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Chili : « La démocratie fonctionne », texte du prisonnier subversif Juan Aliste Vega

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Un texte de Juan Aliste Vega (Caso Security) à propos du lynchage d’un adolescent par des citoyens fin novembre 2014 à Santiago, après avoir été accusé d’avoir volé un téléphone portable.

La démocratie fonctionne

Nous sommes l’été de l’année 2015, période estivale de pain et de jeux, et les entrepreneurs maîtres du territoire baptisé $hili sont les dépouilleurs professionnels de la mer, des montagnes, des eaux, des terres et des vies. Ils ont professé professionnellement quelques excuses publiques et bien senties pour toutes les irrégularités commises sans intention, et leur bal des millions et leur violente vie de luxe demeure intacte, bien protégée et en règle derrière leurs propres lois, se reposant sur le dos de l’ignorance et de la soumission citoyenne. Des lois de la classe dominante, où les dépossédé-e-s naissent coupables et ont pour domicile l’une des multiples prisons-entreprises pourvues de barreaux.

Le cœur de la société karcérale sont leurs palais de justice, par où transitent des vies enferrées qui alimentent jour et nuit le modèle insatiable et kapitaliste de cette démocratie assassine. La faune de chérubins et de rémoras qui alimentent ses engrenages est la race toujours méprisée à travers les siècles de laquais, depuis les pseudos dieux – juges, aux yanakona de l’espèce humaine. Quiconque dispose de son mètre carré de pouvoir putréfié alimente le bûcher de vies d’enfants, de femmes et d’hommes.

Pause entre le pain et les jeux au milieu de la gueule de bois de fin d’année, le prix des transports a augmenté et ta condition d’esclave s’est résignée, et tout reste en faveur du patron. Nous sommes l’été de l’année 2015, dont l’inquisition, la charogne journalistique, festoie sur tous les canaux de la flagellation d’un pauvre jeune qui a arraché un « IPhone », le même qu’ils montrent à la TV avec leurs promotions inégalables. L’image défile et apparaissent de courageux citoyens-flics assoiffés de protagonisme, qui frappent le garçon, le déshabillent, l’ornent des couronnes d’épines de la modernité – le nylon, comme on nomme ce dont ils l’enveloppent. En parallèle, d’autres citoyens spectateurs (les mêmes à qui on a fait augmenter les prix) le filment avec leur « IPhone », ils filment les pleurs du gamin, ils gravent sa désastreuse condition humaine, et le festin se complète avec l’arrivée des flics en vert. La tribune applaudit, les citoyens policiers victorieux relèvent leur médiocrité – leurs bras vers le ciel. La résolution est bonne, les méga-pixels élargissent l’image en un plan général au moment où tous les humains « aseptisés » vocifèrent à l’unisson « Prison, Prison, Prison ». Les applaudissements sont des pétales de rose qui couronnent le sourire des flics qui embarquent le jeune dépouillé, flagellé et famélique de soupirs dans leur fourgon.

Pause, la fonction continue. Le ministre de l’Intérieur du Gouvernement démocratique annonce la bonne nouvelle de 2000 flics supplémentaires pour combattre la délinquance. Une question : les esclaves de la modernité auront-ils les tripes de réclamer, lutter, et se réveilleront-ils d’autre chose que de la défonce ? Les hyènes citoyennes à vocation policière auront-elles les tripes de frapper, de  les mettre à poil, flageller, attacher, filmer et vilipender ne serait-ce qu’un entrepreneur, même un seul ? Un Larraìn, un Matte, un Dèlano, un Tocornal, un Luksik, un Angelinni, un Shaawì, un Novoa, un Wagner, un Polar, un Penta, un Cascada, un Inverlink, une AFP, une banque, un agent forestier, un navire, une transnationale. Ou bien un des flics de la démocratie assassine menottera ceux-ci et les fera monter dans le fourgon pour les transférer au palais, leur palais de justice où ses tuteurs décideront de la prison, pour que ces éminences puissent enfin connaître sur le terrain comment fonctionne de l’intérieur leur super commerce des prisons;

La démocratie fonctionne, qu’elle crève !

Juan Aliste Vega, prisonnier subversif, janvier 2015, Prison de Haute Sécurité, $hili.

