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Argentine: Actions pamphlétaires à Buenos Aires

Le 9 février à 03h15, nous avons laissé une bouteille qui a explosé, faisant s’envoler les brochures qui étaient attachés à la bouteille. L’endroit que nous avons choisi fut une école de police du sud de la région métropolitaine de Buenos Aires, fabrique de bâtards en uniforme, pierre angulaire de ce système d’oppression.

brochure :
Nous détestons l’autorité et méprisons ce monde de reproduction constante de la misère. L’oppression continue que nous sentons entre routine du travail et contrôle social est quelque chose que nous ne pouvons pas tolérer si nous aspirons à récupérer nos vies et les enlacer à l’intensité des moments de liberté. Voilà pourquoi nous avons décidé de donner un coup à la sécurité et à la tranquillité d’une nuit pleine de vigiles et de frapper chez vous.
Bien que les campagnes et slogans pour rejoindre les forces de l’ordre avec des salaires élevés sont récurrents, il y en a qui méprisent toute personne qui se met un quelconque uniforme représentant la répression.

Avec cette action, nous voulons consacrer notre solidarité avec le blocus de Monsanto à Cordoba, avec Francisco et Monica qui font bientôt face à un procès dans lequel ils pourraient leur faire tomber plus de 40 ans, aux compas de la CCF qui dans quelques jours seront jugés pour la tentative d’évasion de Korydallos, à nos frères Pombo et Fernando Barcenas qui récemment étaient en grève de la faim et aux irréductibles connu(e)s ou non qui se trouvent dans tous les recoins de la planète.

Nike les poulets!
Nous ne les voulons pas, ni ne les respectons!
Vive l’anarchie!

D’autre part, le mercredi 24 février, premier jour de la mise en œuvre du “Protocole antipiquet” impulsé par la vigile Patricia Bullrich [ministre de la sécurité de la nation], nous avons mis une bombe bruyante sur une plate-forme de la station de train Hipolito Yrigoyen, dans la capitale de cette cité putrid. Action que nous avons réalisé quelques minutes avant 20 h en laissant sur place plusieurs brochures avec le texte suivant :

« En démocratie ou en dictature, l’État nous torture. Contre le contrôle et la répression du président / homme d’affaires Mauricio Macri et de ses étrons obséquieux, nous aggravons le conflit, nous approfondissons l’offensive. Par la mort des politiques, militaires, juges et tous ceux qui, par leur silence approuvent cette société policière. Par la destruction de la civilisation dominante ».

* Dans la poursuite et l’intensification du conflit contre le monde de la domination
* De grosses embrassades au compagnon Nikos Maziotis, aucune prison n’est invulnérable.
* Nous nous préparons à accueillir le président Obama…

en espagnol

Argentine : Sabotage de train à Buenos Aires

Tout, dans les villes, est dessiné pour promouvoir et perpétuer le flux constant de marchandise, celle humaine et l’autre. Des millions de pesos s’investissent dans la restructuration des gares de trains et l’inauguration d’autres, dans la construction et le maintien de routes, dans des mécanismes technologiques de contrôle et de répression, dans des recours pour les servant-e-s armé-e-s au service du pouvoir.

C’est en pensant à cela que nous avons aujourd’hui [27 mars] cherché à saboter, ne serait-ce que pour un instant, le fonctionnement normal des engrenages qui soutiennent la structure de la domination, en attaquant le tronçon qui unit les voies de Floresta avec Villa Luro à l’aide d’un engin incendiaire/explosif.

Nous n’entrerons pas dans le jeu de ceux qui disent que ces actions ne portent préjudice qu’aux travailleurs et aux travailleuses. Aujourd’hui, l’important a été de rompre la normalité asphyxiante approuvée par l’immense majorité de la société policière.

En solidarité et complicité directe avec nos frères et sœurs de la Conspiration des Cellules de Feu en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars dernier pour exiger la libération immédiate de leur entourage le plus proche !*

Il devient urgent d’agir, car l’état de nos compagnon-ne-s est grave, et le fait que 6 d’entre eux soient à l’hôpital en est une preuve suffisante.

Solidarité avec Angeliki et les autres grévistes !

Force aux compagnon-ne-s du Chili pour ce nouvel anniversaire du Jour du Jeune Combattant. Étendons les émeutes de toutes parts !

Concrétisons les vengeances des mort-e-s, prisonnier-e-s et torturé-e-s pour avoir lutté contre l’État argentin putréfié…

Cercle de Feu

en portugais

Note de Contra Info : *Le 4 avril, les membres de la CCF et Angeliki Spyropoulou ont mis fin à leur grève de la faim.

