons des liens qui nous fraternisent dans la pratique, génèrent des points d’affinité, y compris avec des esprits conscients que nous ne connaissons pas directement mais avec lesquels nous articulons un chemin commun.

Mais lorsque le spectacle social de la non-vie qu’ils nomment démocratie t’offre sa possibilité d’indignation et de participation citoyenne à travers tous ses appareils de contrôle, ce qu’il cherche au fond est d’annuler la vraie possibilité de la rébellion jusqu’au plus intime de chaque conscience. De ce fait, face aux multiples formats de l’idéologie de l’État-prison-capital, opposer la résistance offensive de nos convictions veut dire outrepasser toute marge, muraille ou frontière entre lesquelles ils prétendent nous faire vivre dans l’acceptation aveugle de leurs relations de pouvoir pourries, de leur morale nauséabonde, de leur politique et de leur vision du monde.

Résister offensivement à l’actuel état des choses implique clairement passer de la parole à l’action, du banal slogan au combat rebelle contre l’ordre existant, de la simple critique vide de contenu à la prolifération de l’antagonisme en vue de la révolte.

De cette façon, nous, qui avons fait des pas de récupération de nos vies en brisant les chaînes qui nous oppriment, avons été exposés au déchaînement étatique de répression et de mort. La loi du pouvoir, toujours disposée à défendre la domination, est toujours aiguisée pour condamner et châtier celles et ceux qui se lèvent. Approfondir la conséquente cohérence entre théorie et pratique nous a fait transiter par les recoins les plus obscurs de l’architecture policière-pénitentiaire de l’État-Capitaliste. Nous n’avons été ni les premier-e-s, ni les seul-e-s, et nous ne serons pas les dernier-e-s… Cependant, avec la particularité présente de l’actuel univers de prisonnier-e-s en guerre s’expriment différentes expériences de résistance à l’enfermement depuis la fin des années 80 dans les démentielles prisons de haute et de très haute sécurité au Chili, au Pérou, au Brésil et en Argentine entre les années 90 et nos jours. A travers des procès juridico-politiques toujours bien moulés et falsifiés en fonction des intérêts contre-insurrectionnels… La torture et la répression directe a fait de la criminalisation des proches et des amours des différents entourages une constante, et plutôt que nous effrayer, elle a rendu plus puissante cette force vitale qui nous a fait insister et poursuivre en tant qu’individus au-delà des étiquettes caricaturales devenues une partie de la constante diffamation journalistico-policière, y compris du sectarisme gauchiste et acrate qui ne fait qu’atomiser, diviser et fractionner les continuelles tentatives d’élargissement de la frange insurgée sur laquelle se fondent diverses expériences qui mettent en avant l’autonomie, l’action directe, le soutien mutuel, l’affinité et l’horizontalité dans la lutte pour la libération totale.

La réalité des prisonnier-e-s en guerre dans les prisons chiliennes ne peut pas être falsifiée. Il y a de la lutte jour après jour, il n’y a pas de silence, et encore moins d’oubli. Des générations différentes de subversif-ves qui se rencontrent avec des regards similaires sur ce présent de lutte. Voilà pourquoi, en contribuant à la rupture de la fragmentation des espaces d’affinité et de proches de chaque prisonnier-e, nous voulons provoquer des pas de rapprochement concret autour de points communs minimaux au sein d’un scénario hautement défavorable, mais qui ne sera jamais une impossibilité pour apporter depuis l’individualité la collectivisation de la lutte dans tous les plans de la réalité. Dans ce cadre, nous faisons un appel ouvert à étendre toutes les initiatives possibles de lutte face à toutes les expressions de la société carcérale. Nous appelons à mobiliser l’imagination, la volonté et l’envie entre le 10 et le 20 avril.

Nous saluons les dignes luttes qui se sont multipliées ces temps-ci dans les prisons grecques, chapitres que nous accompagnons depuis la proche distance avec une sincère affection.

Nous saluons aussi le Méjico Negro, que se lève et grandit dans la lutte anti-autoritaire, aux compas dans les prisons qui à travers leurs écrits et leurs luttes sont toujours dans nos cœurs.

