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[Grèce / Conspiration des cellules de feu] : « Le soleil se lèvera toujours ». Critique et diffusion pour une nouvelle guérilla urbaine armée.

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Ce texte à été diffusé en premier en mai 2011, par les membres emprisonnés de la Conspiration des cellules de feu en Grèce.

Traduction de l’anglais vers le français chaotique et désordonnée, surgissant du fond d’un bois et travaillée à la lueur d’une bougie. Dans tout les cas ça aura permis d’intense discussions, réflexions, prises de tête et fous rires, Si t’as mieux fait tourner, et si t’as d’autres textes on est preneures.

Janvier 2017
joiedevivre@riseup.net

[Grèce/Italie] Interview d’Alfredo Cospito par la CCF

Des prisons grecques au module AS2 de Ferrara. Quatre mots en “liberté”.

Interview de moi-même par la CCF.

Avant de répondre à vos questions, je voudrais souligner le fait que ce que je dirai est ma vérité seulement. L’un des nombreux points de vue, sensibilités et nuances individuelles à l’intérieur de cet entrecroisement de pensée et d’action qui prend forme sous le nom FAI-FRI. Fédération informelle qui, en refusant toute tentation hégémonique, représente un outil, une méthode d’une des composantes de l’anarchisme d’action. Anarchisme d’action qui, seulement à partir du moment où il se fait informel, sans se renfermer dans des structures organisées (spécifiques, formelles, de synthèse) et quand il n’est pas à la recherche de consensus (et donc refuse la politique), peut être reconnu dans un plus vaste univers chaotique du nom d’« internationale noire ». Pour mieux nous comprendre, la FAI-FRI est une méthodologie d’action que seule une partie des sœurs et des frères de l’internationale noire pratiquent, pas une organisation, et encore moins une simple signature collective. Seulement un outil qui tend vers l’efficacité, et qui a pour objectif de renforcer les noyaux et les individualités des compagnon-ne-s d’action à travers un pacte de soutien mutuel sur trois points : solidarité révolutionnaire, campagnes révolutionnaires, communication entre groupes et individus :

SOLIDARITÉ RÉVOLUTIONNAIRE : Chaque groupe d’action de la Fédération Anarchiste Informelle s’engage à donner sa propre solidarité révolutionnaire à d’éventuels compagnons arrêtés ou en fuite. La solidarité se concrétisera surtout à travers l’action armée, l’attaque contre les structures et les hommes responsables de la détention du compagnon. Qu’il ne subsiste pas l’éventualité du manque de solidarité parce qu’on verrait moins les principes sur lesquels le vivre et le sentir anarchiste se basent. Par soutien en cas de répression, nous ne parlons bien évidemment pas de celui qui a un caractère d’assistance technico-légal : la société bourgeoise offre suffisamment d’avocats, d’assistantes sociales ou de prêtres pour que les révolutionnaires puissent s’occuper d’autre chose.

CAMPAGNES RÉVOLUTIONNAIRES : Une fois lancée une campagne de lutte à travers des actions et les communiqués correspondants, chaque groupe ou individu sera suivi par les autres groupes et individus de la Fédération Anarchiste Informelle selon leurs propres temps et modalités. Chaque individu ou groupe peut lancer une campagne de lutte autour d’objectifs particuliers en « promouvant » simplement le projet par une ou plusieurs actions accompagnées de la signature du groupe d’action spécifique auquel vient ajouté la signature de la Fédération dans le sigle. Si une campagne n’est pas partagée, et si cela est jugé nécessaire, la critique se concrétisera à travers les actions et communiqués qui contribueront à corriger le tir ou à le mettre en discussion.

