Tag Archives: contre-violence

« Avalanche – Correspondance anarchiste », numéro 2

cliquez sur l’image pour lire le numéro deux (juillet 2014)

Il n’y a pas d’autre chemin. Nos parcours ne devraient pas consister à courir en avant avec un bandeau sur les yeux. Il faut trouver le temps, l’espace et l’énergie pour maintenir une attitude critique devant ses propres activités, ses propres projets. Non pas le criticisme qui t’enlise dans l’inactivité, le compromis et le défaitisme, favorisant uniquement l’absorption lente, mais certaine par la société autoritaire, mais la critique qui réussit à prendre sans cesse le pouls de la lutte. Oui, nous parlons d’une critique qui te permet de vérifier que tu es toujours en train d’agir en cohérence avec les idées que tu chéris, qui permet d’approfondir les perspectives et qui peut transformer les expériences de lutte en terrain fertile pour l’assaut ultérieure contre l’autorité. Et cela vaut aussi pour le projet très modeste de créer un espace de correspondance anarchiste internationale.

Un troisième numéro alors, et donc aussi quelques questionnements et doutes. L’idée initiale de ce projet n’était pas tellement de feuilleter les publications anarchistes existantes et de sélectionner quelques textes significatifs pour les republier dans Avalanche. Non, l’idée, c’était – et ça l’est toujours – que des compagnons contribuent des mots et des analyses, des idées et des remises en question, depuis leur propre contexte, leurs propres parcours, leurs propres expériences (comme en témoignant plusieurs contributions qui ont été envoyées pour ce numéro), afin de insuffler de la vie à cette correspondance et la rendre dangereuse. Dangereuse, car en dehors du bombardement incessant d’informations qui ne semble qui promouvoir la passivité, en dehors des scènes théâtrales de représentation politique qui a aussi infesté le mouvement anarchiste, en dehors de l’obsession particulièrement moderne pour des faits et des chiffres, de la matière morte incapable de fertiliser le tandem inséparable des idées et de la dynamite qu’est l’anarchisme.

(…) nous envoyons nos salutations à tous les compagnons et compagnonnes, partout où ils et elles sont, dans toutes les situations dans lesquelles ils et elles peuvent se retrouver.

Juillet 2014

correspondance@riseup.net // avalanche.noblogs.org

« Avalanche – Correspondance anarchiste » – numéro 1 – mars 2014

cliquez sur l’image pour lire le numéro un (mars 2014)

“profitons-en pour faire un appel chaleureux à tous les compagnons qui se reconnaissant dans le projet d’Avalanche, de correspondance anarchiste internationale, d’y contribuer de la manière qu’elles estiment la plus adéquate ; a côté de nombreuses autres occasions et possibilités, nous espérons que ce projet offre une espace pour resserrer les liens et se propulser réciproquement dans la lutte anarchiste, au-delà des frontières”

Le numéro zéro ici. Pour des exemplaires, veuillez envoyer un mail à correspondance@riseup.net

AVALANCHE Correspondance anarchiste | Anarchist Correspondence

France : Communiqué GADI, appel aux contre-manifestations antifascistes le 05.04.14

Le 26 janvier dernier, les fascistes organisateurs de la manifestation «jour de colère» ont réuni nombreux de leurs militants sur Paris.

Ils ont défilés avec des slogans clairement antisémites et des saluts nazis. Des groupes néo nazis (tel que les jeunesses pétainistes) étaient aux cotés des responsables politiques du Front National ainsi que de nombreux représentants de mouvements clairement fascistes: royalistes, extrémistes religieux, négationnistes, antisémites, homophobes…

La quasi-totalité des militants antifa ont étés pris au dépourvu car cet événement et leurs organisateurs n’ont pas montrés leur vrais visages avant le jour J.

Ces mêmes fascistes remettent le couvert en organisant le 05 avril prochain des manifestations dans toute les villes majeures de France.