 

Argentine : Tchernobyl pour tous

Du 17 au 21 novembre s’est tenue à Bariloche la 16ème conférence internationale du Groupe International des Réacteurs Expérimentaux. Cette organisation, qui se réunit chaque année, est l’avant-garde internationale scientifique de l’étude de la potentialité de la fission nucléaire utilisée pour la génération d’énergie.

Rien de nouveau dans cette intention de l’État Argentin autour du développement de l’énergie nucléaire pour son usage commercial. Courant juillet, pendant la visite de Poutine, Cristina Kirchner déclarait « notre pays est en tête dans la génération d’énergie nucléaire à des fins pacifiques, et pas seulement en tête du point de vue scientifique, mais aussi en matière de non-prolifération ». Il est tranquillisant de savoir que nous vivons sous contrôle de Forces Armées qui n’aspirent actuellement qu’à acheter des avions de chasse et des bombardiers israéliens, et non pas à se doter de l’arme nucléaire.

Ces derniers jours, une nouvelle déclaration des pays du Mouvement Non Aligné a été faite : « le MNA rappelle le droit basique et inaliénable de tous les pays à développer, rechercher, produire et utiliser l’énergie atomique à des fins pacifiques, sans aucune discrimination et en conformité avec leurs obligations légales ». Il semblerait qu’aucune bourgeoisie nationale ne souhaite rester sans la possibilité de posséder son propre Tchernobyl. Ils intégraient à cette rencontre des prix Nobel et des environnementalistes qui affirment que l’énergie nucléaire amène avec elle un effort considérable à la lutte contre le réchauffement global. Est-ce pour cette raison qu’ils nous bombardent de ce charabia idéologique depuis des décennies, avec ce faux objectif réformiste ?

Il y a un peu plus d’un mois, il a été annoncé que la Centrale de Fission Nucléaire Nestor Kirchner – Atucha II avait atteint 75% de sa capacité maximale espérée (525 MW). Cette centrale, dont la construction a été paralysée pendant plus de 20 ans, a vu son chantier reprendre en 2006, et son achèvement au début de l’année a été l’occasion de célébration avec les huiles du gouvernement et de la bourgeoisie industrielle de la région.

En ces sombres temps, où la science occupe la place que jadis avait le catholicisme, et avec la raison dans la main, comme la foi l’était pour leurs prédécesseurs, il est sain pour les prolétaires de réaliser une mémoire des luttes de notre classe contre l’aliénation, la destruction de l’environnement et la prolifération de technologies qui échappent clairement au contrôle humain et qui se retournent contre nous.

Nous nous souvenons de quand le prolétariat du Pays Basque réussit à empêcher la construction de la centrale nucléaire de Lemoniz en 1984, après des années de luttes sociales généralisées. Nous n’oublions pas non plus l’assassin Felipe González et son génocidaire Parti Socialiste Ouvrier Espagnol qui, en un exécrable sale coup politique, ont signé le moratoire nucléaire, essayant par là de s’octroyer les lauriers de la courageuse lutte prolétarienne.

Ou encore, en 1986, en Allemagne, des centaines de manifestants attaquèrent les policiers qui surveillaient le site de la construction de la centrale de Wackersdorf. Deux années plus tard, la construction fut abandonnée.

En Italie, des années de stratégie décentralisée de sabotages systématiques du programme nucléaire de l’État a porté ses fruits lorsque, en 1990, après la controverse ayant suivi Tchernobyl (1986), la dernière des 4 centrales de ce pays fut fermée. Il est à noter qu’une perspective de lutte similaire est actuellement menée par des dizaines de groupes anarchistes et autonomes contre les Trains à Grande Vitesse.

Il y a plus de trois ans avait lieu le désastre de la station Fukushima I dans le centre du Japon, à la suite d’un tremblement de terre et du tsunami qui l’a accompagné. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, la bourgeoisie ne peut offrir aucune estimation certaine de la véritable ampleur du désastre. Nous ne saurons jamais avec certitude le nombre de morts et de blessés et la quantité de matière qui aura filtré dans les nappes phréatiques et dans l’Océan Pacifique.

Notre seule possibilité d’en finir avec ce désastre global est de désarmer non les centrales et les armes nucléaires, mais la bourgeoisie. En finir avec ce terrifiant règne de la science, de la technologie et de la raison bourgeoise pour construire une relation intègre de l’humanité communiste avec son environnement, en récréant nos liens avec la vie et en décidant collectivement, sans ingérences de marchés et de monnaies, comment nous souhaitons que soit notre alimentation, notre habitat et l’énergie dont nous avons besoin.

Lire le texte original en espagnol ou sa traduction en grec.