COMMUNICATION ENTRE LES GROUPES ET INDIVIDUS. Les groupes d’action de la Fédération Anarchiste Informelle n’ont pas à se connaître les uns les autres, il n’y en a aucun besoin lorsque cela mènerait plutôt à prêter le flanc à la répression, à créer des dynamique de leaderisme des individus et à la bureaucratisation. La communication entre les groupes et individus se fait essentiellement à travers les actions elles-même, et à travers les canaux d’informations de mouvement sans nécessité de connaissance réciproque.
(extrait de la revendication de l’attentat du 21 décembre 2003 contre Romano Prodi, à l’époque président de la Commission Européenne, extrait de « Il dito e la luna », pages 15-16)

Ce pacte de soutien mutuel dépasse de fait l’assemblée, ses leaders, les spécialistes de la parole, de la politique et les mécanismes autoritaires qui s’amorcent aussi dans les milieux anarchistes lorsque l’assemblée devient un organe décisionnel. Ce que l’internationale noire devrait pouvoir faire dans les prochaines années serait de reconstituer ce « fil noir » qui s’était étiolé depuis longtemps. Un fil qui rattache l’anarchisme d’hier, qui pratiquait la « propagande par le fait », fille du Congrès International de Londres de 1881, à l’anarchie d’action d’aujourd’hui, informelle, auto-organisée, nihiliste, anti-civilisation, antisociale. Nicola et moi, les uniques membres du « noyau Olga », ne connaissons pas personnellement les autres frères et sœurs de la FAI. Les connaître voudrait dire les voir enfermés entre les quatre murs d’une cellule.

Nous nous sommes convaincus de l’utilité de la FAI-FRI grâce aux mots (revendications) et aux actions des frères et sœurs qui nous ont précédé. Leurs mots, toujours confirmés par l’action, nous ont offert l’indispensable constance sans laquelle n’importe quel projet se réduit, à l’ère du virtuel, en inutiles et stériles paroles lancées au vent. Nous avions besoin d’une boussole pour nous orienter, d’un outil pour reconnaître et démasquer ceux qui ont fait de l’anarchie un simple terrain de jeu pour beaux-parleurs, un filtre pour distinguer les mots creux de ceux porteurs de réalité. Nous avons trouvé dans cette « nouvelle anarchie », dans ses revendications et les campagnes révolutionnaires qui y étaient liées, une perspective d’attaque réelle, qui amplifie nos potentiels destructifs, sauvegarde notre autonomie d’individus rebelles et anarchistes et nous donne la possibilité de collaborer, de frapper ensemble, sans nous connaître directement. Aucun type de coordination ne peut être inclus dans notre façon de nous projeter. La « coordination » présupposerait nécessairement la connaissance réciproque, le fait de s’organiser entre les sœurs et les frères des différents noyaux. Une telle coordination tuerait l’autonomie de chaque groupe et individu. Le groupe le plus « efficient », le plus préparé, le plus courageux, le plus charismatique aurait inévitablement le dessus, reproduisant les mêmes mécanismes délétères que l’on retrouve en assemblée. A la longue, on verrait ressurgir des leaders, des idéologues, des chefs charismatiques, on irait vers l’organisation : l’idée même de la mort de la liberté. On pourrait répondre à cela que dans les groupes d’affinité, dans les noyaux de la FAI pourrait aussi renaître un leader charismatique, un « chef ». Dans notre cas, les dégâts seraient toutefois limités, parce qu’il n’y a pas de connaissance directe entre les noyaux. La gangrène ne pourrait pas s’étendre. Notre façon d’être anti-organisatrice nous préserve de ce risque. Voilà pourquoi il faut se fier aux « campagnes révolutionnaires », qui excluent la connaissance entre groupes et individus, tuant de fait tout balbutiement d’organisation. Il ne faut jamais confondre les campagnes et la coordination. C’est l’informalité, c’est l’essence, selon moi, de notre projectualité opérative. Qu’il soit bien clair que lorsque je parle de groupes d’affinité ou de noyau d’action, je peux me référer à un seul individu comme à un groupe plus nombreux. Pas la peine d’en faire une histoire de nombres. Il est clair qu’une action spécifique est planifiée par les différents membres du groupe, et on ne peut pas parler de coordination à ce moment-là, et cette planification ne doit jamais s’étendre aux autres groupes FAI-FRI. En-dehors du groupe en tant que tel, il faut se « limiter » à ne communiquer qu’à travers les campagnes révolutionnaires et les actions qui en découlent. Notre connaissance de la FAI-FRI doit toujours rester la plus partielle possible, limitée à nos propres affinités. De la FAI-FRI, on ne doit connaître que les morsures, les griffures, les blessures infligées au pouvoir. Il serait mortel de créer quelque chose de monolithique ou de structuré, et chacun de nous doit éviter les équivoques ou les phantasmes hégémoniques. L’organisation limiterait énormément nos perspectives, en inversant le processus qualitatif vers le quantitatif. A travers l’action de l’un, la volonté de l’autre se renforce, par l’inspiration qu’elle lui a donné. Les campagnes se diffusent en tâches de léopard. Mille têtes contre le pouvoir rendent furieux, car il est impossible des les trancher toutes. Ce sont justement ces actions, et les mots qui les accompagnent (les revendications), qui nous permettent à coup sûr d’exclure les purs théoriciens amants des beaux discours, et nous donnent la possibilité de nous rapporter uniquement à qui vit dans le monde réel, en se salissant les mains, en risquant sa propre peau. Ces mots-là sont les seuls qui comptent vraiment, les seuls qui nous permettent de grandir, d’évoluer. Les campagnes révolutionnaires sont l’outil le plus efficace pour entailler, pour frapper là où cela fait le plus mal. En nous donnant la possibilité de nous répandre dans le monde comme un virus porteur de révolte et d’anarchie.

