Tag Archives: antifascisme

Athènes : Banderole en solidarité avec les camarades de Berkeley

Banderole posée en solidarité avec les camarades de Berkeley qui une fois de plus ont combattu la foule des patriotes qui marchaient dans la rue de Berkeley le 15 avril 2017. Nous ne reconnaissons aucune patrie, nous ne agenouillerons devant aucun symbole nationaliste et nous ne dialoguerons avec aucune sorte de fascistes : nous les écraserons !

FORCE À BERKELEY
QUE CRÈVENT TOUS LES PATRIOTES

Squat Themistokleous 58, Exarchia
th58@riseup.net

en anglais, italien

 

Karlsruhe, Allemagne : Attaque d’un poste de police en solidarité avec les antifascistes

nazis n cap

Dans la nuit de dimanche à lundi 4 mai 2015, nous avons rendu visite au commissariat de police et laissé de la peinture et des slogans.

Depuis deux mois, 1000 flics enragés se battent lors de la marche néo-nazie de Pegida à travers Karlsruhe. Les flics utilisent tous les moyens pour dégager la rue aux fascistes. Plusieurs antifascistes ont fini à l’hôpital, d’innombrables personnes ont été blessées par les gaz lacrymo, des coups de pied et coups de poing, les blocages ont été attaqués et expulsés avec une énorme violence. Même les retraités et les enfants ont été touchés à plusieurs reprises. En outre, plus de 50 procédures d’enquête ont été engagées contre les antifascistes.

Quand la ville et les flics pensent devoir faire champ libre aux nazis en toutes circonstances, alors le prix à payer augmentera.

N’endurons plus cela ! Chassons Pegida hors de la ville le 12 mai prochain !

en italien

Repose en paix sociale, quelques notes sur la mort de Clément Méric

Cliquez sur l’image pour télécharger la brochure en pdf.

Ces quelques notes ont pour objectif de réfléchir un peu à quelques questions qui méritent selon nous d’être posées, et ce à tête reposée, maintenant qu’un peu d’eau est passée sous les ponts. Il s’agit ici de mettre en évidence les impasses d’un certain antifascisme et de questionner notre réactivité, mais aussi de reposer la question de la solidarité révolutionnaire.

Ce texte a été publié pour la première fois dans la revue anarchiste apériodique Des Ruines n°1, en décembre 2014, à l’intérieur du dossier « Ni héros ni martyrs – Contre le culte de la charogne ».

Ravage Editions
Éditeur anarchiste (livres & brochures) / ravage-editions@riseup.net

France : “Nous ne sommes pas Charlie”

Ce tract a été distribué – difficilement – dans certaines manifestations de commémoration de ces derniers jours en France, pour tenter de contribuer à faire sortir du pathos identitaire et saper l’édification de “l’union nationale” qui se construit après le massacre dans les locaux de Charlie Hebdo ce mercredi 7 janvier, et d’essayer de réfléchir à ce qui va nous tomber sur la gueule dans les temps à venir.

Cliquez sur l’image pour télécharger le tract en pdf.

NOUS NE SOMMES PAS CHARLIE

Le massacre de mercredi est horrible et abject. Les mots ne suffiront sans doute jamais pour qualifier ce carnage.

Une cible logique ? Charlie Hebdo ne nous faisait plus rire ces derniers temps. Comme bien d’autres ces dernières années, le journal jetait allègrement de l’huile sur le feu du racisme ordinaire, de l’islamophobie rampante et du discours pro-occidental. A sa manière – crasseuse, obscène et sexiste, mais de « gauche » – Charlie alimentait, peut-être même sans le vouloir, ces idées nauséabondes. Brandissant les grands alibis de la liberté d’expression et de la laïcité, Charlie Hebdo n’a fait que booster les divisions nécessaires aux riches pour asseoir le pouvoir.

Ce carnage nous est insupportable.
L’injonction au « Je suis Charlie » l’est tout autant.

Nous sommes contre l’obscurantisme religieux. Nous le combattons avec vigueur.

Les curetons de toutes obédiences – chrétiennes, juives ou musulmanes – n’ont toujours fait que canaliser les populations en leur promettant le Paradis en échange de leur docilité sur Terre. Quel est le dieu à chérir ? Quels sont les hérétiques à combattre ? Quel ordre moral suivre ? Quel comportement avoir ? Comment s’habiller ? Comment baiser ? Qui aimer ? Autant de fausses questions, autant d’injonctions.
Et à chaque religion son lot de fanatiques. Des djihadistes prêts à se faire sauter aux cathos intégristes de la Manif pour tous qui vont faire la chasse aux homosexuel-le-s.

Nous sommes contre les fascistes et les racistes de toutes sortes.
Nous nous battons contre eux et leurs idées. Quotidiennement.

Les fanatiques et les fascistes jouent le jeu de la tension et de la peur. Ces fachos de tous poils sont sur notre dos depuis un certain temps déjà, mais désormais les chiens sont lâchés. Antisémites comme Soral ou Dieudonné, islamophobes et anti-immigrés comme tant d’identitaires, de « France aux français », et de skinheads à la Ayoub ou Gabriac, ils laissent infuser dans les têtes leurs idées nauséabondes, jour après jour : la haine de l’étranger, la peur de l’autre, le chacun chez soi et autres conceptions mortelles. Ils n’ont pas tardé à réagir. Le Front National réclame le retour de la peine de mort. Les plus virulents de ces bas-du-front ont déjà attaqué un certain nombre de mosquées et kebabs et tabassé de jeunes arabes (Villefranche-sur-Saône, Le Mans, Port-La-Nouvelle, Poitiers, etc.). Et l’organisation Riposte Laïque (sic) appelle à une grande manifestation à Paris « contre l’islamisation de la France ».

L’islamophobie déjà bien installée va se faire encore plus virulente. Les amalgames avec les personnes issus de l’immigration vont aller bon train. Et les arabes et les musulman-e-s vont malheureusement en payer les frais plus que tous les autres.

Nous sommes contre l’État. Nous ne serons jamais flics.

Mais les flics, on les a vus, on les voit et on les verra toujours plus dans les rues et dans les têtes, munis de toujours plus d’armes (qui seront utilisées contre nous), de législations antiterroristes (qui seront utilisées contre nous), d’idéologies sécuritaires (qui seront utilisées contre nous). Ce n’est pas la liberté d’expression qui est tombée sous les balles de quelques décérébrés, c’est le processus de militarisation de la vie et de la société qui vient de connaître un nouveau grand point de bascule.

Si quelqu’un doit pleurer, au-delà des familles et des proches des personnes assassinées, ce sont celles et ceux qui feront les frais de cette pornographie de l’émotion qui s’est posée comme un voile sur toute pensée critique de la situation : celles et ceux qui continueront d’être exploité-e-s, encore plus qu’avant, et qui continueront d’être opprimé-e-s, encore plus qu’avant.
Le terrorisme a toujours été une arme de domination. C’est encore vrai aujourd’hui.
Et le Capital s’en frotte les mains.

Nous sommes pas les possédants, la bourgeoisie.
Nous sommes contre les patrons. Nous luttons contre eux chaque jour.

On nous inonde d’appels à « l’union nationale » contre l’ennemi intérieur (les immigré-e-s, les anarchistes, les musulman-e-s, les grévistes, etc., selon les besoins du moment) qui n’aboutiront, une fois de plus, qu’à diviser les pauvres entre eux. Et la guerre des pauvres contre les pauvres ne profite qu’à ceux qui s’en mettent plein les poches et à la libéralisation des conditions de travail, quand c’est une solidarité de classe – sans drapeau et sans nation – qu’il faudrait développer pour s’opposer à eux et à leur monde.

Nous sommes révolutionnaires, anticapitalistes, antifascistes.
Nous voulons d’autres rapports sociaux, sans hiérarchie ni exploitation.
Nous voulons l’émancipation individuelle et collective.
Il nous est nécessaire de nous organiser collectivement et largement.

