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Conspiration des Cellules de Feu / FAI-FRI : Projet Nemesis : une proposition ouverte

« Celui qui parle de guerre, doit avoir un plan… »

L’autorité la plus insidieuse est celle qui porte la promesse de la globalité. C’est pourquoi nous sommes passés de la monarchie à la démocratie, et non à la liberté. Le mot “Sécurité” est particulièrement apprécié par la démocratie. Plus nous entendons parler de “sécurité”, plus nos vies et notre liberté reculent. Par dessus tout, le pouvoir et la démocratie contemporains ont poussé la société à faire des compromis et à se soumettre presque volontairement. La démocratie agit comme une usine transparente qui produit des relations sociales. Les individus se soumettent à l’idéologie gouvernementale, aux normes sociales et aux comportements disciplinés, et considèrent que ce que nous vivons aujourd’hui (la tyrannie économique, le chantage de l’esclavage salarié, la dictature du spectacle, la surveillance technologique) est un ordre du monde naturel et inévitable.

Pourtant même au sein d’une autorité omniprésente, les patrons, les officiels, les chefs et les propriétaires existeront toujours. Aujourd’hui, la visibilité des personnes au pouvoir est particulièrement limpide. Politiciens, dirigeants d’entreprises, armateurs, éditeurs, journalistes, juges et flics sont les personnes au pouvoir. Le projet Nemesis vise à s’attaquer à ces personnes. Il s’agit de notre coup à jouer pour que la peur change de camp.

Au lieu d’attaquer les symboles impersonnels de la justice, nous pensons qu’il est très important de transposer nos attaques à l’environnement personnel de nos ennemis : maisons, bureaux, lieux de sociabilisation et véhicules. Nous savons que pour le pouvoir, “personne n’est irremplaçable” mais nous savons aussi qu’un coup porté personnellement à l’un d’entre eux instillera la peur à cent autres. Nous créons un héritage de peur pour les gens de leur espèce et les personnes susceptibles de les remplacer. Il s’agit là du contrepoids minimum que nous pouvons apporter dans la balance de la terreur sur laquelle l’ennemi a tout le contrôle. Cette balance de la terreur causée par les meurtres de travailleurs pas leurs patrons, les tueries policières, les milliers d’années de prison prononcées par les juges, les mensonges des journalistes, les lois et les ordres des politiciens. Dans tous ces cas, l’ennemi a un nom et une adresse.

Les attaquer personnellement montre que les personnes au pouvoir ne sont pas invincibles. en même temps, au lieu de confiner l’insurrection anarchiste au conflit occasionnel avec les flics, nous pouvons faire de la révolution une composante permanente de nos vies en débuscant les personnes qui se cachent derrière les ordres et les décisions qui régissent nos vies, en analysant leurs mouvements et leurs itinéraires, et en organisant nos propres cellules offensives qui répondront aux provocations de l’autorité. Nous ne nous attendons pas à un débordement social qui conduira à des mobilisations de masses, mais nous devenons des catalyseurs de l’histoire au travers de nos actions, en créant la dichotomie “du côté du pouvoir ou du côté de la liberté”. Nous créons des espaces et des temporalités où nous écrivons l’histoire de nos propres mains plutôt que de la subir passivement. La guérilla urbaine anarchiste est une manière de regarder la vie droit dans les yeux, dans le but de former un authentique “nous” collectif. C’est la construction d’un processus de libération anarchiste avec courage, cohérence et détermination. Nous n’évaluons pas nos actions uniquement en fonction du coup porté à l’ennemi mais aussi de la possibilité de changer nos propres vies.

Le projet Nemesis est une proposition internationale de créer une liste avec les noms des personnes de pouvoir afin que nous puissions les attaquer là où elles se sentent en sécurité, dans les coulisses… dans leurs propres maisons. L’explosion de la bombe chez la procureure G. Tsatani était la première attaque, le premier acte du projet Nemesis. Nous partageons ce projet avec toutes les cellules de la FAI-FRI et tous les anarchistes d’action à travers le monde, voulant débuter un dialogue sur la diffusion de la lutte anarchiste. Et nous savons que le meilleur dialogue pour l’estimation d’une action ne peut être autre chose qu’une nouvelle action…

A travers le projet Nemesis nous saluons tous nos compagnons et compagnonnes retenus prisonniers dans les cellules de la démocratie à travers le monde et qui ne sont plus à nos côtés. Il est en particulier dédié aux membres de la CCF Olga Economidou, George Polydoros, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, notre compagnonne anarchiste Angeliki Spyropoulou et les compagnons italiens de la FAI Alfredo Cospito et Nicola Gai.

A toutes celles et ceux qui n’ont pas enterré la hache de guerre…

Conspiration des Cellules de Feu / FAI-FRI

Nous reviendrons bientôt.

Barcelone, État espagnol : Face aux attaques du pouvoir, l’offensive continue

Après les dernières opérations de police contre le milieu anarchiste, beaucoup a été dit et a été écrit, la plupart du temps, les communiqués et les opinions ont été en grande partie une plainte ou une “condamnation” de la répression du pouvoir. Face à la dernière opération répressive et les réactions qui ont suivi, nous considerons que nous aussi nous voulons donner notre point de vue.

Tout d’abord il faut comprendre que la répression qui a eu lieu est la réponse logique de l’État face a nous qui sommes considérés comme ses ennemis. Nous ne comprenons pas les communiqués victimisant dans lesquels l’état d’esprit (bien sûr écris avec des mots très appropriés ) est de supplier l’État de cesser de lancer ses hordes de flics a “l’aveugle” contre les anarchistes. Disant que la répression est injustifiée (et bien sûr on use et abuse du terme « montage »). Disant que nous ne ferions jamais rien de mauvais. Disant qu’ils nous attaquent car l’on “pense différemment”… Ils essayent de donner de nous une image de « normalité » et essayent par tous les moyens de rendre cette image publique la plus propre et la plus socialement acceptable possible. Ils font de leur mieux pour se distancer des discours ou des pratiques violentes, tombant ainsi dans le jeu du pouvoir et utilisant le même langage, des distinctions sont faite entre « bon(e)s » et « mauvais(es) » anarchistes, promouvant de l’intérieur la même criminalisation.

Arrivé à  ce stade, entre ces “anarchistes” il y a ceux/celles qui n’ont aucune honte à donner des interviews aux médias, donnant une image lamentable et, ce qui est bien pire, se positionnent comme les portes-parole du “mouvement anarchiste” (et à y être de tous mouvements sociaux). Ces aspirants politiques ou aspirants guides de masse font leur possible pour éloigner l’anarchisme de son caractère subversif et conflictuel, le dépeignant comme un simple mouvement d’activisme social, vide de tout discours et pratique de confrontation au pouvoir et à l’ordre existant.

Ensuite, il y a les discours de ceux/celles qui parlent continuellement de l’horreur de la répression, du fait que nous sommes tou(te)s surveillé(e)s, que nous ne pouvons rien y faire, ces attitudes ne font rien de plus que semer la panique et la paranoïa collective, et derrière ces discours et attitudes il y a ceux/celles qui, pour cacher leur immobilisme, utilisent comme prétexte l’omniprésence de la répression, des suivis, le classique “mais moi je suis fiché” etc… Celui/Celle qui ne veut rien assumer, c’est sa décision personnelle, mais se cacher derrière une peur incontrôlée et bien souvent sans fondement et s’employer à répandre ce sentiment défaitiste est dangereux et contre-productif. Cela ne veut pas dire qu’il y a les “lâches” et les “courageux(ses)”, il est tout à fait normal d’avoir peur des détentions au poste de police, de la prison, des coups, de la torture et des meurtres de bourreaux ou de matons…

Pourtant, libérer la peur conduit à la panique et a la paranoïa, ce qui à son tour conduit souvent aux discours défaitistes appelant à la passivité, à l’immobilisme, et affirmant qu’il est préférable de “bien se (com)porter” autant pour soi-même que pour le reste des compagnons(gnes) afin de ne pas être la cible des enquêtes policières.

Pour en finir avec le sujet nous affirmons que l’État ne nous a même pas montré la partie émergée de l’iceberg, ceci n’est rien comparé à ce qu’ils pourraient faire, et de fait, il suffit de regarder la répression présente actuellement dans d’autres parties du monde (et  il n’y a pas besoin d’aller bien loin) ou même dans l’état espagnol il y a quelques décennies. Il doit être clair que, du moment où nous nous positionnons comme anarchistes, nous vivons dans le risque et la possibilité d’être frappé(e)s par la machinerie répressive, même en dehors de nos pratiques, parce que, comme nous l’avons  déjà vu, il y a des moments où la dite machinerie répressive cherche plus à provoquer la peur chez l’ennemi en s’en prenant à tout le monde au lieu de donner des coups précis, donc, aux yeux du pouvoir n’importe (la)lequel d’entre nous est une cible potentielle.

Malgré tout le déploiement des opérations policières, les arrestations et les calomnies qu’ils ont effectués (et qui restent à venir) le pouvoir sait que nous resterons toujours des individu(e)s impossible à contrôler, impossible ù effrayer quelque soient leurs tentatives. Ils ne pourront pas en finir avec notre soif de détruire tout ce qui nous opprime. Nous sommes ravi(e)s de voir que malgré tout ce qu’il c’est passé, ils n’ont pas réussi à stopper l’offensive contre l’existant. Tous les jours, il y a celleux qui, sans céder à la peur ni à la soumission sociale, continuent l’attaque permanente. L’action anarchiste multiforme a continué de se diffuser à travers les différents quartiers, peuples et villes sous forme de publications et de textes combatifs, d’affiches, de graffitis, de pancartes, de sabotages,  d’incendies et d’explosifs, coupant les routes a coup de de barricades, d’affrontements, d’attaques contre les bâtiments du pouvoir et organisant des émeutes lors de manifestations…

Bien que la tendance au sein de l’État espagnol soit toujours de ne pas revendiquer les actions, que beaucoup d’entre elles restent muettes et sont réduits au silence, nous savons pertinemment qu’elles ont plus ou moins eu lieu. La violence minoritaire a continué et continuera, et si l’on parle de violence, ouvertement et sans complexe, c’est parce que nous sommes convaincus que le pouvoir ne tombera pas de lui-même ni qu’aucun messie ne tombera du ciel avec la solution toute faite.

Nous n’utilisons pas des mots comme « auto-défense » ou « contre-violence », nous ne parlons pas non plus de violence anarchiste seulement quand il y a un contexte adhésion des masses à ce qui n’est plus acceptable. Nous avons constaté que, malgré tout, la  pratique insurrectionnelle et l’attaque sont encore possibles, la police ne peut pas être partout, ils ne peuvent pas nous espionner ou nous contrôler tou(te)s, un peu de bon sens, une bonne planification et une bonne volonté sont plus que suffisants pour prouver que l’image d’un monde contrôlé et pacifiée n’est qu’une illusion, à nous de briser cette illusion de tranquillité.

Parce que face aux attaques du pouvoir et face à la misère de certain(e)s « anarchistes » qui ne se soucient que de donner une image de « bon(ne)s garçon/fille innocent(e) intégré(e)s à la société » afin de se sauver elleux mêmes, nous, nous armons nos désirs et nos passions, nous, nous passons à l’attaque.
Aux masses et à leur passivité, nous offrons juste notre agressivité, nous n’attendons rien d’elleux et nous nous jetons pleinement dans la révolte permanente anarchique.

Nous sommes quelques révolté(e)s qui avons décidé de rester fier(e)s, dignes et  de prendre le risque d’oser vivre l’anarchie ici et maintenant.

Les paroles sans actes sont pour nous paroles mortes, c’est pourquoi nous profitons de ce communiqué pour revendiquer les actions suivantes (faites dans différents arrondissements de Barcelone) :

L’incendie de plusieurs véhicules appartenant à différentes entreprises privées ou publiques, la plupart d’entre elles étaient des sociétés de sécurité.

Attaques d’agences bancaires en brisant le verre de leurs vitrines et de leurs DAB avec des marteaux, des pierres et de la peinture, voire en les incendiant.

Incendies de différents conteneurs et destruction de mobilier urbain.

Avec ce communiqué, nous souhaitons saluer affectueusement tou(te)s nos prisonnier(e)s,
en particulier Monica et Francisco qui sont détenu(e)s depuis plus de deux ans sans baisser la tête,
aux compas Nicola et Alfredo,
aux compas de la CCF et à tou(te)s les compas prisonnier(e)s actuellement au Chili comme a tou(te)s les compas prisonnier(e)s partout dans le monde.
C’est ainsi que nous saluons nos prisonnier(e)s et nous nous rappelons de tou(te)s celleux qui sont tombe(e)s au combat.
Nous saluons également tous celleux qui jour après jour, continuent de miser sur le conflit et l’insurrection anarchiste permanente, faisant aujourd’hui et pour toujours de l’anarchie une menace permanente.

Pour un Décembre Noir partout !

Pour l’Internationale Noire d’Anarchistes de Pratique !

Pour l’extension du Chaos et de l’Anarchie !

Rien n’est fini, la guerre continue…

Individu(e)s pour la Dispersion du Chaos – FAI / FRI

en espagnol

Chili : Engin explosif contre les Forces Aériennes du Chili

Dans un scénario politique d’évidente décomposition des forces représentatives traditionnelles, et à travers toute une gamme de propositions qui cherchent à réformer le modèle de domination en construisant des formes « populaires » d’administrer le pouvoir, notre choix continue d’être la rupture absolue avec le monde de l’autorité, comme unique sortie de la catastrophe de la domination.

