Tag Archives: anti-autoritaires

Affiche pour un appel anarchiste contre les drogues et ceux qui favorisent leur diffusion

À travers l’histoire le rôle des drogues se reproduit, autant celles légales que celles illégales. Comme méthode pour démanteler les agissements directs contre le pouvoir et ses appareils répressifs et de surveillance. Comme cela a eu lieu au sein du front de libération de la terre, des panthères noires et des groupes qui agissaient dans les années 60 aux État-Unis. Et comme cela a touché dans presque sa majorité le milieu anarkopunk et anarchiste au Mexique. Car l’abondance et la facilité d’obtenir des stupéfiants dans des lieux soi-disant squattés ou libérés ont transformé en fossiles des individus dont la seule chose qui les différencient du citoyen drogué c’est leurs patchs et la musique qu’ils écoutent.

C’est pour cette raison, et d’autres, que nous exhortons à réfléchir et à remettre en question le rôle des drogues au sein du milieu anti-autoritaire et développer la critique, au-delà de stupides tendances à la mode. De même que nous incitons à agir contre ceux qui les produisent, les vendent et favorisent leur diffusion.

Depuis le Mexique, le Chili et la Grèce, insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État.

Dans le but de continuer à développer une critique anti-autoritaire et des actions, une affiche a été faite afin qu’une tension se créé contre ceux qui vendent et facilitent l’usage de stupéfiants autant légaux qu’illégaux. En effet nous considérons qu’il faut développer une critique et auto-critique plus profonde contre l’usage et l’achat de drogues au sein du milieu anarchiste, non pas dans le but d’éviter la conflictualité avec le pouvoir et ses appareils de surveillance, mais pour reconnaître et viser ces personnes qui dégagent un bénéfice pour le Capital à travers la vente de ces substances, qu’elles soient légales ou illégales. Car certains d’entre nous considérons que la lutte insurrectionnelle anarchiste doit se mener aussi contre le narcotrafic et l’État lui-même qui facilite sa propagation.

Insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État !
Mort à toute autorité et à ses flics drogués !

 

en espagnol, portugais

Bruxelles, Belgique : Action & Affiche de solidarité avec les anti-autoritaires accusé.e.s de terrorisme

Quatres véhicules de l’entreprise Fabricom ont brûlé à Saint-Gilles lundi matin (26 juin) en solidarité avec les anarchistes dans le collimateur de la justice anti-terroriste en Belgique.

Pour envoyer force et courage à toutes celles et ceux qui portent la rage de la révolte dans leur coeur.

C’est bien peu de choses, mais faire du bruit autour de cette affaire, contrer l’isolement, ne pas laisser la peur nous museler, voilà déjà quelques points non négligeables.

Que crève la Justice !

A diffuser largement !

Bxl.indymedia

Toulouse : Soirée autour de la répression en Belgique

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Soirée d’information autour du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires en Belgique.

Le mardi 27 septembre à 19h dans le jardin de la Chapelle, 36 rue Danielle Casanova.

De 2008 à 2014, la police anti-terroriste belge a mené une enquête autour des “activités anarchistes”.

Et en effet, il y a bien eu – sur Bruxelles comme ailleurs –  des luttes et des éclats de rage qui ont tenté de s’opposer à ce système qui nous exploite et voudrait nous voir reproduire les dynamiques de dominations sur notre entourage.
Parmi ces gestes de rébellion, des anarchistes ont pris part aux conflits.

Sur des bases autonomes et anti-autoritaires, en mettant en avant la possibilité d’agir ici et maintenant, ces compagnon.ne.s ont notamment tenté de partager les révoltes qui sévissaient à l’intérieur des prisons (approximativement, et pour la période plus intense, de 2006 à 2011), mené une longue lutte contre la construction d’un nouveau centre de rétention à proximité de Bruxelles et pris part à différentes tensions qui traversaient la Belgique…

Aujourd’hui, 12 personnes sont pointées du doigt et poursuivies par la justice pour “participation à un groupe terroriste”, “association de malfaiteurs” et “incendies volontaires”.
En tentant de coller l’étiquette de “terroriste” sur les potentiels inculpés, l’État cherche probablement à faire payer la note à quelques unes, à faire peur aux autres, mais aussi à museler toute critique qui allierait paroles et actions dans son attaque du monde autoritaire.

Cette répression spécifique s’inscrit dans un cadre plus large qui cherche à mater toute critique de l’ordre établi, qui cherche à faire tenir ensemble des contradictions de plus en plus béantes que ce soit aux frontières, dans les quartiers, sur les lieux de travail, dans les prisons,…

Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme, c’est défendre la possibilité et l’espace des luttes anarchiste et anti-autoritaires. Et, par la solidarité avec les compagnon.ne.s inculpé.e.s, faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action subversive.

Chili : Des espaces pour la propagation du conflit. Des espaces pour la guerre.

