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Etats-Unis : Neuf points sur pourquoi il est nécessaire de tout bloquer

Les flics flinguent des gamins et le spectacle continue.
Le marché immobilier s’effondre et le spectacle continue.
Les écosystèmes sont détruits et le spectacle continue.
Les marchés déterminent le prix de nos vies
Et soumettent l’enseignement à leurs besoins.
Bloquons ce mécanisme.
Bloquons tout.
Commençons par le début.

NEUF POINTS SUR POURQUOI IL EST NECESSAIRE DE TOUT BLOQUER

1. Dans une ville dans laquelle la vie est basée sur le commerce et sur l’échange de biens, bloquer tous les circuits commerciaux revient à interrompre la normalité. Vous pouvez dire : “Ça va être gênant.”

Nous répondons que nous ressentons beaucoup plus d’inconfort lorsque l’on prétend qu’il est tout à fait normal que des flics assassinent des adolescents noirs et que les banques et les multinationales décident de notre futur. Quand l’insécurité à propos de la vie se transforme en peur. Quand les dernières limites de la dévastation sociale et environnementale sont sur le point d’être atteintes.

2. Une manifestation spontanée de 200 personnes chaque jour génère plus de problèmes qu’un gros événement organisé de 20.000 personnes une fois par lustre. C’est tout la différence entre l’efficacité et la participation vide.

3. La multiplicité des formes de lutte et des moments de conflit depuis le bas nous rend moins contrôlables. De cette façon, il n’est pas possible de nous faire rentrer dans les voies prévues ou de nous taxer de soutenir partis politiques ou syndicats. Au contraire, nous devenons plus agiles et moins prévisibles. Nous acquérons une richesse de pensée et d’action.

4. Nous vivons dans une société frénétique où la logique de l’économie détermine le rythme de la vie. Production-profit-rapidité dans le parcours scolaire, au travail, au supermarché. Les êtres humains sont des débris abandonnés aux flux des échanges commerciaux, des corps isolés dans des réseaux virtuels, incapables de comprendre où nous allons. Réjouis par les confortables ondes du spectacle, occupés par le fait de courir derrière de faux besoins et le mirage d’une promotion de carrière, nous sommes désormais incapables de saisir la possibilité d’un changement réel. Il est donc urgent que nous nous arrêtions. Nous devons arrêter ce spectacle qui nous écrase.

5. Bloquons tout (des écoles aux rues) pour pouvoir enfin respirer et mettre fin à cette course au profit et à la mort, pour voir les choses depuis une perspective différente, une perspective de surprise et de plaisir en faisant l’expérience partagée d’une liberté inattendue. Créons l’auto-organisation et étendons le conflit pour pouvoir récupérer notre force et nos esprits avant de commencer à inverser la course.

6. Un blocage inattendu et joyeux est un instrument de provocation. C’est un instrument de sabotage des mécanismes d’une machinerie sociale qui nous veut indifférent-e-s au monde qui nous entoure et insensibles à nos passions.

7. Sortir dans la rue veut aussi dire se réapproprier tous les espaces urbains qu’ils nous refusent, se déplacer à travers la ville et rencontrer d’autres réalités sans créer de nouveaux dogmes.

8. Si l’économie bloque la libre circulation des personnes et de la connaissance, nous voulons bloquer l’économie par la libre et naturelle circulation des personnes et par la connaissance. C’est-à-dire : si leur économie a pour objectif de piller et de détruire nos vies, notre objectif est de détruire leur économie et de reprendre ce qui nous appartient.

9. Le blocage n’est qu’un moyen parmi d’autres. Il n’y a pas de voie toute tracée vers la victoire ; Au contraire, de nombreux chemins sont a explorer. Nous laissons les tuyaux d’écoulement à ceux qui afflueront bientôt dans des luttes compatibles avec le Pouvoir. Nous laissons les égoûts à ceux qui surferont sur le vague de la protestation avec pour seul but de rajouter de l’eau à leur moulin politique.

Nous préférons le grand large.

Répandons les blocages et les occupations, pour Mike Brown, et pour chacun-e d’entre nous.

Steyning, Angleterre: Blocage et actions contre une réunion de l’OTAN (17-19 mars 2014)

Des militants anti-militaristes ont bloqué aujourd’hui une conférence de l’OTAN dans une maison seigneuriale dans la campagne du Sussex. Pendant ce temps, des banderoles ont été accrochées sur les ponts proches du lieu afin de saluer les délégués à leur arrivée à la Wiston House à Steyning.

