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Festival les BURE’LESQUES : 9-10-11 août 2019 à Hévilliers en Meuse

Festival de résistance contre le projet de poubelle atomique Cigéo en Meuse/Haute-Marne

Cette année, après le succès de la première édition 2017, on remet le couvert, on a envoyé des invitations tous azimuts, on sort les chapiteaux et les grandes marmites. On concocte la seconde édition du festival comme promis !

AU PROGRAMME : Spectacles, conférences/débats, concerts, bal folk, projections et info, info-kiosques, cantines…
La programmation est quasi bouclée, elle sera mise en ligne tout prochainement.
LIEU : à HEVILLIERS (55290), à quelques km de BURE, dans une jolie vallée verte et préservée. Camping sur place. Entrée et restauration prix libre.

Vous voulez filer un coup de main ?
Dès le lundi précédent le jour d’ouverture du festival, pendant la durée de l’évènement et deux jours après celui-ci, il y aura des besoins divers (montage, démontage, nettoyage, accueil, cantine, manutention…) : si vous êtes motivé.e.s pour faire partie de l’équipe de choc qui rendra tout cela possible, il vous suffit de répondre favorablement à l’appel à bénévoles que vous recevrez bientôt.

Ce festival de résistance contre la poubelle atomique Cigéo est porté par un collectif d’habitant-es, de sympathisants et d’associations. Rejoignez-nous !

https://burefestival.org/

Bure, France: Point de situation au 27/02 – le week-end du 3/4 mars, son program

*Point de situation au 27/02*

Depuis le 22 février, après l’expulsion largement médiatisée du bois Lejuc, de nombreuses personnes ont continué à occuper les arbres en hauteur, à silloner et arpenter la forêt pour surveiller les gendarmes mobiles, à observer si des travaux débutaient, à ravitailler et soutenir les chouettes hiboux perché-e-s dans les cimes. D’autres se sont concentrées sur le suivi antirep pour tous-tes les camarades passées en vérif’ d’identité, en garde à vue, et pour les deux personnes actuellement en détention préventive. D’autres assurent un accueil de plus en plus large pour les personnes qui arrivent à la Maison de résistance, ou dans les différents lieux dans lesquels nous habitons tout autour. Et, surtout, prennent soin les un-e-s des autres après cette épreuve.

Pendant ce temps, la préfecture ne démilitarise pas la zone, et passe des arrêtés hallucinants pour interdire toute circulation autour du bois Lejuc… Lundi 26 février des camions et des pelleteuses ont été vu.e.s travaillant dans la forêt. Cela va probablement continuer dans la semaine. On essaie de vous tenir au courant de toutes les nouvelles via les actualisations régulières sur vmc.camp. La situation est extrêmement mouvante, donc revenez aux nouvelles souvent!

*Maintien du WE intercomité*

Au milieu de tout ça, la date des 3-4 mars tient comme une pierre au milieu du torrent ! Chaque jour nous nous organisons pour préparer l’accueil des centaines de personnes qui viendront ce week-end. La logistique du dodo est en route, ainsi que les cantines collectives. Il y a dans tout cela une bonne dose d’imprévu et d’improvisation, et toutes les énergies de l’autogestion sont et seront les bienvenues pour nous permettre d’organiser ce week-end, et la suite, et faire face à la violence de l’État et ses milices, suite à l’expulsion et au harcèlement policier permanent…

Le 22 février n’a pas été qu’une expulsion : ça a aussi été une chaîne de solidarité incroyable de plus de 70 rassemblements en France et en Europe. 300 personnes à Paris, 200 personnes en manif sauvage à Nantes ou Rennes, 20 personnes bloquant les trams pendant une petite demie-heure à Strasbourg, des vitrines d’EDF étoilées à Toulouse, des tractages sur les places publiques à Lons-le-Saunier, une photo de solidarité à Gorleben et Leipzig en Allemagne et Skouries en Grèce, et tant d’autres moments… De nouveaux comités de soutien créés en Vienne, dans le Finistère, à Metz, etc.  Le gouvernement a communiqué sur l’expulsion d’une « quinzaine » d’occupant-e-s du bois Lejuc mais ce sont des milliers de personnes qui sont sorties dans les rues partout…
Ça ils ne pourront jamais l’expulser.