Chili : Communiqué des compagnons du Caso Security en mémoire des 81 de San Miguel

81-1024x317– Il y a 4 ans, le matin d’un 8 décembre*, la frayeur s’est emparée des coeurs libres qui marchent de par le monde et qui luttent pour la destruction totale des geôles et des prisons qui enferment les pauvres et les rebelles du monde entier.

– La rage est devenue incontrôlable et un mouvement spontané émerge dans tous les coins du pays… Pour la première fois se visibilise la douleur faite mort… mort massive de 81 personnes prisonnières, enfermées dans les prisons de la démocratie, enfermées par une société de classes qui affirme son pouvoir dans l’exploitation, la soumission et la répression… Peu à peu, en un peu plus de deux semaines, dans les différents centre de détention du pays sont nés des mouvements massifs de révolte et de rejet de l’indolence complice de l’État et de ses sicaires gardiens de gendarmerie… Avec le temps, ces mouvements se sont dilués, mais la douleur de la perte et l’atrocité du massacre est resté tatouée dans la mémoire de lutte et dans la Résistance Subversive de ceux qui comme nous vivent la prison en tant que résultat de notre décision de combattre la normalité capitaliste, sa paix sociale, sa société carcérale…

– Aujourd’hui, après qu’ai été prononcée l’impunité et l’immunité des matons directement responsables de ce massacre par la justice du pouvoir, il ne nous reste que la voie autonome de la conscience et de l’action anticarcérale qui avance en construisant notre capacité d’autodéfense contre les agressions constantes, les répressions et les tortures que nous vivons à l’intérieur des prisons, naturalisées comme autant de pratiques normales ; quand elles ne sont en vérité que les manifestations de l’abus et du châtiment appuyés par le silence et l’indifférence de masse.

– Par ces brèves – mais pleines de sens – paroles, nous voulons exprimer notre solidarité directe avec toutes les familles qui ont perdu leurs êtres chers en prison du fait de la responsabilité directe des surveillants et des juges… Nous souhaitons saluer de tout notre respect celles et ceux qui s’organisent et luttent contre le présent et se rebellent contre toute forme d’autorité…

– Parce que la lutte contre la prison se fait ici et maintenant

– Parce qu’il n’existe aucune prison ni aucun châtiment qui soient capable d’en finir avec les pratiques et les idées de Rébellion et de Subversion

– Parce qu’aucune chaîne et aucune prison de haute sécurité ne dureront pour toujours !!

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISERE, IL Y AURA DE LA REBELLION !!

– Prisonniers de la guerre sociale : DE RETOUR DANS LA RUE !!

Freddy Fuentevilla, prisonnier subversif

Carlos Gutiérrez Quiduleo, prisonnier subversif mapuche

Marcelo Villarroel S., prisonnier libertaire

Juan Aliste Vega, prisonnier subversif

Prison de Haute Sécurité/Santiago-Chili
Dimanche. 7. Déc. 2014

* Note de Contra Info : Le 8 décembre 2010, 81 détenus ont été tués par la gendarmerie chilienne dans la prison de San Miguel.
Plus d’information (en espagnol) sur ce massacre sur le blog 81 razones x luchar.

Porto Alegre, Brésil : Le feu des cœurs rebelles embrase le monde

Nous ne pouvons pas continuer à être des spectat-rices/eurs ou des sympathisant-e-s; la révolte devient plus intense dans ce monde dégoutant; nous sommes  sorties dans la rue pour agir, défier et rompre avec la tranquillité accommodée et déguisée en paix sociale; la bourgeoisie et les citoyens serviles sont les laquais de l’autorité oppressive. Et avec plus que des mots, nous sommes sortis dans la rue comme une forme combative de notre solidarité aux guerri-ère/er-s indomptables; aucun-e de nos guerri-ère/er-s ne sera jamais oublié-e-s. Ni domestiqué-e-s, ni rebelles politisé-e-s. Plus que des morts ou des prisonni-ère/er-s, ce sont des guerri-ère/er-s, des anarchistes, des antiautoritaires sauvages. Nous avons mené cette action pour chaque individu, chaque compagnon-ne, en bloquant par le feu l’Avenue Goethe et en déployant un drap noir sur un pont sur lequel on pouvait lire : « Le feu des cœurs rebelles embrase le monde. Solidarité sans frontière avec tous les prisonni-ère/er-s en guerre; Tamara Sol, Alfonso, Hermes, Sebastián, présent-e-s ! »

Force aux camarades du Caso Security, et aux prisonni-ère/er-s autour du monde !