Argentine : Libération d’animaux et incendie à Buenos Aires.

Le progrès et la science se déclarent ennemis de la nature et de la liberté, et sont dirigés par ceux qui possèdent le pouvoir et veulent le conserver de leur côté quoi qu’il en coûte. Une part fondamentale de leur développement réside dans la séparation humaine du reste de la nature, et l’une des pratiques qui génèrent ce développement est l’incarcération et l’usage d’animaux.

Nous avons décidé de lancer une féroce campagne contre l’expérimentation animale, et en particulier contre l’université de La Plata, où l’on expérimente sur des chats, cobayes et autres animaux.

Pour cela, nous avons déterminé comme nécessaire et tactique l’usage du feu et de la violence, qui ne représente cependant rien face à celle qu’eux exercent contre les animaux non-humains, qu’ils séquestrent et sur lesquels ils expérimentent.

Nous ne nous arrêterons pas avant que le feu, l’intimidation ou que n’importe quel autre moyen nécessaire soit la raison pour laquelle il ne soit plus sûr et viable d’expérimenter sur les animaux.

Pour donner un peu de consistance à cela, nous revendiquons la libération de l’intégralité des chats, des cobayes et des souris de l’un des laboratoires biologiques de l’université de La Plata, et le postérieur incendie général du même endroit, lors des premiers jours de janvier.

Cet acte ne sera pas isolé, nous continuerons jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que toute action entraîne des conséquences, et nous ne nous arrêterons pas avant que ne cesse l’exploitation.

Nous appelons à les harceler, les effrayer et les détruire, eux et tous les exploiteurs d’animaux.

Bonne année aux exploiteurs !

Buenos Aires: Action de solidarité face à l’ambassade d’Espagne

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Ils ne pourront pas nous arrêter – Feu aux prisons – Nous sommes partout
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Liberté pour les anarchistes arrêté-e-s en Espagne (A)

Le lundi 29 décembre, autour de 18 heures, plus de trente personnes sont allées manifester devant l’ambassade espagnole contre l’incarcération des 7 anarchistes détenu-e-s au cours de l’Opération Pandora en Espagne.

Argentine : Alerte à la bombe sur un vol de la compagnie LAN à destination de $antiago du $hili

Dans le cadre des journées d’agitation et de solidarité avec les compagnons Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega, prisonniers au Chili après avoir été expulsés par le gouvernement argentin, tous les trois accusés de vol suivi de meurtre d’un flic, nous avons ce mercredi 19 mars réalisé une alerte à la bombe sur le vol 4648 de la compagnie LAN à destination de Santiago.

Parvenant par ce geste simple à paralyser les aéroports d’Ezeiza et Mendoza (avec la perte économique que cela implique) et obligeant l’avion à atterrir d’urgence.

En solidarité également avec Carlos Quiduleo, Hans Niemeyer, Sol Vergara, Hermes, Alfonso, et tous les compagnons séquestrés dans les prisons de l’autre côté de la cordillère des Andes.

Le harcèlement psychologique contre l’ennemi est une arme historique des révolutionnaires et nous n’arrêterons pas de l’utiliser. Il n’y a pas d’excuses pour ne pas agir et se solidariser, par tous les moyens qui soient. Avec le souvenir vif du compagnon Sebastian Oversluij.

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION!

LA SUBVERSION POURRA DORMIR, MAIS ELLE NE VA JAMAIS DISPARAITRE!

Source : Contrainformate

Buenos Aires : Les Ami.e.s de la Terre/FAI illuminent à nouveau la ville

Nous sommes conscients de la réalité dans laquelle nous vivons, la mort accélérée et la misère de la vie moderne nous affectent aussi en tant qu’individus respirant l’air de merde de cette ville. En essayant toujours d’être différents et directes dans notre manière d’agir par rapport aux milliers de manifestations de rue qui se succèdent dans cette région.

En tant qu’anarchistes nous faisons ce que nous faisons parce que nous considérons que c’est le mieux que l’on puisse faire dans les moments qu’on vit par ici.

Le dimanche 16 mars 2014 à l’aube, nous avons attaqués de manière incendiaire une voiture de patrouille de la Police Fédérale Argentine dans le quartier Recoleta de Buenos Aires.

Le dimanche 9 mars 2014 à l’aube nous avons attaqués de manière incendiaire une Mercedes-Benz dans le quartier Palermo de Buenos Aires.

Nous avons également mis le feu à beaucoup de voitures à Belgrano, Nuñez, Villa Urquiza et Villa Devoto entre février et mars 2014.

POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ CARCÉRALE ET TOUS VESTIGES D’AUTORITÉ !