Le week-end du 3 & 4 mars, nous aimerions que ces comités, existants ou en cours de création, ainsi que toutes les personnes qui ont envie de lutter avec Bure partout où elles sont, puissent, à la manière qui leur plaît et si elles le désirent, manifester et visibiliser qu’elles luttent déjà avec Bure depuis de nombreux lieux, rendre tangible cette chaîne de solidarité… On suggère ici des pistes qui sont uniquement à prendre comme des invitations : par exemple, préparer des banderole créatives symbolisant les villes des comités et les luttes qu’iels mènent (oules banderoles utilisées lors des rassemblements du 22 février), ou tout autres objets et symboles à cet effet, etc. Ou encore rapporter des combinaisons blanches, de la peinture, des beaux masques de hiboux personnalisés et customisés, etc. Nous appelons aussi les gentes qui vont venir à, autant que faire se peut, ramener des tentes, vêtements chauds, bottes, frontales, nourritures, etc, de quoi être un maximum autonome… Nous essayons de prévoir des couchages et logements
pour tous-tes mais c’est bien si tout le monde assure au maximum au cas où nous sommes trop nombreux-euses…

Il y a également une première liste logistique des besoins matériels d’urgence. qui sera complétée bientôt.

* Note sur la prise d’image et de son les 3-4 mars*

En venant ici, il faut prendre en compte que nous venons de vivre un épisode repressif très fort, où les forces de police cherchent à
identifier les hiboux pour mieux les enfermer. Nous vous demandons donc votre compréhension lorsque nous exigeons de ne pas prendre d’images ni même de sons. Si c’est vraiment votre dada, contacter l’équipe automédia une fois sur place pour la rejoindre. Nous montrerons une tolérance nulle, par nécessité, à toute image ou tout enregistrement pris en dehors du cadre de l’automédia. Si vous avez de bons appareils que vous souhaitez mettre à disposition, ça pourrait nous intéresser.

*Programme général du WE*

Le déroulé du week-end est encore en train d’être discuté. Nous avions dit avant l’expulsion que nous voulions absolument prendre un temps de rencontres et discussions largement pour renforcer la lutte en France et en Europe, et nous comptons bien tenir ce temps là parmi toutes les autres choses.

Pour l’instant les premiers éléments du programme sont :
– Vendredi 2 au soir : accueil permanent dans la cuisine de la Maison de résistance de Bure (BZL) pour aider à la répartition des couchages, à l’inclusion dans les tâches d’autogestion etc. À 18h30, un premier temps d’accueil et d’information sera proposé avant de manger !
– Samedi 3, en  matinée (À Mandres-en-Barrois) : rencontres et discussions entre les différents comités de lutte et les différentes
personnes désireuses de soutenir la lutte à Bure. Le programme détaillé arrivera très vite.
– Samedi 3, après-midi : construction d’une vigie aux abords de la forêt.
– Dimanche 4 : poursuite des activités du samedi !

Il y aura en parallèle du programme sans doute des quantités de choses pas annoncées, un peu de joyeux chaos, beaucoup d’improvisation. Quoi qu’il en soit, nous porterons (et vous encourageons à porter) une grande attention à ce que tout le monde puisse, au maximum, trouver une place et se sentir bien.

Nous vous attendons nombreux-euses le week-end du 3-4 mars (ou avant, ou après) !

On ne nous atomisera jamais !

Quelques hiboux de Bure.

informations en allemand

Besançon,France: Rassemblement solidarité avec Bure

Ce jeudi 22 février à Besançon, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant la préfecture en solidarité avec les Hiboux du Bois Lejuc, qui ont dû faire face à une invasion de gendarmes mobiles le matin-même.

Une banderole a été suspendue en face du bâtiment et quelques affiches collées un peu partout en ville. Des pancartes ont aussi été réalisées, afin de rappeler les conséquences mortelles du nucléaire et d’exprimer notre soutien aux ZAD qui fleurissent un peu partout.