Pour la libération totale, pour la destruction de toutes les prisons.

Source : Cumplicidade

Thessalonique, Grèce : Solidarité incendiaire avec les compas du Caso Security

Jeudi 20 mars dans la nuit, nous avons utilisé des produits inflammables pour livrer un véhicule diplomatique d’un autre pays aux flammes, à l’Est de la ville de Thessalonique.

Cette action a été réalisée dans le cadre de l’appel international de solidarité avec Juan Aliste, Freddy Fuentevilla et Marcelo Villarroel, anarchistes* prisonniers de l’Etat chilien, accusés dans le Caso Security. Les compas doivent affronter des charges lourdes, notamment des braquages de banques et la mort d’un flic qui a eu la mauvaise idée de défendre le monde du Pouvoir et de ses lois.

Chaque acte d’attaque contre les Etats et leurs mécanismes est un message de solidarité à tous les compas qui luttent à l’intérieur et à l’extérieur des prisons du monde entier.

Pour la libération totale et l’anarchie.
Solidarité avec les anarchistes prisonniers au Chili.
Force à ceux qui choisissent le chemin de la clandestinité.

* Freddy Fuentevilla est un ancien militant du MIR (Movimiento de la Izquierda Revolucionaria), anticapitaliste autonome actif. Juan Aliste est un ancien lautarino (MAPU-Lautaro), anticapitaliste subversif actif. Marcelo Villarroel est un ancien lautarino, subversif autonome et libertaire.

Argentine : Alerte à la bombe sur un vol de la compagnie LAN à destination de $antiago du $hili

Dans le cadre des journées d’agitation et de solidarité avec les compagnons Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega, prisonniers au Chili après avoir été expulsés par le gouvernement argentin, tous les trois accusés de vol suivi de meurtre d’un flic, nous avons ce mercredi 19 mars réalisé une alerte à la bombe sur le vol 4648 de la compagnie LAN à destination de Santiago.

Parvenant par ce geste simple à paralyser les aéroports d’Ezeiza et Mendoza (avec la perte économique que cela implique) et obligeant l’avion à atterrir d’urgence.

En solidarité également avec Carlos Quiduleo, Hans Niemeyer, Sol Vergara, Hermes, Alfonso, et tous les compagnons séquestrés dans les prisons de l’autre côté de la cordillère des Andes.

Le harcèlement psychologique contre l’ennemi est une arme historique des révolutionnaires et nous n’arrêterons pas de l’utiliser. Il n’y a pas d’excuses pour ne pas agir et se solidariser, par tous les moyens qui soient. Avec le souvenir vif du compagnon Sebastian Oversluij.

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION!

LA SUBVERSION POURRA DORMIR, MAIS ELLE NE VA JAMAIS DISPARAITRE!

Source : Contrainformate

Uruguay : Tags en solidarité avec les compas prisonni-ères/ers au Chili

« Liberté pour les compas prisonni-ères/ers au Chili, Freddy, Marcelo, Juan, Carlos, Sol »
« Solidarité avec Sol Vergara. Nous ne nous reposerons pas avant d’avoir brulé le dernier bourreau »

25 Mars, Montevideo, Uruguay.

Tags en solidarité avec les compagnon-ne-s Freddy, Marcelo, Juan, Carlos et Sol.

Beaucoup de force et d’affection pour les compas qui doivent supporter les tribunaux de merde et la prison.

Grenade : Attaque à la peinture d’une succursale de Banco Sabadell

Le 20 Mars dernier, dans l’après-midi (il était environs 17h30) une succursale de Banco Sabadell, située dans la rue San Pablo II, a été attaquée à la peinture. De la peinture rouge a été répandue sur l’écran du distributeur pour le recouvrir et empêcher son utilisation jusqu’à ce qu’il soit nettoyé ou changé, ainsi que sur les vitres de la banque. Des tracts ont également été laissés sur les lieux, avec un texte de solidarité avec les compagnons du Caso Security au Chili, dont le jugement commence le 25 Mars prochain.