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En ce sens, nous comprenons que les Centres Sociaux Squattés constituent une partie importante des espaces concrets où se pratiquent des relations sociales qui brisent le moule imposé par l’État, qui s’échappent de cet ordre afin de se constituer en espaces libérés autogérés, au-delà  de la présence physique (finalement ils se trouvent sur le territoire de l’État et donc sous contrôle de la police) et hautement symbolique, ce qui permet leur reproduction et réédition après chaque expulsion (« une expulsion, un autre occupation ! »). C’est la négation de la propriété, c’est sa destruction et l’ouverture à une occupation collective qui tend non seulement au bien commun de ses participants, mais va au-delà de ses murs pour expérimenter un mode d’organisation qui se développe dans la vie quotidienne et se multiplie dans les instants non-domestiqués de celleux qui ne rêvent pas seulement de la liberté, mais décident de l’expérimenter.

Et ces espaces se multiplient, ce qui n’est pas un hasard, car ils répondent à la nécessité pour les personnes d’établir des relations sociales égalitaires, solidaires et coopératives. La confiance qu’il y avait avant dans les partis et les directions de gauche, fut et est trahi par la formation de mafias reproductrices de l’ordre social autoritaire, cette confiance (qui exprime la nécessité sociale) aujourd’hui se reflète dans le groupe de pairs, dans le groupe affinitaire, qui établit les relations face-à-face basées sur l’honnêteté, l’autocontrôle et l’autodiscipline“.

(Communiqué “A los compañeros Okupantes y los inevitables mirones varios”. Columnas Armadas y Desalmadas Jean Marc Rouillan, Caravanas Iconoclastas por el Libre Albedrío, Federación Revuelta – Grupo Antonio Ramón Ramón)

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Quand nous parlons de lutte multiforme contre la domination, nécessairement nous parlons de divers éléments qui se combinent pour converger vers un horizon commun. Ainsi, chaque élément, chaque cas, chaque geste, contribue – avec ses particularités, emphases et intentions – à renforcer et à amplifier tant nos perspectives que notre gamme d’action.

Lorsque nous nous nourrissons, nous avançons et indubitablement grandissons, faisant de cette combinaison d’éléments le feu qui nous invite à persister contre la domination, à la fois en résistance et en offensive.

L’une des nombreuses façons dont la lutte se nourrit se trouve dans les espaces antiautoritaires où se diffusent et se collectivisent des positions, des idées/pratiques anarchiques. Les lieux ou les instances où se partage la connaissance et l’expérience, où s’aiguisent les sens et les idées, de façon déhierarchisé et sans le désir d’homogénéiser les points de vues.

L’intention est de partager et de collectiviser, puis voir ce qui ressort de nouveau avec plus de force. C’est ainsi que se multiplient les idées/pratiques de combat.

Historiquement les antiautoritaires ont cherché à se rencontrer avec plus de compagnons-gnes, au sein d’innombrables athénées, journées de discussion, rencontres contre culturelles, etc.

Nous avons besoin d’espaces et d’instances en guerre, qui ne veulent pas vivre ni coexister avec l’autorité. Des lieux et situations où convergent des compagnons-gnes qui ne se connaissent pas nécessairement pour confronter des analyses, mettre l’accent sur des idées et construire des affinités.

Nous voyons ces espaces/instances presque comme des tranchées, où nous assurons le terrain des valeurs et des pratiques de confrontation et où nous visualisons le progrès avec la détermination claire et catégorique de ne jamais rétrocéder.

Les espaces, qu’ils soient des emplacements physiques ou des activités ponctuelles que nous pouvons multiplier/créer, sont appelés à donner leur meilleur d’eux-mêmes, ils sont appelés à briser le contexte de passivité et déborder les limites règlementées par le pouvoir, ils sont également appelés à ne plus croitre comme des bulles complètement éloignée de l’impulsion de la guerre.

Ce qui ressort entre compagnons-gnes anarchiques n’est pas le désir de devenir une alternative au monde du capital et de l’autorité, parce que ce qu’il y a vraiment à chercher, c’est de propager l’énergie qui mine les fondements de la domination, pour la soif et l’activation de sa chute.

Les activités antiautoritaires sont le reflet de ce que nous allons soumettre à différents plans de la vie, ainsi nous cherchons aussi à briser la ligne de séparation entre celleux qui élèvent/appellent l’activité et celleux qui y assistent ou la “consomment”, parce que nous comprenons qu’avec tou(te)s celleux qui sont présents, nous donnons la vie et le pouls de ce qui se passera.

Nous ne croyons pas aux consommateurs ou spectateurs d’activités acrates, où l’on irait se promener ou défiler pour être vu dans une sorte de passage. Chacun de nos gestes font partie de la rupture avec la décadence du monde de l’autorité et ceci n’est pas un produit que nous offrons au plus offrant.

Nous parlons de nous rencontrer, entre compagnons-gnes, parce que les espaces, les instances, les activités se montent pour diffuser l’idée Anarchique contagieuse, en faisant irruption et en propageant notre peste noire.

Ainsi, nous devenons forts et nous grandissons, en nous définissant collectivement, car il ne suffit pas que nos critiques soient exactes ou que nos coups visent juste, mais qu’aussi nous cherchions à ce qu’ils augmentent en quantité, qu’ils ne soient pas seulement réalisées par un groupe affinitaire.