Ami.e.s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Buenos Aires: Attaques incendiaires sur deux voitures de patrouille de la Police Fédérale Argentine

Des travailleurs armés, prêts à tuer, gardiens de la loi et de l’ordre, serviteurs des puissants, assassins rémunérés. Il s’agit de la Police Fédérale Argentine. La guerre psychologique est une partie de la guerre sociale dans laquelle nous faisons face à toute forme d’autorité, mais ce n’est pas celle que nous avons choisi ou favorisé, depuis que notre guerre est physique: que des attaques directes contre l’oppresseur et ses biens. Pour nous, il ne suffit pas de savoir que l’ennemi est conscient qu’ils pourraient recevoir une grève; nous nous sentons mieux en sachant qu’il a été effectivement attaqué. Même si notre intérêt était psychologique, nous pensons que cet intérêt est nourrit directement par une réalité physique qui devient concrète via l’attaque directe, comme nous l’avons déjà mentionné.

Le dimanche 24 novembre 2013, entre 1h30 et 2h du matin, nous avons attaqué deux voitures de patrouille de la Police Fédérale Argentine avec des engins incendiaires. Un sur la police du 41ème département, l’autre sur le service du 27ème.

Force au camarade Ilya Romanov, emprisonné en Russie après avoir été blessé par la détonation d’un engin explosif qu’il a préparé dans l’idée d’attaquer les flics.

Solidarité avec les camarades Francisco Solar et Mónica Caballero, en détention provisoire en Espagne, accusés d’avoir des liens avec la bombe de la Basilique du Pilar à Saragosse.

Nos salutations et complicité, pleines d’amour et d’anarchie, pour les camarades Alfredo Cospito et Nicola Gai, emprisonnés en Italie et fiers membres de la Cellule Olga de la FAI/FRI.

Ami-e-s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Argentine : édito de Gazakia #4

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Qui pourrait dire que cette vie est la vie ? Qui pourrait affirmer qu’il/elle vit ? Il n’y a que les riches serviles qui ont accepté de bonne grâce la « vie » qui leur a été préparée avant même qu’ils naissent. D’abord l’école, l’université, le travail. Le mariage, les enfants. Après la mort : le ciel pour les bons et l’enfer pour les mauvais. Ainsi ils marchent contents dans les rues. Achetant, vendant, votant, dénonçant. Et ainsi ils marchent dans le rues, puant la mort plus que la vie … enfin, que nous importe tout cela.

À l’instant où nous avons compris que ça n’avait aucun sens de vivre comme ça, nous aurions pu nous tuer (et nous le pouvons encore) mais nous avons choisi de continuer de vivre, pas pour chercher une meilleure place dans cette société mais pour la combattre. Nous vivons pour déranger .. et un peu plus que cela. Nous ne vivons même pas dans l’espoir de créer un monde meilleur, une société plus juste, etc. Nous n’avons plus d’espoir. Et ne plus en avoir ne fait pas de nous des résignés, ça jamais. La vie n’a de sens que si on lutte pour la conquérir. Aujourd’hui. Maintenant. Pas dans une société future utopique qui n’arrivera jamais.

Mais au moment où on se trouve face à face avec la Mort, nous danserons avec elle une dernière danse et nous rirons de joie parce que nous saurons qu’au moins à un moment notre vie aura été vie. Dans chaque tumulte, dans chaque feu libéré, et pourquoi pas, dans chaque baisé, dans chaque accolade, nous vivons. Et pas qu’un peu !

Gazakia #4
Juillet 2013, Buenos Aires, Argentine.

Buenos Aires, Argentine : attaque incendiaire sur un véhicule de la police

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« Parce ce que pour nous, la révolution n’est pas une question de mois, de décembre ou janvier, mais un état perpétuel qui teste les limites de chacun d’entre nous ».
Conspiration des Cellules du Feu. Fraction de Nihilistes.

La meilleure manière que nous avons trouvé pour faire la propagande de nos idées de liberté, c’est à travers les actes, mais nous considérons aussi nécessaire une revendication après une série d’attaques dans un temps déterminé, car nous savons bien que le pouvoir de communication massive manipule tout selon sa volonté. Ils ont seulement exploité la question des incendies anarchistes sur une camionnette 4×4 Mercedez Benz neuve et qui a tout brûlé dans ses alentours dans le quartier de Palermo, le vendredi 26 juillet dans la matinée.

Mais nous voulons ajouter que des voitures neuves et haut de gamme continuent de brûler dans toute la ville.

Nous rédigeons ce communiqué en particulier pour nous rendre responsables de l’incendie d’une camionnette de la police  dans le quartier de Villa del Parque, le jeudi 1er août à la première heure.