Cette action fait partie de la semaine d’agitation et de solidarité avec cette affaire lancée en particulier depuis le Chili et soutenue par divers collectifs et individualités partout dans le monde, auxquels nous voudrions nous ajouter anonymement. Nous envoyons également un message de force et de solidarité à Tamara Sol et aux autres prisonni.ères/ers anarchistes dans les cachots de l’Etat chilien et dans le monde.

Solidarité et action ! Nique les banques !
Vive l
’Anarchie !

Berlin, Allemagne : Αttaque incendiaire d’une banque Santander

Dans la nuit du 6 Mars 2014 nous avons mis le feu à une agence bancaire Santander à Neukölln, à Berlin. Nous avons détruit une vitre et allumé un engin incendiaire à retardement. Nous dédions cette action aux personnes en captivité et assassinées par le système capitaliste au Chili et en Espagne.

Tout d’abord, à Tamara Sol et Sebastian Oversluij Seguel :

Dans la matinée du 11 Décembre 2013, le compagnon anarchiste Sébastien Oversluij Seguel a été abattu à Pudahuel, une banlieue de Santiago, au cours d’une tentative de vol de banque. Un gardien de sécurité privé de la Banco Estado a tué le compagnon de 26 ans de six coups de feu. Depuis lors , il ya eu de nombreuses réactions de la part du mouvement anarchiste sur cette assassinat. Le 21 Janvier 2014, la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara est entrée dans une agence de la même banque dans le centre de Santiago, et a ouvert le feu sur la garde pendant qu’elle criait : «Vengeance» Puis, elle dit avoir saisi l’arme du garde de sécurité. Peu de temps après, elle a été arrêtée. Tamara a refusé toute coopération avec les autorités, et est maintenue en détention préventive.”

Vidéo «Complicité» sur l’assassinat de Sebastián et l’action de représailles dont Tamara est accusée, ici.

Récemment (le 3 février 2014), la famille Vergara Toledo de Villa Francia, à Santiago, s’est exprimée dans une lettre ouverte en ce qui concerne l’arrestation et la situation actuelle de Tamara.

Depuis l’assassinat de Sébastian, Alfonso Alvial et Hermes González sont en détention préventive.

En outre, nous tenons à mentionner Mónica Caballero et Francisco Solar. Après une opération lancée par les autorités chiliennes et espagnoles, ils sont incarcérés en Espagne avant le procès, les deux ont déjà été poursuivis au Chili dans la construction du ‘Caso Bombas’.

Salutations également à l’accusé dans le ‘Caso Security’ (Chili), et des militants de Barcelone qui, comme nous, visent les banques pour des actions de solidarité.

Santander, en tant que plus grande banque du monde hispanophone, est responsable d’expulsions forcées et de garanties pour les ventes d’armes. C’est aussi une bonne raison pour nous de voir les combats d’ici et là comme notre lutte commune. Les institutions qui mettent le capital avant la vie humaine seront toujours la cible de nos attaques.

Commando Sebastián Oversluij Seguel
LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS

Chili : Allumer la mèche de la subversion, Marcelo Villarroel

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Lettre du compagnon Marcelo Villarroel pour l’activité “Son anticarcéral” réalisée le 14/12 au squat La Mákina, Santiago.

Allumer la mèche de la subversion. Attiser le feu insurgé de la guerre sociale, à bas les murs des prisons :

La prison est le destin circonstanciel ou potentiel de toute personne qui prend le contrôle de sa vie, avançant sur le chemin de l’émancipation à contre-courant d’une normalité capitaliste qui impose la routine du citoyen, t’obligeant au travail salarié, aux études pour valider un système bourgeois d’éducation et à te maintenir sous les paramètres de l’ordre juridique que le capital nous impose.

La prison est un lieu que t’offre la démocratie, comme un espace qui cristallise la soumission normalisatrice. Là terminent, commencent et transitent tous et toutes ceux/celles qui d’une manière ou d’une autre ne se soumettent pas et transgressent la paix sociale des riches.

Celui/celle qui commet des délits, qui proteste, qui attaque, qui conspire, ceux/celles qui pour divers choix et décisions ne respectent pas l’ordre juridique se trouvent face à la main répressive de tout un ensemble de répression, contrôle et punition.