Peut-être que certain(e)s compagnons-gnes, bien qu’en accord avec les projets et les propositions de lieux ou d’espaces choisissent de ne pas y être présent… Et resteront une partie de la même force contre la domination, dans la mesure où nous convergeons dans l’offensive et le débordement du pouvoir.

Il n’y a pas de mausolée, ni de lieu précis par où il faudrait transiter ou assister pour « être » antiautoritaire, ce qui nous définit comme anarchiques n’est pas le lieu par où nous “passons” mais la volonté de matérialiser des actions concrètes pour la Libération totale.

La multiformité des sentiers de la lutte contre le pouvoir nous nourrit et nous parle de l’importance d’être en mesure de nous reconnaître comme compagnons-gnes et d’être fraternels, parce qu’aucun chemin ne vaut plus qu’un autre.

Ce serait une erreur de sous-estimer les espaces ou de les considérer en dehors de la confrontation, comme s’il était question de simples jeux ou pantomimes de lutte, en niant leur contribution à l’action de propagation et de transcendance des idées et des valeurs anarchiques.

Il y a une volonté de guerre, il y a la force et le courage dans l’acte de créer des points de rencontre pour combattre la passivité et le silence servile à l’autorité. Cette volonté est une menace, c’est pourquoi le pouvoir attaque nos espaces, cherchant à détruire et à freiner l’avance des positions offensives.

Cela nous l’assumons sans nous victimiser ni nous lamenter, mais avec la fierté de se savoir/sentir un danger non seulement pour le pouvoir, mais aussi pour le germe de la domination. Et quand cette attaque se produit, notre réponse multiforme et collective devrait faire de la solidarité un rugissement pour continuer la propagation du conflit…

Ni silence, ni renoncement… Rien n’est fini.

Multiplions les espaces en guerre contre le pouvoir.

Revista Contra Toda Autoritad #2

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France, Bure : Ultime appel aux rencontres internationales de Bure

affiche bureLe camp de Bure approche, et il nous a semblé utile de renvoyer quelques informations fraîches.
Pour toutes les info : http://vmc.camp/

Du 20 au 26 juillet aura lieu un dernier chantier collectif avant le début du campement. Et pour celles et ceux qui voudraient être présent-e-s pour le montage initial, le weekend des 1 et 2 août seront consacrés à la mise en place de la plupart des structures, qui nous viennent de plusieurs régions.

En amont, nous avons œuvré et œuvreront encore dans les jours qui viennent à la mise en place de systèmes d’alimentation en eau et en électricité qui nous permettent d’être autonomes au maximum de nos possibilités. Nous préférerions évidemment être entièrement autonomes par rapport aux circuits d’électricité classiques et aux générateurs à carburant. Nous feront notre possible pour tendre en ce sens.

Ces derniers mois, et notamment depuis un mois et demi, de nombreuses contributions sont venues de l’extérieur, pour apporter coups de mains, matériaux et apports logistiques divers, sans compter les contributions au contenu même du campement.

Il y a quelques mois nous pensions être 400, aujourd’hui nous pensons que nous allons exploser de loin ce plafond. Des ami-e-s et camarades ont prévu de venir de loin, de l’autre bout de l’Europe. C’est pourquoi il sera primordial que nous ayons des traductions tout au long des discussions et rencontres du campement. Un collectif nous apporte le matériel de traduction indispensable, et nous ferons appel à toutes les volontés polyglottes pour nous aider dans l’interprétariat simultané.

terrainbureEn terme d’alimentation, nous espérons pouvoir relever le défi de nourrir toutes ces bouches supplémentaires, c’est pourquoi plusieurs cantines seront présentes sur le campement. Dans l’idéal, et parce que la logistique bouffe promet d’être lourde, nous invitons toutes les personnes qui viennent à apporter des cageots de légumes, ce qui peut alléger un peu la tâche de celles et ceux qui participent à trouver des fournisseur-euse-s. Et, cela va de soi, participer à l’autogestion sur le campement même, en terme de confection et de gestion de nos déchets.

Le programme des discussions et activités du campement a été mis en ligne, et tout au moins partiellement traduit dans la plupart des langues du site (anglais, allemand, espagnol, italien, russe) : vous trouverez le pdf ici.

Il n’est pas exhaustif, car de nombreuses idées s’ajoutent. Nous souhaiterions que ces discussions permettent d’entrer dans le fond des questions qui traversent nos milieux politiques, et qu’ensemble nous puissions effectuer des retours critiques et formuler des perspectives concrètes afin que nos mouvements se trouvent renforcés à l’issue de la rencontre de Bure.

Tout apport de nouvelle discussion est bienvenu, à condition que celles et ceux qui la proposent s’organisent pour la porter, la réfléchir en amont, de manière à ce qu’elle soit plus fluide le moment venu, et que tout-e-s puissent en comprendre les enjeux. Pour cela, vous pouvez contacter l’organisation du campement à l’adresse vmc@riseup.net

L’initiative de ce campement n’a pas été portée par un seul groupe, mais par plus d’une soixantaine de personnes issues de divers groupes répartis sur plusieurs régions. Depuis un an, des réunions mensuelles se sont tenues dans l’Ouest, à Paris et dans l’Est, ainsi qu’un large infotour dans plus de 60 villes et lieux de résistance, pour parvenir à mettre sur pieds cette rencontre, que nous espérons porteuse de nouvelles énergies. Le projet a été pensé de manière à ne pas reproduire les écueils du passé. Nous n’avons pas la prétention d’y être parvenu, mais sa réussite dépendra aussi de la manière dont chaque participant-e investira de sa propre sensibilité et de ses expériences le campement lui-même.