Solidarité indéfectible avec la lutte contre la poubelle nucléaire, mais aussi avec les occupant.e.s de la forêt de Hambach en Rhénanie, qui luttent contre un énième projet d’empoisonnement de la terre, en l’occurrence contre une mine à charbon à ciel ouvert exploitée par RWE.

Force et solidarité avec les 4 personnes encore en prison!

en allemand

[Expulsion du bois Lejuc en cours] Communiqué Bure Partout Nucléaire Nulle Part


[Communiqué Bure Partout Nucléaire Nulle Part]

Appel à rassemblement devant la préfecture de Toulouse aujourd’hui jeudi 22 février à 18h

Le bois Lejuc est en cours d’expulsion à Bure depuis 6h30 ce matin! Ce bois est occupé depuis 2016 pour retarder le chantier CIGEO de l’ANDRA par des personnes qui résistent contre la poubelle nucléaire. C’est  le point névralgique du projet qui doit accueillir les puits de ventilation des 265 km de galeries où seront stockés les 85000 mètres cubes de déchets radioactifs. Les gendarmes mobiles sont entrés et des personnes sont embarquées. L’escalade de la répression subie par les personnes qui luttent à Bure arrive à son point d’orgue.
La page vmc.camp a été bloquée! Suivi du fil d’info sur manif-est.info.

L’Etat a clairement choisi d’adresser un signal très fort en passant en force… Alors que la trêve hivernale n’est pas terminée. Alors que l’Andra ne pourra commencer aucun travaux dans le bois du fait de la période de nidification qui commence le 15 mars. Alors qu’un sac de nœuds de recours juridiques et administratifs ligote encore l’éboueur de l’atome : recours administratif contre la propriété de l’Andra suite à l’échange municipal du bois du 18 mai 2017 ; nécessité d’une évaluation environnementale prescrite par l’Autorité Environnementale en octobre 2017, etc l’Agence ne peut pas commencer ses travaux préparatoires.
L’Etat répond par une opération d’expulsion surprise, avec un gros dispositif (500 gendarmes) et une propagande médiatique savamment huiléesur tous les fronts dès le petit matin.

Comme en 2012 à Notre-Dame-des-Landes, les bulldozers suivent  immédiatement les gendarmes, on rase au plus vite les lieux de vie sans laisser le temps de récupérer tous les effets personnels. Déjà suite à une première expulsion du bois en juillet 2016 les machines de l’Andra avaient défriché illégalement une partie conséquente des arbres avant que l’opposition ne réinvestisse et ne réoccupe la forêt à la mi-août 2016.

Le 20 septembre dernier lors de la perquisition sur les différents lieux de vie à Bure des dizaines de rassemblements avaient fleuri partout en France, et des comités de lutte s’étaient créés dans la foulée. Nous devons maintenant continuer de nous organiser sur place et partout en France. Plus que jamais Bure doit être partout, faire partie de nous, nous devons être des milliers maintenant à nous lever contre l’horreur nucléaire et l’atomisation qu’iels nous préparent, et réagir.

Outre ces considérations, il reste la question du bien fondé de ce projet acté par le gouvernement, sans aucune concertation, dans l’opacité la plus totale ! Il s’agit de ne pas perdre de vue que cette décision d’enfouir ces déchets hautement radioactifs est une solution pour les nucléocrates, essentielle à la poursuite du nucléaire!

LA SITUATION DE BURE N’EST PAS UN PROBLÈME MEUSIEN, L’OCCUPATION DU BOIS LEJUC EST UNE BARRICADE EN PLEIN SUR LA CHAÎNE DE PRODUCTION NUCLÉAIRE ET SON MONDE EN GÉNÉRAL.

1) Appel à soutien au Bois Lejuc: besoin de monde sur place!

2) Se rassembler devant la préfecture aujourd’hui, c’est dénoncer ces manières expéditives face à un mouvement qui s’oppose à une poubelle nucléaire et son funeste monde (de merde) !