Nous saluons les prisonnier-e-s anarchistes dans les prisons italiennes, nos frères et sœurs Francisco et Mónica et les compagnon-ne-s arrêté-e-s lors de ladite opération Pandora.

Nous saluons la digne résistance de Mauricio Hernández dans le démentiel régime de punition auquel il est soumis depuis 13 ans dans les prisons brésiliennes.

Nous saluons les prisonnier-e-s mapuche autonomes et leur combat ancestral pour leur autodétermination.

Nous saluons Juan Flores et Nataly Casanova, en procès sous le coup de la macabre loi antiterroriste, de la démocratie à qui elle permet tout. A Diego Ríos, capturé récemment.

Nous étreignons tou-te-s les prisonnier-e-s dignes de toutes les Cages de la Planète, les fugitif-ves, nos mort-e-s.

Avec une tendresse éternelle spéciale pour Eduardo et Rafael Vergara, Paulina Aguirre, Norma Vergara, Johny Cariqueo, Zoé Aveilla, Lambros Foundas, Mauricio Morales, Sebastián Overluij et Sergio Terenzi…

JEUNESSE COMBATTANTE : INSURRECTION PERMANENTE

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISERE, IL Y AURA DE LA REBELLION

CONTRE TOUTE AUTORITE GUERRE SOCIALE

SOLIDARITE INTERNATIONALE ET REVOLUTIONNAIRE POUR LA DEMOLITION DES PRISONS

-Tamara Farías Vergara
-Alejandro Astorga Valdés
-Carlos Gutierrez Quiduleo
-Juan Aliste Vega
-Freddy Fuentevilla Saa
-Hans Niemeyer Salinas
-Marcelo Villarroel Sepúlveda
-Alfredo Canales Moreno

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Mexique : Les cellules autonomes comme moyen de lutte de l’anarchisme

ParoDe nombreuses et éternelles discussions ont existé au cours des ans à propos de la forme d’organisation entre individus anarchistes. Certains proposent l’organisation anarchiste traditionnelle ou l’anarchosyndicalisme, nous-autres insurrectionnalistes proposons l’organisation d’individus anarchistes à travers les cellules autonomes informelles. Ce mode d’organisation fonctionne déjà depuis quelques décennies, et il s’agit d’une forme plus viable de pratiquer l’action directe, la propagande par le fait ou de pratiquer le conflit permanent contre les institutions et les individus qui représentent l’État et le Capital. L’importance de ces cellules autonomes est grande, parce qu’en elles ne s’efface pas l’autonomie de l’individu, ni la liberté d’agir individuellement ou collectivement. Cette forme d’organisation est aussi un outil très utile pour agir de façon immédiate et coordonnée avec d’autres cellules, si celles-ci le désirent. Prenons pour exemple le cas de la FAI (Fédération Anarchiste Informelle) et du FRI (Front Révolutionnaire International), qui agglomèrent des dizaines de cellules anarchistes informelles sur l’ensemble du globe terrestre : cela est une démonstration du fait que la lutte révolutionnaire par le biais des cellules autonomes ne concerne pas seulement ne région ou un pays déterminé, mais est véritablement internationale. On pourra nous accuser d’avant-gardisme, de séparatisme, voire même « d’agents du gouvernement » comme cela s’est déjà produit une infinité de fois. Mais cette forme d’organisation n’est en rien avant-gardiste, séparatiste : elle est tout le contraire. Personne ne s’attend à ce qu’une seule cellule ou quelques cellules autonomes portent la lutte insurrectionnelle. Mais que les cellules qui la mènent se comptent par milliers… PAR MILLIONS !

Il n’est pas possible que tous les individus s’agglutinent dans une seule organisation, ou dans une seule structure, parce que l’expérience et l’histoire nous ont appris que les organisations de masse avec des structures d’organisation, même si celles-ci ne sont pas « hiérarchiques » et que la tentative de faire exister la fameuse « horizontalité » est toujours présente, tendent à tomber dans le personnalisme de quelques-uns, ou porte à l’existence de quelques « leaders » (même si ils sont parfois maquillés en « leaders moraux »), et ces soit-disant « leaders » pourraient vendre leurs propres compagnons. Et cela est l’un des principaux risques des structures organisationnelles qui comptent sur le nombre : à l’intérieur peut s’y créer des leaders ou du personnalisme. Et à travers cela, la tâche est rendue plus aisée pour le système en ce qui concerne la désarticulation de l’organisation, si il la considère comme étant un danger, en coupant la tête du leader ou des leaders, en les absorbant, en intimidant les membres les plus actifs de l’organisation. Voilà où il nous faut placer une grande réflexion et beaucoup de critique. Car les cellules autonomes se proposent, en optant pour l’informalité, une informalité qui ne s’entrechoque pas avec la liberté de l’individu pour la faire finir dans des « commissions » qui, dans la majorité des cas, existent au sein des structures nombreuses. Ces commissions qui lors en de nombreuses occasions sont imposées par la majorité des individus à un individu.