Les manifestants ont réussi à bloquer l’entrée pendant plus d’une heure, ce qui a conduit à des scènes de chaos sur l’A283, comme les voitures en file d’attente pour entrer à l’intérieur du domaine.

Un fonctionnaire de l’événement a dit aux manifestants : « Si vous n’arrêtez pas votre contre-manif, les délégués ne pourront pas voir que vous protester ici, ainsi vous ne leur ferez pas passer votre message! »

Les activistes ont aussi mis un piquet devant l’entrée arrière, avec la police étant forcée d’escorter des voitures dans la conférence. Un manifestant a été arrêté et grossièrement menotté par trois grands policiers (pour des raisons qui sont peu claires).

Des tracts ont aussi été distribués aux gens du secteur dans le centre-ville de Steyning, où les militants ont été suivis par la police de collecte de renseignements.
L’OTAN tient une « Conférence de récit stratégique post-2014 » du lundi 17 au mercredi 19 mars 2014. Son but est de fixer l’agenda et le contenu pour le sommet de l’OTAN 2014 en septembre prochain à Newport au Pays-de-Galles.

Chloe Marsh de la campagne contre le commerce des armes Smash ‘EDO’ (EDO MBM Technology Ltd) a dit : « Les séniors de l’OTAN et officiels des États membres, des parlementaires et des experts en défense et sécurité – responsable de morts innombrables, de vols et de torture et de guerres purement pour protéger les intérêts Occidentaux – se réunissent en ce moment à Steyning. Nous devons nous y opposer ici. »

Le « récit stratégique » de l’OTAN est essentiellement des mensonges avec lesquels il a pour but de berner le public et de justifier son invasion impérialiste prochaine. Le site web officiel de la conférence admet même qu’il planifie « les éléments d’une stratégie de communications proactive de transmettre le récit stratégique de l’OTAN post-2014 et la validation de l’utilité de forces militaires pour les politiciens et publics des États membres. »

Michelle Tester de Smash EDO a dit : « Certains d’entre nous ont visité les régions qui ont été visées par l’OTAN. Nous avons vu des bâtiments dévastées par des bombardements et nous avons rencontré la population locale qui a perdu des amis et de la famille. Nous nous opposons à la diabolisation par les gouvernements occidentaux et les médias des habitant-e-s des pays qui sont les victimes des invasions de l’OTAN. »
Le groupe anti-militariste Stop NATO Cymru, faisant partie du Réseau d’Action Anarchiste, sera mobilisé contre le sommet de l’OTAN en septembre 2014 à Newport au Pays-de-Galles.

Source : Smash EDO

29 mars, grève générale dans l’État espagnol

La grève générale dans l’État espagnol a commencé tôt le matin du 29 mars. Dans presque toutes les villes des piquets de grève ont été appelés, qui ont précédés aux manifestations (111 ont été appelées dans tout le pays), avec l’objectif d’informer sur la grève, de fermer les commerces qui étaient encore ouverts, par l’action directe, couper les principales voies de communication des villes et éviter que les jaunes aient accès à leurs postes de travail. L’objectif de la grève était double, c’est à dire paralyser autant les moyens de production que de consommation. Ainsi les grévistes ont fait un appel pour bloquer tous les services et que ceux qui ont encore un emploi n’y aillent pas, et d’éviter la consommation à tout prix, sans achat et en évitant l’utilisation de communications, de l’électricité etc … En plus de cela plusieurs collectifs féministes ont fait appel à la grève des travaux  de « soins » ( ménagers, s’occuper des enfants, etc ..) pour rendre visibles les travaux essentiels au maintien de la vie, occultes dans le cadre privé et du foyer.

Alors que la « Réforme du Travail » a été votée au parlement depuis le début février 2012, le budget de l’État a été approuvé le vendredi 30 mars, c’est à dire que le gouvernement va tenter d’imposer, entre autres choses, encore plus d’impôts directs et indirects et va provoquer plus de régression sociale, les secteurs de la santé et de l’éducation étant les plus affectés. Les atrocités législatives, au milieu d’une attaque continuelle contre les travailleurs en Espagne, affectent aussi les chômeurs et les retraités.