Contre l’État, islamique ou pas…

Athènes : Attaque incendiaire contre le siège d’Aube Dorée à Marousi

ULV

Alors que la crise économique s’approfondit toujours plus ces dernières années, on peut observer une mobilisation généralisée, tant au niveau international que local. En ce qui concerne ce dernier, et en particulier depuis 2010, nous voyons comment une attaque totale est menée contre la base de la société, redessinant par là la carte des classes. Cette attaque est portée contre le monde du travail, elle sape les conditions essentielles de survie et soutient une redistribution violente de la richesse, avec pour unique objectif le sauvetage et la reproduction du Capital. Les résistances sociales ont du affronter et affrontent l’évolution du modèle de répression vers un tournant plus autoritaire, qui cherche à contrôler celles et ceux qui résistent. C’est dans ce contexte (et pour lui) que le système a fait émerger sa réserve fasciste.

Le rôle d’Aube Dorée, au niveau économique, n’est autre que celui de soutenir les intérêts du Capital (par exemple, les demandes des parlementaires nazis en faveur des magnats au Parlement Grec), de mettre en pratique le nouveau modèle de travail basé sur le chantage (voyez le cas de la proposition de créer un bureau pour l’emploi réservé aux grecs, où la main d’œuvre à bon marché et la flexibilité des relations de travail feraient pâlir d’envie jusqu’à la Ligue des Entreprises et des Industries). De plus, la recomposition de la classe des citoyens loyaux (comme le cas du syndicat fasciste des taxis) est un objectif primordial, puisque les alliances « paisibles » sont celles qui permettent de créer un faux « dialogue social » pour la promotion de leurs intérêts. Au niveau politique (institutionnel), Aube Dorée est un pilier fondamental pour le maintien du système (mais toujours avec un profil ”antisystème”), qui joue le rôle de laquais et d’autre bras de ces intérêts au sein des organes institutionnels.

Au niveau social, les nazis cherchent l’affrontement au sein de la classe des opprimé-e-s. Dans chaque quartier où les nazis n’ont pas trouvé face à eux un mouvement antifasciste sans médiations et de base, ils ont créé un régime de terrorisme, avec des bataillons de choc pour faire leurs harcèlements, avec des pogroms contre les migrant-e-s, des attaques contre celles et ceux qui luttent, les homosexuel-le-s et tou-te-s celles et ceux qui diffèrent de leurs standards.
Nous pensons que la lutte antifasciste doit être polymorphe, sans médiation d’intérêts de partis, offensive et avec des caractéristiques de classe. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut être une menace pour toutes les formations fascistes, qu’elles soient étatiques ou para-étatiques.

C’est pourquoi, le 25 décembre 2014, quelques heures après la première activité publique annoncée par les nazis dans leur nouveau siège du secteur nord d’Athènes, nous avons choisi de les attaquer avec un engin explosif placé devant la porte du local, dans la rue Grammou du quartier de Marousi.
Nous ne cèderons pas un bout de terrain aux fascistes ni à la diffusion de leur haine raciale, et ne permettrons pas qu’ils rentrent dans nos quartiers. Dans les villes et dans les quartiers, il n’y a de place que pour celles et ceux qui résistent contre l’imposition du fascisme comme condition sociale.

Des anarchistes contre la fascisation sociale.

Athènes : Nouvel espace antifasciste-antiautoritaire dans le quartier d’Aghios Panteleimonas

Lorsque le peuple se retrouve face au danger de la tyrannie, il doit choisir les chaînes ou les armes.

Ci-dessous, la traduction en français du premier communiqué de l’Espace Antifasciste-Antiautoritaire Dístomo, qui a récemment ouvert ses portes dans le quartier athénien d’Aghios Panteleimonas, une zone qui ces dernières années était devenue l’un des bastions de fascistes en général et des nazis d’Aube Dorée en particulier, et où on eu lieu plusieurs pogroms racistes contre la population migrante du quartier :
Quelques personnes de l’espace anarchiste et des antifascistes ont pris l’initiative, suite à l’appel du groupe anarchiste Rubicon, d’ouvrir le local antifasciste “Dístomo” sur la place d’Aghios Panteleimonas. Le nom du local a été choisi en mémoire des mort-e-s du village de Dístomo en Béotie, tués par les occupants nazis Allemands le 10 juin 1944. Citons un témoin de cette journée : “A Dístomo, ils ont commencé le massacre. Ils ont tué sans distinction des vieux, des bébés de six mois, des vielles, les gamin-e-s de l’école (tous ceux et toutes celles qui étaient dans l’école) et le curé. On a retrouvé presque toutes les femmes jeunes déchirées à l’épée ou au couteau des organes génitaux jusqu’à la poitrine. On a retrouvé des femmes aux seins coupés, étripées, enlacées à leurs enfants. On a retrouvé des très jeunes enfants assassiné-e-s, étripé-e-s et avec les entrailles autour du cou. Au curé, ils lui ont coupé la tête et l’ont jetée loin de son cadavre. Le résultat de cette démence sadique est le chiffre de 296 morts, sans compter les nombreux blessé-e-s et les quelques survivant-e-s qui ont perdu la raison”.

Ce que nous pouvons affirmer, c’est qu’avec notre présence dans la zone, en plus du prolongement et de l’ouverture d’autres espaces tels que celui-ci dans d’autres zones, nous éliminerons la présence de la progéniture actuelle des nazis Allemands et de leurs collaborateurs Grecs (les membres d’Aube Dorée ne sont rien d’autre que la descendance des bataillons de sécurité, des délateurs cagoulés) qui ont dévasté ces territoires. Nous parlons des nervis néonazis d’Aube Dorée, qui salissent les quartiers pauvres de leur présence à Athènes et au Pirée, cherchant toujours à frapper des personnes sans défense avec la tolérance et l’appui de la police. Ils continuent d’être le bras long du système. Nous faisons donc la promesse que leur lâcheté et leur action fasciste s’achèveront ici.

La majorité d’entre nous étant issu-e-s de la classe ouvrière pauvre, qui s’agrandit toujours un peu plus en Grèce, nous expérimentons directement les conséquences de la crise économique et institutionnelle du système des gérants du Pouvoir, qui exécutent les ordres de l’impérialisme économique allemand, et des dirigeants de l’Union Européenne, du Fond Monétaire International et de la Banque Centrale Européenne, les porte-paroles et les serviles adeptes des grands États impérialistes qui, parce qu’ils craignent les futures révoltes sociales provoquées par l’appauvrissement du peuple et la disparition de tous les droits du travail et des droits sociaux qui avaient été obtenus par le sang, votent des lois antiterroristes et blindent l’État d’urgence par des mesures répressives.

La Grèce peut bien avoir 60 % de sa société sous le seuil de pauvreté, deux millions de personnes au chômage, une sécurité sociale inexistante, des retraites de misères et compter dans chaque rue des gens qui cherchent à se nourrir dans les poubelles, elle trouve toujours de l’argent pour augmenter le salaire de ses nervis en uniforme et pour continuer d’en recruter d’autres. Parlons un peu de la police grecque, dignes successeurs de la police de Bourantas, commandant de police et fidèle collaborateur des Allemands pendant l’occupation. Ils les payent pour tabasser les travailleuses du nettoyage qui demandent de la nourriture pour leurs enfants, les résident-e-s de Keratea et de Chalcidique qui luttent pour empêcher la destruction des terres où ils et elles habitent, les étudiant-e-s et lycéen-ne-s qui exigent une meilleure éducation. Ils torturent et incarcèrent les combattant-e-s qui se battent pour cette libération sociale tellement désirée. Nous serons toujours dans le camp opposé à celui de la répression d’État, solidaires de celles et ceux qui luttent et avec tous les groupes sociaux traqués et enfermés du fait de leur action et de leur lutte.