Si vous ne vous étiez pas encore décidé à venir, il n’est pas trop tard.

A tout bientôt à Bure !

Collectif Vladimir, Martine & Co*

* Nous tenons à préciser que le nom du collectif n’est pas un hommage à Vladimir Poutine, qui ne cessera jamais d’être notre ennemi, mais à Vladimir Martynenko, le conducteur de la déneigeuse qui a provoqué la chute du Falcon dans lequel le patron de Total, Philippe De Margerie, a perdu la vie. Vladimir Martynenko, à l’heure où commencera notre campement, sera toujours en détention provisoire dans les geôles russes.

Chili : devant les menaces du pouvoir

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Devant les menaces du pouvoir. Contre le silence et l’immobilisme :
!!! Propageons la révolte par la libération totale avec toute forme de lutte, contre toute type d’autorité !!!

Dans les dernières semaines, nous avons vu comment à travers de la presse des puissants une nouvelle offensive médiatique/répressive a été lancée contre le milieu anarchiste/anti-autoritaire. Avec l’idée d’attraper les responsables d’attaques incendiaires et explosives qui se sont produites de 2011 jusqu’à cette date, des “coupables présumés” se configurent de nouveau à travers des pages de journaux et des écrans de télévision afin de valider de futurs coups répressifs devant “l’opinion publique”, en glissant des identités possibles, des accusations et des pistes d’enquêtes.

C’est un contexte qui n’est pas nouveau pour la continuité des stratégies que le pouvoir développe à travers l’histoire afin d’écraser toute expression de lutte radicale et révolutionnaire. De plus, nous avons le cas récent de ce qui s’est passé en 2010 avec la campagne médiatique qui a ouvert la voie à la répression du 14 août de cette année, l’opération «Salamandre» par l’ancien procureur Peña, dans laquelle plus d’une douzaine de domiciles ont été perquisitionnées, des centres sociaux et des maisons squattées et l’arrestation de 14 compas et d’autres personnes pour les accusations de la dénommée «Caso Bombas”, qui, après avoir passé près d’un an en prison, ont fini par être acquitté-es pour manque de preuves

Aujourd’hui, l’ennemi recommence à renforcer son déploiement communicatif et répressif pour donner des signaux de gouvernabilité et de contrôle devant l’augmentation croissante du nombre d’actions explosives et incendiaires revendiqués par des anarchistes et d’autres groupes sans revendication attribuées par le pouvoir à des groupes du même type. Le pouvoir a maintenant défini un scénario qui favorise la psychose collective pour les attentats à la bombe tandis que, dans le même temps, les médias déploient les anciennes et nouvelles thèses de la police sur l’identité des auteurs de ces attaques, la nécessité sociale d’arrêter. Ce déploiement de communication et de son homologue répressif, avec des réunions entre les hauts responsables des services de renseignement, de l’exécutif, du ministère public et de la police, ont eu comme point de repère la vague d’attentats qui ont eu lieu pendant les mois de mai et de juin 2014 (revendiqués par des anarchistes), et plus récemment la bombe qui a explosé à la mi-juillet contre ​​un véhicule du métro durant les heures de service ouvertes aux passagers (qui n’a pas été revendiqué), entre autres. 

Mais au-delà de ce dispositif d’urgence récent, le pouvoir et ses appareils de renseignements ont réactivé ses communications offensives suite à l’arrestation en Espagne des compagnon-nes Monica Caballero et Francisco Solar en novembre 2013, accusé d’attentats à la bombe contre des églises. Puis il a continué la diffusion des thèses et des suppositions policières dans la presse après la mort dans l’action du compagnon Sebastian Oversluij en décembre 2013 au milieu d’une expropriation de banque, alors même chose se produit après l’arrestation de la compagnonne Tamara Sol, qui a tiré sur un vigile d’une banque en janvier 2014, et avec tout ce qui entoure le procès et la condamnation des accusés dans le “Caso Security”

Qu’est-ce que cherche l’ennemi aujourd’hui? Simple, il suffit de regarder de près la presse officielle dans son rôle de porte-parole dans le domaine. Ce que cherche le pouvoir, c’est l’idée que, derrière les dernières attaques, ce sont principalement les compagnons sous enquêtes et accusés du “Caso Bombas” qui ont joué un rôle actif dans la solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale. L’ennemi cherche à valider l’idée que la solidarité révolutionnaire revient à placer des engins explosifs et que la lutte anarchiste est uniquement soutenue avec des bombes, parce que tout sujet actif dans cette lutte peut être la cible de persécution. Pour ce faire, les représentants du domaine seront également tenter de modifier la loi anti-terroriste pour renforcer sa capacité répressive avec des agents d’infiltration et d’autres techniques propres à l’action policière contre le trafic de drogue.

