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[Bruxelles, Mai 2014] Ne restons pas les bras croisés

Ce tract a été distribué en marge d’une mobilisation à Bruxelles contre le renforcement du contrôle sur les chômeurs. Comme cette mobilisation rassemblait toute la faune et la flore de la récupération politique et syndicale, absorbant toute expression autonome possible de rage et de rejet, on a choisi de s’écarter de cette mise-en-scène ennuyante et d’aller distribuer le tract ailleurs dans la ville.

Cliquer sur l’image pour lire le tract en PDF.

Source : La Cavale / Traduction grecque ici.

Les Enfants du Roi Ludd

Les enfants du Roi Ludd
Ramasseront des marteaux faits main
Et les jetteront
Encore et encore avec rage
Jusqu’à ce qu’ils aient brisé la Machine pour de bon
Et qu’aucun rouages ni boulons
Ne soient intacts
Ainsi chaque petite chose
Chaque événement
Arrêtera de sortir identique
Nous cesserons de compter numériquement
Et Un deviendra maître de Rien

Les enfants du Roi Ludd
Ramasseront des marteaux faits main
Et les jetteront
Encore et encore avec rage
Jusqu’à ce qu’ils aient brisé le Temps pour de bon
Ainsi nous perdons patience
Et chaque marcheur sur les braises
Se réjouit et pleure
– Comme le font les chiens errants –
Pour la traversée de la vie quotidienne

Lavrion, Attique: intervention anarchiste à propos de la crise économique

Jeudi, 1er septembre, au matin, des anarchistes ont fait une intervention dans le marché en plein air de Lavrion à propos de la crise économique. Cette intervention a été chaleureusement accueillie par la plupart des gens. Voici le texte distribué:

Suite à une enquête publiée la semaine dernière, ce que chacun plus ou moins savait est devenu évident et a été enregistré: le taux de chômage augmente à un rythme sans précédent. Ainsi, bien que nous parlions d’une saison touristique générant des emplois saisonniers, le taux de chômage officiel a atteint 16,6% avec 812,000 personnes productives sans emploi. Etant donné que le pourcentage de personnes qui travaillent à temps partiel n’est même pas compté dans ces chiffres, il devient compréhensible que l’on ne remonte pas à quelques années seulement, mais à la «belle» époque des années 60.

Évidemment, la situation n’est pas meilleure, même pour ceux qui travaillent. Travailler 10 heures par jour est devenu une loi, les salaires sont réduits de moitié, et ce qui restait de l’État providence (lequel nous devons reconnaître comme un salaire indirect et une victoire) disparaît, tout cela au nom de la reconstruction nationale.

Il est crucial de comprendre la raison pour laquelle tout cela arrive. Si nous prenions le gouvernement grec et les chaînes de télé au sérieux, nous tirerons la conclusion que tout cela est dû au fait que nous faisons face… à l’enfer des dettes qui doivent être remboursées, sinon le FMI et nos créanciers nous punirons. Mais en est-il ainsi?

Par exemple les salaires du secteur privé sont-ils en effet liés au… remboursement de la part de l’Etat de la dette publique? Si le mémorandum n’avait pas été signé, tout serait beau? Alors, pourquoi des mesures similaires à celles du mémorandum arrivent dans de nombreux pays qui n’ont pas convenu de mémorandum (UK, USA, Italie et France) ou même dans des pays excédentaires (Allemagne)? Ce pourrait-il que ces mesures servent comme excuse exploitant notre ignorance?

Ce que les médias de masse nous cachent soigneusement, c’est l’inconfortable -pour eux-mêmes vérité. La crise du capitalisme se transforme en crise du travail à travers des mesures prises dans le monde occidental. Ils chargent le fardeau de leurs «pêchés» sur notre dos.

Ils donnent des centaines de milliards pour sauver les banques et en même temps ils empruntent aux banques avec les pires conditions. En d’autres termes, ils transforment la dette privée en dette publique et déficit budgétaire. Leur but est de diminuer la valeur de notre travail et essayer une nouvelle fois de faire en occident une économie compétitive avec celle de l’est. Ainsi nous allons soit être «chinoisé» dans notre travail soit, comme on nous le dit, sombrer dans l’abîme. Mais chacun d’entre nous sait très bien que nous sommes déjà dans l’obscurité totale de l’insécurité, la pauvreté, la misère; nous comptons nos rares pièces dans nos portefeuilles dès que nous allons au supermarché et agonisons sans savoir si nous allons encore joindre les deux bouts à la fin du mois.

Le chemin de la solution est connu: la lutte collective sur nos lieux de travail et dans nos quartiers. Faisons les syndicats de classe et les assemblées de quartier notre arme contre la dictature des monopoles. Ne laissons pas une goutte de vie se gaspiller. Ensemble, nous pouvons non seulement ramener les choses telles quelles étaient mais aussi se battre pour revendiquer ce que nous méritons: tout!

La prochaine fois que vous désespérerez pour savoir comment payer l’électricité, les leçons des enfants, la bouffe au supermarché, pensez que ce n’est pas une condition nécessaire. Tout dépend si vous êtes prêt à vous battre pour du changement.

Nous ne leur devons rien; ils nous doivent!
La richesse appartient aux travailleurs; pas au capital!

Terrorisme c’est l’esclavage salarial! Travailleurs vous pouvez faire sans patron!

Initiative anarchiste, Lavrion

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