Avec nos humbles forces, nous voulons contribuer à ce que nos quartiers changent. A construire nos structures autogérées et solidaires, où les habitant-e-s de chaque quartier puissent reprendre les rênes de leur vie, décider sur leur quotidien à travers des assemblées populaires massives, loin et contre les logiques de délégation. En créant dans chaque zone des structures sociales autogérées qui puissent couvrir tous nos besoins de base en terme d’assistance médicale, d’alimentation et de santé. Par une assemblée populaire qui, avec des groupes de défense du quartier, des grandes milices populaires, chasse toutes les mafias et nervis armés qui ont depuis toujours garanti et protégé les intérêts de la classe dominante locale en terrorisant la société. Ceux qui disent « je fais mon travail » lorsqu’ils coupent l’électricité à une famille pauvre ou la menacent pour qu’elle rembourse les dettes contractées auprès des grands prêts des banques ne sont pas les bienvenus. Les bras armés du régime ne sont pas les bienvenus, les mafieux qui vendent de la came ne sont pas les bienvenus. Les usuriers contemporains qui achètent et revendent de l’or ne sont pas les bienvenus. Et ceux qui volent leur voisin-e qui vit aussi dans la pauvreté ne sont pas non plus les bienvenus. Nous voulons des quartiers solidaires et en lutte, avec des centres sociaux dans lesquels les gens puissent s’organiser et lutter chaque jour.

Dans ce pays, les mort-e-s et les prisonnier-e-s de la guerre de classe qui ont lutté, ont fini en prison et en sont mort-e-s pour les générations suivantes sont des milliers. Nous autres, en tant qu’anarchistes, et ayant vécu des incarcérations et des assassinats de combattant-e-s, ne laisserons pas faire en sorte que le processus historique de la guerre sociale et de classe s’interrompe. Il n’a pas coulé autant de sang pour que la classe dominante locale, ses amis de la Troika et les élites politiques et économiques internationales déterminent et détruisent nos vies. Nous ne laisserons pas nos quartiers devenir des déserts de pauvreté, de terrorisme d’État et des lieux où celles et ceux d’en bas se mettent les uns les autres des bâtons dans les roues.

Lutte permanente, massive et multiforme.
Faisons disparaître la peur, le défaitisme et le fatalisme.
Lorsque le peuple se retrouve face au danger de la tyrannie, il doit choisir les chaînes ou les armes.
Pas un pas en arrière.

Local antifasciste-antiautoritaire Dístomo
Alkiviadou. 81 – Ag. Panteleimonas

Le local est ouvert les mardi et les jeudi de 19 heures à 21 heures.

Cet espace se veut être un point de rencontrer, de communication et d’émulation pour celles et ceux qui souhaitent reprendre le contrôle de leur vie et de l’avenir du quartier, loin et contre les logiques de délégation, des partis et des institutions.

Notes critiques à propos de la manifestation antifasciste du 29 novembre à Lyon

Ce texte et ces quelques réflexions naissent d’une certaine déception ressentie vis-à-vis des résultats cette manifestation, et visent à contribuer à ce que nous gagnions en force pour les évènements à venir.

les-affrontements-ont-ete-violents-sur-les-ponts-de-lyon-photo-jp-ksiazek-afpLe 29 novembre, nous étions quelques milliers à converger vers Lyon pour y manifester contre le congrès national du Front National qui devait s’y tenir. Il devait s’agir d’un grand rendez-vous, puisque l’appel avait été repris par de très nombreuses réalités politiques différents, des organisations de gauche classiques aux anarchistes. La présence de nombreux camarades venu-e-s d’autres pays mettait l’accent sur le fait que la lutte antifasciste est internationaliste, comme l’affirmait aussi l’un des slogans entendus lors de la manifestation (« Derrière le fascisme se cache le Capital, la lutte antifasciste est internationale »).

Les autorités et la Préfecture avaient prévu un dispositif policier de grande ampleur, non sans avoir fait au préalable des déclarations alarmistes à la presse sur l’arrivée prochaine de redoutables casseurs-anarchistes-ultraviolents-ultramegagauchistes prêts à réduire la ville de Lyon en cendres. Ce qu’elle mériterait, d’un certain point de vue, mais là n’était pas l’idée.
Des centaines de policiers, de gardes mobiles, d’équipages de la BAC, des canons à eau et un hélicoptère étaient donc venus contribuer à ce que tout le centre-ville soit bloqué (les bus, trams et métros étaient quant à eux à l’arrêt), et se sont employés à entièrement encercler la place Jean Macé, lieu du rassemblement, ne laissant que deux de ses accès praticables. Toutes les personnes qui souhaitaient se rendre à la manifestation devaient donc passer par ces accès et étaient fouillées à la recherche d’armes ou de matériel de protection. C’est d’ailleurs là qu’on eu lieu les premières arrestations.

La manifestation finit tout de même par s’élancer sur l’avenue Jean Jaurès (les organisations de gauche et autres syndicats en tête, puis les organisations libertaires et, en queue de cortège, le bloc anarchiste, composé d’environ 800 personnes). Après quelques mètres, les premiers tags apparaissent, et après quelques dizaines de mètres, les premières vitrines disparaissent. A partir de ce moment et jusqu’à ce que la manifestation atteigne le pont de la Guillotière, en passant par le boulevard Gambetta, toutes les banques, assurances, agences immobilières, publicités et vitres d’abribus sont détruites, et les tags continuent de proliférer (“ACAB“, “1 papa FN + 1 maman UMP = 1 enfer“, etc.). Au passage, un flic en civil sera repéré et tabassé. Les vitrines du Mac Donald’s qui avait proposé à la ville de Lyon de « nettoyer le quartier de ses Rroms » ne résistent pas longtemps non plus (“mange ça“, dit un tag). Quelques petits commerces sont eux aussi touchés comme dommages collatéraux, même si ils ne faisaient pas partie des cibles visées principalement. Les flancs de la manifestation sont complètement occupés par les anarchistes, tandis que les organisations et les syndicats se contentent de protéger les membres de leurs cortèges respectifs, mais sans qu’il n’y ait d’agressivité exprimée ni dans un sens, ni dans l’autre. Quelques charges de police ont lieu, mais sans trop d’importance.

Arrivés au pont de la Guillotière, où une énorme banderole “La chasse aux loups est ouverte” est déployée, la manifestation sera coupée en deux par les gendarmes mobiles, qui s’interposent avant de charger à grand renfort de lacrymogènes les personnes présentes sur le pont, qui courent de l’autre côté du Rhône (sur lequel patrouilles des bateaux de police) pour éviter d’être bloquées. Les entrées des rues commerçantes du centre bourgeois sont complètement blindées et bloquées par la police, comme on pouvait s’y attendre. On avance donc en suivant les quais (un autre agent de sécurité y sera poursuivi et frappé), poussé-e-s de temps en temps par du gaz ou des charges, jusqu’à ce que nous nous rendions compte qu’il ne reste presque plus personne devant nous. Des charges ont lieu, tout comme des arrestations, et presque tout le monde va alors s’engouffrer dans une petite rue adjacente débouchant sur les rues commerçantes de la Presqu’île, où quelques vitrines seront là encore attaquées. Mais le dispositif policier étant très important à cet endroit-là, tous les petits groupes finissent par se disperser et par se joindre à la foule de passant-e-s venu-e-s faire leurs courses pour le Noël à venir. Un autre groupe a rejoint la gare de Perrache et a été copieusement gazé. D’autres encore sont restés de l’autre côté du Rhône.

La manifestation s’est déroulée loin de l’endroit où les fascistes tenaient leur congrès. Parmi nous, personne ne pensait que nous pourrions l’atteindre, et c’est pourquoi l’essentiel de la journée s’est déroulée en centre-ville. Mais dans tous les cas, ce n’est pas le fait que le Front National tienne un congrès à un moment ponctuel qui détermine le fait que l’ensemble de la société glisse vers la radicalisation et vers des penchants réactionnaires. C’est l’ensemble du système de domination et d’exploitation qui en est à la racine, et ce sont entres autres les banques, la police et la politique capitaliste néolibérale qui contribuent à répandre ces idéologies nauséabondes, qui la servent en retour (il suffit de jeter un oeil à l’exemple grec d’Aube Dorée, qui est devenu un bras armé de l’instauration de l’austérité en Grèce). Voilà pourquoi il y avait du sens dans le fait de rester en ville.