Cependant, comme cela a déjà été dit, l’expérience révolutionnaire à travers l’histoire montre que de telles tactiques font partie de l’arsenal varié avec laquelle les agents du domaine tentent de neutraliser et d’anéantir les mouvements et milieux de lutte qui propagent la rébellion contre le système de domination, empêchant ainsi l’extension du conflit contre le pouvoir vers d’autres acteurs de la lutte et la propagation des idées et pratiques de liberté à d’autres secteurs de la société.

Cependant, ce qui est recherché à moyen terme est l’emprisonnement de compagnon-nes et attaquer un milieu de combat collectif.

Compte tenu de cela, notre position n’est pas la victimisation ou la tentative de nettoyer l’image de l’offensive anti-autoritaire ou de  l’idéologie “anarchiste”, mais aussi permettre que l’immobilité et le silence laissent place aux projets de ceux qui souhaitent faire de la société un cimetière de l’obéissance, de la résignation et de la lâcheté.

Nous appelons les compagnon-es anti-autoritaires à assumer ce contexte dans une perspective collective, de donner la priorité à la solidarité avec nos compagnon-nes visé-es par la presse et de défendre nos positions à combattre par tous les moyens à notre disposition face au pas en avant du pouvoir. La lutte anti-autoritaire ne hiérarchise pas entre les compagnon-nes ou les moyens de lutte, dont chaque geste, aussi petits qu’ils puissent paraître, peuvent apporter pour lutter contre le cercle que tente d’imposer le pouvoir si nous voulons répandre des idées, des valeurs et des pratiques anti-autoritaires qui identifient clairement l’ennemi.

Que le fait d’être au courant des avancées du pouvoir ne peut pas être une raison de tomber dans la paranoïa, l’immobilité et dans l’auto-silence des idées. N’attendons pas que ce soit les autres qui agissent et aillent de l’avant concernant les aspects d’auto-organisation de notre lutte, la propagande et l’action multiforme, avec des discussions et des débats qui renforcent l’affinité, avec des liens qui permettent de rendre plus fort la camaraderie et de la solidarité pour faire face à d’éventuelles coups répressifs, la lutte ne s’arrête pas une minute. Tirons les leçons de nos erreurs passées, comme l’ennemi apprend des siennes.

Parce que la guerre contre le pouvoir, aiguisée aujourd’hui, les luttes et rébellions continues qui nous unit avec tant de compagnon-nes anarchistes et révolutionnaires dans l’histoire et le présent, dans ce pays et dans d’autres plus lointains, nous appellent à l’action devant l’attaque contre nos idées et compagnon-nes en lutte, en combattant contre l’atomisation et souhaite s’extirper du contexte actuel.

Que le silence et la commodité quotidienne ne laissent pas la voie ouverte à la répression. 

Montrons aujourd’hui que nous sommes vraiment en lutte.

Propageons l’offensive anti-autoritaire contre le pouvoir et tout type d’autorité !

Quelques anarchistes qui ne se rendront pas. 
Août 2014, Chili.

Athènes : Texte du compagnon Th.S. sur ses poursuites judiciaires pour les événements du 5 mai 2010 et son renvoi en procès

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L’histoire commence le 29 avril 2011 avec nos arrestations inattendues, la mienne et celles de deux autres compagnons. Inattendues parce qu’elles ne se basaient pas sur des preuves ou des témoignages oculaires mais sur des “signalements anonymes” qui furent si “commodément” remis entre les mains de la police grecque et qui me nommaient moi et deux compagnons, donnant numéros de téléphone et adresses.

Nous sommes donc arrêtés dans un climat de terreur crée par la Sûreté d’État [1] et les médias, tandis que s’ensuivent des fouilles dans les maisons pour de prétendues “preuves” et mon isolement à GADA [2] menottes aux poings. Simultanément et sur deux jours, nous avons été traînés dans la boue par les médias, porte-paroles de la Sûreté d’État, qui ont menti sur les “arrestations des incendiaires de Marfin”. Par la suite, ils se sont arrangés pour me faire faire une “visite touristique” des étages de GADA avec pour destination une pièce destinée à l’identification des suspects où différents “témoins” sont passés l’un après l’autre afin de me reconnaître. Après cette nuit, nous avons été appelés à comparaître (sans prêter serment) à la Sûreté d’État (accidentellement le 5 mai 2011 !) en ce qui concerne l’événement tragique de la banque Marfin et l’attaque contre la librairie Ianos [3] qui s’étaient déroulées un an plus tôt lors de la mobilisation pour la grève du 5 mai 2010.