Et dans cette rupture, l’attaque directe contre les institutions et les représentants de l’oppression et du pouvoir continue d’être une propagande de la nécessité de la révolte individuelle et collective pour la destruction de tout ordre social, à la recherche permanente de notre liberté.

Armé-e-s de ces idées transformées en quelques grammes de poudres, quelques litres d’essence et un mécanisme d’activation qui nous donne quelques minutes pour partir sans problèmes, nous avons attaqué des dépendances de la Force Aérienne du Chili appartenant au Service Religieux de Commandement du Personnel à l’aide d’un engin incendiaire, dans la rue Cienfuegos de la ville de Santiago, au cours de la matinée du mardi 6 octobre. Tout cela a été réalisé à une heure et avec une charge incendiaire qui fasse en sorte qu’aucun-e passant-e ne puisse être blessé-e, car ce ne sont pas les objectifs de nos attaques.

Pour une raison qui nous est encore inconnue, notre artefact n’a pas généré les dommages espérés. Nous cherchons l’efficacité de l’action, mais son simple déroulement, exécution et concrétisation démontrent déjà que l’attaque anarchiste est toujours possible, que le pouvoir est vulnérable et que tout n’est pas sous son contrôle.

Ce qui a motivé notre action n’est pas seulement l’évidente impunité sur la répression sous la Dictature, c’est l’existence même des Forces Armées que nous frappons en tant que partie de l’attaque continue contre tout type d’État (démocratique, dictatorial, populaire) et contre toute forme de domination.

A travers cette action, nous prenons part à un parcours initié par d’autres révolutionnaires qui ont lutté armé-e-s contre l’impunité de celles et ceux qui ont participé à la répression soutenue dans les pactes entre l’actuelle élite gouvernante et les agents de la dictature qui ont assuré une transition pacifique et négociée vers la démocratie.

Une fois de plus, nous appelons à ce que les ennemi-e-s de l’oppression contribuent à la propagation des attaques contre le pouvoir en tant que partie de la large scène de l’affrontement pour la récupération de nos vies.

L’agir rebelle et le feu insurgé peuvent se matérialiser de multiples façons, mais il faut aiguiser de pair le discours et la pratique afin que les actes simples se connectent avec les actions plus lourdes.

Il est important que ces actions soient bien planifiées, mais il est également fondamental de prendre conscience de ce que l’on fait et de ses conséquences. La correspondance entre le type de discours et le type d’action appelle toujours à en finir avec la complaisance qui piège la lutte et en finir avec l’idée que la violence contre les oppresseur-se-s ne serait motivée que par une simple adrénaline juvénile.

Toutes les actions apportent quelque chose, mais elles ne sont pas toutes égales entre elles.

Avancer et approfondir nos idées en même temps que nos actions évite que le fait de placer une banderole soit revendiqué par un langage guérillero, ou qu’une action incendiaire/explosive soit revendiquée par le discours simpliste de « anti-tout parce que c’est comme ça ».

Laissons de côté les choses vagues ainsi que le pompeux et l’autoréférentiel.

Nous n’avons pas découvert la poudre, dans tous les sens que cela peut signifier, nous ne sommes pas de super humain-e-s éloigné-e-s de la réalité. Nous sommes des compagnon-ne-s anti-autoritaire qui conspirent depuis l’affinité et l’informalité en appelant par les faits à la propagation des attaques contre le pouvoir. Nous affrontons l’autorité, ses serviteurs, ceux qui condamnent les actes de violence révolutionnaire et qui depuis l’inaction les minimisent par des critiques fétichistes ou militaristes sur le matériel utilisé.

Que celles et ceux qui pensent que les attaques peuvent être plus puissantes mettent la main à la pâte ! Nous avons commencé.

Une fois de plus, nous saluons tou-te-s les compagnon-ne-s en prison. Avec une force spéciale pour Juan Flores et Nataly Casanova ; pour Marcelo Villarroel, Juan Aliste et Freddy Fuentevilla; pour Natalia Collado et Javier Pino ; pour Gabriel Pombo Da Silva, Francico Solar et Mónica Caballero en Espagne ; pour Alfredo Cospito et Nicola Gai en Italie ; pour Fernando Bárcenas qui se remet de deux grèves de la faim au Mexique ; pour Marco Camenisch en Suisse et pour les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce.

Salut à tous les groupes d’action anti-autoritaire autour du monde et à toutes les cellules de la Fédération Anarchiste Informelle.

POUR LA PROLIFERATION DE GROUPES D’ATTAQUE AUTONOMES ET ANTIAUTORITAIRES

POUR LA COORDINATION INFORMELLE EN AFFINITÉ

ATTAQUE SOLIDARITÉ INTERNATIONALISME

CONTRE TOUTE IDEOLOGIE, SOCIETÉ ET POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International – Chili.

en espagnol

Chili : Attaque incendiaire contre une entreprise d’exploitation animale

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Jour après jour, minute après minute, le pouvoir se maintient et se reproduit dans les relations sociales de tous ceux qui acceptent cet ordre basé sur l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’exploitation ainsi qu’en chacune des institutions, entreprises et machineries qui permettent leur développent normal, sans oublier jamais l’action volontaire des dignitaires du pouvoir et de leurs complices : patrons, politiciens, policiers et citoyens défenseurs du pouvoir et de la soumission, qui s’efforcent de faire en sorte que l’ordre établi se maintienne et fonctionne.

Lorsque l’on décide de se confronter à l’autorité sous toutes ses formes et expressions, la lutte pour la libération totale acquiert tout son sens car elle englobe les différentes scénarios à travers lesquels le pouvoir exécute sa domination. Notre lutte ne parcelle pas, elle intègre, ce qui fait que lutter pour la liberté totale implique de lutter également contre l’État, le capital, le spécisme, les hiérarchies, la spécialisation et les diverses expressions de l’autoritarisme.

Et malgré les efforts de le l’État chilien pour éliminer les idées et les pratiques de révolte, l’attaque directe des groupes d’action anarchiste continue.

Le matin du 7 avril, nous avons attaqué les bureaux administratifs de l’entreprise carnassière Ganadera Rio Bueno S.A., qui se dédie à l’enfermement et à la tuerie d’animaux dans leurs prisons fangeuses pour leur postérieure commercialisation en tant que marchandise pour la consommation humaine massive. Nous l’avons fait à l’aide d’un engin incendiaire pourvu d’un mécanisme de retardement qui a fonctionné sans problèmes, endommageant une partie de la façade du bâtiment.

Les raisons sont claires et il y en a plus qu’il n’en faut. Quand nous avons décidé de lutter pour la libération, nous avons assumé la lutte de façon intégrale et totale, sans hiérarchiser les espèces. Voilà pourquoi nous ne pouvons rester passif/ves face à la machine spéciste et assassine que représente cette entreprise, nous ne pouvons pas rester passif/ves face à l’enfermement, l’isolement et la mort de centaines d’animaux.

Notre lutte est antispéciste parce qu’elle est avant tout anti-autoritaire, elle est pour notre libération, celle de la terre et celle des animaux.

Les symboles et les structures du pouvoir se trouvent partout, la question est d’oser et de faire le pas vers l’offensive, en mettant en pratique nos idées et valeurs de libération, nos connaissances et notre ingéniosité en guerre.

Et si nous comprenons la lutte comme un acte multiforme et que nous ne hiérarchisons pas les moyens et les instruments que nous employons, nous faisons un appel à la multiplication des actions d’attaque directe. Nous le faisons humblement, mais aussi avec la certitude que la proposition anarchiste de l’attaque autonomes à travers des groupes d’affinités d’individus organisé-e-s de manière horizontale est possible, réelle et toujours en vigueur et nécessaire

Nous revendiquons également cette action comme partie de la proposition organisationnelle pour l’action de la Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), car nous partageons les objectifs qu’elle se donne : ATTAQUE ANARCHISTE AUTONOME, toujours en offensive et libre de hiérarchies et de spécialisations ; INTERNATIONALISME, puisque la praxis anti-autoritaire ne reconnaît pas de barrières, d’États ni de nations, en nous connectant avec d’autres volontés insurgées autour du monde ; et SOLIDARITE, parce que nous n’oublions pas nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les prisons du pouvoir.

Nous inscrivons également cette action dans le Projet Phoenix, pour donner de nouvelles impulsions à l’action violente anti-autoritaire sur ce territoire dominé par l’État du Chili, comme forme d’affronter la répression et de démontrer que l’attaque anarchiste est toujours vivante et ne se rendra pas.

Actuellement, le pouvoir global tente d’assurer sa domination en faisant évoluer son mode d’opération de répression à travers une façon d’agir toujours plus totalitaire. Avec ses opérations répressives, le pouvoir s’en prend à des compagnon-ne-s anarchiques et révolutionnaires pour tout mettre sous la large et répandue idée de « terrorisme ». Ainsi, les entourages solidaires sont frappés pour punir le soutien aux prisonnier—es et isoler encore plus celles et ceux qui sont entre les grilles. Les dernières opérations répressives en Espagne, l’incarcération de parents de compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce en sont un exemple, tout comme l’est la récente arrestation de Enrique Guzmán, ami solidaire du compagnon Juan Flores, que le pouvoir tente d’impliquer dans l’attentat contre une caserne de police. La cruauté médiatique se pose aussi comme une autre expression de la répression étatique, comme cela s’est vu dans le cas de Juan Pino et Natalia Collao, accusé-e-s d’avoir incendié un bus des transports publics, et qui ont aujourd’hui besoin de notre solidarité.

Force et solidarité avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce et à tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte sur ce territoire.
Une étreinte à Nicola Gai, Alfredo Cospito et tou-te-s les anarchistes prisonnier-e-s en Italie.
Saluts complices à Mario et Carlos López, compagnons du Mexique aujourd’hui en clandestinité.
Solidarité avec Mónica Caballero, Francisco Solar et les anarchistes détenu-e-s en Espagne.
Santé éternelle au prisonnier Mumia Abu-Jamal, qui résiste en lutte aux USA.

Amour et solidarité en guerre avec Nataly Casanueva, Juan Flores, Guillermo Durán, Juan Aliste, Freddy Fuentevilla, Marcelo Villarroel, Carlos Gutierrez, Hans Niemeyer et Sol Vergara. Que l’appel à l’agitation du 10 au 20 avril soir fructifère en action multiforme !

LE JOUR EST VENU DE PASSER A L’OFFENSIVE
POUR EN FINIR AVEC LA PEUR ET LA COMODITE
MULTIPLIONS LES ATTAQUES CONTRE LE POUVOIR

Cellule Anarchiste d’Attaque Incendiaire « Feu et Conscience ».
Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International – Chili.

Grèce : Attaque explosive contre le siège de Microsoft à Athènes

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Communiqué de revendication – Anarchie Combative

Un projet d’action pour une offensive internationale anarchiste.

« Détruisons l’oppression » : Second Acte.

L’Anarchie Combative assume la responsabilité de l’attaque contre le siège central de Microsoft en Grèce. Les compagnon-ne-s qui ont participé à l’action ont déposé l’engin explosif composé de bonbonnes de gaz et de poudre et ont quitté les lieux sans problèmes, ridiculisant une fois de plus les mesures de sécurité du bâtiment. Microsoft est un colosse multinational du complexe techno-industriel, une des entreprises les plus puissantes dans son domaine, et inextricablement liée au système politico-économique. L’attaque contre l’avant-garde de la domination capitaliste, la techno-science et ses tentacules assassins, signifie une attaque contre la mécanisation de la vie même. La guerre révolutionnaire est la base sur laquelle se fonde le conflit permanent avec l’existant, une poussée vers la libération totale de nos vies des chaînes de l’État, du Capital et de leur société, qui s’étend dans la ligne du continuum espace-temps tandis que les mutin-e-s se rebellent contre leurs répresseurs.
Le 2 mars, des prisonniers anarchistes et politiques ont commencé une grève de la faim, cherchant à combattre le cadre répressif de l’État, des services antiterroristes et des juges. En même temps, les membres en prison de la Conspiration des Cellules de Feu et l’anarchiste Angeliki Spyropoulou ont annoncé le début d’une grève de la faim jusqu’à la mort, exigeant la libération immédiate de leurs parents, qui avaient vindicativement été mis-es en prison préventive grâce aux machinations de la mafia policiaro-judiciaire. Aujourd’hui, de nombreux compagnons sont internés à l’hôpital dans un état critique, tandis que le compagnon de la CCF Michalis Nikolopoulos court le danger de subir des dommages irréparables, malgré le fait que la lutte de son organisation se soit conclue de manière victorieuse. Maintenant que les administrateurs « gauchistes » du Pouvoir ont jeté les masques de l’humanisme à la poubelle, la lutte anarchiste doit accélérer son offensive et obliger l’État à reculer.

La lutte de nos compagnon-ne-s prisonnier-e-s et les nouvelles données dans le champ social et politique suite à la prise du pouvoir par SYRIZA doivent être évaluées dans la direction de l’avancée révolutionnaire. Les expériences multiformes et l’effort collectif sont le point de focus de cette estimation qui pose les bases de la matérialisation de notre conspiration acrate contre le Pouvoir. A présent, c’est à nous qu’il revient de démontrer la nécessité stratégique de la guérilla urbaine anarchiste, en sabotant les engrenages de la machine sociale, en faisant sauter les murs de l’apathie et en libérant les volontés insurrectionnelles.