Je l’ai répété des milliers de fois : dans toutes les prisons du monde plus de 90% des personnes enfermées viennent de la classe exploitée. Nous sommes opprimés et en nous rebellant, inévitablement nous devenons subversifs lorsque nous décidons d’arrêter d’avancer dans la vie comme des d’esclaves.

Si tu es né pauvre tu es né condamné au Chili, avec un destin dans n’importe laquelle des 91 prisons du pays. Des lieux contrôlés qui ont pour but l’extermination, où les modules, étages et galeries hautement assassines fonctionnent chaque jour avec la mort face à l’indolence sociale qui méconnait, satanise et naturalise un quotidien, et qui considère normal la punition sur les prisonniers.

La prison est aussi considérée de nos jours comme une entreprise productrice de service dans laquelle les prisonniers sont vus comme les usagers soumis au paradoxe propre d’une société malade qui assume que c’est le chemin à suivre pour ceux qui ne respectent pas sa loi.

C’est important de comprendre que personne n’est libre dans une société qui est la dictature de la marchandise, la démocratie du capital, société de classes dans laquelle juste en nous rebellant nous pourrions démolir jusqu’au dernier bout de ciment de tout centre d’extermination construit jusqu’à aujourd’hui.

De la même façon il n’y a pas de lutte anticarcérale sans connaissance spécifique de ses situations quotidiennes de tension, sans communication avec les prisonnièr-e-s en lutte, c’est pourquoi c’est un défi permanent de rompre l’isolement, de fissurer les murs épais de l’enfermement, et de comprendre qu’il est vital de renforcer les liens dans tous les domaines, mais encore plus avec les prisonniers subversifs en guerre contre tout ce qui est existant.

Il s’agit d’en finir avec la peur et l’indifférence; la solidarité engagée est une exigence individuelle et collective pour démolir cette position commode et auto-satisfaisante de croire que notre lutte est temporelle et pas une option de vie fière comme celle qu’aujourd’hui beaucoup d’entre nous assumons depuis longtemps en adéquation totale avec nos actes.

Multiplier tous types d’actes, faits, gestes et initiatives est une nécessité de combat contre l’État-prison-capital qui est celle qui nous fait avancer, sans aucune limitation.

Insister jusqu’à l’infini dans la recherche de notre liberté c’est donner dignement et sans peur des coups jusqu’au dernier bout de ciment de notre société pourrie … que le vent n’emporte pas ces mots, qu’ils se transforment en faits …

Ouvre les yeux : il est temps de lutter !
Contre l’État-prison-capital : guerre sociale !
Tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !

Marcelo Villarroel Sepúlveda
Prisonnier Libertaire
14 décembre 2012
Módulo 2.- H norte. CAS-STGO Chile.

source

Santiago, Chili : Lettre des compagnons accusés dans le Caso Security depuis la Prison de Haute Sécurité

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LA PRISON, LA TORTURE ET L’INJUSTICE NE PRENNENT PAS DE VACANCES.

À la suite du dernier assaut venant de l’appareil persécuteur répressif (police, procureurs, tribunaux), la procédure de préparation du procès oral dans un tribunal constitutionnel a fini par se congeler depuis le mois d’août de l’année dernière, dans l’objectif d’annuler les diverses preuves insensées accusatrices déjà exclues et écartées, celles qui furent incrustées depuis le Tribunal Militaire et formulées par le tortionnaire Roberto Reveco au Ministère Publique ( légitimant ainsi des actes de persécution et de haine).

Six mois après, en février 2013, la supercherie continue, et donne comme résultat une objection du magistrat en service, fondé sur un supposé ressentiment de celui-ci envers les procureurs et plaignants en porcelaine. Alors que nous sommes toujours emprisonnés, la cour d’appel serait chargée de reconnaitre ou non cette fausse dispute pour l'”honneur” entre eux, tout ça posé adroitement par les persécuteurs. Mais ça n’est pas le plus important, un subterfuge pareil ne cherche dans le fond pas seulement à changer le magistrat. Son objectif est d’amener une nouvelle préparation de procès oral, où toute la preuve accusatrice déjà exclue, éliminée sous ses propres lois, soit pleinement réincorporée contre vents et marées, répondant ainsi aux exigences de répression, persécution et punition, exigences politiques d’un État, lequel baise son propre ordre juridique.