Nous ne nous lasserons pas de voir en ruines la civilisation, et ce, jusqu’à en terminer avec l’autorité qui la rend possible.

Ami.e.s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

collaboration de La voz de la libertad

Buenos Aires, Argentine : attaque contre des banques en solidarité avec la révolte au Brésil

Le jeudi 18, nous avons attaqué avec des pierres la banque ITAU située dans les rues Bolivar et Moreno, en plein centre ville de Buenos Aires. Nous avons aussi peint sur leurs vitrines « Solidarité avec la révolte au Brésil ». Un petit geste que nous voulons partager au moment où le pape François Ier (Jorge Bergoglio) se promène dan les rues du pays voisin, devant une foule stupide qui l’acclame, pendant que des milliers de personnes meurent de faim ou sous les balles de l’armée, alors que d’autres crèvent dans les favelas surpeuplées ou sous le joug du narcotrafic et des drogues.
Ni la provocation de la richesse du Vatican, ni le spectacle millionnaire de la prochaine coupe du monde de football, ne peuvent cacher tant de misère.

Contre toute Autorité !
PROPAGANDE ET ACTION

collaboration de La voz de la libertad

Argentine : édito de Gazakia #3

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Nous avons compris qu’il faut maintenant en finir avec les oiseaux qui sonnent et les réveils qui chantent, avec les humains qui s’éteignent et les machines qui rêvent, avec les gorges qui vibrent retenant l’urgence et les portables qui crient les broutilles des paroles, avec la fausse Liberté qui transporte froidement vers le luxe et le chauffeur loué qui conduit agréablement loin.
Et si nous pensons que trouver la vie devrait être plus simple dans ce monde étrange et complexe c’est parce que nous savons que depuis le début illes nous ont forcé à marcher sur un chemin que nous n’avons pas choisi. Un chemin plein de réveils qui sonnent, de machines qui s’éteignent, de portables qui vibrent et de chauffeurs de luxe qui sont là uniquement pour confondre et limiter l’oiseau qui chante, l’humain qui rêve, la gorge qui crie à la vraie liberté qui est celle qui nous conduira agréablement loin… justement là où, en fin de compte, nous attend la belle VIE, celle que nous recherchons tant, celle qui est folle à l’idée de nous embrasser. Parce qu’elle est vraiment vivante !

Gazakia #3
Juillet 2013, Buenos Aires, Argentine.

Argentine : Éditos de Gazakia #1 et #2

Ne dites pas que nous somme peu, dites seulement que… ne dites rien, c’est mieux.

La société ne peut pas parler. Ça fait longtemps que ses paroles ne nous intéressent plus. Et nous… qu’est-ce qu’on peut dire ? On peut dire qu’on ne croit plus (si on y a cru un jour) qu’une foule coléreuse rasera tout sur son passage. Ou alors ce sera l’un de ces moments sporadiques de désobéissance, rien de plus. Un moment sporadique de Rébellion qui se conclue comme toujours par les mêmes pratiques de soumission. Un petit cri qui s’éteint avec le confort du silence.

La réalité nous montre de la résignation plutôt que de la rébellion. Nous ne croyons qu’en nos frères et sœurs d’affinités, de praxis. Les rebel-le-s iconoclastes. Les individualités anarchistes. Les nihilistes révolutionnaires. Ça ne nous intéresse pas de savoir si nous sommes peu ou nombreu-ses/x, ce ne sont, pour nous, rien que des mots. Sommes-nous ? Sommes-nous simplement ? Nous sommes en Guerre ! Contre toute autorité et pour la conquête de la vie !

Ne dites rien, sachez que nous sommes en Guerre !

Silence total et aucune autorité !

Gazakia #1
Mai 2013, Buenos-Aires, Argentine

Le soleil chauffe le bitume. Le misérable soleil. De longues files pour payer la vie à crédit.Le bruit des rêves exhaussés m’assourdit. Plusieurs de ces rêves sont garés. Je pense à quel point ce serait beau s’ils brûlaient. Si tout brûlait. Toute la ville. L’odeur des rêves brûlés partout. Les gens qui courent, qui pleurent.

Je ris de ma folie et je continue à marcher et à penser. Un esprit pas trop aliéné a le temps de me regarder mais il accélère le pas avec crainte. Moi je ris encore plus.

Je n’en peux plus. Je décide de m’évader pour escalader la grande montagne jusqu’à la conquête du sommet où se trouve la vie. Je commence l’ascension. Comme il fallait s’y attendre, je suis seul. Je m’en fiche. Je suis de plus en plus haut. De plus en plus loin de la misère. J’arrive enfin au sommet. À la belle cime.