En tissant le fil entre la théorie, l’action et l’objectif, en continuant à conduire nos pas solitaires sur les chemins de la liberté, avec l’esprit toujours ancré à nos compagnon-ne-s enfermé-e-s dans les cellules de la démocratie. Nous avons à peine commencé. Planifions des sabotages, acculons l’ennemi, expérimentons des méthodes et des pratiques, organisons notre offensive généralisée contre le mur du Pouvoir. Notre action est la contribution à la proposition des compagnon-ne-s de la FAI/FRI de Tchéquie qui ont incendié une voiture de police et ont proposé l’idée de la création d’un projet international d’action sous le nom « Détruisons la répression », du type Projet Phoenix. Il s’agit de plus de notre apport aux journées de solidarité internationale avec les compagnon-ne-s en prison au Chili. Compagnon-ne-s, cette bombe était pour vous aussi !

Force à la compagnonne Angeliki Spyropoulou et au noyau de prison de la Conspiration qui, grâce à leur lutte sans trêve, verront bientôt de nouveau leurs êtres chers libérés. Bonne récupération compagnon-ne-s, votre détermination est une inspiration pour les esprits subversifs de nos temps. Par notre feu, nous envoyons notre affection aux anarchistes en grève de la faim du Réseau des Combattants Prisonniers et au membre de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis, qui a mis fin à sa grève de la faim avant la publication de notre communiqué.

SOLIDARITE AVEC TOU-TE-S LES PRISONNIER-E-S ANARCHISTES !

SOLIDARITE AVEC TOUTES CELLES ET CEUX POURSUIVI-E-S PAR LA LOI !

ARMONS-NOUS, ORGANISONS-NOUS ET PASSONS A L’OFFENSIVE !

VIVE L’ANARCHIE COMBATIVE !

Anarchie Combative
Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International

espagnol | portugais

Athènes : Attaque incendiaire du Commando Jorge Saldivia – FAI/FRI (22/1/2015)

rageA l’heure où les électeurs se préparaient à remettre leur dignité dans les urnes, déléguant la gestion de leurs vies au monde politique du pays, un noyau incendiaire de la Fédération Anarchiste Informelle est passé à l’attaque, afin de contribuer par là à la déviation anti-démocratique…

Nous avons placé un engin incendiaire dans la libraire d’Adonis Georgiadis [parlementaire du parti Nouvelle Démocratie], dans le district de Kifisia. La propriété et les commerces des politiciens sont dans la ligne de mire, tout comme leur intégrité physique. Adonis Georgiadis est connu pour ses opinions d’extrême-droite, et est un défenseur fanatique des prisons de type C, en plus d’être le responsable politique de l’interdiction de la communication téléphonique de Nikos Maziotis, guérillero de Lutte Révolutionnaire, qui devait se faire au cours d’une activité politique publique programmée sur le thème de la lutte armée [le 17/10/14]. De plus, au cours de la grève de la faim victorieuse [sic] du compagnon anarchiste Nikos Romanos, il a exprimé publiquement ses perceptions Thatcheriennes, défendant la rigidité mortifère de l’État, à la fois contre cette grève de la faim et contre toute autre qui soit menée par des combattant-e-s prisonnier-e-s.

Aiguisons nos attaques !
Une chaleureuse étreinte à nos compagnon-ne-s en prison et en cavale !
Mort à l’État !

Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International (FAI/FRI)
Commando Jorge Saldivia.

PS : Le compagnon Jorge Saldivia a été assassiné le 3 octobre 2014 par un vigile armé au cours d’une tentative d’expropriation de fourgon de transport de fonds au Chili. Jorge est resté toute sa vie cohérent dans la lutte illégale contre le régime. Il a milité dans les rangs du FPMR pendant la dictature militaire. Il n’a pas avalé la fable démocratique de la paix sociale et a continué la lutte, tombant au combat, l’arme à la main. Jorge, comme les autres révolutionnaires mort-e-s, est toujours avec nous.

en anglais, en espagnol, en portugais

Mexique : Les cellules autonomes comme moyen de lutte de l’anarchisme

ParoDe nombreuses et éternelles discussions ont existé au cours des ans à propos de la forme d’organisation entre individus anarchistes. Certains proposent l’organisation anarchiste traditionnelle ou l’anarchosyndicalisme, nous-autres insurrectionnalistes proposons l’organisation d’individus anarchistes à travers les cellules autonomes informelles. Ce mode d’organisation fonctionne déjà depuis quelques décennies, et il s’agit d’une forme plus viable de pratiquer l’action directe, la propagande par le fait ou de pratiquer le conflit permanent contre les institutions et les individus qui représentent l’État et le Capital. L’importance de ces cellules autonomes est grande, parce qu’en elles ne s’efface pas l’autonomie de l’individu, ni la liberté d’agir individuellement ou collectivement. Cette forme d’organisation est aussi un outil très utile pour agir de façon immédiate et coordonnée avec d’autres cellules, si celles-ci le désirent. Prenons pour exemple le cas de la FAI (Fédération Anarchiste Informelle) et du FRI (Front Révolutionnaire International), qui agglomèrent des dizaines de cellules anarchistes informelles sur l’ensemble du globe terrestre : cela est une démonstration du fait que la lutte révolutionnaire par le biais des cellules autonomes ne concerne pas seulement ne région ou un pays déterminé, mais est véritablement internationale. On pourra nous accuser d’avant-gardisme, de séparatisme, voire même « d’agents du gouvernement » comme cela s’est déjà produit une infinité de fois. Mais cette forme d’organisation n’est en rien avant-gardiste, séparatiste : elle est tout le contraire. Personne ne s’attend à ce qu’une seule cellule ou quelques cellules autonomes portent la lutte insurrectionnelle. Mais que les cellules qui la mènent se comptent par milliers… PAR MILLIONS !

Il n’est pas possible que tous les individus s’agglutinent dans une seule organisation, ou dans une seule structure, parce que l’expérience et l’histoire nous ont appris que les organisations de masse avec des structures d’organisation, même si celles-ci ne sont pas « hiérarchiques » et que la tentative de faire exister la fameuse « horizontalité » est toujours présente, tendent à tomber dans le personnalisme de quelques-uns, ou porte à l’existence de quelques « leaders » (même si ils sont parfois maquillés en « leaders moraux »), et ces soit-disant « leaders » pourraient vendre leurs propres compagnons. Et cela est l’un des principaux risques des structures organisationnelles qui comptent sur le nombre : à l’intérieur peut s’y créer des leaders ou du personnalisme. Et à travers cela, la tâche est rendue plus aisée pour le système en ce qui concerne la désarticulation de l’organisation, si il la considère comme étant un danger, en coupant la tête du leader ou des leaders, en les absorbant, en intimidant les membres les plus actifs de l’organisation. Voilà où il nous faut placer une grande réflexion et beaucoup de critique. Car les cellules autonomes se proposent, en optant pour l’informalité, une informalité qui ne s’entrechoque pas avec la liberté de l’individu pour la faire finir dans des « commissions » qui, dans la majorité des cas, existent au sein des structures nombreuses. Ces commissions qui lors en de nombreuses occasions sont imposées par la majorité des individus à un individu.

Tout en reproduisant par cela la division du travail, car cela en reproduit en effet les méthodes d’organisation qu’utilise le système que l’on combat « en principe ». L’informalité permettra à l’individu de décider quelles actions réaliser et quand. Toujours sur la base de sa propre volonté, sans limiter sa liberté ni celle de ses compagnons, le compromis ne retombera pas dans des règlements imposés : le compromis retombera dans sa pleine volonté d’agir ensemble avec ses compagnons d’affinités. L’affinité qui existe entre le personnes qui appartiennent à une cellule autonome est d’une grande importance, puisqu’elle facilitera la prise de décisions, le choix des objectifs et des méthodes de lutte. On pourra alors passer à la pratique avec plus de facilité. Sans avoir à supporter d’éternelles assemblées plombantes pour définir quelle est la méthode de lutte correcte, ou d’interminables débats idéologiques qui ne mènent à rien et ne parviennent qu’à ennuyer ou à fatiguer les participants à l’assemblée. Nous espérons que cela ne sera pas mal interprété en faisant penser que nous sommes contre le débat, l’analyse et la discussion. Au contraire, nous pensons qu’ils sont extrêmement importants pour le développement individuel autant que collectif. Mais ce qui importe réellement est la praxis, et d’autant plus en ces temps où le capitalisme est passé à son étape la plus sauvage et la plus brutale, connue sous le nom de « néo-libéralisme ». Certains ont encore l’espoir et nous disent que le capitalisme est arrivé à sa dernière étape, qu’il est en crise et que sa fin est proche. Si cela est la vérité ou une simple illusion, nous ne le savons pas, tout comme personne ne le sait. Ce qui est une réalité, c’est que le capitalisme s’est arrangé pour consommer entièrement nos vies. Et qu’il est plus qu’urgent qu’existe le conflit permanent et la suversion qui puisse déstabiliser ce système assassin. Nous laissons pour cela derrière nous tant de débats et de discussions qui ne nous mèneront à rien et passons à la praxis. Ce saut est très largement facilité par ce que l’on a mentionné plus haut… par l’affinité, nous insistons. L’affinité entre les individus appartenant à la cellule autonome est très importante, parce qu’elle favorise en plus le fait qu’un réelle confiance existe entre eux : du fait d’avoir les mêmes objectifs et des pensées similaires, de réels liens de camaraderie et de complicité se créent. Les cellule autonomes sont des structures organisationnelles de praxis. La révolution doit être quotidienne, par l’attaque directe, par l’éternel antagonisme face à toute forme d’autorité. Les cellules autonomes sont praxis, parce qu’elles peuvent conspirer et attaquer à n’importe quel moment. Il ne peuvent pas nous subordonner avec leur fausse paix sociale ou leurs faux états de « confort ». Soyons astucieux et flexibles, soyons les cellules cancérigènes qui rendront malade, porteront à la phase terminale et tueront le système génocidaire connu en tant que système capitaliste. Les éternelles platitudes et discussions sur ce qui est correct et ce qui ne l’est pas sont une chose du passé.
LA REVOLUTION, C’EST MAINTENANT !

Lobxlibertarix

[Grèce/Italie] Interview d’Alfredo Cospito par la CCF

Des prisons grecques au module AS2 de Ferrara. Quatre mots en “liberté”.

Interview de moi-même par la CCF.

Avant de répondre à vos questions, je voudrais souligner le fait que ce que je dirai est ma vérité seulement. L’un des nombreux points de vue, sensibilités et nuances individuelles à l’intérieur de cet entrecroisement de pensée et d’action qui prend forme sous le nom FAI-FRI. Fédération informelle qui, en refusant toute tentation hégémonique, représente un outil, une méthode d’une des composantes de l’anarchisme d’action. Anarchisme d’action qui, seulement à partir du moment où il se fait informel, sans se renfermer dans des structures organisées (spécifiques, formelles, de synthèse) et quand il n’est pas à la recherche de consensus (et donc refuse la politique), peut être reconnu dans un plus vaste univers chaotique du nom d’« internationale noire ». Pour mieux nous comprendre, la FAI-FRI est une méthodologie d’action que seule une partie des sœurs et des frères de l’internationale noire pratiquent, pas une organisation, et encore moins une simple signature collective. Seulement un outil qui tend vers l’efficacité, et qui a pour objectif de renforcer les noyaux et les individualités des compagnon-ne-s d’action à travers un pacte de soutien mutuel sur trois points : solidarité révolutionnaire, campagnes révolutionnaires, communication entre groupes et individus :

SOLIDARITÉ RÉVOLUTIONNAIRE : Chaque groupe d’action de la Fédération Anarchiste Informelle s’engage à donner sa propre solidarité révolutionnaire à d’éventuels compagnons arrêtés ou en fuite. La solidarité se concrétisera surtout à travers l’action armée, l’attaque contre les structures et les hommes responsables de la détention du compagnon. Qu’il ne subsiste pas l’éventualité du manque de solidarité parce qu’on verrait moins les principes sur lesquels le vivre et le sentir anarchiste se basent. Par soutien en cas de répression, nous ne parlons bien évidemment pas de celui qui a un caractère d’assistance technico-légal : la société bourgeoise offre suffisamment d’avocats, d’assistantes sociales ou de prêtres pour que les révolutionnaires puissent s’occuper d’autre chose.

CAMPAGNES RÉVOLUTIONNAIRES : Une fois lancée une campagne de lutte à travers des actions et les communiqués correspondants, chaque groupe ou individu sera suivi par les autres groupes et individus de la Fédération Anarchiste Informelle selon leurs propres temps et modalités. Chaque individu ou groupe peut lancer une campagne de lutte autour d’objectifs particuliers en « promouvant » simplement le projet par une ou plusieurs actions accompagnées de la signature du groupe d’action spécifique auquel vient ajouté la signature de la Fédération dans le sigle. Si une campagne n’est pas partagée, et si cela est jugé nécessaire, la critique se concrétisera à travers les actions et communiqués qui contribueront à corriger le tir ou à le mettre en discussion.