CCF : Pour nous connaître, dis-nous quelque chose de ta situation actuelle.

Alfredo : Il y a peu à dire. Nous avons été arrêtés pour la jambisation d’Adinolfi, administrateur délégué d’Ansaldo Nucleare. Par inexpérience, nous avons fait des erreurs qui nous ont coûté cette arrestation : nous n’avons pas couvert la plaque de la moto que nous avons utilisé pour l’action, nous l’avons garée dans un endroit trop proche du lieu et, surtout, nous n’avons pas vu une caméra de surveillance qui était sur un bar, une erreur extrêmement grave, que nous payons aujourd’hui. Nous avons revendiqué notre action en tant que noyau « Olga FAI-FRI ». J’ai été condamné à 10 ans et 8 mois, Nicola à 9 ans et 4 mois. Dans les mois qui viennent, nous aurons un nouveau procès pour association subversive. Voilà plus ou moins notre actuelle situation juridique.

CCF : Les prisonniers anarchistes et la prison. Quelles sont vos conditions dans les sections spéciales, comment se comportent les matons et quels sont vos rapports avec les autres prisonniers ?

Alfredo : En Italie, l’État démocratique veut nous isoler en utilisant les circuit de la Haute Sécurité, qui comportent de nombreuses restrictions, en nous reléguant dans des sections complètement séparées du contexte général de la prison. Aucun contact n’est possible avec les autres prisonniers, nous n’avons pas la possibilité de sortir, seulement deux heures par jour dans une petite cour de ciment. La censure contre moi et Nicola a toujours été renouvelée, nous recevons donc difficilement, et en retard, notre courrier et les journaux. Les choses les plus intéressantes nous sont confisquées à l’entrée et à la sortie. En ce moment, nous sommes enfermés dans une section AS2, c’est-à-dire une section de haute sécurité spécifique aux prisonniers anarchistes. Les « rapports » entre nous et les matons est un rapport d’indifférence réciproque et d’hostilité naturelle. Que pourrais-je dire de plus ? De mon point de vue, les protestations « civiles » à l’intérieur et à l’extérieur des prisons sont inutiles, l’aspect « vivable » de l’intérieur est une simple question de rapport de force. De la prison, il faut en sortir, et c’est à qui s’y trouve de s’en donner les moyens… Continue reading [Grèce/Italie] Interview d’Alfredo Cospito par la CCF

Grèce : la lutte contre les prisons de haute sécurité s’intensifie

banderoles anticarcérale à Florina, dans le nord de la Grèce "4400 prisonniers en grève de la faim pour protester contre les prisons de haute-sécurité" "Ni prisonniers pénaux ni prisonniers politiques,  explosifs et feu pour toutes les prisons (A)"
banderoles anticarcérale à Florina, dans le nord de la Grèce
“4400 prisonniers en grève de la faim pour protester contre les prisons de haute-sécurité”
“Ni prisonniers pénaux ni prisonniers politiques, explosifs et feu pour toutes les prisons (A)”

Au 27 juin (cinquième jour du grève de la faim massive), plusieurs prisonniers ont rejoint la grève de la faim à la prison de Corfou, encouragés par la chaude intervention de soutien à l’extérieur du centre d’extermination.