Suivi sur vmc.camp (crashé pour l’instant) / burestop.eu / et surtout ici

On ne nous atomisera jamais! Que Bure vive partout!

Pour nous contacter: burepartoutnnp@riseup.net

Lejuc (Bure) : La tension monte, les bleus ouvrent le jeu : appel à renforts !

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Ce matin l’équipe bleue a ouvert les hostilités.

Après la décision du 24 novembre, la police essaie par tous les moyens de pénétrer dans le bois. Elle utilise tantôt l’excuse d’un “reboisement”, tantôt celle de flics en civil qui viennent se balader avec leurs “familles” le dimanche après-midi. Aujourd’hui, ils sont venus trois fois à la barricade Sud, entre 6h30 et 8h. Ils ont même tenté de prendre cette barricade*. Il est évident qu’ils testent nos réactions, essaient de nous épuiser, et préparent leur prochaine venue.

Puisque l’équipe bleue a entamé la partie, venez jouer côté forêt ! Nous avons un besoin urgent de renforts. Alors que Sven, premier squatteur officiel du bois Lejuc, fête son anniversaire le 13/12, des trouble-fête commencent déjà à se pointer à sa porte. Nous invitons dès à présent tou-te-s nos ami-e-s à venir veiller et garder loin de la forêt les reflets de bleu !

“Venez avec vos bières et vos copains!”, rappelle Sven

PS : Pendant que nous défendons notre planète ici, au nom du profit elle est agressée de partout : ainsi, d’autres combattent ailleurs. Nous voulons faire part de notre amour, notre rage et notre solidarité à celles et ceux qui font face à une brutale répression  à Standing Rock, Dakota du Nord — même combat!
info: vmc.camp

* Heureusement on en a plein. Venez les défendre avec nous !

en anglais, allemand

L’occupation du bois Lejuc en danger : Rejoignez-nous !

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Le 1 août, le monstre nucléaire qu’est l’Andra a reçu l’ordre du tribunal d’arrêter le défrichement et la construction du mur d’enceinte commencés sans autorisation. Le 24 novembre, l’autorité environnementale a décidé que l’Andra était libre de continuer sans avoir à faire d’étude d’impact environnemental. Il lui faut simplement obtenir une autorisation de défrichement qui pourrait lui être accordée très rapidement. Ils pourraient ainsi continuer des travaux préparatoires de CIGEO. Donc la prochaine fois qu’ils viennent avec leurs flics et leurs bulldozers : ils viennent pour détruire.

Une nouvelle audience concernant la forêt se tiendra le 15 décembre. S’ils jouent dans les règles, ils attendront cette date, peut–être même que le répit tiendra jusqu’en janvier. Mais s’ils en décident autrement, l’expulsion peut avoir lieu n’importe quand. Donc ceci est un appel urgent à nous rejoindre pour s’y préparer et faire face.

Plus d’infos sur vmc.camp

en anglais

Hanhikivi, Finlande : Sabotage sur un site de construction nucléaire

nuclearsabotageDans la nuit du 8 juin, une machine (pelleteuse) a été sabotée sur le site de construction de la centrale nucléaire de Fennovoima. Les fils et les câbles etc ont été tranchés et les fenêtres cassées.

Les individus qui ont réalisé l’action du 8 juin ne représentent qu’eux et non pas une organisation ou un réseau d’activistes.

Le journal mainstream qui a parlé le premier de l’attaque (le journal Kaleva) a choisi de ne pas se concentrer sur les crimes auxquels répondait cette attaque, pour plutôt se focaliser sur la perte de fluide hydraulique dans une fosse de gravats dans la zone rasée qui était autrefois la forêt de Hanhikivi Cape, habitée par de nombreuses espèces en voie de disparition. Comme d’habitude, les méthodes choisies par les individus à la base de l’action ont été le centre de l’attention, et pas le projet massivement destructeur de la centrale nucléaire elle-même. Ce que les médias nomment “vandalisme” était un acte réfléchi de sabotage, un méthode qui a toujours eu un rôle important dans la lutte contre les systèmes d’exploitation oppressifs dans lesquels les intérêts des pouvoirs corporatifs passent toujours avant les besoins et l’existence de la population et de la nature locale.