COMMUNICATION ENTRE LES GROUPES ET INDIVIDUS. Les groupes d’action de la Fédération Anarchiste Informelle n’ont pas à se connaître les uns les autres, il n’y en a aucun besoin lorsque cela mènerait plutôt à prêter le flanc à la répression, à créer des dynamique de leaderisme des individus et à la bureaucratisation. La communication entre les groupes et individus se fait essentiellement à travers les actions elles-même, et à travers les canaux d’informations de mouvement sans nécessité de connaissance réciproque.
(extrait de la revendication de l’attentat du 21 décembre 2003 contre Romano Prodi, à l’époque président de la Commission Européenne, extrait de « Il dito e la luna », pages 15-16)

Ce pacte de soutien mutuel dépasse de fait l’assemblée, ses leaders, les spécialistes de la parole, de la politique et les mécanismes autoritaires qui s’amorcent aussi dans les milieux anarchistes lorsque l’assemblée devient un organe décisionnel. Ce que l’internationale noire devrait pouvoir faire dans les prochaines années serait de reconstituer ce « fil noir » qui s’était étiolé depuis longtemps. Un fil qui rattache l’anarchisme d’hier, qui pratiquait la « propagande par le fait », fille du Congrès International de Londres de 1881, à l’anarchie d’action d’aujourd’hui, informelle, auto-organisée, nihiliste, anti-civilisation, antisociale. Nicola et moi, les uniques membres du « noyau Olga », ne connaissons pas personnellement les autres frères et sœurs de la FAI. Les connaître voudrait dire les voir enfermés entre les quatre murs d’une cellule.

Nous nous sommes convaincus de l’utilité de la FAI-FRI grâce aux mots (revendications) et aux actions des frères et sœurs qui nous ont précédé. Leurs mots, toujours confirmés par l’action, nous ont offert l’indispensable constance sans laquelle n’importe quel projet se réduit, à l’ère du virtuel, en inutiles et stériles paroles lancées au vent. Nous avions besoin d’une boussole pour nous orienter, d’un outil pour reconnaître et démasquer ceux qui ont fait de l’anarchie un simple terrain de jeu pour beaux-parleurs, un filtre pour distinguer les mots creux de ceux porteurs de réalité. Nous avons trouvé dans cette « nouvelle anarchie », dans ses revendications et les campagnes révolutionnaires qui y étaient liées, une perspective d’attaque réelle, qui amplifie nos potentiels destructifs, sauvegarde notre autonomie d’individus rebelles et anarchistes et nous donne la possibilité de collaborer, de frapper ensemble, sans nous connaître directement. Aucun type de coordination ne peut être inclus dans notre façon de nous projeter. La « coordination » présupposerait nécessairement la connaissance réciproque, le fait de s’organiser entre les sœurs et les frères des différents noyaux. Une telle coordination tuerait l’autonomie de chaque groupe et individu. Le groupe le plus « efficient », le plus préparé, le plus courageux, le plus charismatique aurait inévitablement le dessus, reproduisant les mêmes mécanismes délétères que l’on retrouve en assemblée. A la longue, on verrait ressurgir des leaders, des idéologues, des chefs charismatiques, on irait vers l’organisation : l’idée même de la mort de la liberté. On pourrait répondre à cela que dans les groupes d’affinité, dans les noyaux de la FAI pourrait aussi renaître un leader charismatique, un « chef ». Dans notre cas, les dégâts seraient toutefois limités, parce qu’il n’y a pas de connaissance directe entre les noyaux. La gangrène ne pourrait pas s’étendre. Notre façon d’être anti-organisatrice nous préserve de ce risque. Voilà pourquoi il faut se fier aux « campagnes révolutionnaires », qui excluent la connaissance entre groupes et individus, tuant de fait tout balbutiement d’organisation. Il ne faut jamais confondre les campagnes et la coordination. C’est l’informalité, c’est l’essence, selon moi, de notre projectualité opérative. Qu’il soit bien clair que lorsque je parle de groupes d’affinité ou de noyau d’action, je peux me référer à un seul individu comme à un groupe plus nombreux. Pas la peine d’en faire une histoire de nombres. Il est clair qu’une action spécifique est planifiée par les différents membres du groupe, et on ne peut pas parler de coordination à ce moment-là, et cette planification ne doit jamais s’étendre aux autres groupes FAI-FRI. En-dehors du groupe en tant que tel, il faut se « limiter » à ne communiquer qu’à travers les campagnes révolutionnaires et les actions qui en découlent. Notre connaissance de la FAI-FRI doit toujours rester la plus partielle possible, limitée à nos propres affinités. De la FAI-FRI, on ne doit connaître que les morsures, les griffures, les blessures infligées au pouvoir. Il serait mortel de créer quelque chose de monolithique ou de structuré, et chacun de nous doit éviter les équivoques ou les phantasmes hégémoniques. L’organisation limiterait énormément nos perspectives, en inversant le processus qualitatif vers le quantitatif. A travers l’action de l’un, la volonté de l’autre se renforce, par l’inspiration qu’elle lui a donné. Les campagnes se diffusent en tâches de léopard. Mille têtes contre le pouvoir rendent furieux, car il est impossible des les trancher toutes. Ce sont justement ces actions, et les mots qui les accompagnent (les revendications), qui nous permettent à coup sûr d’exclure les purs théoriciens amants des beaux discours, et nous donnent la possibilité de nous rapporter uniquement à qui vit dans le monde réel, en se salissant les mains, en risquant sa propre peau. Ces mots-là sont les seuls qui comptent vraiment, les seuls qui nous permettent de grandir, d’évoluer. Les campagnes révolutionnaires sont l’outil le plus efficace pour entailler, pour frapper là où cela fait le plus mal. En nous donnant la possibilité de nous répandre dans le monde comme un virus porteur de révolte et d’anarchie.

CCF : Pour nous connaître, dis-nous quelque chose de ta situation actuelle.

Alfredo : Il y a peu à dire. Nous avons été arrêtés pour la jambisation d’Adinolfi, administrateur délégué d’Ansaldo Nucleare. Par inexpérience, nous avons fait des erreurs qui nous ont coûté cette arrestation : nous n’avons pas couvert la plaque de la moto que nous avons utilisé pour l’action, nous l’avons garée dans un endroit trop proche du lieu et, surtout, nous n’avons pas vu une caméra de surveillance qui était sur un bar, une erreur extrêmement grave, que nous payons aujourd’hui. Nous avons revendiqué notre action en tant que noyau « Olga FAI-FRI ». J’ai été condamné à 10 ans et 8 mois, Nicola à 9 ans et 4 mois. Dans les mois qui viennent, nous aurons un nouveau procès pour association subversive. Voilà plus ou moins notre actuelle situation juridique.

CCF : Les prisonniers anarchistes et la prison. Quelles sont vos conditions dans les sections spéciales, comment se comportent les matons et quels sont vos rapports avec les autres prisonniers ?

Alfredo : En Italie, l’État démocratique veut nous isoler en utilisant les circuit de la Haute Sécurité, qui comportent de nombreuses restrictions, en nous reléguant dans des sections complètement séparées du contexte général de la prison. Aucun contact n’est possible avec les autres prisonniers, nous n’avons pas la possibilité de sortir, seulement deux heures par jour dans une petite cour de ciment. La censure contre moi et Nicola a toujours été renouvelée, nous recevons donc difficilement, et en retard, notre courrier et les journaux. Les choses les plus intéressantes nous sont confisquées à l’entrée et à la sortie. En ce moment, nous sommes enfermés dans une section AS2, c’est-à-dire une section de haute sécurité spécifique aux prisonniers anarchistes. Les « rapports » entre nous et les matons est un rapport d’indifférence réciproque et d’hostilité naturelle. Que pourrais-je dire de plus ? De mon point de vue, les protestations « civiles » à l’intérieur et à l’extérieur des prisons sont inutiles, l’aspect « vivable » de l’intérieur est une simple question de rapport de force. De la prison, il faut en sortir, et c’est à qui s’y trouve de s’en donner les moyens… Continue reading [Grèce/Italie] Interview d’Alfredo Cospito par la CCF

Istanbul : Sabotage d’une pelleteuse

Une nuit à Bağcılar… nous étions au cœur de la bête.

Il se dit que la plus profonde obscurité nocturne camoufle toutes les infamies du système, mais elle se fait également complice de quelques putains furieuses qui ne cherchent qu’à détruire toute cette merde avant que ne vienne l’aube. Malgré le fait que l’éclairage des rues et des magasins, les caméras de sécurité et les dispositifs du réseau de monitorage électronique MOBESE (les yeux et les oreilles de l’État) soient à l’affut pour nous trahir, comme si nous étions surveillé-e-s par un violeur, ils ne peuvent réellement nous empêcher de matérialiser en actes notre colère contre ce système pourri, et de nous unir aux ombres qui restent de la nuit.

Voilà donc une autre de ces nuits du quartier Bağcılar d’Istanbul, lors de laquelle nous avons attaqué une bête jaune, dont l’unique tâche est de creuser le béton en étripant la terre, ce qui joue un rôle actif dans la déforestation et l’urbanisation des derniers endroits qui n’ont pas encore été bétonnés. Nous avons coupé le flux sanguin de la bête et neutralisé la connexion entre ses organes.

Nous avons entrepris cette action en tant que contribution à la Semaine Internationale de Solidarité avec les Prisonnier-e-s Anarchistes (23-30 août 2014), la dédiant en premier lieu à la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara, enfermée au Chili, sous l’accusation d’avoir tiré sur un gardien de banque et de l’avoir blessé. Nous la dédions aussi à Nikos Maziotis, actuellement en prison après avoir été recapturé au cours d’un affrontement armé lors duquel il a refusé de se rendre sans combattre, et à sa compagne Panagiota Roupa qui est en cavale. De plus, nous dédions cette action à tou-te-s les prisonnier-e-s anarchistes et anti-autoritaires qui luttent contre les institutions de la domination autour du monde.

« Nous sommes resté-e-s éveillé-e-s hier soir, mais quelque part, à l’aube, quelque chose n’allait pas »

Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International
Milice de Putains Furieuses

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Costa Rica : Attaque incendiaire d’une boucherie à Cartago

Plusieurs cellules ont entrepris une série de petits actes de sabotage au Costa Rica depuis quelques mois maintenant, mais nous n’imaginions pas vraiment que notre action aurait eu un impact aussi important. C’est la première action de ce genre dans ce pays pourri depuis de nombreuses, nombreuses années…

C’est pour cette raison que nous avons ressenti le besoin de revendiquer cet action, estimant que beaucoup d’autres gens pourraient de ce fait gagner de la force et réussir à mettre de côté la peur qui nous tourmente chaque jour, cette peur qui ne nous permet pas d’aller un peu plus loin…

Le contrôle technologique s’accroît de façon phénoménale, et c’est pour cela que nous avons décidé de reprendre le contrôle de nos vies pour quelques instants et que nous avons mené à bien cette action, qui n’est pas une fin en soi mais seulement les moyens par lesquels nous nous vengeons de notre esclavage. Le jeudi 19 juin 2014, nous avons ciblé et attaqué par le feu une boucherie de Cartago. Le feu a dépassé toutes nos attentes, et selon la presse, l’ensemble des dégâts dépassait les 40.000 dollars. L’industrie de la viande est un reflet limpide de cette société : domestication, respect presque nul envers la nature, et l’argent comme dieu vénéré derrière chaque chose. Il ne s’agit pas pour nous de ne faire que revendiquer une action ; il s’agit d’un appel adressé au reste des cellules, au reste de nos frères et de nos sœurs de feu, à partir en guerre. Ils et elles savent à qui nous nous référons, à qui est adressé ce message.

Il est plus que temps de faire partir ce pays, ce monde artificiel, en cendres ; il ne s’agit que de l’étincelle du feu noir qui consumera leurs magasins et leurs industries de cette sale société techno-industrielle. Il est aujourd’hui temps d’articuler une critique directe et froide, sans fantaisies, de la pousser en avant et de frapper. Il est évident que nous n’avons pas déstabilisé le système à travers cette action, mais une boucherie brûlée est toujours une boucherie de moins…

Avec les compagnons incarcéré-e-s ou tombé-e-s au combat toujours présent-e-s dans nos mémoires, nos fusils et nos attaques.

Sans en rajouter, c’était un court message de Sauvages de la Terre – Front de Libération de la Terre//Front de Libération Animale//Fédération Anarchiste Informelle//Front Révolutionnaire International

Sydney, Australie : Revendication de l’incendie de trois voitures de luxe

burn1burn2Dans les premières du dimanche 18 mai, nous avons fait une promenade dans les rues du quartier majoritairement riche de Woolahra à Sydney à la recherche de cibles appropriées pour exprimer notre colère.

Il ne nous a pas fallu longtemps pour trouver ce que nous cherchions !

Nous avons incendié trois voitures de luxe – une BMW et une Nissan X-trail rue de la reine et une Lexus rue Moncur.

Nous avons rapidement quitté les lieux vu que les flammes de la rébellion ont illuminé le ciel matinale.

Nous dédions cette action aux compagnons de la ‘cellule des loups de feu‘ et également à la cellule Felicity Ann Ryder à Melbourne, à tous les combattants FAI/FRI de partout, à tous les anarchistes emprisonnés et les combattants insurrectionnels qui luttent pour la dignité derrière les murs de l’injustice partout !

Pour la destruction totale de toute existence !

Cellule Anarcho-sauvages
Fédération Anarchiste Informel (FAI) / Front Révolutionnaire International (FRI)

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[Italie] Nicola Gai : L’urgence de l’attaque

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Si leurs lois limitent notre liberté, nos actions limiteront leurs vies.

Le site Anarchici ferraresi a publié un document intéressant de Nicola Gai issu du dernier numéro de « Terra Selvaggia » de juillet 2013. Le texte expose de nombreux problèmes (les freins imposés et auto-imposés à l’action, l’urgence de frapper l’ennemi, les rapports entre compagnons dans les luttes et les assemblées, etc) auxquels il serait souhaitable de trouver au plus vite un remède, afin de trouver de nouveaux et toujours plus incisifs débouchés pratiques dans l’attaque destructive contre la domination.