Le même jour, le réseau de combattants emprisonnés a appelé à la solidarité avec la lutte en cours dans les prisons grecques, se référant également au cas du gréviste de la faim Nicolò Angelino, otage de l’État italien.

Dans la nuit du 27 juin, les détenus dans toutes les ailes de la prison pour hommes de Korydallos ont refusé d’être enfermé dans les cellules pendant une heure (jusqu’à 22 heures), pour protester contre l’énorme manque de médecins, d’infirmières et autre personnel médical, comme des brancardiers, dans la prison et son «hôpital» en particulier, mais aussi en raison du fait que les matons ont déclaré un «arrêt de travail», bloquant ainsi effectivement des visites entre les prisonniers et leurs avocats ou leurs parents.

Depuis le 28 Juin (sixième jour de grève de la faim de masse), les mobilisations de protestation se sont intensifiées avant le scrutin jeudi 3 Juillet 2014 du nouveau projet de loi sur les prisons de haute-sécurité.

Dans la matinée du 28 juin, cinq compagnons incarcérés actuellement en grève de la faim ont été transférés à l’infirmerie à la prison pour hommes de Korydallos, à savoir Yannis Michailidis, Argyris Ntalios et Nikos Romanos, ainsi que les membres de la CCF Michalis Nikolopoulos et Panagiotis Argirou. Pendant ce temps, plus de 30 grévistes de la faim ont déjà été transférés. Comme prévu, le directeur de la prison Maria Stefi (dont la voiture a été incendiée par les anarchistes en 2013) a démontré un mépris total de leur état ​​de santé en renvoyant la plupart d’entre eux dans les ailes de la prison.

Le 29 Juin (7e jour de grève de la faim de masse), plusieurs grévistes de la faim ont rapporté qu’il y aurait eu un évanouissement à Koridallos.

Solidarité active avec la lutte des prisonniers !

En anglais ici

Prisons de Koridallos : Le prisonnier anarchiste Yannis Naxakis battu et hospitalisé

Aujourd’hui, le dimanche 5 janvier à 18h30, à l’extérieur de l’aile A, notre compagnon anarchiste Yannis Naxakis a été pris dans une embuscade et battu par au moins 5 membres de la CCF à l’aide de piquets. Le compagnon a été transféré dans une hôpital hors de la prison.

Babis Tsilianidis
Yannis Michailidis
Tasos Theofilou
Dimitris Politis
Fivos Harisis
Argyris Ntalios
Giorgos Karagiannidis
Andreas-Dimitris Bourzoukos
Alexandros Mitroussias
Grigoris Sarafoudis

La Paz, Bolivie : Sabotage en solidarité avec Stella Antoniou, Eat et Billy, Tortuga et les compagnons des CCF qui sont en grève de la faim

Nous revendiquons le sabotage d’un distributeur automatique du Banco de los Andes Proc Credit, situé dans la zone de Miraflores, lequel est devenu totalement inutilisable à cause du feu.

C’est une nouvelle ère d’insoumission et de désobéissance qui commence en Bolivie.

De nouvelles occasions de reposer et de redéfinir des concepts de lutte pour l’anarchie. Nous nous plaçons depuis l’optique de l’action directe et toutes ses nuances et pas depuis les abstraites et vieilles portées réformistes, pas seulement dépassées, mais contraires aussi à la soif de vengeance et de destruction qui émerge des tripes, de l’urgente réapropriation de nos vies, pas une vie corrompue par l’argent et la consommation, mais au contraire une vie qui vole loin de ses limites et ses lois, complice dans chaque geste avec chacun de ceux qui affrontent le pouvoir.

Nous défions toute forme d’autorité. Nous défaisons les phrases toutes faites et répétées jusqu’à l’ennui par les érudits de la révolution et ceux qui arborent le discours de processus de changement et cette dégouttante forme anti-impérialiste-anticapitaliste du MAS.

Nous n’allons pas attendre qu’ils nous disent quand se situe le contexte opportun de la révolte, les « conditions propices » pour la lutte, les facteurs qui rendent sans fin l’attente de finir avec cette réalité. Nous décidons de nous lever ici et maintenant, conscients de chaque action, chaque pas qui à partir de maintenant sera une menace pour le pouvoir et la société qui collabore et qui fait parti de la destructions du monde dans lequel nous vivons.