La prise de parole prévue à la fin de la manifestation est annulée, le concert de soutien prévu dans la soirée est assiégé par la police jusqu’au lendemain. On apprend par Radio Canut que 17 personnes ont été arrêtées (5 sont finalement poursuivies et 2 sont en détention provisoire). La manifestation a duré environ une heure et demi. Et pas mal de gens ont un goût amer dans la bouche, qui n’a rien à voir avec celui des lacrymogènes.

Et pour cause : si des flics blessés, une quinze-vingtaines de vitrines brisées et une ville paralysée un samedi après-midi en période de Noël peuvent sembler un résultat intéressant sur le papier, il s’agit vraiment du minimum de ce que l’on pouvait espérer, et ce à plusieurs niveaux et pour plusieurs raisons. Au final, cette manifestation a été tranquille (selon les référentiels particuliers qui peuvent être les nôtres, certes). Et c’est bien là le problème.

Tout d’abord, nous (le bloc anarchiste) avons commis plusieurs erreurs tactiques et stratégiques sur lesquelles il nous faut être critiques pour que certaines pratiques deviennent des réflexes : nous n’avons pas réussi à rester groupé-e-s, à constituer un véritable bloc soudé. De là, l’essentiel des actions réalisées pendant la manif étaient plutôt le résultat d’un bouillonnement compulsif que de l’expression autonome d’une force collective. Rien de ce qui a été réalisé, mise à part la présence, n’a été réellement collectif (au sens large). De plus, la communication entre nous a été pratiquement inexistante (du fait de l’étalement des groupes le long de la manifestation et de ce bouillonnement, mais aussi du fait du caractère international). Et en passant, installer des barricades au milieu de la manifestation n’a absolument aucun sens, aucun, si ce n’est de mettre en danger les personnes qui se retrouvent entre celle-ci et la police, faisant de plus courir le risque de séparer le cortège en deux. Ce qu’il s’est d’ailleurs passé. Une autre erreur tactique a été celle de choisir une rue longue et étroite pour s’extraire du blocage sur les quais, quand d’autres rues se prêtaient bien mieux à la possibilité de pouvoir continuer rapidement et surtout tou-te-s ensemble. Cela a grandement contribué à notre dislocation sur la fin. Pour finir avec les aspects purement techniques, il a cruellement manqué d’une augmentation graduelle des actions, qui permet souvent justement d’acquérir ou de créer ce liant entre tous les groupes, à travers la communication et l’avancée collective vers la confrontation. N’ayant eu presque aucune dynamique collective, presque aucune communication et aucune cohérence de groupe, nous ne sommes parvenu-e-s qu’à la cheville de ce qu’aurait du être cette journée. Il me semble réellement que ces trois points sont essentiels pour les manifestations futures : rester ensemble, communiquer, augmenter graduellement le niveau des actions. C’est-à-dire pouvoir se constituer en tant que force, non seulement sur le plan technique, mais aussi sur le plan politique.

Parce que nous avons été politiquement mauvais-es. Nous avons tou-te-s vu comment certaines pratiques offensives sont remises au goût du jour ces dernières semaines lors des manifestations. Et au-delà des pratiques elles-mêmes, leur acceptation augmente aussi notablement par d’autres réalités que les nôtres. Et c’est notamment sur ce point-là que nous avons laissé passer quelque chose. En effet, si le seul rapport que nous avons avec les autres composantes de la manifestation est celui de les effrayer et de n’absolument pas les prendre en considération, le résultat que nous obtenons équivaut à donner des grands coups de latte dans le travail politique qui été réalisé jusqu’ici pour que l’opposition violence/non-violence s’effrite et que plus de monde s’approche de ces pratiques, ou au moins rejoigne l’idée que la diversité des tactiques et la composition entre plusieurs méthodes de lutte est souvent la marque des luttes les plus fortes. Là encore, les trois points précédemment cités permettent d’avoir une certaine cohérence vis-à-vis de ce qui nous entoure, et de permettre à plus de gens de nous rejoindre ou à soutenir les pratiques d’action directe.

Mais cette fois, aller trop haut, trop vite et de façon relativement désorganisée a eu une autre conséquence : nous n’avons pas eu les forces de durer. Le même schéma s’était produit à Barcelone lors de la manifestation du premier mai de cette année (2014), avec son florilège de dissociations. Nous aurions pu être bien plus redoutables et causer bien plus de problèmes que ce que nous avons fait. Arriver assez loin, de façon compacte et avec le soutien du reste de la manifestation (parce que l’antifascisme reste l’un des domaines les plus consensuels lorsque l’on parle d’action directe) aurait pu nous permettre d’atteindre des objectifs bien plus intéressants : semer le chaos dans le centre commerçant et, pour rester dans la thématique de ces dernières semaines, prolonger le mouvement en route contre les violences policières en lui intégrant d’autres caractéristiques politiques. Et de ce fait, créer en retour un point de plus dans l’élaboration d’une solidarité contre la police.

Le problème n’est donc pas tant ce qui a été fait que comment cela a été fait, et cela influe considérablement sur ce qui n’a pas pu être fait, et sur le coût politique que cela représente pour nous.

Certaines choses ont quand même été intéressantes, et notamment le fait que la BAC n’a pas été très visible (les fascistes non plus), et le fait que des centaines de personnes soient prêtes à les éclater sans besoin d’en débattre si un flic était découvert dans le cortège y a certainement contribué.

En espérant que ces quelques notes serviront pour le futur et seront prises simplement pour ce qu’elles sont, à savoir une contribution au débat sur nos façons de nous organiser de façon collective et autonome.

Solidarité avec les personnes arrêtées, contre l’Etat, le Capital et les frontières.
Pour un internationalisme de combat !

Un anarchiste qui aime les frites

Athènes : attaque incendiaire contre un commerce fasciste

Au petit matin du 24 octobre 2014, nous avons attaqué le bar “Bristol”, situé rue Davaki à Ambelokipi, avec un engin incendiaire. Cette entreprise appartient à Christos Zervas, un membre de l’aube dorée connu et candidat aux dernières élections municipales, en plus d’être un lieu fréquenté par les députés de l’aube dorée et autre racaille fasciste.

Nous dédions cette action à la mémoire de Pavlos Fyssas, Shehzad Luqman et les innombrables migrants qui ont été victimes de violence de l’Etat qui se manifeste aux frontières maritimes et terrestres.

Nous continuons la lutte antifasciste dans les rues et les places, et n’attendez rien de “l’anti-fascisme” étatique et ses partisans; au contraire, ils sont nos ennemis.

Nous n’oublions pas les personnes en captivité et poursuivies de la lutte. Les arrestations préventives, les persécutions et les tortures ne resteront pas sans réponse.

Athènes : médecin nazi défoncé à Neos Kosmos

Dans la matinée du 23 octobre 2014, les camarades ont rendu une visite au cabinet médical du nazi Athena Mataraga, située au 16, rue Kasomouli à Neos Kosmos. Mataraga, un membre actif de l’aube dorée, était également un candidat figurant sur le scrutin de l’organisation nazie au cours des dernières élections de l’Association médicale d’Athènes.

Ce qui a été renvoyé au collègue du Dr Mengele était un petit pourcentage de la violence que les salauds de sa bande exercent sur les migrants, les travailleurs et les combattants.

Les vers seront extraits un par un de leurs trous. Rien ne restera sans réponse.