Le fait que nous vivons dans un monde de merde où l’État et le capital nous imposent, le plus souvent sans encombre, toutes sortes de monstruosités est désormais établi. Pourtant, il est certain que seule une infime minorité de la population cherche à s’opposer, de manière plus ou moins consciente, à la suppression de chaque espace d’autonomie et de liberté qui rend la vie digne d’être vécue. Partie de cette petite minorité, nous anarchistes, conscients de l’urgence de détruire ce qui nous opprime : pourquoi ne sommes-nous pas plus déterminés et incisifs ?

Un des freins les plus grands et les plus sérieux à notre action est sûrement la peur de mettre réellement notre vie en jeu. Ceci est un aspect central de la lutte révolutionnaire, trop souvent insuffisamment abordé, parce que qu’il nous contraint à nous retrouver face à nous-mêmes et à nos faiblesses. Nous exaltons les soi-disant « petites actions », facilement reproductibles, qui n’effraient sûrement pas les « gens » et même si nous sommes conscients de l’urgence et de la nécessité de l’attaque destructrice du système autoritaire-technologique, nous sommes peu enclins à nous mettre en jeu jusqu’au bout, à nous considérer en guerre et à agir en conséquence.

Il est certainement plus facile de se retrouver ensemble à des centaines ou milliers de personnes pour défendre un territoire menacé par une certaine éco-monstruosité, que seuls à en attendre le concepteur devant sa porte. Je ne parle pas de courage, chacun de nous ressent de la peur et met en œuvre ses stratégies pour la contrôler et la gérer ; même celui qui participe à une dite « lutte sociale » risque la prison ou d’être blessé (il y en a des centaines d’exemples), je pense que ce n’est pas là qu’est la distinction, mais dans quelque chose de plus compliqué, à savoir la décision d’entreprendre des pratiques de lutte qui ne prévoient aucune possibilité de médiation avec le pouvoir, qui expriment le refus total de l’existant.

Nous participons à des assemblées dans lesquelles nous avons l’illusion de contribuer à prendre des décisions, même si en général nous adhérons à ce qui est suggéré par les compagnons les plus charismatiques ; inévitablement le compromis se fait toujours vers le bas, d’ailleurs il faut toujours avancer tous ensemble (à chaque fois) et n’effrayer personne. Nous avons l’illusion de contribuer à un projet commun même si trop souvent il n’est pas le nôtre ; le fait de nous retrouver « au milieu des gens » nous donne l’illusion d’œuvrer concrètement à l’insurrection prochaine. Continue reading [Italie] Nicola Gai : L’urgence de l’attaque

Grèce : Actualisation sur le compagnon révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

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Actuellement se déroulent deux procès contre l’O.R. Conspiration des Cellules de Feu, dans la salle du tribunal spécial de la prison de femmes de Koridallos. Theofilos Mavropoulos est l’un des accusés dans ces deux procès contre l’organisation.

Dans la 1° session du quatrième procès contre la CCF, Theofilos Mavropoulos a clarifié que « comme je l’ai déjà dit lors d’un procès antérieur et dans des communiqués préalables, je me suis positionné avec les compagnon-ne-s de la Conspiration des Cellules de Feu en tant qu’anarchiste solidaire même si je ne faisais pas parti de la Conspiration … ». À la suite il a déclaré devant le juge que depuis le 5 avril 2013 il a rejoint  la Conspiration des Cellules de Feu, affirmant aussi son affinité avec la Fédération Anarchiste Informelle.

En d’autres mots, Theofilos Mavropoulos a rejoint l’organisation depuis la prison. Ainsi que dorénavant la O.R. Conspiration des Cellules de Feu compte 10 membres emprisonnés : Haris Hadjimihelakis (arrêté en 2009), Argirou Panagiotis y Gerasimos Tsakalos (arrêtés en 2010), Michalis Nikolopoulos (arrêté en janvier 2011), Ekonomidou Olga, Giorgos Polidoros, Christos Tsakalos, Damiano Bolano y Giorgos Nikolopoulos (arrêté-e-s en mars 2011), ainsi que Theofilos Mavropoulos (arrêté en mai 2011).

Barcelone : Communiqué d’actions anarchistes et réponse aux nihilistes

Avec ce communiqué nous voulons revendiquer les actions suivantes, comme faisant parti d’une lutte pour la destruction de l’État, du Capital, du patriarcat et tout système de domination, une lutte pour la création libre de relations volontaires et solidaires à niveau global et au niveau local; en d’autres termes, un lutte pour l’anarchie.

5 janvier : le soir nous avons conté une histoire à un enfant sur les maquis et la lutte anarchiste contre Franco et contre la démocratie.

13 janvier : nous avons cuisiné un repas sain pour une compagnonne qui a une maladie chronique.

17 janvier : nous avons écrit une lettre à un compagnon en prison pour avoir participé à une émeute.

12 février : nous avons gardé les enfants d’amis en situation de précarité économique obligés de se salarier.

16 février : nous avons discuté ouvertement avec nos voisins au sujet de la nécessité de brûler des banques et d’attaquer la police pour réaliser nos rêves.

19 février : nous avons dit à des activistes de gauche que les encapuchonnés n’étaient pas des flic infiltrés mais que c’était nous, et qu’il était bien de se mettre une capuche et de prendre les rues par la force.

28 février : nous avons offert des légumes de notre jardin à des amis et des voisins, sans argent ni contre-partie.

Pourquoi nous revendiquons ces actions ? Ces derniers mois nous avons aussi renversé des poubelles, brûlé des banques, blessé des journalistes, brisé des vitrines de magasin et attaqué des policiers.

Pour nous les attaques contre le système sont essentielles dans notre lutte. Mais nous nous sommes trompés nous-même. Une lutte ne consiste pas seulement en des attaques. Les attaques NE sont PAS plus importantes que la nécessité de prendre soin de nous, de maintenir et diffuser notre histoire collective, de créer des relations basées sur le don, la solidarité et la réciprocité, d’imaginer de nouveaux mondes et de nouvelles luttes, de confronter notre isolement et d’établir des relations subversives et honnêtes avec des gens qui sont en dehors du ghetto catégorique et politique dans lequel le Spectacle nous cache.

Il devient évident que nous avons perdu à plusieurs reprises dans le passé, et que le plus dur de tout est la fracture historique et la perte de notre mémoire de lutte; c’est de devoir partir de rien. L’hyper-aliénation, contre laquelle le nihilisme est la réponse logique, n’est pas plus que le résultat de la défaite dans des luttes passées. Nous nous trouvons dans un ensemble qu’il faut détruire, uniquement parce qu’il ne reste plus rien de ce que nous avons construit dans le passé. Pour ne pas tout perdre à chaque fois que nous nous soulevons, nous devons nous soutenir, pas comme des individus isolés mais comme une commune, comme une lutte collective et multi-générationnelle. Et ça, on ne peut pas l’obtenir en donnant une priorité exclusive aux attaques.

La hiérarchie des tactiques appartenant à la gauche a été très peu modifiée au sein du nihilisme : ils ont choisi le fer de lance, les actions soi-disant plus importantes, comme les seules qui importaient, et ils ont oublié le reste.

C’est une vision patriarcale et contre-productive. C’est l’oubli de toutes les actions, d’abord invisibilisées par le patriarcat, ensuite par le capitalisme, et enfin par la gauche soi-disant anticapitaliste, qui sont nécessaires pour la vie et aussi pour la lutte. La tactique la plus agressive n’a de sens et ne peut être soutenue que dans un complexe d’actions de tout type, tant qu’elles sont libertaires et directes. Continue reading Barcelone : Communiqué d’actions anarchistes et réponse aux nihilistes

Santiago, Chili : Revendication d’action incendiaire contre les matons

Porte un petit peu endommagée (malheureusement l’engin ne s’est pas suffisamment enflammé )

Les jours s’écoulent dans cet été chaud et la majorité des gens sont absorbés à penser à l’endroit où ils iront en vacance. Pendant ce temps, le pouvoir et l’autorité ne se reposent pas, enfermant les peñis (frères) et weichafes (guerriers) au sud du Chili, améliorant les lois répressives et se réunissant en d’ostentatoires sommets politico-entrepreneuriales comme le CELAC-2013. Et nous ? Nous sortons dans la rue pour donner vie à l’insurrection, mettant nos vies à l’épreuve, conscients que de tout temps il y a eu et il y a toujours des individus qui ne s’adaptent pas à cette société malade et font de chaque seconde de leur vie une attaque contre les oppresseurs.

Et c’est le défis : faire vivre et prolonger l’offensive insurrectionnelle anti-autoritaire, consolider et renforcer les complicités, réactiver les attaques, allumer par notre participation le bûcher de l’action insurgée et libératrice à travers la violence révolutionnaire !!

Conscients que la discussion et le dialogue entre affinités doit se baser sur l’action, dans la semaine du 28 janvier au 3 février nous avons attaqué une propriété appartenant à la Gendarmerie du Chili, située dans la rue San Francisco avant l’Avenue Matta, à côté d’une prison pour mineur (SENAME) et à quelques pâtés de maison de l’endroit où est mort en action le compagnon anarchiste Mauricio Morales en 2009.

Nous avons attaqué avec un engin incendiaire qui a fait quelques dégâts sur la porte de ce repère de tortionnaires (comme ça n’est pas sorti dans la presse nous envoyons des photos). Cette propriété de la Gendarmerie est liée à la soi disant action sociale des matons et leurs collaborateurs promue à travers des institutions comme l’Église Évangélique dans la Gendarmerie du Chili et la Confraternité Carcérale du Chili, institution qui sur internet se définie comme porteuse de projets de réclusion ” là où vivent les prisonniers, sans grève de la faim, sans mutineries ni tentatives de fuites, mais vivre son emprisonnement dans la paix et l’harmonie tout en payant les dommages sociaux avec une assistance spirituelle.”

Nous avons choisi cette cible guidés par la colère et la soif de vengeance pour les coups donnés par les matons sur le compagnon Alberto Olivares (membre du collectif 22 janvier) il y a une semaine, qui au milieu des coups a été transféré dans une prison de Concepción loin de ses proches, et remis ensuite à l’Ex Pénitentiaire de Santiago, tout cela en punition de son attitude rebelle, inventant que le compagnon avait participé à une bagarre qui s’est soldée par la mort d’un prisonnier … La vengeance tarde parfois, mais nous la faisons et nous la ferons venir et nous savons qu’il n’y a pas besoin d’excuses de ce genre pour attaquer ceux qui ferment les portes des cellules de nos compagnons et ceux qui soutiennent et tirent profit de la prison et de la société carcérale. Continue reading Santiago, Chili : Revendication d’action incendiaire contre les matons

Bolivie : Communiqué de Mayron (Krudo)

Prisonnier(e)s séquestré(e)s par l’État, Liberté

Salut compagnon(ne)s,

j’en suis toujours à affronter le présent et sans baisser les bras évidement.

Mon intention avec ce communiqué est la suivante : clarifier certains conflits et rumeurs qui se sont propagés ces derniers temps à mon sujet.

Je crois que les divulgations de personnes qui racontaient que j’étais un collabo de la police ont été clarifiées, car j’ai expliqué que si j’avais été collaborateur dans ces moments je profiterais de la liberté ou bien je serais assignée à résidence. J’espère qu’encore maintenant tout cela est clair.

En ce qui concerne les derniers évènements j’ai lu certains communiqués de personnes « anarchistes » qui ont attiré mon attention. Tout d’abord dans aucun communiqué ou commentaire je n’ai demandé que des individus de la FAI/FRI se rendent en échange de ma liberté, je ne crois pas que ça soit une attitude anarchiste de demander de donner la liberté à une personne pour mettre un terme à celle d’une autre. C’est comme ça qu’ont raisonné Nina* et Virginia Aillon (qui ont publié des textes où elles demandent que les responsables des attentats se rendent dans leur intérêt « idéologique »). Dans des situations comme celle-là, dans diverses parties du monde, on n’a pas besoin d’avoir plus de prisonniers et jamais ça n’a été le cas.

Je n’ai pas non plus dit dans mes déclarations qui pourrait ou pas faire parti de la FAI/FRI (et je préfère n’avoir aucune idée de qui en fait parti) comme l’ont fait certain(e)s, en se contentant de supposer des noms et en impliquant des gens qui n’ont rien à voir, juste pour se sauver.

Je suis encore conscient de la solidarité inconditionnelle qui se fait dans beaucoup de parties du monde, tout comme ici (ce que je remercie) mais il existe aussi un côté que je rejette totalement, ce sont les manifs que font les « gens de Nina » les 9,19 et 29 de chaque mois en solidarité avec Henry et Nina pour leur liberté et innocence. On notera que leur lutte ne m’inclut pas parce que ces gens croient que je suis responsable des attentats dont on nous accuse, et qu’ils ne me connaissent pas et qu’ils n’ont donc pas à être solidaires avec moi, disant que chacun s’occupe de ses prisonnier(e)s.

Est-ce qu’ils pensent que pour avoir été désigné comme le supposé « coupable » je devrais moisir en prison et ils ne solidariseraient pas avec quelqu’un comme moi ? Ça me fait sérieusement réfléchir sur la difficulté de croire que cette lutte est pour la libération totale.

D’un autre côté lorsqu’ils m’ont attrapé j’ai eu un avocat qui au lieu de m’aider m’a fait du tort et m’a fait commettre des erreurs. Ce qui implique que dans ma déclaration (première et unique) il y a certains détails que je voudrais clarifier. Il y a des questions qu’ils ne m’ont jamais posé et auxquelles il y a de supposés réponses de ma part, ce sont des réponses sans logique par exemple lorsqu’ils m’ont demandé ce que je fais dans l’OARS et j’ai dit : je sais pas. Ça n’a aucune logique parce que je n’appartiens pas à ce groupe et je les rejette totalement. Si j’avais répondu à cette question j’aurais dit que je ne fais rien parce que je n’en fais pas partie, mais ils ne m’ont jamais posé cette question.