Tout en reproduisant par cela la division du travail, car cela en reproduit en effet les méthodes d’organisation qu’utilise le système que l’on combat « en principe ». L’informalité permettra à l’individu de décider quelles actions réaliser et quand. Toujours sur la base de sa propre volonté, sans limiter sa liberté ni celle de ses compagnons, le compromis ne retombera pas dans des règlements imposés : le compromis retombera dans sa pleine volonté d’agir ensemble avec ses compagnons d’affinités. L’affinité qui existe entre le personnes qui appartiennent à une cellule autonome est d’une grande importance, puisqu’elle facilitera la prise de décisions, le choix des objectifs et des méthodes de lutte. On pourra alors passer à la pratique avec plus de facilité. Sans avoir à supporter d’éternelles assemblées plombantes pour définir quelle est la méthode de lutte correcte, ou d’interminables débats idéologiques qui ne mènent à rien et ne parviennent qu’à ennuyer ou à fatiguer les participants à l’assemblée. Nous espérons que cela ne sera pas mal interprété en faisant penser que nous sommes contre le débat, l’analyse et la discussion. Au contraire, nous pensons qu’ils sont extrêmement importants pour le développement individuel autant que collectif. Mais ce qui importe réellement est la praxis, et d’autant plus en ces temps où le capitalisme est passé à son étape la plus sauvage et la plus brutale, connue sous le nom de « néo-libéralisme ». Certains ont encore l’espoir et nous disent que le capitalisme est arrivé à sa dernière étape, qu’il est en crise et que sa fin est proche. Si cela est la vérité ou une simple illusion, nous ne le savons pas, tout comme personne ne le sait. Ce qui est une réalité, c’est que le capitalisme s’est arrangé pour consommer entièrement nos vies. Et qu’il est plus qu’urgent qu’existe le conflit permanent et la suversion qui puisse déstabiliser ce système assassin. Nous laissons pour cela derrière nous tant de débats et de discussions qui ne nous mèneront à rien et passons à la praxis. Ce saut est très largement facilité par ce que l’on a mentionné plus haut… par l’affinité, nous insistons. L’affinité entre les individus appartenant à la cellule autonome est très importante, parce qu’elle favorise en plus le fait qu’un réelle confiance existe entre eux : du fait d’avoir les mêmes objectifs et des pensées similaires, de réels liens de camaraderie et de complicité se créent. Les cellule autonomes sont des structures organisationnelles de praxis. La révolution doit être quotidienne, par l’attaque directe, par l’éternel antagonisme face à toute forme d’autorité. Les cellules autonomes sont praxis, parce qu’elles peuvent conspirer et attaquer à n’importe quel moment. Il ne peuvent pas nous subordonner avec leur fausse paix sociale ou leurs faux états de « confort ». Soyons astucieux et flexibles, soyons les cellules cancérigènes qui rendront malade, porteront à la phase terminale et tueront le système génocidaire connu en tant que système capitaliste. Les éternelles platitudes et discussions sur ce qui est correct et ce qui ne l’est pas sont une chose du passé.
LA REVOLUTION, C’EST MAINTENANT !