L’écriture de nouvelles lois à mesure que le projet avance, pour donner à des entreprises comme Fennovoima le droit d’exproprier des terres par la force, démontre à quel point cela est loin d’un processus démocratique et aussi comment les lois sont faites pour servir les intérêts des entreprises et non pas des personnes. La construction d’une centrale nucléaire n’est jamais un processus démocratique, et les décisions concernant ce genre de systèmes énergétiques sont prises bien au-dessus des têtes des gens ordinaires.

Jusqu’ici, les canaux offerts par le soit-disant système démocratique n’a eu aucun effet sur le déroulement du projet et sur la préparation du site de construction pour le réacteur planifié. Emphase sur “planifié – l’autorisation de construction n’a pas encore abouti, et il manque au projet le pourcentage nécessaire d’investisseurs locaux pour être approuvé par l’Etat.

Ce moment est un point critique, où il faut montrer aux entreprises déjà impliquées et aux possibles investisseurs que cette route sera difficile à parcourir. Toutes les entreprises, grandes et petites – qui profitent de la destruction de Hanhikivi Cape et de la création d’un autre immédiat énorme problème nucléaire pour les générations futures et présentes – doivent sentir que ce n’est pas une bonne idée.

Ce n’est que le début.

En solidarité avec le campement de protestation de Hanhikivi Cape et avec les habitants qui résistent à leur expropriation forcée.

Argentine : Tchernobyl pour tous

Du 17 au 21 novembre s’est tenue à Bariloche la 16ème conférence internationale du Groupe International des Réacteurs Expérimentaux. Cette organisation, qui se réunit chaque année, est l’avant-garde internationale scientifique de l’étude de la potentialité de la fission nucléaire utilisée pour la génération d’énergie.

Rien de nouveau dans cette intention de l’État Argentin autour du développement de l’énergie nucléaire pour son usage commercial. Courant juillet, pendant la visite de Poutine, Cristina Kirchner déclarait « notre pays est en tête dans la génération d’énergie nucléaire à des fins pacifiques, et pas seulement en tête du point de vue scientifique, mais aussi en matière de non-prolifération ». Il est tranquillisant de savoir que nous vivons sous contrôle de Forces Armées qui n’aspirent actuellement qu’à acheter des avions de chasse et des bombardiers israéliens, et non pas à se doter de l’arme nucléaire.

Ces derniers jours, une nouvelle déclaration des pays du Mouvement Non Aligné a été faite : « le MNA rappelle le droit basique et inaliénable de tous les pays à développer, rechercher, produire et utiliser l’énergie atomique à des fins pacifiques, sans aucune discrimination et en conformité avec leurs obligations légales ». Il semblerait qu’aucune bourgeoisie nationale ne souhaite rester sans la possibilité de posséder son propre Tchernobyl. Ils intégraient à cette rencontre des prix Nobel et des environnementalistes qui affirment que l’énergie nucléaire amène avec elle un effort considérable à la lutte contre le réchauffement global. Est-ce pour cette raison qu’ils nous bombardent de ce charabia idéologique depuis des décennies, avec ce faux objectif réformiste ?

Il y a un peu plus d’un mois, il a été annoncé que la Centrale de Fission Nucléaire Nestor Kirchner – Atucha II avait atteint 75% de sa capacité maximale espérée (525 MW). Cette centrale, dont la construction a été paralysée pendant plus de 20 ans, a vu son chantier reprendre en 2006, et son achèvement au début de l’année a été l’occasion de célébration avec les huiles du gouvernement et de la bourgeoisie industrielle de la région.

En ces sombres temps, où la science occupe la place que jadis avait le catholicisme, et avec la raison dans la main, comme la foi l’était pour leurs prédécesseurs, il est sain pour les prolétaires de réaliser une mémoire des luttes de notre classe contre l’aliénation, la destruction de l’environnement et la prolifération de technologies qui échappent clairement au contrôle humain et qui se retournent contre nous.