Nous avons nié dans les déclarations que nous avons faites toutes les accusations dans les deux affaires susmentionnées. D’après les documents des dossiers, il apparaît clairement que les accusations ont apparemment été fabriquées et dénuées de fondement. L’affaire est restée ouverte pendant environ un an et tandis que mai 2012 approchait, on nous a notifié que nous allions sous peu être appelés à comparaître devant un juge d’instruction. Des gestes de solidarité de la part de compagnon-ne-s se sont tenus pendant la même période. Finalement, la comparution pour l’affaire de Marfin n’a été envoyé qu’à moi, pour le 1er février 2012. Continue reading Athènes : Texte du compagnon Th.S. sur ses poursuites judiciaires pour les événements du 5 mai 2010 et son renvoi en procès

Crète : Vidéo sur les occupations

Les occupations sont notre foyer
tout comme nos camarades sont notre foyer
La rue est notre foyer
Notre foyer est le feu qui brûle en nous
et de ce foyer, personne ne peut nous expulser
Peu importe combien de murs vous prendrez
Vous nous trouverez face à vous
Luttant pour l’auto-organisation, l’autonomie, l’égalité, l’anti-autoritarisme.

Solidarité avec tous ceux qui luttent
Anarchistes et anti-autoritaires d’Héraklion, Crète (Janvier 2013)

Récit du No Borders de Cologne/Düsseldorf 2012

Ce qui suit est une critique du camp No Borders de Cologne et Düsseldorf – l’événement s’est terminé officiellement le 22 juillet.

Les attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année, qui s’est tenu du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs luttes en vue de traitements décents. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par l’institution elle-même.

Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie invisible» s’est établie dans le camp, qui a tout fait pour détruire les principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait que le camp a été co-financé par l’Union Européenne à travers son fonds d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat social-démocrate. L’information, qui est resté cachée jusqu’au dernier moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10 jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.

Dès le départ, on a pu observer une véritable volonté de réduire les participants à une expression dominante politique libérale au détriment de quelque chose de plus radical, basé sur le consensus et la solidarité réciproque par le biais de groupes d’affinité et une auto-organisation spontanée. Cette notion de contrôle hiérarchique est devenu de plus en plus évidente au fur et à mesure que le temps passait, jusqu’à ce que la plupart des radicaux quittent le camp déjà dès le début du deuxième jour, ou s’en remette simplement aux seuls groupes d’affinité, accompagné d’un haussement d’épaules désespéré face à cette hiérarchie qui se réjouissait d’avoir atteint ses objectifs individuels de carriérisme politique.

Cependant, la responsabilité de cette situation incombe principalement au comité d’organisation, qui n’a jamais exprimé clairement sa volonté de faire du camp un rassemblement social ouvert à tous et une base à partir de laquelle lancer des attaques contre la tyrannie de l’État concernant la situation des sans-papiers sur le continent européen. Plutôt que de fournir un bon point de départ pour savoir où le camp allait, ils ont sciemment tentés de diriger l’ensemble de l’évènement vers leurs objectifs politiques libéraux.

Toute discussion raisonnable avec eux fut rendue parfaitement impossible, et c’est au contraire à une ré-affirmation systématique de leurs positions et même à la négation des autres initiatives existantes, que nous avons eu droit (à tel point qu’on ne le réalise que lorsque ça arrive sous vos yeux). Un des principaux sujets où cette attitude s’est exprimée fut la question du bar au sein du camp. Dès la première nuit ce bar a été installé à proximité de l’entrée sous le pont. Au début, il a été dit que le bar ne fonctionnerai qu’à certains moments, certains jours, mais au lieu de cela il a fonctionné tous les soirs à partir de 18h00 jusqu’à minuit passé. Bientôt, les divers sans-papiers (dont les requêtes avaient été publiées sur le site Web dans un effort pour s’assurer que le camp serait au moins idéologiquement orienté vers leurs besoins et leurs exigences avec le reste d’entre nous dans notre volonté de solidarité) ont commencé à exprimer leur désapprobation à propos du bar,  qui leur procurait un sentiment d’insécurité et de malaise. Ils ont exprimé le fait qu’être entouré de gens ivres diluerait les efforts du camp de créer une solidarité mutuelle et pouvait conduire à des comportements racistes de la part d’individus dans cet environnement social. En effet, certains arguments ont éclaté à propos de l’effet de l’ivresse sur les esprits rationnels et le fait de se complaire dans des attitudes dominantes et des préjugés culturels et raciaux, et de ne plus remettre en question leur comportement vis à vis de ceux qui les entourent.

Toutefois, lorsque cette question a été soulevée lors de l’assemblée principale, ceux qui s’occupaient du bar se sont ouvertement moqués des revendications, en prenant les choses sur la défensive, sans jamais rechercher le compromis, et même en affirmant qu’ils étaient dans leur bon droit. Ils n’ont même pas fait semblant de faire preuve d’empathie, mais se sont contentés de dire qu’il était nécessaire que le bar continue à tourner pour le bien du camp, non seulement au détriment des sans-papiers et de ceux qui les soutenaient, mais aussi en foulant au pied l’autonomie de chacun à décider comment les choses devaient s’organiser. Le bar a continué la distribution de boissons jusqu’à la fin du camp, malgré les demandes du groupe de défense du camp pour le fermer, mais le boycott progressif a finalement conduit à son abandon. Un entêtement similaire s’est exprimée sur des questions aussi importantes pour les participants que le véganisme (malgré l’annonce selon laquelle l’évènement serai végétalien, les organisateurs n’ont pas tenu parole), l’anti-tsiganisme (des photos de Roms bourrés de clichés racistes ont été affichées lors d’un atelier) et l’autoritarisme (les organisateurs ont rarement recherché le consensus, mais plutôt les décisions verticales, en niant systématiquement la nécessité de groupes affinitaires).