Lobxlibertarix

Bolivie : Une porte ouverte de plus pour le capitalisme

weddingSur le territoire dominé par l’État de Bolivie est prévu de construire une centrale d’énergie nucléaire dans le département de La Paz. Le pantin du Pouvoir ne cache pas ses intentions progressistes, civilisatrices et développementistes et nous avons pu voir ces dernières années à quel point il a protégé les intérêts capitalistes, néo-coloniaux et bourgeois, en essayant par exemple de construire une route qui fasse partie de la IIRSA* qui passerait par le TIPNIS,** la route du Dakar ou son satellite en tant qu’icône de surveillance et de bénéfices des multinationales de la télécommunication. Selon le pouvoir, ces intérêts ont des fins « pacifiques » pour la recherche et le développement de nouvelles technologies en matière de recherche médicale et agroalimentaire. L’État bolivien est obsédé par l’installation d’un réacteur, une centrale nucléaire ne peut en aucun cas n’avoir aucun lien avec l’entreprise militaire.

Dans les pays qui ont installé ce type d’énergie depuis des années, cela a été un échec, malgré le fait que cette énergie émette moins de carbone que les résidus fossiles, car ils ne savent pas comment éviter de générer des résidus radioactifs et créer un stockage sécurisé. Leur impact commence dès l’extraction de l’uranium, puis par la fabrication des combustibles nucléaires, l’opération des centrales atomiques s’achevant par la génération de déchets hautement radioactifs.

Plusieurs facteurs nous font rejeter ce type d’énergie, en tant que stimulateurs du capitalisme, de l’expérimentation sur les animaux, des mutations génétiques sur les animaux humains et non-humains, les maladies cancéreuses, la pollution, l’emmagasinage des déchets toxiques dont le danger se prolonge sur le long-terme pour des centaines de milliers d’années, un potentiel péril radioactif qui peut devenir hors de contrôle et la fabrication d’armes de guerre. Le Pouvoir n’est pas intéressé par ces motifs, parce que son contrôle cherche à s’étendre et à se renforcer.

Rejet total de tout projet capitaliste et destructeur de la terre.
Motivons-nous pour combattre l’État/Capital.

NON A LA CENTRALE NUCLEAIRE !

depuis irakunditxs

Note de Contra Info :
* IIRSA = “Initiative d’intégration de l’infrastructure de la région sud-américaine”, un projet néolibéral ayant pour but de développer des infrastructures (routes, aéroports, voies navigables, chemin de fer, liaison à fibre optique, etc.) pour promouvoir le commerce et les échanges et les meilleures conditions pour la libre exportation
** TIPNIS = “Territoire indigène et parc national Isiboro Secure”

Santiago du Chili : Face au contexte répressif et en mémoire de Jorge Saldivia

Note de Contra Info: Le retard dans la publication du communiqué suivant est du au fait que nous ne nous sommes rendu compte aujourd’hui seulement qu’il nous avait été envoyé le 12 octobre 2014, en accédant à notre mail secondaire (que nous n’utilisons qu’en cas d’urgence). L’intention était de l’envoyer à notre courrier principale également, mais celui-ci avait mal été orthographié, et n’est donc jamais arrivé sur le mail que nous consultons tous les jours. Pour envoyer du matériel et pour sa dissémination la plus rapide possible, écrivez à : contrainfo@espiv.net

Pas une minute de silence, toute une vie de combat / Jorge Saldivia présent

Le 8 septembre, un engin artisanal explosait dans le Sub Centro, un centre commercial qui se trouve dans la station de métro Escuela Militar, dans la commune de Las Condes. Cet attentat venait s’ajouter à celui qui avait déjà eu lieu le 23 juillet, à l’occasion duquel l’explosion du dispositif avait provoqué une série de dégâts matériels à l’un des wagons du métro qui se trouvait alors dans la station Los Dominicos, dans la même commune.

Après cela, le tapage médiatique ne s’est pas fait attendre, les serfs du gouvernement, les spécialistes en sécurité, tout le monde avait son mot à dire. Et tous les regards se sont immédiatement tournés vers le mouvement anti-autoritaire, puisque le matériel utilisé pour la fabrication des artefacts et que la forme de l’attaque coïncidaient avec celle de l’offensive déclarée contre le Capital.

Au-delà d’une augmentation quantitative de la force policière, d’une série de mesures ridicules qui cherchaient à rendre impossible le fait que d’autres explosifs puissent être placés dans le métro, et une grande quantité de fausses alertes à la bombe, il est nécessaire d’analyser la forme sous laquelle cette série d’évènements se contextualise dans une année (et un gouvernement) qui s’est manifestée depuis le début comme étant en lutte ouverte contre celles et ceux qui sont au jour d’aujourd’hui les nouveaux ennemi-e-s intérieur-e-s de l’État.