Nous nous souvenons de quand le prolétariat du Pays Basque réussit à empêcher la construction de la centrale nucléaire de Lemoniz en 1984, après des années de luttes sociales généralisées. Nous n’oublions pas non plus l’assassin Felipe González et son génocidaire Parti Socialiste Ouvrier Espagnol qui, en un exécrable sale coup politique, ont signé le moratoire nucléaire, essayant par là de s’octroyer les lauriers de la courageuse lutte prolétarienne.

Ou encore, en 1986, en Allemagne, des centaines de manifestants attaquèrent les policiers qui surveillaient le site de la construction de la centrale de Wackersdorf. Deux années plus tard, la construction fut abandonnée.

En Italie, des années de stratégie décentralisée de sabotages systématiques du programme nucléaire de l’État a porté ses fruits lorsque, en 1990, après la controverse ayant suivi Tchernobyl (1986), la dernière des 4 centrales de ce pays fut fermée. Il est à noter qu’une perspective de lutte similaire est actuellement menée par des dizaines de groupes anarchistes et autonomes contre les Trains à Grande Vitesse.

Il y a plus de trois ans avait lieu le désastre de la station Fukushima I dans le centre du Japon, à la suite d’un tremblement de terre et du tsunami qui l’a accompagné. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, la bourgeoisie ne peut offrir aucune estimation certaine de la véritable ampleur du désastre. Nous ne saurons jamais avec certitude le nombre de morts et de blessés et la quantité de matière qui aura filtré dans les nappes phréatiques et dans l’Océan Pacifique.

Notre seule possibilité d’en finir avec ce désastre global est de désarmer non les centrales et les armes nucléaires, mais la bourgeoisie. En finir avec ce terrifiant règne de la science, de la technologie et de la raison bourgeoise pour construire une relation intègre de l’humanité communiste avec son environnement, en récréant nos liens avec la vie et en décidant collectivement, sans ingérences de marchés et de monnaies, comment nous souhaitons que soit notre alimentation, notre habitat et l’énergie dont nous avons besoin.

Lire le texte original en espagnol ou sa traduction en grec.

Bolivie : Une porte ouverte de plus pour le capitalisme

weddingSur le territoire dominé par l’État de Bolivie est prévu de construire une centrale d’énergie nucléaire dans le département de La Paz. Le pantin du Pouvoir ne cache pas ses intentions progressistes, civilisatrices et développementistes et nous avons pu voir ces dernières années à quel point il a protégé les intérêts capitalistes, néo-coloniaux et bourgeois, en essayant par exemple de construire une route qui fasse partie de la IIRSA* qui passerait par le TIPNIS,** la route du Dakar ou son satellite en tant qu’icône de surveillance et de bénéfices des multinationales de la télécommunication. Selon le pouvoir, ces intérêts ont des fins « pacifiques » pour la recherche et le développement de nouvelles technologies en matière de recherche médicale et agroalimentaire. L’État bolivien est obsédé par l’installation d’un réacteur, une centrale nucléaire ne peut en aucun cas n’avoir aucun lien avec l’entreprise militaire.

Dans les pays qui ont installé ce type d’énergie depuis des années, cela a été un échec, malgré le fait que cette énergie émette moins de carbone que les résidus fossiles, car ils ne savent pas comment éviter de générer des résidus radioactifs et créer un stockage sécurisé. Leur impact commence dès l’extraction de l’uranium, puis par la fabrication des combustibles nucléaires, l’opération des centrales atomiques s’achevant par la génération de déchets hautement radioactifs.

Plusieurs facteurs nous font rejeter ce type d’énergie, en tant que stimulateurs du capitalisme, de l’expérimentation sur les animaux, des mutations génétiques sur les animaux humains et non-humains, les maladies cancéreuses, la pollution, l’emmagasinage des déchets toxiques dont le danger se prolonge sur le long-terme pour des centaines de milliers d’années, un potentiel péril radioactif qui peut devenir hors de contrôle et la fabrication d’armes de guerre. Le Pouvoir n’est pas intéressé par ces motifs, parce que son contrôle cherche à s’étendre et à se renforcer.