Quelques tentatives ont été faites pour renverser la structure du pouvoir que le camp semblait avoir embrassé, principalement sous la forme d’une assemblée autonome qui a finalement conduit à des actions au consulat français de Düsseldorf, où 11 personnes ont été arrêtées pour violation de propriété et outrage. L’action a été coordonnée en solidarité avec la mort «accidentelle» de Noureddin à Calais près de deux semaines auparavant. Mais étant donné la division régnant sur le camp, seul un groupe restreint de personnes ont été autorisés à participer ou même à être tenus informés de ce qui se passait. Formé principalement par un groupe de personnes qui se sont réunis de manière excluante et aliénante vis à vis de ceux qui les entouraient et voulaient participer à leurs actions, en créant leur petite clique de jeunes rebelles tout juste prêt à défier autorités sous couvert de solidarité. Cela a conduit à une autre organisation verticale avec pour prétexte la méfiance et le manque de coopération, leur donnant une raison d’exclure d’autres personnes de l’occupation du consulat français. Une autre action pour occuper le siège du Parti des Vert a eu plus de succès, avec près de 50 personnes finalement repoussés par la la police avec les autres soutiens à l’extérieur. L’action a été réalisée en solidarité avec les quatre sans-papiers en grève de la faim pour les deux dernières semaines dans le centre de rétention de Düsseldorf. Leurs actions, ainsi que celles d’autres groupes contre l’État allemand, étaient destiné à mettre en évidence la situation de non-droit dans laquelle se trouvent les sans-papiers, qui ne sont pas autorisés à approcher à moins de 30 km le centre de détention, qui ressemble à une prison en pire, sans installations sanitaires de base et des horaires alimentaires militaires. Certains soutiens ont exprimé leur solidarité avec eux en dormant sur la véranda ouverte (du centre de rétention) et étaient constamment harcelés par la police pour les empêcher d’y rester plus d’une heure. Une attention particulière aurait pu être portée aux deux actions du vendredi afin de contribuer à la lutte des sans-papiers, mais même la grande manifestation du dernier jour vers l’aéroport eu peu d’effet dans la tentative de relier une approche des luttes des No Borders qui aurait pu faire de ce camp un succès.

Un goût amer est resté dans la bouche des camarades qui sont restés jusqu’à la fin, et qui sont souvent venus d’un peu partout pour prendre part à l’événement, avec l’impression que plupart d’entre eux voulaient juste que tout ça se termine le plutôt possible que d’insister encore sur toutes ces questions plus longtemps. Les organisateurs étaient également amers au point de tout tenter d’attaquer tout ceux qui ont essayé de prendre la parole contre leur autorité auto-proclamée. Alors que dans d’autres camps, comme en Bulgarie, ces perspectives limitatives avaient été surmontées ou du moins contestées, ici, en Allemagne, avec ses structures gauchistes établies, le flou entre l’auto-organisation anarchiste et le contrôle social exercé par les marxistes de Die Linke au sein du camp n’ont conduit qu’à aggraver l’atomisation des participants.

Un nouveau slogan auto-critique est né de ce camp qui résume la rage concernant les conditions sévères et cruelles de nombreux sans-papiers qui sont détenus au sein de la forteresse Européenne (certains ont d’ailleurs suggéré que Frontex était sans doutes sur la même liste de financement que le No Border de Köln…): “No Border, No Nation! Stop the vacation!” (“Ni Frontières, ni Nation : finis les vacances!”) Malgré l’évidente ironie, le mot reflétait une tentative concertée par le pouvoir existant de jeter sur le camp une ambiance de festival, coopté par un capitalisme pour petits blancs, avec concerts de musique  et animation hiérarchisée d’ateliers (“workshops”) au lieu de l’action directe et d’une organisation horizontale.

Un projet de Camp No Border près de Berlin est déjà prévu pour l’année prochaine avec l’idée d’en revenir aux racines anarchistes des premiers No Border. Mais si les choses ne sont pas pensées de manière radicalement différente, rompant avec le germano-centrisme du No Border de Cologne, il sera difficile de convaincre le reste du mouvement que leurs militants sont autre chose que des “hipsters autonomes” qui ne luttent pour rien d’autre que la médiocrité et l’intégration sociale au discours politique dominant.

– Ecrit par des camarades qui participent au projet ContraInfo,  et qui ont pris part au Camp No Border de Cologne/Düsseldorf.

Traduit par ContraInfo & Le Cri du Dodo

Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Chronologie sur le mouvement collectif de grève de la faim des détenus grecs, des actions en solidarité qui s’y reportèrent et quelques autres infos. La plupart viennent de athens.indymedia.org, certaines des médias de masse et d’autres de prisonniers et de camarades.