Nous appelons clairement à l’organisation de contre-manifestations le jours même afin de faire barrage au fascisme.

Les groupes fascistes sont armés, organisés et extrêmement violents, ils l’ont déjà prouvé à de nombreuses reprises, l’exemple récent le plus connu en France étant l’assassinat du compagnon Clément Méric, il n’est malheureusement pas la seule victime.

Pour ces quelques dernières années, voici la liste des compagnons antifa assassinés:

Silvio Meier: Novembre 1992 Allemagne
Lin Newborn / Daniel Shersty: Juillet 1998 Etats Unis
Carlo Giuliani: Juillet 2001 Italie
Davide Cesare: Mars 2003 Italie
Nikolai Girenko: Juin 2004 Russie
Timur Kacharava: Novembre 2005 Russie
Alexander Ryukhin: Avril 2006 Russie
Ian Kucira: Janvier 2007 Pologne
Ilya Bondarenko: Juillet 2007 Russie
Carlos Palomino: Novembre 2007 Espagne
Jan Kucera: Janvier 2008 République tchèque
Aleksey Krilov: Mars 2008 Russie
Fyodor Filatov: Octobre 2008 Russie
Ivan Khutorskoi: Novembre 2009 Russie
Ilya Dzhaparidze: Juin 2009 Russie
Kostja Lunkin: Mai 2010 Russie
Clément Méric: Juin 2013 France
Pavlos Fyssas: Septembre 2013 Grèce

De plus, les groupes fascistes ont des liens et des appuis évidents avec les services de polices et militaires. Si quelques arrestations ont lieux, elles ne sont la plupart du temps qu’une scène de théâtre pour amuser le bon peuple par le biais des moyens de communications de masses. La réalité est tout autre: pendant que nos compagnons anarchistes subissent une répression extrême de la part des états capitalistes, les fascistes sont rapidement libérés et très peu inquiétés. Par exemple: le néo-nazi Martial Roudier, président du CEPE (comité de soutien à Esteban Morillo, assassin de Clément Méric) a été condamné à 4 ans de prison pour avoir poignardé le compagnon Thomas à Nime en 2008. Cette condamnation est elle de commune mesure avec les peines menaçantes encourus par les compagnon(e)s Francisco et Monica?

Il va de soit que le fascisme est une prolongation dégénérescente du capitalisme toujours plus enclin à protéger son meilleur ennemis.

Il y a longtemps que la France comme toute l’Europe a entamé cette dégénérescence fasciste. En France, alors que la droite libérale de l’UMP affiche clairement des opinions d’extrême droite et noue des alliances plus ou moins cachés avec le partie d’extrême droite FN, la gauche libérale du PS au pouvoir qui n’a plus rien de socialiste combat le FN dans les paroles autant qu’elle l’encourage dans les actes à des fins électoralistes pitoyables.

Dans ces conditions et pour toutes ces raisons, nous affirmons qu’une lutte pacifiste contre les groupes fascistes serait non seulement perdu d’avance, mais aussi complètement improductive car récupéré politiquement par les partis au pouvoir.

Rajoutons à cela que la présidente du Front National Marine Le Pen vient de demander au ministre de l’intérieur français Manuel Valls la dissolution des groupes antifascistes. Ce qui nous conforte dans l’idée que seul les groupes d’actions directes font vraiment peur aux fascistes et représente la seule résistance possible et crédible.

L’histoire des années 30 nous a déjà démontré que le pacifisme n’est que preuve de faiblesse et que l’électoralisme mène au pire. Il est temps de répondre de façon organisé et radicale.

Plus que jamais la voix de Durruti doit se faire entendre:
“Il n’y a que deux routes pour la classe ouvrière, la Liberté, ou la victoire des fascistes, qui veut dire la Tyrannie. Les combattants des deux côtés savent ce qui est en réserve pour le perdant. Nous sommes prêts à mettre fin au fascisme une fois pour toutes, même en dépit du gouvernement Républicain.”