Rejet total de tout projet capitaliste et destructeur de la terre.
Motivons-nous pour combattre l’État/Capital.

NON A LA CENTRALE NUCLEAIRE !

depuis irakunditxs

Note de Contra Info :
* IIRSA = “Initiative d’intégration de l’infrastructure de la région sud-américaine”, un projet néolibéral ayant pour but de développer des infrastructures (routes, aéroports, voies navigables, chemin de fer, liaison à fibre optique, etc.) pour promouvoir le commerce et les échanges et les meilleures conditions pour la libre exportation
** TIPNIS = “Territoire indigène et parc national Isiboro Secure”

Contrer la totalité de la domination

Depuis des dizaines d’années le progrès technologique s’accélère fortement, amenant de nouvelles nuisances telles le nucléaire, les nanotechnologies et les organismes génétiquement modifiés, menaçant à présent la vie sur terre de diverses manières ; par l‘exploitation effrénée des « matières premières », les contaminations irréversibles par les éléments radioactifs, la pollution génétique et les conséquences des nanotechnologies. Surtout, toutes les technologies partagent le potentiel d‘expansion du contrôle sur le vivant, jusqu‘à la domination totale de la civilisation et de ses innombrables structures de pouvoir qui aliènent déjà quotidiennement nos relations.

La révolution industrielle amena à un accroissement de la spécialisation et de la centralisation. La technologie génétique représente un nouveau saut qualitatif dans le développement du contrôle sur l‘agriculture. Les brevets sur les semences de quelques grandes multinationales poussent l’agriculture dans une dépendance absolue. Avec la destruction de la biodiversité, tout approvisionnement autonome est rendu impossible. Ce qui empêche fondamentalement une perspective vers des communautés libres et décentralisées. Ce ne sont pas uniquement les multinationales et les états qui en portent la responsabilité mais également tous ceux et celles qui croient à leurs mensonges et ainsi soutiennent leur développement.

Un rôle central dans cette tendance destructrice est à attribuer aux scientifiques paré_es de leurs blouses blanches de la «neutralité». Caché_es derrière la notion de « recherche fondamentale » illes travaillent à la légitimation de la technologie génétique. Les détails de cette recherche ne nous intéressent pas, tant l‘intention des chercheur_euses nous paraît claire : afin de s‘assurer de l‘approbation de l‘opinion publique, on cache des intérêts économiques ainsi que l‘expansion du contrôle sur le vivant, sous le couvert de la sacro-sainte science.

La résistance contre ces nuisances n‘a pourtant pas pu être brisée par ces mensonges, c‘est donc la répression qui a pris la relève. Le nouveau Protected Site à Reckenholz (Zurich), où ont et auront lieu des essais en plein champ de cultures génétiquement modifiées, est surveillé 24h sur 24 par une entreprise de sécurité avec chien de garde, surveillance vidéo permanente et deux grillages massifs équipés de capteurs de mouvement, ce qui équivaut à une forteresse.

Controns l‘avancée vers la domination totale

Faisons sentir aux responsables qu‘ils_elles se trouvent en travers du chemin vers la libération de toute domination

quelques paysan_nes anarchistes

Institut de biologie végétale, université de Zurich

Le prof. Beat Keller de l‘institut de biologie végétale de l‘université de Zurich est l‘initiateur et le meneur des essais en plein champ de blés OGM. Les frais des recherches actuelles sont pris en charge par l‘université.

Agroscope

Agroscope est, en tant que gérant du Protected Site, responsable pour l‘aspect technique, sous la direction de Michael Winzeler. Les essais ont lieu sur leur terrain à Reckenholz (Affoltern, Zurich).

Bouygues Energies & services

L‘entreprise Bouygues surveille 24h sur 24 le Protected Site avec un garde et un chien. Le groupe Bouygues propose des services allant du nettoyage aux télécommunications en passant par la sécurité et est présent mondialement. En Suisse ils ont plus de 30 filiales.

Office fédéral de l‘environnement – OFEV

L’OFEV est responsable de l‘autorisation des essais en plein champ et co-responsable de l‘ensemencement des plantes génétiquement modifiées.