Antifascisme militant dans chaque quartier

Athènes : fasciste fracassé à Exarchia

Lundi après-midi 20 octobre 2014, un fasciste a été repéré et fracassé dans le secteur d’Exarchia. La crapule molle qui se fait appeler Ioannis Kaptsis (originaire de l’île de Syros) portait un tee-shirt ‘Pit Bull Hellas’ avec un sac. Les reçus des achats de la zone d’Exarchia (c’est probablement un résident) ont été trouvés sur lui, ainsi que des contacts avec d’infâmes fascistes (Lagos, par exemple) et d’autres saloperies à l’esprit similaire (par exemple Giorgios Dorée, Maria Dorée) dans son téléphone portable.

Ni à Exarchia ni nulle part. Ecrasons les fascistes dans chaque quartier.

PS. Nous le remercions pour le don généreux de son argent qui nous permettra de renouveler le permis de séjour d’un camarade migrant.

Grèce : véhicule d’un néonazi incendié à Veria

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Nous allons écraser toute expression de fascisme 

Au cours de ces derniers temps ont été réalisés dans la ville de Veria, au nord de la Grèce, deux attaques frustrées avec des bouteilles de gaz contre l’espace “La Rage”, de la part des fascistes du Mouvement patriotique d’Emacia. Les attaques des fascistes, qui sont pratiquement inexistantes dans le contexte local, avaient pour but d’intimider ceux qui luttent, en plus de tester leurs limites, et avec l’espérance qu’ils puissent quitter peu à peu leurs trous à rats pour atteindre les rues de notre ville. 

Antifascisme combatif par tous les moyens 

Par ailleurs, nous ne sommes pas disposés à permettre que tout ce qui a été gagné pendant des années change. Nous sommes fiers qu’il ne se soit jamais développé de groupes fascistes dans notre ville, qu’il n’y ait jamais eu d’ouverture de bureaux fascistes et qu’à chaque fois qu’ils cherchaient à apparaître en public, ils ont dû appeler des renforts d’autres régions. C’est quelque chose qui a été réalisé grâce à des actions de combat multiformes chaque fois que les fascistes pensaient qu’ils pourraient lever la tête. 

Comme mentionné précédemment, nous avons décidé de réagir. A l’aube du mercredi 30 juillet 2014, nous avons incendié le véhicule de Vafeidis Stefanos, le pote de Georgios Theodorou, président du Mouvement patriotique d’Emacias, qui a réalisé les attaques de l’espace “La Rage”. 

Fascistes, vous avez fait une gaffe et maintenant il n’y a pas de pardon … 

anti-fascisme combatif – Lutte combative anti-étatique

PS: Pour ceux qui ont rédigé le communiqué de l’aube dorée, où il est stipulé qu’ils sont vaillants et qu’ils ne faibliront face aux attaques: demandez à vos anciens «camarades» qui ont quitté l’aube dorée quand ils ont vu les conséquences. 

Tout continue …

Athènes, Grèce: communiqué du squat Kouvelou suite à l’attaque fasciste ce 1er août 2014

Maroussi, banlieue nord d’Athènes 1er Août, 2014 – 22h50 (heure locale)

Aujourd’hui, le 1er août, une centaine de membres de l’Aube Dorée ont attaqué notre squat, la Epavli Kouvelou, avec la tolérance de la police grecque.

Ce n’était pas un accident aléatoire, mais plutôt ce qui s’est passé au cours de leur mantif motorisée prévue qui a commencé à partir de leurs bureaux maintenant fermés à Neo Irakleio, et qui se sont dirigés vers leurs nouveaux bureaux à Maroussi. Trente compagnon-nes étaient à l’intérieur du squat lors de l’attaque. Bien que nous étions en infériorité numérique, nous avons repoussé avec succès cette attaque prolongée organisée (les néo-nazis agitaient desz manches et des couteaux, de matraques télescopiques, des boucliers de fortune, etc.) De nombreuses forces de police (escadrons anti-émeutes de la MAT, et unités de moto DELTA) ont laissé les membres de l’Aube Dorée agir tranquillement tout ce temps (15 minutes), et ont été déployés dans la région seulement après que les néo-nazis aient disparu; c’est alors que les flics ont encerclé le squat. L’attaque frénétique (des membres de la Golden Dawn) a causé des dommages à des voitures garées dans les environs du squat, tandis que certains des compagnon-nes qui se trouvaient dans l’espace ont été légèrement blessés. Les voisins étaient solidaires, nous ont fourni les premiers soins et sont restés en dehors du squat jusqu’à ce que les flics les poussent plus loin.

En temps de crise, où ils nous prennent tout et nous pillent encore plus, les fascistes de l’aube dorée sont le bras long de l’État et du capital.

Nous ne laisserons pas les rues et les places aux fascistes.

Aucune tolérance pour les meurtriers néo-nazis.

Squat Kouvelou et des compagnon-nes.

Bonn : domicile de nazis attaqué

Porte enfoncée, extincteur d’incendie vidé dans la cage d’escalier et bombes de peinture – et nous reviendrons :-)…
Le néo-nazi de Bonn Elia Jacob habite au Wielstraße 4 à Bonn 53115. Attention: Il habite dans la cave – la façade de la fenêtre ne lui appartient pas.

@Elia Jacob :
Bien que tu aies maintenant les cheveux plus longs et que tu t’habilles en civil, nous nous trouverons n’importe quand de nouveau derrière toi …, alors s’il te plaît, ne recommence pas à pleurer…

Adresse d’habitation :

Elia Jacob

Wielstraße 4

53115 Bonn

Attaquons les structures nazies !
Des nazis ont des noms et les adresses et parfois des gueules assez stupides…

Fribourg, Allemagne : attaque contre les cathos intégristes

Dans la nuit du 23 juin 2014, nous avons tagué la façade de la chapelle du prieuré de la FSSPX* de Fribourg et brisé les vitres. Nous tenons à exprimer notre colère à propos de la répression contre les antifascistes, qui ont tenté de bloquer la marche de la FSSPX ces dernières années. De même, nous voulons adresser la solidarité aux inculpé-e-s de Stuttgart qui luttent dans les rues contre les alliances de droite et qui ont été condamné-es.

Avec le slogan “Ni Dieu, Ni Etat, Ni Patriarcat”, nous nous référons à l’idéologie sexiste, homophobe et inhumaine de la FSSPX. De plus, l’information va aux flics qui protègent chaque année leurs marches fascistes par la force. La solidarité ne connaît aucune limite temporelle, c’est pourquoi il y a une réponse à chaque répression.

Combattons les forces réactionnaires !

Renforçons la solidarité au-delà des frontières !

Note:
*pour désigner “la fraternité sacerdotale st-pie x” (catholiques intégristes)

Vienne, Autriche : Double attaque contre l’extrême-droite

Dans la nuit du 19 juin 2014, deux bâtiments ont été attaqués avec de la peinture à Vienne:

– Le local ‘Centimeter’, qui a accueilli les identitaires et leur a offert la protection le 17 mai 2014 lors de la manif identitaire.

– Le bâtiment de la HLI (‘Human Life International’), fondamentalistes chrétiens anti-avortement, qui ont fait de la propagande contre l’avortement samedi 14 juin 2014 avec aussi une manifestation (et continuent d’en faire).

Rien ne reste sans réponse !

source : linksunten

Calais : Salut ô toit ! (28 février 2014)

Nous sommes un ensemble de personnes venues de différents pays et d’horizons politiques divers qui luttons pour le droit au logement pour toutes et tous, quelles que soit leurs origines. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, des bâtiments publics vides dans différents quartiers de la ville de Calais.

Pourquoi ici et pourquoi maintenant ? Plus de 4 000 bâtiments sont vides à Calais, ce qui représente 9% des logements (500 d’entre eux sont d’ailleurs la propriété de l’OPH, le bailleur social majoritaire de la ville…). En contrepartie, plus de 500 personnes sont à la rue sans qu’aucune solution digne de ce nom n’ait été proposée par les autorités. Pour répondre à cette situation, ils ont transformé Calais en ville fantôme.