GADI. Groupe Action Directe International.

Le Pirée, Grèce : Agression fasciste contre l’espace auto-organisé Resalto

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1abj6v_25012014-ker_videogames[/dailymotion]

Dans la matinée du 25 Janvier 2014 une milice de près de 100 néo-nazis d’Aube Dorée a attaqué l’espace auto-organisé Resalto au Pirée (port d’Athènes). Les néo-nazis ont été repoussés par environ 15 compagnon.ne.s qui étaient dans Resalto. Avant leur attaque coordonnée, les néo-nazis sont passés par certaines rues des quartiers de Keratsini et Amfiali, ont tagué des slogans sur les murs et ont souillé l’endroit où l’anti-fasciste Pavlos Fyssas a été assassiné il y a quatre mois (endroit où de nombreuses affiches sont collées et slogans tagués en hommage à Pavlos). Bien sûr, tout ceci est arrivé avec l’aide de la police.

Peu de temps après l’attaque, plus de 400 personnes du milieu anarchiste/anti-autoritaire, mais aussi de la gauche et avec quelques voisins, sont descendues dans les rues, où les néo-nazis s’étaient manifestés plus tôt, et avons enlevé leurs graffitis merdiques et crié des slogans contre le nationalisme et le système qui le produit.

Mort aux patriotes!

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Une autre vidéo ici

Allemagne : résumé depuis les rues d’Hambourg de la journée du 21 décembre 2013

Des milliers de personnes sont venues à Hambourg le 21 Décembre pour participer à la manifestation contre l’expulsion du squat Rote Flora, pour un droit de séjour pour les réfugiés, et faire preuve de solidarité avec les résidents expulsés des maisons Esso. Tout le monde savait que ce serait une journée chaotique, avec des milliers de militants autonomes et des milliers de robocops anti-émeute se faisant face à Hambourg. Pourtant, tout est allé différemment de ce que nous avions prévu.

Le pré- rassemblement devant le squat Rote Flora devait commencer à 14h00, et la grande manifestation internationale était prévue pour 15h00. Des milliers de personnes y étaient déjà réunies à midi. L’atmosphère était super, les gens étaient pleins d’enthousiasme et voulaient manifester dans les rues. Donc, finalement, peu après 15 heures, la marche a commencé. Non seulement c’était l’une des plus grandes manifestations de l’année, mais aussi la plus courte. La police a arrêté la manif sous un pont après 20 mètres. Les flics ont immédiatement utilisé gaz lacrymos et matraques pour forcer les miliant.e.s à s’arrêter. Quelques secondes plus tard, deux canons à eau sont également venus pour repousser la manifestation à l’endroit où elle a commencé.

Ensuite, des militant.e.s ont répondu avec des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice contre la police. Les gens ont été repoussés, car de plus en plus de policiers ont pris d’assaut la foule, frappant presque tout le monde sur leur chemin. En fin de compte il semblait que, même s’il y avait des centaines de manifestants se battant contre les flics, ils n’avaient aucune chance car il y avait des centaines voir des milliers de flics en armure complète les attaquant encore et encore. Un autre problème était qu’il y avait très peu de matériel à jeter sur la police. De nombreuses personnes s’étaient préparées pour des combats de rue avec la police ce jour-là , mais ont d’abord été paralysé en raison de la rapidité de la police à intensifier la violence. Les militants ont construit des barricades de poubelles, de bancs et de tables de restaurants à proximité. Après trente minutes d’affrontements, la police a réussi à prendre le contrôle de la place en face de la Rote Flora. D’ici là, tout le monde a accepté le fait qu’il n’y aurait pas une grande manifestation à Hambourg ce jour-là. Alors, les gens ont juste utilisé une stratégie différente pour manifester dans les rues.