Octobre :

Des actions diverses ont lieu, tel le refus des plateaux dans les prisons grecques et surtout en Crète, des comités informels de prisonniers créent un réseau de communication et de coordination. Ils diffusent une lettre avec les revendications des prisonniers et donnent un ultimatum de trois semaines aux autorités pour commencer à y travailler. Après que ces trois semaines de mobilisations seront écoulées, commencera une grève des plateaux le 3/11 et une grève de la faim collective le 7/11. En Grèce, plus de 13.000 individus sont emprisonnés, un tiers d’entre eux sans encore avoir eu de procès, dans des conditions horribles qui ont causées la mort de plus de 50 détenus la seule année précédente. Le 30/10 les gauchistes de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” vont à la prison de Diavata à Thessalonique à moto. Le même jour, le prisonnier anarchiste Polikarpos Georgiadis (accusé de participation à l’enlèvement de Milonas, alors président des industriels du nord de la Grèce, plus d’info ici) publie une lettre ouverte sur la mobilisations des prisonniers, clarifiant ses désaccords avec la grève de la faim comme ayant un effet néfaste sur les forces des prisonniers, créant des combattants sur plusieurs niveaux, certains allant vers un esprit d’auto-sacrifice, d’autres mangeant régulièrement, etc… bien qu’il s’engage dans la lutte des prisonniers, “la même chose que quand il était dehors” (la lettre peut être trouvée ici) Continue reading Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Affiche d’un groupe anti-autoritaire de Kalamata Messinias (sud de la Grèce)

Peut-être qu’ils suivent mon compte sur Facebook.
Peut-être qu’ils regardent mes tweets et que j’ai des ennuis avec la police.
Peut-être que je serais poursuivis à cause de ce que j’écris sur mon blog.
Peut-être qu’ils tracent mon téléphone portable.
Si je participe à des collectifs ils feront un fichier sur moi.
Si je vais aux manifestations ils m’arrêteront peut-être.
Peut-être que celui à côté de moi est un flic. Peut-être que je vais être tabassé.
Peut-être qu’ils vont me piéger avec un cocktail molotov.
Quel est le dénominateur commun de tous cela ?
La peur.
La peur que tu sois petit et que tu ne vaille rien. La peur que rien ne change.
La peur qu’ils soient invincibles.
Examinons cette équation d’un peu plus près :
Est-tu petit et sans valeur ?
Oui tu l’est.
Tu l’es. Tu n’est pas seul.
Tu ne l’est pas quand tu fait parti d’une totalité. Laissé seul quand tu deviens un membre de la société.
Rien ne change ?
Non. Ce ne l’est pas. Aussi longtemps que tu restes dans ton arbre à manger des bananes. Quand tu descends et que tu tiens sur tes deux pieds en plus, d’un singe tu peux devenir un humain.
Sont-ils invincibles ?
Oui ils le sont. Aussi longtemps qu’ils ont ta peur comme alliée.
Si tu arrêtes d’avoir peur, la peur deviendras ton alliée.
Mais, ont-ils peur ?
Oui ils le sont.
Pourquoi ferment-ils toutes les stations de métro dans le centre quand il y a des appels ?
Pourquoi les politiciens n’apparaissent plus partout sans gardes ?
Pourquoi ramènent-ils tous les moyens d’oppression à pied et mobiles à chaque rassemblement ?
Pourquoi ont-ils essayé de fermer athens.indymedia.org ?
Pourquoi les caméras des chaînes de télé ne montre que des images de la Place Syndagma vide après un gazage massif ?
Pourquoi les présentateurs se pressent de dire que les gens sont partis ?
Pourquoi le 12/02/2012 tous les professionnels de l’espace politique ont parlés de provocateurs ?
Pourquoi mentent-ils qu'”ils ont brûlé la Bibliothèque Nationale, ils ont brûlé la librairie Ianos, ils ont brûlé Attikon” ?
Pourquoi n’ont-ils pas mentionné le nombre de banques qui ont brûlés ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que c’était une mobilisation massive impressionnante de centaines de milliers de personnes ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que pour la première fois chaque cocktail molotov était applaudi et fêté comme si c’était l’équipe nationale de Grèce qui venait de marquer ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que “Flics, Porcs, Assassins” était crié même par les retraités et qu’il a fait écho dans Athènes pendant des heures ?
Pourquoi n’ont-ils pas dit que les gens rassemblaient des morceaux de marbre et les donnaient à nos co-citoyens militants ?
Pourquoi n’ont-ils pas parlé de la grand-mère qui a montré à des gens brûlant une banque qu'”il y en a une juste en bas de la route” ?

Ils ont peur de nous.
Quand nous informons sur tout ce qui se passe dans les médias sociaux, et que nous donnons notre opinion librement.
Quand nous descendons dans le rues tous ensembles.
Quand personne ne paye la crise où ils nous ont mené.
Quand nous répondons tous ensemble.
Quand nous les affrontons tous ensemble.
Ils ont peur qu’ils ne puissent plus présenter comme honteux que tu as affronté des unités oppressives.
Ils ont peur que la prochaine fois qu’ils te demandent qui a jeté des pierres tu répondes “J’ai jeté des pierres”.
Ils ont peur quand ils te demandent qui a allumé ces feux tu répondes “J’ai allumé ces feux”.
Ils ont peur quand ils te demandent si tu connais des anarchistes tu répondes “Je suis un anarchiste !”

Anti-autoritaires de Kalamata Messinias.

Source.