Qui peut prétendre avoir marché dans une rue où il n’y avait pas au moins une maison aux fenêtres murées, aux portes barricadées, à la cave scellée ? Pourquoi laisser des endroits vides et des gens dehors ? Pourquoi dépenser de l’argent pour condamner les accès des bâtiments plutôt que de les utiliser pour venir en aide à une population précaire ?

Afin de répondre à ces questions que les pouvoirs publiques ont choisi d’occulter, cela fait plusieurs années déjà qu’un ensemble d’individus cherche des solutions collectives en redonnant vie à des bâtiments laissés à l’abandon, pour que les sans-abris aient un toit sur leurs têtes. Jusqu’à ce jour, les autorités n’ont répondu que par la répression qui s’est traduite par de multiples expulsions illégales fondées sur des détournements de procédures, manipulations de témoins au cours des enquêtes de voisinage, altérations de preuves…

A Calais, le droit au logement est pris en otage par les différentes instances du pouvoir qui n’ont cessé de se servir de la situation migratoire pour agiter peurs et fantasmes autour de la question des squats. Il y a quelques mois, ces manipulations politiques se sont incarnées dans l’appel à la délation lancée par la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui, faute de perspectives politiques réelles pour sa ville, a voulu faire croire aux Calaisiens que les « squats » et leurs habitants présumés étaient à l’origine de tous leurs maux. Ce climat délétère a permis au collectif xénophobe, « Sauvons Calais », dont le fondateur est un néo-nazi, de germer comme par hasard, deux jours plus tard, avec la bénédiction de la mairie qui s’est réjouie de sa naissance.

Rappelons d’ailleurs que deux de ses principaux représentants, Philippe Mignonnet et Emmanuel Agius, sont allés jusqu’à les accueillir à la mairie, et soutenir leur « sit in », le jeudi 7 novembre devant la mairie, alors que les organisateurs et les participants ne cachaient pas leur racisme et leur affiliation avec le Front National. Citons pour exemple quelques uns de leurs propos discriminatoires sur les migrants : « ce sont des nuisibles, les trois quarts sont des agresseurs potentiels ».

« Sauvons Calais » a depuis lors prolongé la campagne de stigmatisation des squats, campagne qu’il a accompagné d’un discours xénophobe nauséabond. Ce collectif est devenu la branche opérationnelle de l’appel à la délation de la maire de Calais, et a mis en place un système de traque des migrants et des militants pour repérer leurs lieux de vie. S’il était déjà presque impossible de se loger à Calais lorsque l’on était sans abris, et plus particulièrement sans abris et sans papiers, sans être victimes des exactions des autorités, depuis la semaine dernière, un nouveau pallier a été franchi.

Des extrémistes et des riverains manipulés ont en effet assiégés une maison squattée par un couple de personnes dans le besoin, ne lésinant pas sur les menaces de mort, les jets de pierres, et les incendies volontaires à coups de cocktails Molotov. Aujourd’hui, à Calais et ses environs, squatter, c’est prendre le risque de se faire lyncher, sous l’œil impassible des forces de police et l’inaction du sous préfet et du préfet.

Nous ne pouvons pas laisser l’arbitraire de la violence d’une minorité, jusque là impunie, nous empêcher d’avoir accès à un toit et de défendre la nécessité d’un logement digne pour tous et toutes quelles que soient leurs origines. Nous refusons la banalisation de ces méthodes et ne rien faire, c’est, en un sens, accepter qu’elles deviennent la norme.

Votre présence et votre regard est important car la police va, comme à son habitude, ignorer les preuves que nous leur fournissons et trouver un voisin qui dira : je les ai vu pour la première fois aujourd’hui ou hier, pour prouver que les occupants sont à l’intérieur depuis moins de 48 heures. Ce seul témoignage l’emporte alors sur l’ensemble des preuves certifiées auxquelles ils ont accès, et devient le justificatif d’une expulsion au motif de flagrance.

France : Communiqué GADI, appel aux contre-manifestations antifascistes le 05.04.14

Le 26 janvier dernier, les fascistes organisateurs de la manifestation «jour de colère» ont réuni nombreux de leurs militants sur Paris.

Ils ont défilés avec des slogans clairement antisémites et des saluts nazis. Des groupes néo nazis (tel que les jeunesses pétainistes) étaient aux cotés des responsables politiques du Front National ainsi que de nombreux représentants de mouvements clairement fascistes: royalistes, extrémistes religieux, négationnistes, antisémites, homophobes…

La quasi-totalité des militants antifa ont étés pris au dépourvu car cet événement et leurs organisateurs n’ont pas montrés leur vrais visages avant le jour J.

Ces mêmes fascistes remettent le couvert en organisant le 05 avril prochain des manifestations dans toute les villes majeures de France.

Nous appelons clairement à l’organisation de contre-manifestations le jours même afin de faire barrage au fascisme.

Les groupes fascistes sont armés, organisés et extrêmement violents, ils l’ont déjà prouvé à de nombreuses reprises, l’exemple récent le plus connu en France étant l’assassinat du compagnon Clément Méric, il n’est malheureusement pas la seule victime.

Pour ces quelques dernières années, voici la liste des compagnons antifa assassinés:

Silvio Meier: Novembre 1992 Allemagne
Lin Newborn / Daniel Shersty: Juillet 1998 Etats Unis
Carlo Giuliani: Juillet 2001 Italie
Davide Cesare: Mars 2003 Italie
Nikolai Girenko: Juin 2004 Russie
Timur Kacharava: Novembre 2005 Russie
Alexander Ryukhin: Avril 2006 Russie
Ian Kucira: Janvier 2007 Pologne
Ilya Bondarenko: Juillet 2007 Russie
Carlos Palomino: Novembre 2007 Espagne
Jan Kucera: Janvier 2008 République tchèque
Aleksey Krilov: Mars 2008 Russie
Fyodor Filatov: Octobre 2008 Russie
Ivan Khutorskoi: Novembre 2009 Russie
Ilya Dzhaparidze: Juin 2009 Russie
Kostja Lunkin: Mai 2010 Russie
Clément Méric: Juin 2013 France
Pavlos Fyssas: Septembre 2013 Grèce

De plus, les groupes fascistes ont des liens et des appuis évidents avec les services de polices et militaires. Si quelques arrestations ont lieux, elles ne sont la plupart du temps qu’une scène de théâtre pour amuser le bon peuple par le biais des moyens de communications de masses. La réalité est tout autre: pendant que nos compagnons anarchistes subissent une répression extrême de la part des états capitalistes, les fascistes sont rapidement libérés et très peu inquiétés. Par exemple: le néo-nazi Martial Roudier, président du CEPE (comité de soutien à Esteban Morillo, assassin de Clément Méric) a été condamné à 4 ans de prison pour avoir poignardé le compagnon Thomas à Nime en 2008. Cette condamnation est elle de commune mesure avec les peines menaçantes encourus par les compagnon(e)s Francisco et Monica?

Il va de soit que le fascisme est une prolongation dégénérescente du capitalisme toujours plus enclin à protéger son meilleur ennemis.

Il y a longtemps que la France comme toute l’Europe a entamé cette dégénérescence fasciste. En France, alors que la droite libérale de l’UMP affiche clairement des opinions d’extrême droite et noue des alliances plus ou moins cachés avec le partie d’extrême droite FN, la gauche libérale du PS au pouvoir qui n’a plus rien de socialiste combat le FN dans les paroles autant qu’elle l’encourage dans les actes à des fins électoralistes pitoyables.

Dans ces conditions et pour toutes ces raisons, nous affirmons qu’une lutte pacifiste contre les groupes fascistes serait non seulement perdu d’avance, mais aussi complètement improductive car récupéré politiquement par les partis au pouvoir.

Rajoutons à cela que la présidente du Front National Marine Le Pen vient de demander au ministre de l’intérieur français Manuel Valls la dissolution des groupes antifascistes. Ce qui nous conforte dans l’idée que seul les groupes d’actions directes font vraiment peur aux fascistes et représente la seule résistance possible et crédible.