Madrid
Santiago de Compostela

Au milieu d’une crise préméditée du Capital, les gens manifestent dans une tentative d’empêcher la mise en œuvre de ces mesures et résister au processus de détérioration de leur vie quotidienne. La présence de la police était massive dès le début de la journée, mais cela n’a pas empêché les gens de sortir et de manifester. Toutefois, les groupes organisés qui avaient appelés à la grève n’avaient pas tous les mêmes objectifs, ainsi la combativité des cortèges réalisés variait selon la composition des blocs qui formaient les manifs ou piquets dans chaque ville ou quartier.

Des voix de divers collectifs qualifient de réussite le déroulement et la participation à cette journée de mobilisation. Toutefois nous ne pouvons pas oublier les 177 personnes arrêtées dans divers endroits de l’État, les charges policières brutales ni les nombreux blessés, parmi lesquels une jeune syndicaliste poignardée par un patron à Torrelavega (Cantabrie), et un gars de Gazteiz (Euskadi) qui a eu une hémorragie cérébrale et est à l’UCI avec un pronostique réservé, à la suite d’une charge policière.

Et voici à la suite un récit de ce qui s’est passé à Barcelone, comme l’ont vécu nos compagnons depuis les rues de « La Rosa de Foc » : 1, 2, 3, 4

Les piquets ont commencé à minuit. La Diagonal, la Gran Via et d’autres rue principales étaient bloquées par des conteneurs et des pneus en feux. Beaucoup d’établissements étaient fermés au premières heures du matin. Les stations de métro étaient bloquées et n’ont été pas été ouvertes, avec les services minimum, jusqu’à 17:00h.

À midi un piquet central étaient appelé, où les syndicats de base et les divers piquets se sont réunis et sont venus depuis tous les quartiers de la ville. Durant toute la matinée des conteneurs ont été brûlés et les rues bloquées.

Plusieurs groupes de compagnons encapuchonnés ont fermés les stations de Sants, ont attaqué la bourse de Barcelone et se sont affronté à la police. Durant la matinée il y aurai eu quelque 20 détenus ou plus, malheureusement. Malgré ça le matin a été très calme, les choses ne se sont pas déroulées comme nous nous y attendions.

À 16h30 le bloc anarchiste appelait à Jardinets de Gràcia. Les syndicats CGT, CNT-AIT Cataluña, Solidaridad Obrera, SAS et des anarchistes autonomes avaient prévus de se mobiliser. La manifestation a été très active, et près de 3000 personnes se sont trouvés entre tous les cortèges de la manifestation libertaire. Au cours de la manif des actions ont eu lieu, blocage de rues, conteneurs brûlés et attaques de flics. La manif s’est terminé à six heures sur la place Catalunya, où plusieurs syndicats de base et des assemblées de quartier avaient appelé à une manif anticapitaliste.

La manifestation était énorme et la place débordait de gens. Un camion proposa un parcours et une organisation de blocs de la manif. Mais un cordon policier s’est interposé sur ce qui devait être le parcours de la manif unitaire. Alors, sur le boulevard Sant Pere qui connecte la place Urquinaona avec la place Catalunya, un groupe de compagnons encapuchonnés a commencé à faire face au cordon policier et à faire des barricades. La police chargeait, mais elle ne pouvait pas continuer à cause du trop grand nombre de personnes. C’est alors que le groupe nombreux d’incontrôlables a commencé à lancer des pavés, des bouteilles, des fumigènes et des bombes de peinture sur la police, qui commença alors à se replier. Le feu a alors enflammé les esprits sur les barricades.  Le bloc de manifestants, malgré les tensions, ne s’est pas retiré et a continué à résister.

L’intensité de la bataille rangée est devenue évidente. Les groupes d’incontrôlés ont attaqué plusieurs symboles du Capital, comme un Strarbucks et une succursale d’une banque qui ont été incendiés, et le Corte Inglés qui a eu les vitrines brisés, tout comme certaines banques. La police se repliait et les manifestants courraient vers le cordon policier au cri de « résistance, résistance ». Les émeutes dans le centre de Barcelone se sont prolongées durant quelques heures et l’impossibilité des flics d’empêcher le combat social des encapuchonnés à plusieurs occasions a été l’image claire de la journée.

C’est alors que les forces de répression d’État ont commencé à tirer au flashball sur les manifestants et à lancer des lacrymos (pour beaucoup c’était la première fois qu’ils respiraient des gaz lacrymos) en essayant d’encercler la place et de laisser une rue ouverte pour que les gens sorte de là, mais la lutte a continué.

