Tag Archives: José Miguel Sanchez Jiménez

[Grèce / Chili] Entretien de la Conspiration des Cellules de Feu avec José Miguel Sánchez Jiménez

Guerriers de la lutte émancipatrice
Conspiration des Cellules de Feu
Présent.

Après avoir traversé mers et montagnes, ces notes sont arrivées entre vos mains pour porter une accolade révolutionnaire à chacun-e d’entre vous, beaucoup d’affection dans la révolte et la soif de l’attaque du pouvoir par l’action directe violente et destructrice.

Ici, derrière les murs austères, les murs pleins d’injustice et de brutalité étatique, je réponds à l’entretien informel qu’on m’a demandé (en Octobre 2013) en essayant d’être le plus clair possible, parce qu’à vrai dire je ne suis pas bon pour m’exprimer par écrit, chose qu’il faudrait que je change.

1. En 1991, au Chili, la dictature tombe et la répression s’appelle démocratie. Quels processus ont eu lieu à l’intérieur des groupes guérilleros ? Quelles furent les raisons pour lesquelles, personnellement, tu as opté pour continuer la lutte et ne pas laisser de trêve à la démocratie ?

Je peux simplement parler du processus qui a eu lieu au sein du F.P.M.R (Front Patriotique Manuel Rodriguez), j’étais déjà en prison à cette époque et les réunions rodriguistas étaient des débats au cours desquels était envisagé l’idée d’accumuler les forces d’aspects sociales, étudiantes, ouvrières dans les syndicats, de la population dans les conseils de quartiers…etc. C’est-à-dire que d’une manière ou d’une autre il était envisagé de se replier pour accumuler des forces, mais l’action armée était écartée. Moi je pensais que si nous étions une organisation politico-militaire, nous ne pouvions pas laisser de côté l’action armée, puisque la politique découlerait directement de l’action elle-même. Une fois sorti de prison, j’ai refusé de faire partie de celleux qui trouvaient pertinente l’idée de se lancer dans le travail social et, d’une forme maquillée, d’avaler le conte de la « démocratie sous tutelle ». J’ai toujours cru qu’à la violence étatique de nouveau perpétuée ne pouvait s’affronter que la violence audacieuse, conspiratrice, clandestine et juste, et cela je l’ai assumé consciemment.

2. Quelle est la situation actuelle du mouvement anarchiste au Chili ? Tu connais les différents courants ? Et quel est ton positionnement ?

Le mouvement anarchiste, par ma vision limité depuis la prison, je le vois en augmentation, il croit, mais sans la capacité opérationnelle que nous voudrions, sans une continuité permanente dans les attaques diverses. Il y a beaucoup de travail à faire de ce côté-là, les expériences doivent se transmettre aux compagnons, le savoir doit se déplacer, se confronter, avoir connaissance de l’usage et du maniement de différentes armes. Avoir au moins un gilet pare-balles quand tu prends part à une action à haut risque, etc… Le fait est qu’il faut fortifier la partie opérationnelle de tou-te-s celles et ceux qui assument comme un style de vie le fait d’attaquer le Pouvoir. Nous devons être capables d’affronter le Pouvoir et ses sbires sans hésiter un seul instant, avec astuce, hardiesse et résultats, c’est à ça que nous devons nous appliquer, jusqu’à ce que chaque combattant soit une armée. Il n’y a que comme ca que nous aurons la certitude d’avancer sur des bases solides. Je ne connais pas les différents courants anarchistes dans leur totalité, mais je n’ai pas non plus fait de grands efforts pour les comprendre. Ma position ? Je pense qu’elle est claire vu ce que j’ai dit plus haut, n’est-ce pas ?

3. Que penses-tu de la Fédération Anarchiste Informelle/Front Révolutionnaire International et de la guérilla urbaine anarchiste international ?