L’histoire des années 30 nous a déjà démontré que le pacifisme n’est que preuve de faiblesse et que l’électoralisme mène au pire. Il est temps de répondre de façon organisé et radicale.

Plus que jamais la voix de Durruti doit se faire entendre:
“Il n’y a que deux routes pour la classe ouvrière, la Liberté, ou la victoire des fascistes, qui veut dire la Tyrannie. Les combattants des deux côtés savent ce qui est en réserve pour le perdant. Nous sommes prêts à mettre fin au fascisme une fois pour toutes, même en dépit du gouvernement Républicain.”

GADI. Groupe Action Directe International.

Alexandroupoli, Nord de la Grèce : Attaque d’un commerce fasciste

Dans les premières heures du 5 janvier 2014 nous avons attaqué un magasin appartenant à un membre connu du mouvement patriotique d’Alexandroupoli en brisant sa vitrine.

Cela a été fait pour que rentre dans leur tête que, dans cette ville, nous ne les cherchons plus… nous les connaissons et nous les traquons.

Alexandroupoli, Nord de la Grèce : Attaque des bureaux d’Aube Dorée

Dans les premières heures du jeudi 26 décembre 2013 des compagnons ont attaqué les bureaux du parti Aube Dorée avec des bâtons et des pierres. Les vitres de l’entrée de l’immeuble ont été détruites, car le bureau des nazis est situé au premier étage. Pour les habitants de l’immeuble : c’est ce qu’ils obtiennent quand ils tolèrent les fascistes.

(A)

Athènes : Revendication de l’explosion au centre des impôts de Kifisia

A l’aube du jeudi 26 septembre 2013 nous avons placé un engin explosif au centre des impôts de Kifisia comme première réponse aux efforts de l’État pour être vu à la fois comme juge et bourreau de ses sbires, les membres de l’Aube Dorée, et a ériger un spectacle comme écran de fumée dans le but de masquer ses propres tendances fascisantes de gouvernance et ses nouvelles mesures meurtrières. Le fascisme est une façon d’exercer le pouvoir qui a ses bases dans l’organisation économique actuelle qui promeut les intérêts capitalistes à travers la démocratie parlementaire. Les politiques menées sont celles qui sont commandées par le libre marché, dont les intérêts ne seront jamais démocratiques, depuis que les idées de démocratie et de liberté qui sont appliquées au monde du travail sont les mêmes que celles appliquées à l’organisation capitaliste de la vie quotidienne. Le totalitarisme moderne est imposé par des camps de concentration, des fusillades contre des travailleurs agricoles migrants à Manolada dans le Péloponnèse, des fermetures d’hôpitaux, des licenciements, une vision hollywoodienne de l’invasion des squats, des salaires de misère, l’emprisonnement de militants politiques, la dénonciation des luttes sociales, la honte faite aux femmes séropositives et les raids fiscaux découlant des memorandums actuels et à venir [ndt: imposés par la troïka].

L’assassinat de Pavlos Fyssas, qui a provoqué un juste torrent de rage contre le fascisme, est devenu un objet de manipulation du gouvernement. Le gouvernement, en pesant le coût politique d’immuniser contre un autre assassinat fasciste, a artificiellement adopté une façade démocratique-antifasciste en faisant la promotion de deux théories. La première étant la théorie de «deux extrêmes» et la seconde la théorie de l’«arc démocratique». Concernant la théorie de deux extrêmes, il est évident que le gouvernement fasse des tentatives pour comparer les actions contre son totalitarisme avec les actions de l’extrême droite. Cette approche sévère de l’iniquité des nazis, imposée par les récentes évolutions politiques, tend à être appliquée à tous ceux qui se révoltent en ouvrant la porte à de nouvelles vagues d’attaques contre ceux qui luttent. Le même genre de dessein est caché dans l’«arc démocratique» ou pire, dans le «front antifasciste». C’est une tactique politique qui regroupe toutes les forces systémiques contre les «extrémismes». Nous aimerions rappeler à ceux qui découvrent soudainement le front antifasciste que la lutte antifasciste, qui existait bien avant l’élection de nazis au parlement, est menée depuis des décennies par des milliers de gens qui attaquent des nazis et sont attaqués par les nazis. La lutte doit s’intensifier et pour ça il est nécessaire d’isoler toutes les forces de la sphère autoritaire qui s’identifient comme des antifascistes de manière tout à fait opportuniste. L’Aube Dorée, les partis politiques au pouvoir et une gauche qui n’en fini plus de s’excuser et d’être victimisée sont les mouches qui ornent l’étron du pouvoir.

De la même manière que le gouvernement, les chaines de télévision et le reste de la presse conservatrice sont décrits comme antifascistes. Les descendants de ceux qui faisaient du marché noir [ndt: pendant l’occupation nazie] condamnent prétentieusement les attaques fascistes du haut de leurs costumes de et leur poste de ministre et entrent dans un jeu qu’ils présentent comme une lutte contre le fascisme. Les journalistes grassement payés, en accord avec les politiciens, crient «non au fascisme». C’est une ironie tragique que ces perroquets osent parler d’antifascisme alors qu’ils faisaient la promotion de l’Aube Dorée à travers la propagande systémique depuis des décennies contre les «immigrants criminels» et qu’ils développaient la fierté nationale après chaque but marqué par l’équipe nationale de football. La télévision, qui abrutit aveuglément les spectateurs, a joué un rôle important en créant des votards qui se considèrent comme étant la progéniture sortie tout droit des couilles de Platon et qui pensent que c’est leur destin de faire de grandes choses uniquement parce qu’ils ont une «peau blanche».

Ça a créé un climat de tolérance aux attaques et tortures de gens dans la rue et dans les commissariats, même des assassinats, comme celui de Shehzad Luqman, 26 ans, qui a été poignardé le 17 janvier 2013 à Petralona par les fascistes Christos Stergiopoulos et Dionisis Liakopoulos. Le contrôleur qui a tué le jeune Thanasis Kanaoutis, âgé de 19 ans, le 13 aout 2013 dans le quartier de Peristeri lors d’un contrôle de ticket est un type caractéristique de cannibalisme créé par des conditions d’embauche soumises à la loi de la jungle, l’insécurité sociale et la confusion mentale. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’assassinat de Pavlos Fyssas, le 18 septembre 2013 à Amfiali, par Giorgos Roupakias, un membre de l’Aube Dorée, qui a entrainé des réactions en chaine que le gouvernement essaye de tourner à son avantage.

Le capital donne naissance au fascisme, l’État le développe et une masse critique d’ignares, mais pas des électeurs irréprochables, constitue son principal carburant. D’une part, la logique de la délégation aux politiciens et syndicalistes et de l’autre le lavage de cerveau par les médias, nous ont mené au niveau actuel de fascisation de la société. L’individu vivant dans la peur, parce que même s’il a marché sur des cadavres il n’a pas pu s’élever dans une autre classe et espère la venue d’un messie pour son salut, celui là est le partisan idéal pour un parti fasciste.

Le rôle de l’Aube Dorée était et est toujours de faire le sale boulot du système, de devenir l’avant-garde de la politique les plus extrême de l’État. Les organisations nationalistes existent pour terroriser et imposer une discipline à des parties de la population où la peur provenant des moyens légaux de l’État n’est pas suffisante pour les maintenir éloignés des solutions radicales. N’oublions pas ces douzaines d’attaques, avec l’intention de tuer, non seulement contre les travailleurs migrants ou locaux, mais aussi contre d’autres cibles des attaques para-étatiques qui ont échoué par chance ou par insuffisance opérationnelle. La grenade qui a explosé à l’extérieur du Local des Migrants à Exarchia lors du meeting des objecteurs de conscience le 24 février 2009, la bombe à l’ancien hôtel Xenia sur la montagne Parnitha, trouvée le 10 juillet 2010, quelques jours après les deux journées d’évènements organisés par des anarchistes (affaire ayant conduit à l’arrestation de sbire Christos Loukopoulos, associé à l’Aube Dorée), sont quelques exemples d’actions de l’extrême-droite.