Après la manifestation et malgré le gaz, les patrouilles policières anti-émeute et les charges, les rues fermées, les barricades et les feux ont continué jusqu’à une bonne partie de la nuit, et se répercutant dans plusieurs médias bourgeois.

Demain sera approuvé le budget général, le vendredi notre peuple sera un peuple encore plus esclave, on peut dire que nous aurons perdu, que nous n’aurons pas réussi à faire ce que nous voulions, mais la masse d’encapuchonnés attaquant l’autorité et le Capital est probablement la lumière sur le chemin d’une nouveau projet socio-politique révolutionnaire, sans peur, avec force et lutte. C’est une beau souvenir qui servira comme exemple pour le futur ; rien n’est fini, la lutte continue.

Depuis Barcelone, nous envoyons nos salutations révolutionnaires aux compagnons qui nous ont soutenu et nous annonçons notre intention de lutter à notre échelle, pour la transformation que nous voulons, en profitant de la flamme que d’autres avant nous ont allumé.

L’ANARCHIE OU LA MORT

PS : il est 00:11 et selon des compagnons qui sont encore dans le centre, les foyers se comptent par dizaines. Quelque chose est en train de changer.

Contra Info depuis les rues

Grèce : Texte des prisonniers politiques concernant l’interdiction de départ de la flottille Free Gaza

Des jeunes Palestiniens jettent des pierres contre les forces d’occupation israéliennes, Jérusalem-Est 2010

Au début juillet, le gouvernement grec, agissant exclusivement de la part de l’Etat d’Israël, a ordonné l’interdiction de départ de la Flottille de la Liberté 2 (Freedom Flottilla 2), un groupe de navires qui transportent de l’aide humanitaire à la Bande de Gaza, en solidarité avec le peuple palestinien.

Sans doute, le blocage des navires par les forces en uniforme de la Gendarmerie Maritime grecque, et l’interdiction d’appareillage suivante, ordonnée par le Ministère de la Protection du Citoyen (ndt. nouveau nom pour le Ministère de l’Ordre Public), ne constituent pas d’ «incidents isolés» de déviation autoritaire, puisque l’autoritarisme est en fait la politique de la démocratie parlementaire ; il est omniprésent: de l’attaque -sans sauver les apparences- contre les démonstrations à la répression des manifestations de résistance et de contestation, de l’intensification de l’attaque du capital contre le prolétariat aux relations des néo-janissaires d’EL.AS [Police grecque] avec les groupuscules de l’extrême-droite.

Palestiniens arrêtés

L’interdiction de départ vient s’ajouter, non seulement au dogme de répression adapté à la crise financière, mais aussi  aux transactions dogmatiques économiquo-militaires, dans le cadre de l’alliance entre l’état grec et israélien.

Face à cet autoritarisme, activons notre solidarité internationale!

Solidarité avec les milliers de prisonniers politiques palestiniens qui ont entamé une grève de la faim, dans les prisons israéliennes, le 3 juillet.

LIBERTE AU PEUPLE PALESTINIEN

Polykarpos Georgiadis, Michalis Traikapis, Alekos Kossyvas, Nikos Maziotis, Kostas Gournas, Pola Roupa, Dimitris Koufontinas, Yannis Dimitrakis, Simos Seisidis, Kostas Sakkas, Nina Karakatsani, Stella Antoniou

source

« Aux pieds de l’Acropole nous faisons la grève… »

Le soir du Mercredi 13 octobre une centaine d’employés contractuels, gardiens de l’Acropole, ont bloqué l’entrée du site archéologique comme forme ultime de protestation contre le non payement de deux ans de salaires et la perspective du chômage.

Les gardiens du site archéologique de l’Acropole travaillent pour le Ministère de la Culture et du Tourisme soit comme fonctionnaires titulaires, soit comme employés contractuels. Ça fait 22 mois qu’au moins 400 employés du Ministère travaillent sans être payés. Il s’agit des employés avec jusqu’à 20 ans de service. Ils demandent le payement rétrospectif de leurs salaires, ainsi que leur titularisation. Or, le gouvernement les accompagne vers le chômage. La plupart d’entre eux seront en effet licenciés après 20 ans de travail flexible et mal payé. Continue reading « Aux pieds de l’Acropole nous faisons la grève… »