J’ai déjà fait référence à la FAI/FRI par le passé, mais je vais creuser un peu plus la question : Pour moi, attribuer un drapeau à la lutte n’est pas adéquat, parce que je trouve que ça l’uniformise. Je ne crois pas en des lignes directrices, ou à un commandement vertical, ni aux organisations ou aux partis. Je crois en la lutte pour l’émancipation totale. Je ne crois pas aux maitres, aux dieux ou aux Etats. Je crois en l’attaque directe, en l’usage de la violence et en l’agissement conscient, en ayant toujours pour objectif d’attaquer le pouvoir et toutes ses structures dégoutantes. Je crois que s’il existe l’opportunité d’attaquer le pouvoir de manière simultanée en différents endroits du globe, chacun peut se mêler à l’attaque directe mais sans faire part à quiconque de ses agissements.

4. Très souvent, tant les communistes que les cercles anarchistes officiels, suivants la morale bourgeoise et pour ne pas « faire peur à la société », écartent ou n’acceptent pas les moyens de lutte illégalistes, comme les attaques de banque ou les exécutions armées de cadres de l’Etat. Qu’en penses-tu ?

Je crois que si nous voulons lutter contre un système brutal et implacable nous devons le faire par tous les moyens. La violence est une arme efficace et elle doit toujours être présente dans nos attaques. L’ennemi n’hésite pas à l’utiliser, de fait il l’utilise chaque jour pour implanter la soumission par la terreur d’Etat. Les vols (les expropriations), les exécutions, la violence, sont les moyens que nous devons utiliser pour nous renforcer dans cette lutte. L’expropriation est le moyen efficace pour avoir une infrastructure informelle forte et combative, ainsi que pour obtenir ce qui est nécessaire pour porter des coups avec le plus de sécurité et d’efficacité possible, tel que : des armes (courtes et longues portées), des explosifs, des gilets pare-balles, des maisons de replies, etc… Et ça sert également à aider les prisonniers et leurs familles, à diffuser la propagande, etc… On peut faire bon usage de ces moyens économiques et ainsi renforcer l’idée et aller de l’avant. La violence est l’outil à utiliser pour affronter le pouvoir. Sans aucuns doutes !

5. Quelle est ta position sur le silence social et la servitude des balances, des petits-bourgeois et des citoyens légalistes ?

Le silence social, les pauvres et tout le reste, c’est quelque chose qui cause de l’indignation. C’est du à l’habitude ancestrale d’être un être soumis et passif, qui ne remet rien en cause et qui s’habitue simplement à avoir des maitres. Dans ce cas, ma lutte ne dépend pas de ça, je ne m’attarde pas sur ces esclaves modernes. En ce qui concerne la servitude des balances et des citoyens légalistes, je crois qu’ils ne méritent rien de plus que le mépris pour n’être rien d’autre que des merdes minables et serviles.

6. En ce moment, en plus de toi, les accusés du Caso Security se trouvent prisonniers aux mains de l’Etat. Es-tu en contact avec eux ? Et si tu veux, parle-nous un peu de leur affaire et des dernières mises à jour.

Oui, nous sommes très souvent en contacte. Nous nous sommes connus, et avons même été enfermés ensemble à d’autres occasions. Ce sont des petits frères magnifiques, qui ont optés pour l’horizontalité et pour l’attaque du pouvoir.

7. Qu’est-ce qui t’as fait ne pas retourner en prison et ne pas te contenter d’une libération légale ?

Quand ils m’ont donné cette permission de sorti (en 2007) je venais de passer 16 ans en prison, il ne me manquait alors un peu moins de 4 ans pour accomplir la totalité de ma peine (20 ans). Je n’ai pas voulu retourner en prison parce que je m’oppose à ce qu’ils contrôlent ma vie. Et si l’ennemi me voulait en prison, ils devraient se donner la peine de me chercher, parce que je n’allais pas m’enferme volontairement. Je déteste la prison et je crois en la destruction de la société carcérale, en l’attaque des matons et de ses institutions odieuses.