Des mauvais montages, comme ceux qui sont tombés sur plusieurs étudiants, à la guerre authentique contre les communautés Mapuche en résistance, en passant par l’attaque brutale à coups de matraques contre les étudiants de l’ARCIS et une délirante persécution des initiatives tant populaires qu’anti-autoritaires, tout cela sont les conséquences de ce qu’il s’est passé.

Dans cet ambiance générale de répression et de châtiments, trois choses nous interpellent particulièrement pour tenter de générer une attaque à partir de nos moyens, aussi réduite soit elle, pour éviter que ces situations ne restent impunies.

La première d’entre elles est l’assassinat de l’ex frontiste Jorge Salvidia [FPMR, Front Patriotique Manuel Rodriguez, groupe de lutte armée révolutionnaire des années 1980 formé contre la dictature de Pinochet] par un garde de la Brinks au cours d’une expropriation manquée d’un fourgon de transport de fonds, action lors de laquelle ont été arrêtés Angelo Peña et Juan Collihuin, qui se trouvent actuellement en prison préventive.

La deuxième correspond à l’assassinat du paysan mapuche José Quintriquero au cours d’une manifestation dans une propriété de Galvarino, dans la région d’Araucania, là encore perpétré par un travailleur « privé » (un travailleur de la ferme, cette fois-ci), et démontrant de nouveau la grande coordination qu’il existe entre les secteurs étatiques et privés lorsqu’il s’agit de défendre le capital.

Enfin, le montage judiciaire mis en place contre 3 personnes (Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán), que l’on accuse d’avoir posé les bombes du métro de Santiago à partir de l’infâme loi antiterroriste.

Au-delà des concepts juridiques d’innocence et de culpabilité, et des postures de chacun-e-s des trois, nous comprenons cette mise en scène du système juridico-pénal, secondé par les médias bourgeois, en tant que tentative d’augmenter le contrôle social à travers la création de boucs émissaires. L’État Policier chercher à s’avaliser et, à la fois, à intimider différents milieux de lutte pour les immobiliser. Il faut rappeler qu’aucune des preuves présentées jusqu’ici pendant le procès n’est accablante. Il nous paraît à présent nécessaire d’expliciter un peu, avant de poursuivre, que si nous soutenons et réalisons un certain nombre d’actions de confrontation contre les symboles et les gardiens de l’État-Capital, où la violence révolutionnaire est un outil aussi efficient que n’importe quel autre, nous ne sommes en aucun cas favorables aux actions qui mettent la vie et l’intégrité physique des passants en jeu, bien que ceux-ci fassent effectivement partie d’un tissu social qui exerce et rend possible la domination de la vie de chacun-e d’entre nous. Ils ne font pas partie des cibles de nos actions, qui doivent selon nous pointer sur des symboles clairs de ceux qui exercent le pouvoir.

C’est par rapport à cette vision que nous nous positionnons, que nous générons nos analyses et que nous décidons de nos actions. Il nous paraît impossible de passer sous silence ce genre de situations, et nous appelons à ne pas abandonner l’action multiforme contre le régime qui nous soumet. Pour cette fois, nous le faisons depuis un endroit universitaire, mais nous ne pensons pas nous arrêter. Nous devons continuer d’aller de l’avant et attaquer toujours plus sûrement. Aujourd’hui les barricades, demain la lutte armée.

Avec tous nos morts en mémoire,
Pas une minute de silence, toute une vie de combat.

Jorge Saldivia y Sebastián Oversluij présents avec nous !

Prisonnier-e-s en guerre en liberté !
A bas l’État Policier !
Hors du territoire Mapuche et hors de nos vies!

Plus de photos de l’action ici

Mexique : Mario González est libre !

Hier 30 octobre, on nous a informés du fait que Mario González serait libre le soir même. C’est finalement le matin du 31 que Mario a retrouvé la liberté.

La liberté de Mario est sans nul doute un grand succès obtenu à travers la solidarité exprimée de mille manières dans différentes parties du monde.

Nous diffusons ci-dessous le texte diffusé par ses proches et ses amis.