D’un autre côté lorsqu’ils m’ont interrogé ils voulaient que je fasse du tort à Renato et Henry et j’ai refusé de le faire, ils voulaient que je leur attribue les attentats et je ne l’ai pas fait ; ils ont joué ce jeu policier à beaucoup d’entre nous et je ne suis pas tombé dedans, je me souviens que dans la voiture dans laquelle ils me transportaient ils me disaient qu’Henry, Luisa, Renatto avaient dit que j’étais le meneur de tout ça et ils me disaient « sauves-toi, dis quelque chose sur eux, eux ils vont rentrer chez eux ». Et je savais que c’était faux et je suis resté silencieux en recevant des coups.

Dans la déclaration ils me posaient des questions de façon toute-puissante et moi je répondais de manière confuse pour eux, et ils me mettaient les mots dans la bouche, dans la déclaration imprimée j’ai soi disant dit que Henry était celui qui m’avait incité à assister à une manifestation pour les 14 prisonniers chiliens et que je distribuais des tracts « sans savoir » de quoi il s’agissait alors qu’en réalité j’ai dit que c’est moi qui ai organisé cette manif et que les tracts étaient de moi. Il y a aussi une autre question qui a beaucoup énervé Henry c’est lorsqu’ils m’ont demandé si je connaissais des étrangers et quelle relation j’ai avec ces personnes et pourquoi, et j’ai répondu que non, qu’on ne me faisait pas beaucoup confiance, qu’on m’appelait juste pour faire de la musique, parfois Henry leur donne mon numéro ou d’autres personne parce qu’ils savent que je suis musicien, et enfin l’avocat m’a fait signer cette déclaration sans rien me conseiller, il voulait surtout que je fasse du tort à d’autres pour que je me sauve, mais je ne l’ai pas fait. L’avocat ne m’a pas du tout aidé, il m’a juste fait du tort et après ça a disparu. Ma seule erreur a été de signer cette déclaration avec mes paroles déformées et si je dois assumer ça je le ferai, et je le fais maintenant en m’expliquant. Grâce à la solidarité je reçois maintenant l’aide d’une avocate qui m’oriente et m’aide.

Aujourd’hui je sais qu’Henry est en colère à cause de ça, au début je lui ai expliqué et il avait l’air d’avoir compris mais ensuite il a préféré prendre d’autres décisions et m’a taxé de collaborateur et traitre. Personnellement ça me fait mal parce que je considère Henry comme un véritable compagnon. J’ai pris la décision de clarifier les choses dans ce communiqué, j’espère qu’il pourra réfléchir sur tout ça, parce que j’ai pas besoin d’avoir ce genre de disputes.

Autre chose qui m’énerve et m’indigne c’est les rumeurs qui ont couru sur ma personne. Je demande à ces personnes d’avoir la décence de me le dire en face. Il a été dit que je ne suis pas emprisonné sous les charges de terrorisme et de tentative d’homicide, mais pour un autre délit. Et que j’ai donné l’adresse d’Henry, alors qu’Henry a donné lui même son adresse. Ou que je devrais être à la prison San Pedro, peu importe si je suis mineur. Je demande que ces personnes prennent un peu le temps de s’informer sur les modalités des prisons, parce que y en a marre des rumeurs, ça n’aide pas ma situation. C’est déjà suffisamment difficile en soi.

En espérant que ce communiqué serve de réflexion et restant toujours debout je vous quitte en gardant espoir pour tous/toutes les compagnon(ne)s prisonnier(e)s dans le monde, salut !

Depuis la prison de Qalauma, section communauté.

Mayron Gutiérrez (el Krudo)
Punk anarchiste.

* Pour avoir balancé des noms de personnes qu’elle soupçonne d’appartenir à la FAI-FRI Nina Mansilla Cortez a été récompensée le mercredi 7 novembre où un jugement a décidé de la placer en résidence surveillée. Rien ne justifie sa collaboration, ni les mauvaises conditions carcérale ni le fait qu’elle soit mère. Elle est à placer dans le même panier pourri que les autres balances de l’OARS.

Sur les arrestations en Bolivie

Le mardi 29 mai de cette année 12 maisons particulières ont été fouillées pour chercher 13 individus entre lesquels des gens d’Hare Krishna, des musiciens, des militants de l’ O.A.R.S ( Organisation Anarchiste pour la Révolution Sociale), des punks, des libertaires et anarchistes ; dans leur pauvre  enquête la Police d’Intelligence a commis l’erreur de perquisitionner la maison du voisin et pas celle de la personne qu’ils cherchaient, ensuite par manque de temps une des maisons n’a pas été perquisitionnée, ensuite ils ne connaissaient pas les adresses de beaucoup des personnes sous mandat de perquisition et ils ne connaissaient pas les vrais noms de beaucoup d’entre eux. Et ils disent que cette enquête dure depuis 7 mois, mais c’est évident que cette “enquête” n’avait même pas une semaine.

On les recherchait en qualité de suspectés de « tentatives d’homicide et terrorisme ». Et possibles membres de la FAI-FRI.

De ces 13 individus qui ont été interrogés, beaucoup ont collaboré avec la police (Renatto Vincenti, Jeffer Vincenti, Daniel Caceres, et Victor Gironda, certains seraient membres de l’OARS et de Red Verde), les deux premiers sont frères ; et grâce à ces 4 personnes aujourd’hui 3 personnes sont séquestrées par l’État bolivien, ce sont : Mayron Gutierrez (Krudo), Henry Zegarrundo et Nina Mansilla.

Le compagnon punk anarchiste Mayron (Krudo) âgé de 20 ans. Ils l’ont cherché à la maison de sa mère, le 29 mars, et ne le trouvant pas à cette adresse ils lui ont joué un sale tour en faisant appeler une personne qui voulait se faire faire un piercing (travail que fait Krudo) mais au moment venu ça n’était qu’un appel de la Police d’Intelligence pour le capturer en plein centre de La Paz. Ils l’ont mis dans une voiture où ils ont commencé à le frapper après plusieurs minutes de menaces, de coups et de jeux policiers pour l’obliger à dénoncer quelqu’un (ce qu’il n’a jamais fait). Ils l’ont transféré dans une autre voiture où s’est approché un autre flic avec un rendez-vous pour le 4 juin, ce jour même il a été arrêté; dormant ce jour-là à la FELCC (Force Spéciale de Lutte Contre le Crime) pour ensuite être transféré dans une cellule judiciaire où il devait attendre sa première audition qui a été suspendue parce qu’il n’avait pas d’argent pour payer un avocat. Il est resté en cellule judiciaire jusqu’au 11 juin pour ensuite être transféré à un correctionnel pour jeunes adolescents, qui n’est rien de plus qu’une prison de haute sécurité, le nom de cette prison est Qalauma, situé à Surusaya-Suripanta sur la commune de Viacha. Mayron, jusqu’au 9 août n’avait pas d’avocat faute d’argent, aujourd’hui il peut compter sur l’aide d’une avocate. Il se trouve en prison préventive.

Le compagnon anarchiste anti-autoritaire Henry Zegarrundo a été enlevé le 29 mars en sortant de son travail, le même jour la maison de ses parents a été perquisitionnée et le 30 c’est la maison où il vivait qui a été perquisitionnée, pour cela on lui a demandé son adresse, parce qu’ils ne connaissaient pas son domicile actuel (et ils affirment encore que l’enquête a duré 7 mois). La maison a été perquisitionnée  sans sa présence. À la suite de cette perquisition Henry et Nina ont été présentés à une conférence de presse. Où quelques minutes avant, Henry a été harcelé par un policier qui en réalité n’était pas un Policier d’Intelligence mais de la stup, en lui disant que dans quelques minutes il vivrait dans sa chaire la mort sociale et entre policiers ils se moquaient du compagnon. Ensuite il a été transféré en cellule judiciaire, pour ensuite être amené à la prison de San Pedro. Jusqu’à aujourd’hui il se trouve séquestré dans cette prison située au centre de La Paz, en lui refusant un régime végan, mettant sa santé en danger. Il est en prison préventive.

Nina Mansilla est séquestrée dans le Centre d’Orientation féminin situé dans la zone de Obrajes à La Paz. Elle est en prison préventive.

Jusqu’à aujourd’hui il n’y a pas de preuves contre les 3, ironiquement la seule preuve accablante qui a été trouvé lors de ces perquisitions appartient à Renatto Vincenti, un revolver de calibre 22. Nous nous demandons pourquoi Renato se trouve en arrêt domiciliaire alors que c’est son revolver qui a été trouvé.

Les dégoutants frères Vincenti (Renato et Jeffer) essaient de dévier l’attention de leur pathétique collaboration avec la police en faisant courir la rumeur que Mayron (Krudo) a été le seul collaborateur avec la police. En faisant des recherches, en lisant les déclarations de ces 13 individus, les seuls  répugnants collabos ont été les frères Vincenti, Daniel Caceres et Victor Gironda. En dehors de la déclaration on a entendu de sa propre bouche Renatto accuser les 3 ( Mayron, Nina et Henry).

La police et l’État assurent que ces 3 individus composeraient une cellule terroriste, alors que Nina et Krudo ne se connaissent pas, et Henry n’aurait avec Nina et Krudo que des relations musicales.

L’enquête est paralysée, parce qu’il n’existe pas une seule preuve contre ces 3 personnes, nous sommes ni plus ni moins en face d’un montage, que le gouvernement utilise pour criminaliser tout ceux qui sont contre lui.

Nous regrettons que dans son désespoir pour sortir de ce centre d’extermination Nina soit revenue sur ses déclarations. Elle a fait du tort aux compagnons Krudo et Henry , de la même façon qu’elle a donné des noms de gens dont elle pensait qu’ils sont membres de la FAI-FRI. Notre solidarité ne peut plus être la même avec Nina. Nous lui envoyons beaucoup de force pour surmonter ce procès, mais nous ne nous solidarisons plus avec elle; nous espérons qu’elle sera libérée bientôt avec les compagnons Henry et Krudo.

Durant ces derniers jours le compagnon Krudo a été harcelé par les enquêteurs de l’affaire, menacé de le changer de prison. Et en lui posant des questions sans la présence de son avocate.

Les audiences du compagnon Henry sont constamment suspendues, le mercredi 22 août ça a été la quatrième audience suspendue à cause de l’absence des procureurs.

Le résultat des ces perquisitions serait :
– Henry Zegarrundo, séquestré à la prison de San Pedro (Anarchiste anti-autoritaire)
– Mayron Gutierrez séquestré à la prison de Qalauma (Punk anarchiste)
– Nina Mansilla, séquestrée au Centre d’Orientation féminin (libertaire)
– Victor Gironda, qui jouit d’une arrestation domiciliaire (militant de l’OARS et de Red Verde)
– Renatto Vincenti, qui jouit d’une arrestation domiciliaire (militant de l’OARS)

Solidarité pour les compagnons Krudo et Henry !

Collectif Solidaire “Liberté

Melbourne, Australie: Églises et biens d’entreprises tagués

Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 août, les actions suivantes ont été réalisées dans la banlieue nord de la ville:

1. l’église Baptiste et le centre de lavage de cerveau des enfants a été tagué avec le slogan “PEDO CHRIST”.

2. Le souterrain de la gare de chemin de fer a été tagué “Nique Metro” et le symbole de l’anarchie. (Metro est la société privée chargée de la gestion Des soi-disants transports “publics” de Melbourne.)

3. Sous la deuxième voie ferrée des slogans à la peinture ont été écrits “ne travaillons pas: Emeute», «Les médias de masse mentent!” et “Nique l’État policier”

4. Une église évangélique a été tagué avec les slogans “Jésus viole” et “Baise la religion”.

5. La façade de la station-service Shell a été pulvérisé avec les slogans: “Ne travaille pas: émeute !”, “Vive la FAI/FRI”, “FAI/FRI” et “Nique la police!”

Ces petits gestes ont été réalisés comme une contribution tardive à l’appel international lancé par Contra-Info pour des actions de propagande contre la répression et aussi de la colère et la frustration générale face à l’absence de mesures significatives dans cette ville depuis longtemps et aussi du fait qu’il semble y avoir une église à presque chaque putain de coin de rue ces jours !

Malheureusement, il n’était pas possible de prendre des photos, et en tout cas les slogans sur les églises ont été rapidement retirés le lendemain – sans doute par des employés d’église horrifiés! Espérons que les autres slogans resteront beaucoup plus longtemps.

LOUP SOLITAIRE / DES ANARCHISTES ANONYMES

collaboration du Chat Noir Emeutier

Italie : communiqué du site de contre-information ANARCHAOS

Ordonnance de détention provisoire opération “Ardire”: Giuseppe arrêté pour avoir seulement géré un blog.

Nous avons publié dans la section Download d’ANARCHAOS l’ordonnance de détention provisoire intégrale, le texte du GIP et la longue citation intégrale (200 pages) de la demande de la PM, de l’ « Opération Ardire », déclenchée le matin du 13 juin avec à la clé la détention de huit compagnons en Italie, et l’ordre d’arrestation de deux personnes de plus en Allemagne et en Suisse.