8. Quelle est l’attitude des matons et des autres détenus à l’égard des guérilleros prisonniers ? Quelle est ta propre expérience de la société carcérale ?

Les gardiens gardent leurs distances avec nous. Ils nous haïssent à la mort parce que nous nous déclarons leurs ennemis. Parfois, quand ils nous enchainent pour nous transférer, ils en profitent pour nous cogner. Les autres détenus ont du respect pour nous, pendant des années nous avons cohabité et ils savent que nous faisons chier les gardiens. Mon expérience carcérale est approximativement de 32 ans de prison en tout, en parcourant différentes prisons aux quatre coins du pays, en me confrontant toujours aux gardiens, en conspirant toujours pour tenter de m’évader, en creusant des tunnels, en participant à des grèves de la faim, à des mutineries et à des occupations de salle des visites.

9. « La solidarité entre anarchistes ce ne sont pas que des mots … » Après tant d’années en prison, comment as-tu vécu l’expression et la force de la solidarité ? As-tu senti, à certains moments, que le « mouvement » avait oublié ses prisonniers aux mains de l’Etat ?

Pendant certaines années de prison, quand ils m’ont éloigné de la capitale pour le sud du Chili, j’ai été très seul. A cette époque je ne m’étais pas encore rapproché du « monde acrate ». Depuis que je me suis revendiqué anarchiste, je n’ai plus jamais été seul. Mes compagnons se sont toujours préoccupés pour moi. Je peux affirmer sans aucun doute que la solidarité entre anarchistes est réelle. Je le sais par ce que je la vie encore aujourd’hui, parce qu’ils sont présents à chaque instant.

10. Comment as-tu vécu ta propre clandestinité et la chasse des autorités et des flics ?

J’ai assumé la clandestinité de manière naturelle, étant donné que durant la dictature, étant membre du F.P.M.R, j’ai dû assumer la clandestinité pendant beaucoup de temps, c’est pourquoi je m’étais fait des papiers d’identité entièrement faux. J’ai même passé plusieurs contrôles d’identité avec eux.

11. Quels sont ces moments d’insubordination en prison qui restent gravés dans la mémoire ? Nous parlons des mutineries et des évasions qui ont été menées dans les prisons du Chili…

Les moments qui restent frais dans ma mémoire sont ces nombreux jours de l’année 1994, quand ils nous ont emmenés à la Prison de haute sécurité (C.A.S) depuis la rue n°5 de l’ex Pénitencier. De notre côté il y a eu de tout, des molotovs, des bâtons, de l’eau bouillante, des chaines, etc. pour défendre nos positions. Et il y a eu beaucoup de balles, coups de fusil et matraques de la part de la police. Nous avons tous fini blessé dans ce transfert pour l’inauguration de la Prison de haute sécurité. Quant aux mutineries et aux évasions, on pourrait en faire un livre tellement il y en a à raconter. Ainsi que je n’en parlerai pas cette fois.

J’ai maintenant répondu à la quasi-totalité des questions, il ne me reste plus qu’à vous envoyer une grosse accolade combative, toute la force et la fraternité qui nous unit dans cette lutte contre l’ordre établit.

Fraternellement
José Miguel Sánchez Jiménez
Ex penitenciaria, Stgo de Chile
10 Janvier 2014.

PS : Peut-être que lorsque cette lettre vous parviendra, je serai déjà dans les rues pour participer à la révolte. Je sors le 27 Février 2014…

Entretien publié en collaboration avec Refractario.
En espagnol ici. En grec ici.

Madrid : Manifestation de solidarité avec les prisonniers anarchistes purgeant de longues peines

Samedi 11 Janvier, le centre social squatté La Gatonera, situé au 9 rue Amistad dans le quartier de Carabanchel à Madrid, a accueilli une réunion d’information en solidarité avec les anarchistes faisant face à de longues peines de prison à travers le monde.