Liberté pour tou-te-s !
A bas les murs de toutes les prisons !

Notre compagnon Mario González a été absout, obtenant ainsi sa totale liberté. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un succès de la mobilisation qui a eu lieu pendant plus d’une année. Nous remercions tous ceux qui, d’une façon ou dune autre, l’ont soutenu et ont demandé sa libération. Un mot spécial pour Nuria, son infatigable et tenace compagne, et pour Patricia, sa mère, qui ne se sont jamais rendues.

Évidemment, il faut saluer Mario, qui n’a jamais plié et est toujours resté prêt à lutter, défendant fermement ses idées.

Enfin, un salut à ses avocats, qui ont suivi son cas sans aucune rémunération. Ce jour est un jour mémorable ; ce qui semblait impossible a été obtenu. Toute la fausseté du procès intenté contre Mario est tombée en poussière après une longue lutte. La solidarité nationale et internationale, la ténacité et la mobilisation ont porté leurs fruits.

Bien sur, Mario est libre et la lutte continue, continue et continue encore, parce qu’il y a toujours des prisonniers politiques, parce que nous avons ici au Mexique un État fasciste qui tente de maintenir son pouvoir en semant la terreur à travers l’incarcération, l’assassinat et la disparition forcée.

Des amis et proches de Mario González.

envoyé par la Cruz Negra Anarquista México

Santiago du Chili : Action incendiaire et solidaire avec les compagnon-ne-s en prison

Pour Juan, Nataly et Guillermo.
Pour la Solidarité Révolutionnaire
Pour l’Expansion de l’action Anarchique

Le 3 octobre, une action incendiaire a été organisée sur le campus Juan Gómez Millas de l’Université du Chili, dans laquelle plusieurs groupes se sont réunis. Nous avons incendié des pneus pour couper le trafic de véhicules puis avons provoqué la police en lançant des molotov autour de huit heures du soir.

Cette action s’inscrit autour de l’arrestation des compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán, accusé-e-s de plusieurs attentats explosifs. L’un de ceux-ci étant la bombe artisanale qui a explosé dans la station de Sucentro le 8 septembre dans la commune de Las Condes, qui a blessé des civils. Nous autres voulons que soient bien claires les différences qui nous séparent de cette action et de sa revendication : pour nous les civil-e-s ne sont pas des objectifs de l’action révolutionnaire, et le Subcentro n’est pas non plus un lieu par lequel transitent les bourgeois.

Mais ni Juan, ni Nataly, ni Guillermo ne sont ni coupables ni innocents, nous ne gobons pas ce que disent la charogne journalistique, la police ou le pouvoir dans son ensemble, la seule chose dont ils et elle ont fait preuve a été un mépris total envers l’autorité à travers plusieurs gestes, desquels nous nous sentons proches, et voilà pourquoi nous nous solidarisons. Peut-être que nos postures changeront ou se consolideront dans le futur, mais il ne nous intéresse pas d’attendre que l’un ou l’autre se produise, et préférons brandir immédiatement la solidarité révolutionnaire.

Nous entendons la solidarité révolutionnaire en tant qu’action concrète symbolique et matérielle, et dans ce cas comme une action symbolique subversive qui parviendra aux compas incarcéré-e-s avec amour, pour leur laisser bien entendu le fait qu’il existe dans la rue des gens qui ne restent pas impavides face aux avancées du pouvoir, et que nous cherchons avec nos propres moyens la façon d’aiguiser la guerre sociale, sans empressement mais sans nous arrêter.

De cette façon, nous ne tombons pas dans l’immobilisme, ni dans la paranoia couarde de certain-e-s qui voient la police de toutes parts, et pas non plus dans la critique sans action. Pour ceux-là… RIEN. Nous nous solidarisons de diverses façons avec les compagnon-ne-s et appelons à l’expansion de l’action anarchiste sous toutes ses formes et limites. Voilà notre petite réponse face aux avancées de l’État et du Capital. Nous avançons fermement, ne baissons pas la tête et n’avons pas peur, ayez-bien ça en tête.