Évidemment, les organisations similaires à l’Aube Dorée doivent être confrontées en conséquence, spécialement quand elles font elles-même augmenter le niveau de violence, sans oublier que nos cibles originales sont leurs employeurs, l’État et le patronat, le statu quo économique. Des capitalistes tels que Bobolas, Vardinogiannis, Kouris, et les politiciens qui les soutiennent et qui sont soutenus par eux, comme les familles politiques de Venizelos, Karamanlis, Mitsotakis, ceux qui occupent des postes clef dans la machine étatique, consultants et chefs de département, Provopoulos, Kranidiotis, scientifiques et journalistes des services biaisés.

Être antifasciste veut dire être contre le système qui donne naissance au fascisme. Le seul front qui fait face au fascisme est celui qui combat le patronat et l’État.

Forces de l’Arc Révolutionnaire

PS: Nous envoyons nos salutations et notre solidarité à tous les militants emprisonnés. Force aux accusés du braquage de Velventos à Kozani, dont le procès débute le 29 novembre 2013 à Athènes.

Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Voici un article du bulletin anarchiste “Wut im Bauch” (« Rage au ventre », distribué seulement en format papier) à propos des événements récents à Hambourg. Il y a aussi un court compte-rendu de la « promenade sauvage » contre le contrôle, qui s’est passé récemment. Les textes en allemand et en anglais.

Hors de contrôle

Durant les derniers mois, à Hambourg il y a eu une vaste campagne de répression d’état et de contrôle. Certains de ces événements méritent d’être examinés de plus près. Les quelques exemples donnés ici ne sont qu’une petite sélection de la répression quotidienne, mais ils donnent une image précise des évènements récents et devraient être compris comme des expériences par les gardiens de l’ordre. Ils veulent créer un climat de peur permanente et  de respect intact envers leur ordre, afin d’assurer son bon fonctionnement.

Démasquons et menaçons les « zones de danger »
Ce qui est depuis longtemps déjà la réalité à St. Georg autour de la Hansaplatz, et à St. Pauli (autour de Reeperbahn, le quartier chaud de Hambourg) a, depuis le premier juin 2013, gagné le quartier Schanzen. Une zone de danger permanent a été établie, et les flics sont autorisés à effectuer des contrôles à tout moment, à tout endroit. Les scénarios liés à ça et leurs effets sont clairement visibles dans le quartier St. Georg. Des groupes importants de flics sont spécifiquement là pour contrôler et  harceler ceux qui sont indésirables, par exemple ceux qui ne peuvent rien se payer ou ceux qui sont exclus sur la base de la pensée raciste. Ce qui se passe ici, sous le prétexte de la sécurité, est facile à révéler.

À St. Georg les travailleuses du sexe doivent être éliminées et les personnes plus faibles socialement, c’est-à- dire financièrement, devraient être déplacées afin de développer le secteur et le rendre plus rentable. Dans le cas du quartier Schanzen les objectifs sont les mêmes, mais la zone dangereuse ici est principalement orientée vers le milieu de la drogue, et contre ceux qui sont « migrants d’apparence », et donc, par des motifs racistes, automatiquement associés. Soyons clairs : les flics n’ont pas besoin d’une justification spéciale pour les contrôles. S’il y a le moindre doute, la loi est de leur côté. Les zones de danger remplacent les grandes démonstrations de pouvoir et les campagnes ciblées de répression par le harcèlement et le contrôle permanent.

Ne tolérons rien
Le 11 juillet en soirée, sur Holstenstraße, un affrontement entre des jeunes et la police a eu lieu. Encore une fois, les flics avaient contrôlé un petit groupe de jeunes et, selon des critères racistes clairs les personnes qui ne rentrent pas dans le tableau de la police ont été harcelées. Sur cette fin de soirée ils se sont défendus et se sont affrontés avec la police, entraînant des blessures et des arrestations. Les habitants ont exprimé leur solidarité et ont donc émis un doute sur l’image acceptable de l’application de la loi. Dans les jours suivants il y avait une atmosphère de tension autour de la Holstenstraße. Les soirées suivantes, des groupes de centaines de personnes se sont rassemblées en grands groupes, en partie pour montrer leur solidarité. Les flics ont occupé les environs et faisant des va-et-vient dans la même rue à une minute d’intervalle, avec des flics en civil prêts à être déployés au cas où. Des éclats de rage ont suivi. Continue reading Allemagne : Sur les événements récents à Hambourg

Finlande : actions en souvenir de Pavlos Fyssas

le 25 septembre 2013 à Athènes

Pendant la nuit du 18 au 19 Septembre 2013 plusieurs écrans de DAB ont été brisés à Espoo (ville de l’agglomération d’Helsinki). Cet acte est une réponse à l’assassinat de Pavlos Fyssas par un membre de l’Aube Dorée néo-nazie.

La lutte antifasciste, c’est aussi agir contre le capitalisme. Le fascisme est un symptôme du capitalisme et une menace croissante pour, entre autres, la classe ouvrière, les immigrés et les minorités sexuelles.

source

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Durant la nuit du 23 au 24 Septembre 2013, la façade de l’ambassade de Grèce à Helsinki a été vandalisée.

“En mémoire de Pavlos Fyssas, la lutte continue!” a été tagué sur le mur extérieur. De plus, le mur de l’ambassade a été décoré avec des symboles anarchistes et les fenêtres de l’escalier ont été aussi bombardées de peinture.

Par cet acte nous nous souvenons de Pavlos Fyssas, assassiné par un membre du parti néofasciste ‘Aube dorée’. Chaque jour, les États-nations et l’Union européenne fomentent la guerre contre les pauvres et les insurgés. Les nazis font le sale boulot pour le compte des décideurs politiques. Chaque oppresseur est notre ennemi.

Nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s qui ont été la cible d’attaques et de répression. Pour ce type d’action vous avez seulement besoin d’une bombe aérosol et la volonté d’agir.

La poursuite de la lutte est la meilleure façon de se souvenir de nos compagnon-ne-s!

source

 Collaboration du Chat Noir Émeutier 

Patras, Grèce : Affrontement avec les fascistes d’Aube Dorée

Dans la soirée du 24 Juillet, des néo-nazis d’Aube Dorée ont demandé et tenté d’organiser un rassemblement sur la place à l’extérieur du stade de Panahaiki (une équipe de football locale). Juste avant le rassemblement, environ 50 antifascistes ont été repoussés par la police anti-émeute qui gardaient la place pour le compte des nazis de l’Aube Dorée.

Plus tard, vers 23 heures, la voiture avec les fachos d’Aube Dorée est passé devant la place Olgas, un lieu populaire réputé anarchiste/anti-fasciste. Elle a été rapidement attaquée par les anti-fascistes et les flics de l’escouade anti-émeute Delta les ont attaqués en représailles.

Environ 25 antifascistes ont été arrêtés par la police et certains ont été torturés par la suite au commissariat. Au moins deux antifascistes qui ont été sérieusement blessés ont demandé à voir un médecin, ce qui leur a été refusé pendant des heures.

Vers 02h40, les 25 antifascistes ont finalement été libérés.

Source – Collaboration du Chat Noir Émeutier

Kalamata, Grèce: des milliers de personnes dans la rue contre l’Aube Dorée

La ville de Kalamata a été choisie par l’Aube Dorée pour l’organisation de leur premier festival ouvert cette année les 3 et 4 août. Cette date est loin d’être une coïncidence car elle correspond à l’ascension au pouvoir du dictateur Metaxas le 4 août 1936.

Même si leur festival semble avoir été annulé par les autorités, des milliers de personnes ont manifesté contre le fascisme samedi 20 juillet. Alors que les antifascistes prenaient le contrôle des rues de la ville, environ 50 militants fascistes d’Aube Dorée ont été coincés dans leur bureau local, protégés par la police anti-émeute.

La vidéo de la manif antifasciste :

Collaboration du Chat Noir Émeutier