Je respire l’air pur de la vie, je regarde autour de moi et c’est là que je te trouve. Assise sur un autre sommet. Chantant. Riant. Tu me regardes. Je te regarde. Nous grimpons ensemble sans nous parler, la plus haute montagne. Celle qui mène jusque là où se trouvent les étoiles. Nos amies douces et conspiratrices.

Nous montons jusqu’au ciel, pour le prendre d’assaut.
En riant, en chantant… en vivant.

Gazakia #2
Juin 2013, Buenos-Aires, Argentine

[Argentine] En célébrant le déclin social

En me promenant à travers la Ville des fantômes, j’écoute le croassement de la charogne et le gémissement des cadavres, morts-vivants qui déambulent à travers les rues fatidiques de l’infamie, du mensonge.

Et oui. Je le sais.

Je me trouve au milieu de la société pestilentielle des cadavres.

Des paroles nauséabondes chargées de la servilité la plus dégoûtante et vulgaire sortent de leurs bouches.

Des épaules courbées avec des visages qui démontrent le bonheur le plus stupide qui soit.

Des cadavres avec des costumes de soie.

Des cadavres sales et en lambeaux.

Tous ensemble ils se promènent. Tous ensemble !

L’égalité égalise et la justice est divine : tous égaux et frères aux yeux de dieu ! Tous !

Que cherchent-ils ? Vers où se dirigent les cadavres sociaux ?

Je ne sais pas. Je crois qu’eux non plus.

***

Les cadavres n’adorent plus ce vieux dieu, celui-là a déjà perdu le respect.

Mais aussi vieux qu’il soit, il a cédé sa place à quelques autres dieux à adorer. Les cadavres ont de temps en temps besoin qu’on leur disent qu’ils ne sont pas morts.

Et ces nouveaux dieux ne parlent pas trop.

Ils ne promettent plus des paradis ni ne font peur avec les enfers. Ça c’est du passé.

Ces nouveaux dieux promettent la sécurité, le prestige, le confort.

Mais presque sans parler, presque sans promettre. Parce que la servilité est telle, que les dieux ne font que diriger les morts jusqu’à l’autel de la juste démocratie qui va réaliser leurs rêves d’or.

Et avec leurs mains pieuses, les dieux distribuent les valeurs.

Ah ! Les valeurs de la foi, du travail, de l’égalité, de la morale…

Les visages des nouveaux dieux ne sont pas éternels : Ceux qui se montrent à la fenêtre de l’église se succèdent pour dire aux morts vivants ce qu’ils veulent entendre, quand ils veulent autre chose, les dieux changent de visage et de mots et les créatures innocentes et obéissantes applaudissent à nouveau… Continue reading [Argentine] En célébrant le déclin social

Argentine : expropriations

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Comme en 1989 et en 2001, la nouvelle d’une première expropriation, cette fois à Bariloche le 20 décembre, s’est répandue et reproduite en quelques heures. À 48 heures du moment où les habitants de Bariloche se sont mobilisés dans un supermarché des épisodes similaires se sont multipliés dans pratiquement tout le territoire national, depuis des quartiers de Buenos Aires, comme Balvanera et Lugano, jusqu’à Concepción d’Uruguay, La Plata, Villa Gobernador Gálvez, Resistencia, et bien entendu toute la banlieue de Buenos Aires.

De suite, en même temps que la répression, les autorités ont commencé à chercher des responsables pour cacher que, si des centaines de personnes risquent leur vie et liberté pour remplir un chariot de tout ce qu’ils trouvent à leur portée, ce qui s’exprime en fond de toile c’est une situation de misère et de désespoir. Dans leur travail pour délégitimer la demande populaire, tous les gouvernants ont réagis avec les formules habituelles : “activistes”, “intentions politiques”, “groupes organisés”, “ceux qui veulent le chaos”, “des faits isolés”. Ce sont des phrases que nous avons entendu dans tout le spectre politique, au pouvoir ou non, en même temps que les médias tournaient en boucle l’argument “si ils ont pris du matériel électroménager ou des chaussures de marque c’est pas par faim “. Comme si les pauvres, dans la dynamique de l’action de masse d’une expropriation, pour être fidèles à leur statut de pauvre devraient se contenter des sous-marques, ou seulement de prendre des pâtes, du riz ou de la polenta dans les rayons.

On a entendu un sénateur s’en prendre aux “anarchistes qui viennent d’organisation d’extrême gauche avec une posture très idéologisée qui combine des secteurs de l’indigénisme pur avec des individus semblables à ceux que l’on a vu cagoulés deux ans et demi auparavant”, allusion à l’explosion de rage à Bariloche en 2010 lorsque Diego Bonefoi, 15 ans, est mort d’une balle dans la tête par un flic.