Peu de temps après que la police ait attaqué la manif, certain.e.s militant.e.s ont tenté de partir; les gens ont réalisé que la manifestation ne pourrait pas continuer, de sorte qu’ils voulaient quitter le lieu et lancer leurs propres actions dans la ville. Même si presque toutes les rues étaient bloquées par des centaines de flics anti-émeute, de nombreux militants ont réussi à quitter le secteur. Ensuite, ils ont formé des manifestations spontanées dans toute la ville. Parfois des manifs avec seulement 50 personnes et parfois des manifs avec plus de 1000 personnes marchant dans les rues, à attaquer les flics, les banques, les commerces (des grandes entreprises comme McDonalds et Vodafone), tout en construisant des barricades. Tard dans la nuit, on pouvait entendre des feux d’artifice et des gens qui criaient des slogans dans toute la ville de Hambourg. Les gens n’ont attendu personne pour commencer l’action, ils l’ont commencé eux-mêmes, à maintes reprises. La plupart du temps la police a tenté de nous chasser et d’arrêter les actions directes, parce qu’il semblerait que les flics n’aient pas eu suffisamment de moyens pour faire plus de vingt arrestations avec charges ce jour-là.

Il est difficile de dire si c’était «une victoire» ou «une perte» pour la protestation. Nous n’avons pas réussi à manifester comme nous avons d’abord voulu. La police a clairement voulu stopper la combinaison des trois luttes majeures à Hambourg: le squat de la Rote Flora, la lutte des réfugiés et des maisons d’Esso. D’autre part, Hambourg a vu des plus grandes émeutes ces dernières années et après la décentralisation de la protestation la police a perdu le contrôle de la situation.

Personnellement, je pense que c’était une bonne journée. Les militants ont montré que l’expulsion du squat Rote Flora ne serait pas tolérée et finirait dans le chaos absolu pour le gouvernement de Hambourg, la police et le capital. Il est toujours agréable de rencontrer des situations où les flics doivent se retourner et juste courir…

Flora bleibt! Le squat Rote Flora reste!

en anglais / collaboration du chat noir émeutier

Une nouvelle publication anarchiste et internationale : « Avalanche – Correspondance anarchiste »

cliquez sur l’image pour lire le numéro zéro (décembre 2013)

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

AVALANCHE Correspondance anarchiste | Anarchist Correspondence

Montréal, KKKanada : 15 mars 2012, la plus grosse manif contre la brutalité policière en 16 ans !

Malgré la campagne de peur et de dissuasion orchestrée par le Service de police de Montréal (SPVM), plus de 3000 personnes ont répondu à l’appel de la Convergence contre la Répression Politique et Policière qui organisait cette année la 16e manifestation annuelle contre la brutalité policière à Montréal. Inaugurée conjointement au Canada par le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) et en Suisse par le collectif Black Flag en 1997, la Journée internationale contre la brutalité policière a été soulignée tous les 15 mars, notamment en Allemagne, en Angleterre, en France, en Belgique, en Espagne, au Portugal, en passant par le Nigeria, les États-Unis et le Mexique. Cette année, outre Montréal, des manifestations se tenaient également à Toronto, Vancouver, Dallas, Paris, Lille, Angers et Bruxelles.

La marche a débuté au Square Berri vers 18 h, alors qu’une foule bigarrée et bruyante – rassemblant des militants et militantes, des anarchistes, des bandes de jeunes, des étudiant-e-s en grève, des victimes de la violence policière, ainsi que des gens en colère de tous âges – a pris la rue en scandant « Flics, porcs, assassins ! ». Le trajet vers le centre-ville a été ponctué de détonations de feux d’artifices et de pétards, ainsi que la présence énergisante de nombreux groupes d’affinités masqués qui en profitèrent pour décorer les murs de la ville de slogans anti-flics et révolutionnaires. Le déploiement  répressif était, comme toujours, démesuré : des centaines de policiers « anti-émeute » en armure, une escouade à cheval, une autre à vélo, des unités d’intervention à tous les coins de rue, des flics en civil, des autobus de détention et le fameux hélicoptère du SPVM qui survolait la scène. Après seulement une demi-heure de marche, l’escouade anti-émeute a chargé la foule sans sommation à l’angle des rues Sherbrooke et Aylmer, à coup de matraques et de grenades assourdissantes lancées au niveau du visage, ce qui a eu pour effet de briser la manif en deux et de mériter aux assassins en uniforme une pluie de pierres et de balles de peinture. Le choix de cet endroit pour tenter de briser la manifestation est hautement symbolique, car c’est le lieu même où un manifestant étudiant a été gravement blessé à l’œil par une grenade policière lors d’une charge similaire le 7 mars dernier.