Nous demandons aux compagnons qui gèrent des sites sur le mouvement qu’ils nous aident dans la propagation de l’info. Notre solidarité est inconditionnelle. Il n’est pas utile de rappeler notre mépris pour la paperasse judiciaire. Mais la connaître peut être utile pour se défendre. D’autant plus lorsque nous nous trouvons face au néant, au vide intégral, avec Alessandro et Sergio qui ont été arrêté pour des faits qui ont eu lieux lorsqu’ils étaient en prison et leur faute est d’avoir fait une semaine de grève de la faim ( un comportement qui selon la ROS qui, d’après le code pénale, signifie déclencher des actions).

Parmis les arrêtés il y en a un, Giuseppe, dont la seule faute est d’avoir participé aux blogs Culmine, Iconoclasta, ParoleArmate. Il n’y a pas d’autres délits à lui reprocher (page 4 et 5, article D). C’est pour ça qu’il a été arrêté : « Il élaborait, écrivait, ou dans certains cas divulguait grâce aux blogs culmine, iconoclasta, parolearmate, des documents et des communiqués qui se rapportent aux activités criminelles des groupes de l’organisation anarchistes informelle » et même « délit aggravé à des fins terroristes ». Quelqu’un qui aurait publié des revendications sur le site même, quelqu’un qui aurait diffusé des informations gênantes pour le régime, pourra être arrêté dès maintenant. La procureur Manuela Comodi s’affirme, une fois de plus, dans l’avant-garde de la répression : à cette allure à la prochaine enquête elle sera à la tête de la Gestapo.

On s’en fout des braillements garantistes, mais comment face à cet évident abus des normes du régime libéral-bourgeois les radicaux réagissent, ceux qu’on appelle «démocrates sincères», les journalistes qui nous cassent les couilles tous les jours au sujet des violations des droits de l’homme dans les journaux, sur la répression des réseaux sur internet, etc … lorsque ça se passe en Chine, dans les pays arabes ou dans quelques régimes concurrents ou adversaires de celui dans lequel on vit ? Plutôt non, nous ne donnons aucune importance à leurs opinions. Mais en tant qu’anarchistes et révolutionnaires qui n’ont jamais mendié les droits que concède le régime, nous ne pouvons pas ne pas réagir, avec nos méthodes, face à une réduction objective de la liberté de la «presse» et de l’«opinion».

Nous faisons un appel aux sites du mouvement pour coordonner ensemble une campagne, au moins virtuelle, pour Giuseppe et en général pour la liberté de publier des revendications et des documents gênants pour le régime.

source

Technologies pour la contre-insurrection : micro-UAV pour les opérations militaires et policières en milieu urbain

Comme il est prévu par les doctrines contre-insurrectionnelles et par les opérations militaires en milieu urbain élaborées par les analystes de l’OTAN, les systèmes UAV (Véhicules Aériens Non Pilotés) de dimensions réduites pour pouvoir être transportés dans un sac à dos, se diffusent à vitesse grand V parmi les forces militaires et policières de beaucoup d’États.


Le premier système de ce type à être largement employé est le RQ-16A T-Hawk, développé par Honeywell en collaboration avec la DARPA (Agence de Projets de Recherche Avancée en Défense).

Ce petit véhicule-espion a déjà été utilisé par l’entreprise TEPCO (Tokyo Electric Power Corporation) pour observer depuis le haut la centrale nucléaire de Fukushima, mais il avait déjà été largement utilisé en Irak et en Afghanistan, surtout dans le cadre anti-IED (Engins Explosifs Artisanaux). Le El RQ-16A pèse 8 kg, mesure 53,68 cm de longueur et 58,41 cm de hauteur, c’est pourquoi il est facilement transportable dans un sac à dos. Il peut voler en présence de vent jusqu’à 27 km/h et il a une autonomie de 45/50 minutes, avec rayon d’action de 8-10 km. Il peut être utilisé pour voir à l’intérieur d’un bâtiment à travers une fenêtre, mais il ne peut pas entrer parce qu’il n’est pas doté d’un système anti-collision et il est très bruyant à cause de son moteur à explosion, pouvant s’entendre en vol jusqu’à une distance de 2 km. Ce système a capté l’intérêt de la police de l’État de Floride, vu que la municipalité de Miami a déjà fait l’acquisition d’un certain nombre d’entre eux pour sa propre division anti-émeute.


Pour quelque chose de plus silencieux et adapté aux opérations  en milieu urbain il y a le Scout, développé par l’entreprise canadienne Aeryon Labs. Ce micro-UAV pèse seulement 1,3 kg et se compose de 4 moteurs électriques qui le rendent extrêmement silencieux, opérant surtout de nuit grâce à l’utilisation d’une caméra thermique stabilisée sur deux anses. Le système a été conçu pour être utilisé y compris par des personnes qui ne sont pas expertes et qui auraient eu une brève session de prise en main. Il a fait ses preuves avec les forces rebelles en Libye, où il a été utilisé pour des missions de reconnaissance nocturne. Particulièrement dangereux de par son faible bruit, ses dimensions réduites et sa capacité de voler de nuit, le Scout mesure près de 80 cm, dispose d’une autonomie d’environ 20 minutes et peut réaliser jusqu’à 3 km de distance y compris avec du vent à 50 km/h.


Celui qui a la capacité d’espionner et de rentrer dans des environnements fermés c’est l’ AR100B, de l’allemand AirRobot, déjà testé en Afghanistan dans des contextes urbains. Pour éviter le risque de dommage par collision dans des lieux étroits, les hélices sont protégées par une sorte de parechoc qui maintient le diamètre de l’UAV à 1 mètre. La batterie rechargeable garantie une autonomie de quasi 30 minutes et le rayon d’action de l’aéroplane est limité à 1,5 km.

Les UAV de Finmeccanica* pour les forces de police

Développés par Selex Galileo, le Drako est un système très petit, de 70 cm de diamètre et d’un poids inférieur à 2 kg. Il réalise jusqu’à 5 km de distance de celui qui le pilote et il a une autonomie de 30 minutes avec une vitesse maximale de 45 km/h. L’entreprise le propose comme capteur électro-optique adapté de jour et de nuit et est doté d’un système automatique anti-collision qui l’empêche de s’approcher à moins de deux mètres d’un obstacle, ce qui le rend adapté pour pouvoir espionner y compris en volant à l’intérieur de bâtiments.

Plus petit et compact, le Spyball (le nom est significatif de l’utilisation de ce micro-UAV), développé vers la fin 2011 par l’UTRI s.p.a. (contrôlée par Finmeccanica). Le Spyball pèse 1,7 kg et mesure seulement 35 cm de diamètre et 40 cm de  hauteur, sa masse maximale au décollage est de 8 kg, il peut être transporté sans problème dans un sac à dos et est adapté pour réaliser sa mission de contrôle de jour comme de nuit. Il est très silencieux parce qu’il est propulsé par un moteur électrique et cette caractéristique, ajoutée aux dimensions réduites de l’aéroplane, le rendent quasiment invisible. Ses dimensions le rendent pratiquement parfait pour le travail dans des lieux urbains et pour le monitorage des manifestations. Selex Galileo le dote aussi d’un système de guide adapté au vole dans des lieux fermés et à l’intérieur des édifices. Cet UAV se déplace à une vitesse maximale de près de 22 km/h avec une autonomie de 30 minutes et peut réaliser jusqu’à 12 km de distance avec celui qui le guide.

Enfin l’ASIO (toujours développé par UTRI s.p.a. lors de la dernière année) a des performances et des caractéristiques similaires au Spyball, mais il est pensé surtout pour des missions dans des lieux urbains appelés « Hover and stare » ( littéralement « planer et regarder »). Dans ce cas le micro-UAV se fait positionner sur un point élevé (sur un toit par exemple) de sorte qu’il puisse observer la zone d’intérêt durant une période beaucoup plus grande par rapport à l’autonomie de vol, jusqu’à 4 heures.

Ces trois systèmes de Finmeccanica seront disponibles sur le marché d’ici peu de temps, et ça ne serait pas étonnant de penser que leur prochain usage sera fait par les forces de police de l’État italien.

* Ndt : Deuxième groupe industriel italien qui développe des activités dans les secteurs du Système de Défense, Aéronautique, Énergie Nucléaire ou Électronique de Défense, entre autres, et qui a fait parler de lui dernièrement à travers l’un de ses conseillers délégués (Roberto Adinolfi) qui s’est pris une balle dans le genou de la part de la Cellule Olga FAI/FRI

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Grèce : revendications de sabotages de caméras de surveillance dans la ville de Volos.

Le mois dernier nous avons détruits 14 caméras de surveillance privées à Volos.

Les caméras sont le support technologique de la construction idéologique de la sécurité. Elles sont l’application pratique de la société de Big Brother d’Orwell. Elles veulent imposer l’acceptation de la supervision et la surveillance, de la loi et de l’ordre, soit d’une manière caché et insidieuse soit d’une façon ouverte et audacieuse.

Et si les caméras publiques de l’État consistent en un pouvoir diffus de l’État, d’un système qui lutte pour s’étendre tel un cancer à toutes sphères et champs de la vie, les [caméras] privées (dans les maisons et les magasins) sont la preuve que l’État/le système a réussi à se propager dans une certaine mesure. En d’autres mots, si c’est détestable mais attendu que les caméras soient un instrument de plus de l’autorité, c’est bas et servile quand elles sont aussi utilisées par des citoyens. La tolérance et l’indulgence – surtout dans les temps que nous vivons aujourd’hui – offrent un souffle de vie à la domination, tout en privant de vie ceux qui luttent contre le Pouvoir.

La société et le peuple ne sont pas des icônes devant lesquels nous nous agenouillions et pour lesquels nous allumons un cierge. Quand consciemment ou non, ils jouent le rôle de l’État, complétant son travail, ils doivent être traités de la même façon. Initiatives individuelles ou collectives, efforts pour mener des actions agressives pour détruire le Rien dominant, voilà ce qui émergera et se diffusera constamment…

Et si à cause de ces actions quelques personnes sont effrayés de perdre leur confortable – pour eux – chaînes, la reproduction de l’autorité violente de la normalité terrorise chaque jour toujours plus de monde – ou du moins essaye -.

Pour nous, la consolidation de l’oppression est une relation réciproque entre la domination et la société comme un tout qui est pleine de comportements autoritaires. Les dominants ont besoin de la lâcheté et de la passivité des masses pour maintenir l’exploitation. Les patrons ont acquis des esclaves et des soumis qui leurs baisent la main pendant qu’ils les battent avec.

Ce que nous mettons en avant est une attaque totale contre l’existant. Nous ne reconnaissons notre ennemi pas seulement dans l’appareil d’État mais aussi dans la société existante. Les limites entre-eux sont assez indiscernables. Le Pouvoir a perverti toute la société. La Domination s’est implanté dans nos consciences. Nous nous opposons à tous l’enchevêtrement de relations sociales, d’attitudes, d’institutions formelles ou informelles exprimées dans chaque champ de la vie de tous les jours qui perpétuent activement ou passivement l’existant. Notre offensive vise la normalité, la servitude volontaire, la balance, les consciences en uniforme ; les maîtres mais aussi leurs soumis, l’égoïsme et la réussite personnelle dans le capitalisme, la passivité et l’indifférence comme attitude de vie, les comportements et les mentalités racistes et sexistes.

Rien de plus dégoûtant et insidieux qu’un citoyen honorable qui court après un braqueur de banque, rien de plus détestable que la balance volontaire qui composera le numéro de téléphone de l’unité anti-terroriste parce qu’il a été “témoin” d’une attaque armée ou d’un plastiquage menée par une organisation révolutionnaire, voire même “témoin” d’une conduite suspecte. Nous sommes remplis de rage contre les petits patrons qui ont le look de milliers de cardinaux et qui, de la façon la plus arrogante, font la démonstration de leur pouvoir sur leurs employés ; de la rage et du dégoût pour le “héros honoré de la classe ouvrière” qui revient du travail et passe sa frustration sur sa femme et ses enfants ; contre chaque type de patriote grec-dans-l’âme qui ira poursuivre les vendeurs à la sauvette immigrés “illégaux” ; contre tout immigré “légal” qui va chercher à se faire sa place dans la petite-bourgeoisie grecque, reproduisant les attitudes qu’il a du endurer dans le passé sur les immigrants “sans-papier”.

Nous sommes remplis de rage et de dégoût pour les armées de serfs volontaires…

Nous, de notre côté, nous avons choisi le camp de la Révolution ; le même que celui dans lequel les compagnons emprisonnés, membres de la Conspiration des Cellules de Feu, se sont engagés. Cela va faire un an que se sont déroulées les dernières arrestations des membres de l’organisation dans le quartier de Nea Ionia à Volos, quand nous avons expérimenté l’opération anti-terroriste avec l’assistance de flics locaux subordonnés, et que déjà les procureurs et les enquêteurs ont mis en place une série de procès contre eux. La démocratie prend sa revanche, déployant ses juges, flics, procureurs, matons et journalistes contre eux. Face à cette mafia, les membres des CCF ont maintenu une position digne, sévère et fière.

Cette position qui est la leur nous remplis de courage et d’un désir inépuisable de continuer la lutte. Avec des grèves de la faim, des tentatives d’évasions, le refus constant des fouilles humiliantes en prison, portant dans la dialectique l’internationalisation de la guérilla et de la solidarité à travers le projet de la Fédération Anarchiste Informelle/Front Révolutionnaire International (FAI-FRI), ils déclarent que rien n’est fini et que tout continue, sans même reculer d’un millimètre.

Compagnons de la Conspiration des Cellules de Feu, nous vous adressons une salutation cordiale et notre solidarité factuelle. Notre solidarité pour ceux poursuivis dans la même affaire, à l’anarchiste révolutionnaire Theofilos Mavropoulos et à tous ceux qui sont poursuivis pour leur action subversive.