En dehors des divers fumiers politiques qui ont répandu leur poison dans les médias en disant que ça n’était pas un problème de faim, et en se plaignant de l’insuffisance des policiers, on a vu aussi des organisations « populaires » qui se sont rapidement désolidarisé des évènements en disant qu’elles n’avaient rien à voir avec les expropriations.

Dans ce jeu là ce qui ressort clairement c’est que chacun essaie par tous les moyens d’éliminer l’analyse de ces évènements qui mettrait en avant le problème de la faim et de la misère dont tous ces bonnes gens sont responsables. Ainsi au lieu d’expropriation ils parlent de « vol qualifié » ( charge qui pèse sur la majorité des détenus à travers le pays). C’est pour ça qu’ils s’échinent à répéter que ça a été organisé, pour instiller l’idée que, chez les pauvres, s’organiser est un délit. Que les exploités s’organisent, de façon éphémère et totalement spontanée, provoque la terreur dans la classe dominante, et c’est pour ça qu’ils préfèrent soutenir la théorie que trois jours d’expropriation dans plus de 70 villes dans le pays est le fruit d’un complot, dont les instigateurs varient selon l’humeur de chacun.

Mais avec deux morts confirmés à Rosario, et des rumeurs d’autres à San Fernando, plusieurs blessés graves, plus d’un millier de détenus dans tout le pays, et des quartiers et villes entières occupées militairement par la police et l’armée, la seule chose certaine est que face aux conséquences de la misère, la réponse univoque de l’appareil étatique est la répression.

 source

Buenos Aires : Les Ami·e·s de la Terre/ Fédération Anarchiste Informelle incendient plus d’une centaine de voitures de luxe

Nous informons qu’au cours du mois de novembre passé plus d’une centaine de voitures de luxe ont été incendiées à Buenos Aires dans les quartiers de Recoleta, Palermo, Belgrano, Nuñez, Villa Urquiza et Villa Devoto. Ces actions incendiaires ont pour auteurs des mains anonymes qui se font appeler “Ami·e·s de la Terre” FAI.

La voiture qui a brûlé sur l’Av. Coronel Díaz au 1700 le samedi 8 décembre à 2h30 et le camion de la police fédérale du commissariat 5 minutes après à quelques pâtés de maison de là, comme l’attaque incendiaire sur le concessionnaire Volkswagen le dimanche 9 décembre à 3h30 sur l’Av. San Martín au 6700, ont été un geste de libération pour tous les êtres de ce monde qui subissent l’oppression et l’exploitation du système qui nous domine.

En décembre nous souhaitons pourrir les fêtes hypocrites et fascistes de tous ces chrétiens de merde qui feront attention à ce que tout ce qu’ils ont de valeur dans les mains ne leur échappe pas.

Nous allons faire notre possible pour que vos voitures, banques, commissariats, ambassades et vous-même soyez touchés par notre feu.

Nous encourageons les autres noyaux de la FAI de cette région à participer à l’offensive contre l’État et le Capital de la façon qui leur semble que l’action directe anarchiste doit se faire.

Les coups que les différents secteurs du Pouvoir donnent aux compagnon·ne·s n’enrayeront pas les pratiques subversives qui s’étendent dans les cœurs révolutionnaires.

Salut et anarchie pour tous ceux qui luttent, spécialement pour les compagnon·ne·s prisonnièr·e·s en Grèce, Italie, Allemagne, Suisse, Indonésie, Mexique, Chili et Bolivie.

QUE LE CHAOS ET LE FEU LIBÉRATEUR SE PROPAGENT

Ami·e·s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Argentine : Attaque incendiaire contre une camionnette de l’Ambassade d’Italie à Buenos Aires

Les défenseurs de l’ordre qui soutiennent le système ont donné un nouveau coup contre les compagnon(ne)s anarchistes en Italie, la énième opération répressive, avec une série de perquisitions qui cherchent à en finir avec les pratiques rebelles que les insurgés du monde continuent d’étendre solidairement pour des idées de liberté qui sont bienvenues pour les autres compagnon(ne)s, avec les particularités que chacun a dans la région où se développe la lutte.

On a réussi à coordonner une forme d’agir qui porte ses fruits pour ceux qui croient qu’il n’y a rien à attendre pour passer à l’action et attaquer de multiples façons l’autorité qui s’impose dans chaque coin de la planète.