Scindés en plusieurs groupes compacts et poursuivis par des hordes de policiers lourdement armés (matraques, grenades, fusils à balles de caoutchouc, bombonne de gaz irritant, etc.), les plus combatifs des manifestant-e-s ont réussi à se faufiler à travers le dispositif répressif et à mener un bon nombre d’actions directes rapides et efficaces. Deux auto-patrouilles du SPVM ont été vandalisées, dont une carrément renversée sur le toit par la foule en liesse (voir la vidéo), un grand magasin d’électronique a été pillé, des vitrines ont été fracassées et un groupe a même réussi à s’infiltrer dans le métro pour aller bloquer brièvement le pont menant au casino de Montréal, à quelques kilomètres du centre-ville. Débordées pendant environ trois heures, les forces policières ont toutefois réussi à reprendre le contrôle du centre-ville vers 21h, menant 226 arrestations, dont une arrestation de masse d’environ 200 personnes qui étaient revenues en manif au point de départ. Quelques arrestations ciblées et « préventives » ont également été menées, dont celle d’une camarade qui a été littéralement « kidnappée » en plein jour par les flics.

http://www.youtube.com/watch?v=Sb6VZuL_YQk

La manifestation de cette année visait principalement à dénoncer et combattre la répression politique menée par les différents corps policiers et services secrets du Canada et du Québec (province canadienne à majorité francophone où se trouve la ville de Montréal). En effet, depuis 1997, pas moins de 4000 arrestations à caractère politique ont été effectuées par la police au Québec, se soldant par des acquittements judiciaires dans la grande majorité des cas. À Montréal, le SPVM a même créé, à l’été 2011, une escouade spéciale baptisée GAMMA (Guets des Activités des Mouvements Marginaux et Anarchistes !), véritable police politique qui a déjà mené 12 arrestations ciblées de militant-e-s connu-e-s pour leur engagement radical. Rappelons également que quatre personnes ont été assassinées par les flics Montréalais depuis juin 2011, et plus de 65 depuis 1987. De plus, ces événements surviennent dans le contexte d’une montée sans précédents des politiques répressives au Canada, notamment avec l’adoption de la loi C-10 qui vise à durcir les peines et la durée d’emprisonnement, les projets de construction de méga-prisons, ainsi que des projets de lois carrément orwelliens, comme le projet de loi privé C-309 qui vise la criminalisation du port d’un masque lors de manifestations et le projet de loi C-30 qui forcerait les fournisseurs de services Internet à fournir des informations privées au gouvernement et à la police. Rappelons que le Canada est présentement sous le joug d’un gouvernement conservateur majoritaire, réactionnaire et arrogant, qui n’hésite plus à bafouer ouvertement la sacro-sainte Constitution qu’il est censé servir dans l’intérêt du « peuple », comme en témoigne notamment l’état d’exception policier qui s’est mis en place à Toronto lors du sommet du G-20 en juin 2011, alors que plus de 1000 personnes avaient été littéralement raflées dans les rues et détenues dans des conditions qui rappelaient étrangement les camps de concentration.