Nous nous sommes réunis à 18h30 et avons commencé la discussions de contre-information avec l’objectif de faire connaître quelques cas de nos frères et sœurs qui sont incarcérés dans les donjons démocratiques de différents États depuis de nombreuses années. Après une présentation des cas de Claudio Lavazza et Gabriel Pombo Da Silva (emprisonnés dans l’État espagnol), Marco Camenisch (emprisonné en Suisse), Thomas Meyer-Falk (emprisonné en Allemagne), Marie Mason et Eric McDavid (emprisonnés aux États-Unis), et José Miguel Sánchez Jiménez (emprisonné au Chili), nous avons discuté librement des moyens de renforcer et d’étendre les liens de solidarité, également au travers des structures de contre-information et le soutien factuel, avec les prisonniers de la guerre sociale.

La soirée comprend une buvette de solidarité avec des sandwichs vegan pour tuer la faim.

Nous voulons faire de cette rencontre une opportunité de briser le silence dans lequel ils essaient d’enterrer les prisonniers anarchistes, de diffuser leurs paroles et de propager le combat par tous les moyens possibles contre la société-prison et tous ceux qui la soutiennent.

Au passage, c’est une évènement auto-organisé, alors nous espérons pouvoir compter sur votre aider au niveau de la présence physique, de la participation active et des dons pour les compagnons emprisonnés.

Les prisonniers dans les rues! Que la rue s’insurge!

Contra Info

Chili : Aux guerrier-e-s d’aujourd’hui et de demain

247377_255098061278791_810486767_n

Parce que nos vies sont engagées pour gagner la liberté complète, pour détruire tout type d’autorité, parce que nous détestons l’ordre établi et la « paix sociale des riches », parce que nous ne reconnaissons aucune autorité. Nous continuerons d’être en guerre !

Nous continuerons d’affronter le pouvoir sous toutes ses formes, en étant des audacieu-ses/x sans craintes de nous rebeller, en attaquant les icônes du pouvoir et ceux qui les détiennent, chacun-e d’entre nous sera une armée consciente avec 100% de ses capacités combatives, nous ne reculerons pas dans notre soif libératrice jusqu’à abattre et détruire le capital et sa classe privilégiée, jusqu’à ce qu’il n’existe plus d’esclaves d’aucune sorte.

Nous sommes fil-le-s de la rébellion, des entités sans Dieu, ni Lois, ni autels, ni maîtres, libres de prendre des décisions et de mener nos actions et nos conflits jusqu’aux conséquences ultimes, en exposant toute notre existence de lutte, fier-e-s de ne pas être soumis-e-s et agir en conséquence en combattant toute forme de domination et de soumission.

Nous ne prétendons pas améliorer le système mais le détruire, c’est pour cela que nous luttons et où que nous soyons, nous affronterons la daube pestilentielle du pouvoir et ceux qui s’en sont nourris.

Vivent celleux qui luttent
Pas un pas en arrière
Tant qu’existera la misère il y aura rébellion
Détruisons le système carcéral et ce qui est établi

Depuis le centre d’extermination
Prison de Colina II Modulo 4

José Miguel Sánchez Jiménez
Mai 2013

source

Chili : lettre de José Miguel Sánchez aux guerriers de la lutte de rue

Que cet hiver soit chaud grâce au feu que nous allons semer avec nos molotovs, en faisant brûler chaque icône du pouvoir, dévastant ceux qui nous oppriment, libérant notre haine envers la classe dominante, prenant par surprise le territoire bourgeois, brûlant ses possessions et encourageant l’indécis à se rebeller. Vive ceux qui luttent !

Nos actions doivent attaquer toute forme d’autorité et de domination, tout gardien du pouvoir, sabotant la paix des riches, toujours agissant avec audace et surprise, ne laissant aucune trace pour ne pas faciliter le travail de l’ennemi. Nous luttons contre la domination oligarchique, nous faisons prévaloir la solidarité et l’égalité sur les privilèges, les égoïsmes et l’injustice. C’est pour cela que nous dirigeons nos actions avec des bras forts, conscience et conviction, et c’est de la responsabilité de chacun de nous de faire en sorte que chaque action atteigne son objectif. Nous sommes des guerriers d’une lutte inégale et pour cela nous devons être sûrs de nous et audacieux.