La critique que nous pouvons faire sur l’efficacité de nos coups contre l’État et le Capital mondial est valide, pourvu qu’elle ait pour objectif l’extension de l’insurrection, pas seulement dans l’augmentation du pouvoir de la force dont nous disposons mais aussi avec l’agilité et de ce fait la constance avec laquelle nous allumons d’inespérés foyers de résistance devant les avancées continues de la domination sous toutes ses formes.

Nous nous rendons responsables de la volonté de générer le chaos et la destruction dans la ville de Buenos Aires, pour cela nous avons brûlé des voitures à Recoleta le 25 et 26 août.
Le 2 septembre à 2 heures nous avons brûlé une camionnette de l’Ambassade d’Italie en face de sa forteresse et poste de sécurité.

Ami(e)s de la Terre / Fédération Anarchiste Informelle

Buenos Aires, Argentine : Banderole accrochée à quelques mètres de l’Ambassade de Suisse en solidarité avec Marco Camenisch

Mardi 28 Août, nous avons suspendu une banderole à quelques mètres de l’ambassade de Suisse. Tandis que nous nous éloignions, nous avons diffusé des tracts sur place.

Avec ce geste simple, nous nous solidarisons avec le camarade anarchiste Marco Camenisch, emprisonné en Suisse, actuellement en grève de la faim.

Tout notre amour pour lui et tous les camarades qui sont derrière les murs, mais jamais vaincus ni repentis.

Toute notre haine pour l’État et ses prisons. Ils ne pourront pas nous arrêter, parce que notre solidarité est plus forte que ses coups de répression et ses montages.

Solidarité révolutionnaire avec tous les prisonniers insoumis du monde entier.
Salutations fraternelles à ceLLESux qui chaque jour luttent contre ce système d’exploitation.

Mort à l’État !
Vive l’Anarchie !

source
collaboration du Chat Noir Emeutier

Buenos Aires : nouvelles attaques incendiaires par les Amigos de la Tierra/ FAI

Un DAB du Banco Nación, une voiture de l’entreprise Prosegur et cinq voitures de haute gamme brûlés à Buenos Aires.

Le 21 juillet à 01 heure. Un individu accède au DAB du Banco Nación de la République Argentine situé dans la rue Adolfo Alsina et San José dans le centre de Buenos Aires, répand de l’essence et laisse un engin incendiaire avec retardement de 5 minutes.

Attaque directe à la propriété, attentat contre l’autorité, destruction de l’État/Capital, aucun dialogue avec le Pouvoir, il n’y a pas de trêve, la guerre sociale est maintenant.

La normalité de l’environnement essaie de nous contenir et immobiliser, nous faire peur avec la punition de la justice et le contrôle de la sécurité technologique. Nous pouvons penser et critiquer autant que l’on veut assis en face d’êtres qui ont confiance et espèrent la révolution sociale, aussi pour choisir d’organiser un acte de sabotage qui perturbe l’ordre imposé par la force de l’autorité.

Le capitalisme se manifeste depuis le travail, en passant par l’argent et en arrivant à la consommation; l’État se manifeste depuis la quotidienneté de notre famille, en passant par les relations sociales et en arrivant à l’obéissance, l’acceptation et l’adaptation sociale.

La rupture totale avec les valeurs dominantes vise la libération totale du monde, ça peut être un établissement publique ou privé qui fait vivre le système, ça peut être un commerce ou un instrument de pouvoir et oppression, ça peut être une propriété privée. Le nationalisme a été attaqué à cette occasion, la structure coercitive aussi. Ils ne disent pas que nous sommes peu, ils disent simplement que nous sommes.
En Italie il y a des compagnons qui sont victimes de représailles de l’État, et il continue de s’y dérouler des actes offensifs pour la liberté; en Grèce la lutte continue; au Chili, au Mexique, des compagnons insurgés donnent une preuve claire de l’esprit rebelle que les pousse à détruire la construction de ce monde autoritaire que avance sur tout.
Et partout dans le monde la nouvelle Anarchie de praxis fait écho de ses actions parce que le monde nouveau que les anarchistes portons dans nos cœurs ne peut attendre trop longtemps en s’analysant avec des paroles.

Nous nous responsabilisons aussi pour l’attaque incendiaire d’une voiture de l’entreprise de sécurité “Prosegur” dans le passage Laplace et Campana ( Villa del Parque); et pour les cinq voiture haut de gamme brûlées : une voiture à Larrea et Paraguay ( Recoleta), une camionnette à Gral Riva et Condarco ( illa del Parque), une voiture à Tinogosta et Allende ( Villa devoto), une voiture à Lavallol et Nueva York ( Villa Devoto) et une camionnette à Nazarre et Bahía Blanca ( Villa Devoto).

Amigxs de la Tierra / Fédération Anarchiste Informelle