pour en savoir plus : sabotagemedia / cobp

Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante

Depuis le 14 février dernier, un vaste de mouvement de grève secoue le secteur des études post-secondaires (collèges et universités) de la province de Québec. Ce mouvement de grève générale, mené principalement par une coalition de syndicats étudiants de gauche – la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) – a pour objectif immédiat d’annuler la récente hausse de 25 % des frais de scolarité décrétée par le gouvernement néolibéral québécois, la deuxième hausse du genre en 4 ans, après plus de 15 ans de gel des frais. Le mouvement compte présentement plus de 125 000 étudiant-e-s en grève illimitée et plusieurs votes de grève sont prévus dans les semaines à venir. De nombreuses manifestations massives rassemblant des milliers de personnes, ainsi que des actions de blocage ont été organisées, attirant de plus en plus de répression policière.

Le 7 mars dernier, la violence répressive a augmenté d’un cran, alors que près de mille personnes bloquaient un édifice du centre-ville de Montréal abritant à la fois les bureaux des loteries publiques (Loto-Québec), ainsi que ceux de la Conférence des recteurs d’université, organisation passablement réactionnaire qui s’est positionnée en faveur de la hausse des frais de scolarité. Sous un soleil radieux, environ 200 personnes ont investi l’intérieur du bâtiment, bloquant l’accès aux ascenseurs, alors que les autres occupaient les entrées et les rues adjacentes, érigeant une barricade à l’aide de grilles de métal pour bloquer la rue Sherbrooke (importante artère du centre-ville) et parer aux charges policières. L’escouade anti-émeute s’est ensuite rapidement déployée et a chargé la foule, frappant les manifestant-e-s à coup de matraque et de bouclier, les aspergeant de gaz irritant et lançant plusieurs grenades « assourdissantes ». L’un de ces engins, qui produit une détonation assourdissante en plus de projeter des fragments et du gaz irritant, a grièvement blessé un manifestant étudiant, qui a reçu des éclats à l’œil droit et a dû être hospitalisé d’urgence. Continue reading Montréal, KKKanada : Violence policière et riposte dans le cadre du mouvement de grève générale étudiante

Athènes : Revendication de l’attaque d’une boutique de prêt sur gages

Ce samedi 21 janvier nous avons placé un engin incendiaire sur une boutique de prêt sur gages (requin des emprunts) dans la rue Ragavi dans la zone de Gyzi. Ça à été une réponse symbolique à l’expansion des mavragorites modernes dans les quartiers d’Athènes, qui tirent avantages de la paupérisation générale et tentent de piller nos frères humains d’infortune qui luttent pour survivre.

L’émergence des marchands au noir est le fruit de la même attaque qui impose l’appauvrissement des gens; c’est un autre aspect de l’attaque de l’État et du Capital sous un suçage-de-sang toujours plus intensifié de la richesse sociale.

Pesons de la solidarité sociale et de la violence sociale et de classe contre tous les gangs de requins des emprunts, pour nous dresser contre l’opération féroce visant à la misérabilisation de nos vies.

source

Gréce : Responsabilité revendiquée pour l’attaque sur un député du PASOK

La nuit du 23 novembre nous avons rencontré le député du PASOK S. Kouvelis en train de monter à bord d’une luxueuse Lexus, probablement sa voiture.

Sans hésiter nous avons décider de l’attaquer.
Nous l’avons frappé et volé, comme il l’a fait du côté des politiciens.

Dans son sac confisqué se trouvait : un ordinateur portable, des documents du PASOK, des stylos chers, des cartes de crédits avec un total de 90.000 euro dedans (!!!) et sa carte d’identification de député.

Et aussi, nous avons été surpris par le fait que son sac était plein de capotes, qu’est-ce qu’il voulait en faire avec ce vieux salaud?

Cette action était une réaction à la violence quotidienne que nous recevons.

Liberté pour nos camarades.
Salutations combattives aux membres emprisonnés des C.C.F.
Violence à la violence de l’autorité.

Anarchistes inconnus.

sources: 1, 2