L’insoutenable du procès se reflète dans des pratiques aberrantes pour justifier la prison. Où la machine oppressive doit donner une réponse condamnatoire pour faire un exemple.

Comme nous, rebelles, libertaires, subversifs, transitoirement en prison, avec un procès pas clair bloqué dans les interprétations légales de ses propres articles, ceux qui avec toute la tromperie adroite n’assurent pas les intérêts inquisiteurs de l’État et son ensemble juridique répressif. Pour cela, et en contradiction avec ses propres normes, cela fait plus de 5 ans que traine cette affaire, soutenue politiquement pour des raisons d’État et sans aucune justification juridique.

Une prison qui cherche à se légitimer simplement parce que nous décidons de nos propres vies et que nous n’avons rien à voir avec le contrôle capitaliste imposé. Nous traçons le chemin de l’émancipation, et cela ne rentre pas dans leurs codes, c’est pour cela qu’ils doivent réinterpréter leurs propres articles, créer des procédure transitoires, réformer la réforme et pour cette raison d’État, donner de la puissance et de la légitimité indiscutable à la doctrine sacrée du pouvoir militaire et des gardiens de la constitution.

Aujourd’hui, avec la voix assoiffée de Pouvoir et de premier rôle, un procureur habile dans le mensonge veut et doit nourrir ses peines de l’enfer. Sa manœuvre de recommencer tout à zéro dans son procès oral ne sera pas son dernier râle. Hier, la poursuite s’est faite par la menace dans le but d’anéantir l’idée, aujourd’hui la persécution se dote de ruse juridique pour ainsi montrer que le plomb assassin ne les a pas soumis.

Notre cœur bat de façon indomptable, nous respirons profondément en aimant la vie et nos amours !

Domestiquons la peur, finissons-en avec l’indifférence.

La solidarité est une arme, multiplions les initiatives, actions, dénonciations personnelles ou collectives.

Montrons à l’État et sa presse bourgeoise que tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !

CONTRE L’ÉTAT-PRISON-CAPITAL : GUERRE SOCIALE  !

Juan
Marcelo
Freddy

Février 2013

Santiago, Chili : Revendication d’action incendiaire contre les matons

Porte un petit peu endommagée (malheureusement l’engin ne s’est pas suffisamment enflammé )

Les jours s’écoulent dans cet été chaud et la majorité des gens sont absorbés à penser à l’endroit où ils iront en vacance. Pendant ce temps, le pouvoir et l’autorité ne se reposent pas, enfermant les peñis (frères) et weichafes (guerriers) au sud du Chili, améliorant les lois répressives et se réunissant en d’ostentatoires sommets politico-entrepreneuriales comme le CELAC-2013. Et nous ? Nous sortons dans la rue pour donner vie à l’insurrection, mettant nos vies à l’épreuve, conscients que de tout temps il y a eu et il y a toujours des individus qui ne s’adaptent pas à cette société malade et font de chaque seconde de leur vie une attaque contre les oppresseurs.

Et c’est le défis : faire vivre et prolonger l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, consolider et renforcer les complicités, réactiver les attaques, allumer par notre participation le bûcher de l’action insurgée et libératrice à travers la violence révolutionnaire !!

Conscients que la discussion et le dialogue entre affinités doit se baser sur l’action, dans la semaine du 28 janvier au 3 février nous avons attaqué une propriété appartenant à la Gendarmerie du Chili, située dans la rue San Francisco avant l’Avenue Matta, à côté d’une prison pour mineur (SENAME) et à quelques pâtés de maison de l’endroit où est mort en action le compagnon anarchiste Mauricio Morales en 2009.

Nous avons attaqué avec un engin incendiaire qui a fait quelques dégâts sur la porte de ce repère de tortionnaires (comme ça n’est pas sorti dans la presse nous envoyons des photos). Cette propriété de la Gendarmerie est liée à la soi disant action sociale des matons et leurs collaborateurs promue à travers des institutions comme l’Église Évangélique dans la Gendarmerie du Chili et la Confraternité Carcérale du Chili, institution qui sur internet se définie comme porteuse de projets de réclusion ” là où vivent les prisonniers, sans grève de la faim, sans mutineries ni tentatives de fuites, mais vivre son emprisonnement dans la paix et l’harmonie tout en payant les dommages sociaux avec une assistance spirituelle.”