P.S. : Alors que nous écrivons ces lignes, la compagnonne et membre des CCF Olga Ekonomidou est retenu dans une cellule d’isolement avec une caméra de surveillance dans la prison de Diavata après son transfert disciplinaire et son refus de se soumettre à l’humiliante fouille à nu.

Démolissons toutes les prisons et les régimes d’isolement des compagnons

Collaboration pour le sabotage et le vandalisme

Source

Suisse: Texte de saluts révolutionnaire de la part du prisonnier anarchiste Marco Camenisch pour l’evénement autour de l’affaire de Lutte Révolutionnaire (Athènes, 7-8 juin 2012)

Depuis la Suisse j’envoie mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires à vous, camarades, de la rencontre-festival du 7-8 juin en Grèce.

Les thématiques de votre réunion – histoire, actualité et perspective de la révolution sociale internationale – sont d’importances cruciales et plus que jamais actuelles, en ces temps de crise irréversible du système dominant.

Que les temps n’ont jamais été aussi mûrs et urgents de réaliser et organiser la lutte internationaliste dans une perspective sociale-révolutionnaire, comme unique solution à la crise du système dominant et qui, pour ce but, rend la construction d’une solidarité révolutionnaire internationaliste incontournable, sont vos affirmations, Pola et Nikos et celles d’une multitude de camarades combattants, affirmations plus qu’évidentes et unanimes. Le consensus populaire croissant pour l’intervention révolutionnaire militante et armée et l’augmentation respective de la peur et du terrorisme du système, nous le confirme aussi. Croissance de consensus qu’on peut relever, même si à des niveaux différents, non seulement en Grèce, mais aussi dans beaucoup d’autres pays occidentaux et du monde, pendant que le terrorisme de l’élite et l’avancement international de leur répression est plus nivelé et unitaire. Ceci rend encore plus important et urgent une forte poussée constructive – analyse et pratique – de la solidarité révolutionnaire internationaliste, au-delà des tendances, non seulement contre la répression, mais aussi, beaucoup plus généralement, pour une convergence dans les parcours révolutionnaires actifs et à construire.

Solidarité et amour à vous, camarades dans et en-dehors des prisons, qui, en Grèce et partout dans le monde, en ce moment précieux ainsi que dans beaucoup d’autres, conduisent des attaques de la justice de classe, une plate-forme et occasion pour relancer la contre-attaque sur ce terrain, comme contribution à la résistance permanente et à l’attaque révolutionnaire!

Pour qu’ils soient encore persécutés jusque dans leurs toilettes (sûrement de luxe)… !!!

Pour que le feu et le sabotage révolutionnaire avec tout les moyens nécessaires, que la voix de la dynamite et des Tokarev (NDT: La Tokarev est le modèle de pistolet utilisé par le Nucleo OLGA FAI/FRI pour la jambisation du manager de Ansaldo Nucleare en mai)… les persécutent sans trêve et toujours plus, dans leurs refuges, dans les rues et partout, de jour et de nuit !!!

En continuant à leur restituer une très petite partie de la terreur et de la souffrance qui, depuis des millénaires, déversent dans le monde et le vivant pour s’enrichir, jusque ceci devienne une contribution, participation et organisation à l’insurrection et à la révolution sociale populaire généralisée et internationale !

Solidarité et amour à vous, camarades Pola, Nikos et les camarades accusés dans le procès de Lutte Révolutionnaire !

Solidarité et amour à vous, soeurs et frères de la CCF/FAI en prison et en-dehors en Grèce, et à vous camarades FAI/FRI dans le monde entier !

Solidarité et amour à chaque individu et peuple, en prison ou en-dehors, qui lutte contre ce système-prison global !

Jusqu’à ce que chaque répression, exploitation, pouvoir, État et clôture soit vidé et détruit !!!

Début juin 2012, marco camenisch, lager Lenzburg, Suisse

source –traduit par les soins du Secours Rouge International

Bolivie: Sabotage de supermarchés Hipermaxi a Cochabamba

Exploitation ? Qu’est ce qui nous vient en premier lieu à l’esprit lorsqu’on entend ce mot?
L’exploitation de notre espèce: des humain-e-s; et le discours antiautoritaire – anarchiste se cantonne a un discours anthropocentrique?
Beaucoup de camarades “oublient” ce grand thème: l’exploitation des non humain-e-s et ne la prennent pas comme une forme d’oppression – autorité.

Aux temps où la lutte des classes montrait des polarisations très minces entre les prolétaires et les détenteur-rices-s des moyens de production, les anarchistes ont lutté pour moins d’heures de travail, pour des conditions “dignes” de travail, et contre l’exploitation.
Dans beaucoup de lieux et d’époques, la lutte contre le pouvoir a cherché de meilleures conditions en relation avec le travail. Maintenant que les temps ont changé et que ces polarisations se font diffuses, lorsque les mêmes travailleur-euse-s sont propriétaires de leurs propres machines dans des minis unsines qui fonctionnent dans leurs propres foyers, la lutte anarchiste doit également changer.

Notre attaque, lors du jour du travail, interroge l’immobilisme de la lutte en relation au travail et en cette occasion s’oppose au travail qui domine, exploite et se nourrit dans l’industrialisation de la mort d’animaux non humain-e-s.

En tant qu’anti-autoritaires nous ne défendons pas un travail que se dédie à l’exploitation animale, qui se base sur l’esclavagisme, qui a comme base les prisons, l’enfermement de la vie, l’expérimentation; les vies condamnées a une existence immobile, esclavagisée, torturée et dont l’unique destin est une existence et dans beaucoup de cas une mort qui satisfait les “nécéssités” fictives, confortables et consuméristes des milliers d’esclaves modernes de cette société.

Les animaux non humain-e-s sont vus comme objets de consommation et valorisées en fonction du bénéfice que l’on peut obtenir d’eux. Le capitalisme valorise tout en fonction du bénéfice qu’il peut en tirer. Nous faisons tous-tes partie de ce capitalisme en consommant des produits qui proviennent de l’exploitation d’animaux non humain-e-s. L’exploitation animale existe parce que la société est spéciste et que le capitalisme est utilisé pour faire du spécisme une industrie.

En tant qu’anti-autoritaires, nous ne pouvons pas rester complices, avec notre silence, du spécisme renfermé dans ces travaux. Remplir le lait d’un supermarché de produits toxiques est donc notre forme d’attaquer ces systemes de domination.

NOS FORMES QUOTIDIENNES DE VIVRE SONT AUSSI DES AFFRONTEMENTS CONTRE CETTE SOCIETE QUI PROMEUT, PRÔNE ET RENFORCE LE CAPITALISME A TRAVERS L’EXPLOITATION ANIMALE POUR L’EXPANSION DE LA LUTTE ANTI AUTORITAIRE, POUR LA PROPAGATION DU SABOTAGE POUR LA DESTRUCTION DES STRUCTURES PHYSIQUES DU POUVOIR.

Fraction autonome des “birlochas” rebelles

FAI-FRI

NdT: le terme “birlochas” ferait référence dans un sens plus moderne au terme “cholas”, qui désigne les femmes membres de gangs latinos dans les pays d’Amérique, dans une démarche à la fois féministe et rebelle, notamment dans le rejet de ce qu’est l’image de la femme dans la société bien pensante.
Plus précisemment en Bolivie, “birlochas” est dit des femmes qui ont abandonné le rôle qu’on voulait leur donner dans la société, dans une dimension plus culturelle.

source en espagnol

La Paz, Bolivie : Sabotage en solidarité avec Stella Antoniou, Eat et Billy, Tortuga et les compagnons des CCF qui sont en grève de la faim

Nous revendiquons le sabotage d’un distributeur automatique du Banco de los Andes Proc Credit, situé dans la zone de Miraflores, lequel est devenu totalement inutilisable à cause du feu.

C’est une nouvelle ère d’insoumission et de désobéissance qui commence en Bolivie.

De nouvelles occasions de reposer et de redéfinir des concepts de lutte pour l’anarchie. Nous nous plaçons depuis l’optique de l’action directe et toutes ses nuances et pas depuis les abstraites et vieilles portées réformistes, pas seulement dépassées, mais contraires aussi à la soif de vengeance et de destruction qui émerge des tripes, de l’urgente réapropriation de nos vies, pas une vie corrompue par l’argent et la consommation, mais au contraire une vie qui vole loin de ses limites et ses lois, complice dans chaque geste avec chacun de ceux qui affrontent le pouvoir.

Nous défions toute forme d’autorité. Nous défaisons les phrases toutes faites et répétées jusqu’à l’ennui par les érudits de la révolution et ceux qui arborent le discours de processus de changement et cette dégouttante forme anti-impérialiste-anticapitaliste du MAS.

Nous n’allons pas attendre qu’ils nous disent quand se situe le contexte opportun de la révolte, les « conditions propices » pour la lutte, les facteurs qui rendent sans fin l’attente de finir avec cette réalité. Nous décidons de nous lever ici et maintenant, conscients de chaque action, chaque pas qui à partir de maintenant sera une menace pour le pouvoir et la société qui collabore et qui fait parti de la destructions du monde dans lequel nous vivons.

Action en solidarité avec :
Stella Antoniou, compagne emprisonnée en Grèce
Eat et Billy, compagnons emprisonnés en Indonésie.
Luciano Pitronello, courage pour le procés, nous sommes avec toi.
Les compagnons des CCF en grève de la faim

Pour la discussion constante et le renforcement de la FAI-FRI.

Des Lucioles égarrées – FAI/FRI

PS : Pour que ça ne reste pas comme un fait isolé. Tout notre mépris envers le converti Walter Bond, pardon… Abdul Haqq.

Une flamme de solidarité de la part de la CCF pour les frères et soeurs au $hili

Lorsque les barreaux de prison empêchent nos mains de jeter le feu de l’anarchie dans le monde du pouvoir, nos paroles deviennent le fort grincement de l’évasion.

Armés avec des pensées, des désirs, des plans secrets, des nouveaux complots, nous donnons une chaude étreinte dans notre rencontre imaginaire avec les camarades de l’action à travers le monde.

Maintenant, nous voulons que notre voix atteigne nos frères et sœurs au lointain Chili, à Luciano (Tortuga) en procès le 22 Novembre et à Monica, à Felipe, à Francisco, à Omar et Carlos le 28 Novembre, parce qu’ils sont anarchistes et les ennemiEs du pouvoir.

Bien sûr, nous n’oublions pas Marcelo, Freddy et Juan dont leur procès a commencé le 11 de ce mois. *

Camarades, vous êtes si loin et pourtant vous vous sentez si proche.

C’est la même rage que nous ressentons lorsque nous frappons l’État, le même mépris que nous montrons pour la silencieuse foule compromise, la même passion avec laquelle nous nous battons pour l’anarchie, la même haine des prisons qui veulent nous garder en otage.

L’État chilien et les autorités des États du monde doivent savoir que pas unE camarade sera laissé seulE.

Nous existons partout, les anarchistes qui agissent, pour qui l’anarchie n’est pas du simple bavardage idéologique, mais le seul moyen authentique de vivre.

Donc, une chose est certaine. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Nous commençons un voyage insurrectionnel infini, avec le nouveau nihilisme et l’action immédiate pour la réalisation de l’anarchie en tant que notre boussole. Notre nom est notre âme nommée FAI / FRI. La Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International est le nouveau Noir International des Anarchistes de la Praxis.

Nous savons qu’un jour nous nous retrouverons à Athènes, Santiago, dans l’ici et maintenant, toujours.

Jusque-là, comme nos frères de la cellule russe de la CCF ont écrit: « Alors que nous lisons les lettres et les nouvelles de camarades emprisonnéEs, nous sentons de tous nos cœurs la haine envers le statu quo, l’impatience de créer un autre monde et la destruction de celui-ci. Chaque lettre de ces textes coule à travers les veines comme un fleuve. Atteigne le cœur et reste pour toujours dans l’âme.

Et tandis que notre activité nous met en grand danger, tout de même nous rêvons du jour où nous nous rencontrerons dans une petite ferme. Nous allons boire un thé que nous aurons recueillis avec nos propres mains et nous allons partager nos plans avec des sourires…

Nous allons échanger des histoires de nos aventures.

Et ce jour n’est pas loin … »

Monica, Felipe, Francisco, Omar, Carlos, Luciano, Marcelo, Freddy, Juan, nous levons notre poing à vos côtés, en criant « SOLIDARITÉ » dans la langue internationale de l’anarchie. En même temps l’autre main tient fermement le couteau du nihilisme pour le plonger en profondeur dans les entrailles de ce monde de pouvoir et d’assujettissement.

Libres pour toujours
Toujours anarchistes
Vive la FAI / FRI

Les membres emprisonnéEs CCF
Et l’anarchiste révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

PS. Il n’y a pas longtemps en prison, le camarade chilien Cristóbal Bravo Franke a été attaqué par un gardien de prison lâche. Les gardes voulaient se venger parce qu’il n’avait pas obéi à leurs ordres et s’est moqué face à eux avec mépris. Ces lâches qui verrouillent nos camarades dans les cellules de prison doivent être sûrs qu’ils auront la réponse qu’ils méritent. Pour chaque insulte, chaque punition contre les anarchistes de la praxis qui sont prisonniers de l’État, quelconque screw et sa propriété devient une cible, il est condamné à rencontrer notre rage.

traduit de l’anglais par sabotagemedia

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* Le procès de Marcelo, Freddy and Juan aura lieu le 19 décembre.

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