Nous saluons combativement les anonymes avec lesquel-le-s nous nous sommes organisé-e-s à cette occasion, en insistant sur le fait que nous-mêmes ne sommes qu’un petit groupe d’action qui exprime ses positions par ces mots – nous ne sommes pas les seul-e-s –, et nous invitons donc fraternellement les autres groupes à revendiquer eux aussi cette action et à exprimer leurs postures à qui cela leur conviendra le mieux. Nous sommes toujours en recherche de débat, et continuerons sans jamais douter à attaquer le pouvoir et ses symboles.

Il n’y a pas le temps pour l’immobilisme !!
MAINTENANT PLUS QUE JAMAIS : PAROLE ET ACTION !!
Que la solidarité brise l’isolement des prisons !!
Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán de retour dans la Rue !!

Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.

Mexico: Solidarité explosive avec les prisonnier-e-s anarchistes

Nous avons décidé, comme contribution aux activités de solidarité avec les prisonnier-e-s, d’attaquer ceux qui ont contribué à la détention de plusieurs de nos compagnon-ne-s. Le travail d’espionnage qu’assument les corps de sécurité de l’université en collaboration avec le système judiciaire mexicain est bien connu.

En ce qui concerne les faits survenus le 30 septembre dans la Cité Universitaire, nous voulons simplement dire que nous ne cesserons pas de descendre dans les rues dans le but de propager l’action anti-autoritaire, jusqu’à ce que nos compagnons marchent de nouveaux à nos côtés et que nous détruisions cette société d’exploitation dans sa totalité.

LIBERTÉ POUR LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES ! LIBERTÉ TOUT DE SUITE !

MARIO GONZALEZ, ABRAHAM CORTES, FERNANDO BARCENAS, CARLOS LOPEZ, AMÉLIE PELLETIER, FALLON POISSON

SI VOS LOIS LIMITENT NOTRE LIBERTÉ, NOS ACTIONS LIMITERONT VOS VIES !

en espagnol

Costa Rica : Attaque incendiaire d’une boucherie à Cartago

Plusieurs cellules ont entrepris une série de petits actes de sabotage au Costa Rica depuis quelques mois maintenant, mais nous n’imaginions pas vraiment que notre action aurait eu un impact aussi important. C’est la première action de ce genre dans ce pays pourri depuis de nombreuses, nombreuses années…

C’est pour cette raison que nous avons ressenti le besoin de revendiquer cet action, estimant que beaucoup d’autres gens pourraient de ce fait gagner de la force et réussir à mettre de côté la peur qui nous tourmente chaque jour, cette peur qui ne nous permet pas d’aller un peu plus loin…

Le contrôle technologique s’accroît de façon phénoménale, et c’est pour cela que nous avons décidé de reprendre le contrôle de nos vies pour quelques instants et que nous avons mené à bien cette action, qui n’est pas une fin en soi mais seulement les moyens par lesquels nous nous vengeons de notre esclavage. Le jeudi 19 juin 2014, nous avons ciblé et attaqué par le feu une boucherie de Cartago. Le feu a dépassé toutes nos attentes, et selon la presse, l’ensemble des dégâts dépassait les 40.000 dollars. L’industrie de la viande est un reflet limpide de cette société : domestication, respect presque nul envers la nature, et l’argent comme dieu vénéré derrière chaque chose. Il ne s’agit pas pour nous de ne faire que revendiquer une action ; il s’agit d’un appel adressé au reste des cellules, au reste de nos frères et de nos sœurs de feu, à partir en guerre. Ils et elles savent à qui nous nous référons, à qui est adressé ce message.

Il est plus que temps de faire partir ce pays, ce monde artificiel, en cendres ; il ne s’agit que de l’étincelle du feu noir qui consumera leurs magasins et leurs industries de cette sale société techno-industrielle. Il est aujourd’hui temps d’articuler une critique directe et froide, sans fantaisies, de la pousser en avant et de frapper. Il est évident que nous n’avons pas déstabilisé le système à travers cette action, mais une boucherie brûlée est toujours une boucherie de moins…

Avec les compagnons incarcéré-e-s ou tombé-e-s au combat toujours présent-e-s dans nos mémoires, nos fusils et nos attaques.

Sans en rajouter, c’était un court message de Sauvages de la Terre – Front de Libération de la Terre//Front de Libération Animale//Fédération Anarchiste Informelle//Front Révolutionnaire International