Nous avons choisi cette cible guidés par la colère et la soif de vengeance pour les coups donnés par les matons sur le compagnon Alberto Olivares (membre du collectif 22 janvier) il y a une semaine, qui au milieu des coups a été transféré dans une prison de Concepción loin de ses proches, et remis ensuite à l’Ex Pénitentiaire de Santiago, tout cela en punition de son attitude rebelle, inventant que le compagnon avait participé à une bagarre qui s’est soldée par la mort d’un prisonnier … La vengeance tarde parfois, mais nous la faisons et nous la ferons venir et nous savons qu’il n’y a pas besoin d’excuses de ce genre pour attaquer ceux qui ferment les portes des cellules de nos compagnons et ceux qui soutiennent et tirent profit de la prison et de la société carcérale. Continue reading Santiago, Chili : Revendication d’action incendiaire contre les matons

[Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales

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En tant que Refractario nous avons décidé de faire un retour sur l’année qui s’est écoulé à propos de la situation de la lutte anticarcérale, la répression et les différents événements qui ont eut lieu en 2012. Les limites chronologiques qui nous permettent de situer ce petit résumé se basent en partie sur les données du compte rendu annuel de l’institution de séquestration et de mort que représente l’administration pénitentiaire.

Cette année a vu la fin de divers procès de compagnon-ne-s qui ont commencé au cours de d’autres années. Ainsi le “Caso Bombas”(2010), le procès contre Tortuga (2011) et le cas des compas accusés d’avoir frappé un flic au cimetière général (2011) ont fini au cours de l’année 2012 avec tous ces compagnon-ne-s libres.

D’autre part, le progrès de la lutte dans la rue ont amené aussi une augmentation des tactique répressives, juridiques et carcérales contres les compagnons qui combattent dans la rue. C’est cette année que plusieurs compagnon-ne-s ont dû affronter la détention, la prison et des procès judiciaires accusés de diverses charges en lien avec la lutte dans la rue (port d’arme à feu, incendie, agression de policier, ou le pompeux “tentative d’homicide”). La prison préventive continue d’être utilisée par le ministère public cherchant par là à sortir les compagnon-ne-s de la rue, les confronter à la prison et toucher leurs proches. Le ministère public sait très bien qu’au lieu d’être condamnés, le plus probable est que les accusés accomplissent leur condamnation en liberté du à la peine basse.

L’État ne perd pas de temps et cherche à augmenter les peines, à rendre encore plus compliqué le parcours juridique et à construire encore plus de prisons dans tout le pays, en plus d’étendre le contrôle et l’assujettissement des prisonniers, en même temps qu’il gère et cède les prisons en générant un nouveau business et un secteur commercial pour s’enrichir, pendant qu’il mène à la baguette et punis ceux qui sortent de l’ordre établi.

Au niveau international, au cours de la fin d’année nous avons obtenu deux grandes nouvelles. Le compagnon Mario López (Mexique) a été libéré après avoir payé une caution, même si les accusation restent, alors qu’en Espagne Rodrigo a purgé la condamnation imposée pour l’agression d’un policier dans le cas connu des 4-F. Nous saluons les compagnons qui ont été libérés et nous envoyons aussi beaucoup de force et d’énergie aux frères/sœurs en Italie qui au cours de cette année ont été séquestrés en prison (Stefano Gabriel Fosco, Giuseppe lo Turco, Alessandro Settepani, Giulia Marziale, Paola Francesca Iozzi, Elisa DI Bernardo, Alfredo Cospito y Nicola Gai).

Nous saluons les différentes formes de solidarité qui ont eu lieu au cours de cette année, les gestes et la présence qui ont accompagné ceux qui passaient en jugement ou qui avaient des tracas juridiques qui paralysent les procès. Nous saluons les initiatives solidaires internationalistes comme les semaines solidaires et tant d’autres initiatives et intérêts pour les compagnon-ne-s séquestré-e-s.
Nous rappelons les noms de ceux qui sont toujours emprisonnés (au Chili) : Ivan Silva, Carla Verdugo, Juan Aliste, Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, José Miguel Sanchez, Alberto Olivares.

Aux fugitifs Hans Niemeyer et Diego Rios. Continue reading [Chili] 2012: Retour, évaluations et perspectives anticarcérales