Nous n’avons aucun attachement au “confort” que le système nous offre, nous nous torchons avec leurs lois et normes, nous savons que c’est seulement en luttant efficacement et constamment que nous arriverons à nous débarrasser du joug crée par la classe privilégiée pour nous soumettre, de l’égoïsme et de l’avarice d’un richard prétentieux et de toute forme d’autorité. Nous luttons pour la libération totale et nous sommes prêts à tout pour l’émancipation.

Ceux qui choisissent ce chemin de lutte savent que la voie n’est pas facile, que souvent il y a un prix à payer, comme la clandestinité, la prison ou la mort, et pour cela nous sommes préparés mentalement. Ainsi nous comptons sur la solidarité de nos pairs si un de ces prix vient à se présenter. C’est d’une importance vitale qu’aucun guerrier ne se sente seul s’il atterri dans une prison. C’est là que doit exister le soutien réel pour que l’ennemi sache et voit que l’univers des guerriers se fait présent partout.

Une accolade complice et conspiratrice à chaque guerrier du Monde.

Détruisons ce qui est établi et la paix violente des riches !
Tant qu’il y aura de la misère il y aura de la rébellion !
Détruisons la société carcérale !

D’un insoumis
José Miguel Sánchez Jiménez
Prison d’extermination de Colina II. Module 4.

source

Santiago, Chili : lettre de Miguel depuis la prison de Colina II

hand

Aux insurgés qui luttent,

Depuis le centre d’extermination de Colina II module 4, prison du capital où l’on impose la brutalité autant chez les prisonniers que chez les matons, j’exprime aujourd’hui ma haine à tout ce qui est établi, “autorités”, laquais des puissants et à toute forme de domination existante, ainsi que ma tendresse, appui, respect et complicité avec ceux qui se rebellent et luttent pour être réellement libres.

Depuis la tranchée que j’ai creusé dans cette prison et à l’endroit qui me correspond, assumant ma condition d’indomptable rebelle, je lève la voix pour hurler ma rage et montrer mon mépris envers les soumis qui tolèrent ce système capitaliste autoritaire brutal sans rien faire pour le changer, à ceux qui marchent dans les rues entourés d’esclaves salariés sans s’inquiéter de rien, à tous ceux là je les rejette et leur crache dessus, ils ne méritent rien de plus que ce qu’ils ont et ne sont dignes de rien.

Je souhaite dans ces lignes me solidariser avec le prisonnier de Las Vizcachas et avec chacun de ceux qui sont prisonniers pour lutter, ceux qui considèrent que l’action directe est le chemin à suivre, frappant toute icône du pouvoir et ses vassaux, agissant par des faits concrets contre toute autorité, arborant le drapeau de la lutte de la rébellion active. À chacun d’eux/elles mes respects et tendresse depuis ce cachot.

Que chaque jour garantisse une bataille, ici la brutalité et l’irrationalité sont présents à chaque instant, prisonniers contre prisonniers, et l’ennemi réel ( les sbires de l’État) observe comment ils s’éliminent. C’est le cirque romain du XXI° siècle, et moi je me vois ici comme un numéro de plus, spectateur de la pourriture humaine dans toute sa dureté, où je vérifie une fois de plus l’inconscience du peuple pauvre et le pouvoir démesuré qu’exercent les sbires avec leurs matraques prêtes et leurs bottes tâchées du sang du prisonnier. C’est fort non ?

POUR LA DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ CARCÉRALE, FEU AUX PRISONS !
INSURRECTION PERMANENTE !
LIBÉRONS-NOUS DE TOUTE AUTORITÉ !
TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION !

José Miguel Sanchez Jiménez
Prison Capital Colina II
Module 4