Action en solidarité avec :
Stella Antoniou, compagne emprisonnée en Grèce
Eat et Billy, compagnons emprisonnés en Indonésie.
Luciano Pitronello, courage pour le procés, nous sommes avec toi.
Les compagnons des CCF en grève de la faim

Pour la discussion constante et le renforcement de la FAI-FRI.

Des Lucioles égarrées – FAI/FRI

PS : Pour que ça ne reste pas comme un fait isolé. Tout notre mépris envers le converti Walter Bond, pardon… Abdul Haqq.

Grèce: Communiqué de prisonniers politiques refusant la nourriture de la prison en solidarité avec l’anarchiste Stella Antoniou

Action de solidarité pour Stella Antoniou, Athènes 5 décembre 2011

Les deux dernières années, le nombre de prisonniers politiques dans les prisons grecques a rapidement augmenté tandis que des douzaines d’activistes de toutes les tendances ont été arrêtés, accusés de participation à des organisations révolutionnaires qui étaient actives dans des périodes récentes, ou pour leur action anti-système générale.

Un de ceux-là est Stella Antoniou qui a été arrêtée le 4 décembre 2010. La camarade anarchiste faisait déjà face à de sérieux problèmes de santé qui ont dangereusement empiré durant la dernière année de son incarcération. Le 4 janvier 2012 elle va soumettre une requête pour être libérée de prison afin de recevoir les soins médicaux appropriés avant que son état ne soit irréversible.

Comme acte minimum de solidarité, nous avons commencé depuis aujourd’hui, le 30 décembre 2011, une grève des plats de la prison, qui durera jusqu’à sa requête pour libération – le 4 janvier 2012.

Polykarpos Georgiadis, Giannis Dimitrakis, Giorgos Karagiannidis, Konstantina Karakatsani, Kostas Katsenos, Christos Kolentinis, Dimitris Koufontinas, Alexandros Mitroussias, Kostas Sakkas, Rami Syrianos, Dimitris Fessas

Due à une communication retardée, le camarade Simos Seisidis ne peut pas participer à l’action, mais il soutient l’action de protestation.

Stella Antoniou refuse aussi la nourriture de la prison.

Source: athens.indymedia.org

D’autres détenus de la seconde aile de la prison de Corfou refusent la nourriture de la prison: Stamatis Achtsalotidis, Theofilos Lazarakis, Alexandér Bani, Christos Loupa, Michalis Devenes (ainsi que Polycarpos Georgiadis qui a co-signé la déclaration ci-dessus).

Heure par heure, il y a des déclarations de refus de la nourriture en solidarité avec Stella Antoniou en plus. En particulier les prisonniers de guerre anarchistes Giannis Skouloudis, Sokratis Tzifkas, Dimitris Dimtsiadis et Babis Tsilianidis qui expliquent dans leur communiqué:

[…] Le 4 janvier une audition aura lieu pour une nouvelle requête de libération demandée par la camarade Stella Antoniou, qui est déjà en détention préventive depuis un an dans la prison de femmes de Korydallos. Nous voulons qu’il soit clair que nous nous tenons aux côtés de Stella et nous réclamons sa libération immédiate de prison, donc nous allons refuser les plats de la prison du 30 décembre au 4 janvier. Le même jour (4/1) les membres de l’O.R. Conspiration des Cellules de Feu Damiano Bolano, Gerasimos Tsakalos, Christos Tsakalos, Michalis Nikolopoulos, Giorgos Nikolopoulos, Giorgos Polidoros, Olga Ekonomidou, Haris Hadjimihelakis, Panagiotis Argirou, ainsi que les anarchistes Giorgos Karagiannidis, Alexandros Mitroussias, Kostas Sakkas, Christos Politis et Dimitris Michail sont appelés à comparaître devant le Conseil des juges d’appels à propos des arrestations du 4 décembre 2010 et des lettres piégées envoyées aux organisations de l’U.E. et à des ambassades étrangères. Le Conseil va décider qui seront jugés et quelles charges seront portées contre eux. […]

Sources: 1, 2

Athènes : Déclaration politique de l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules de Feu

Second procès de l’affaire “Halandri” – Deuxième jour, 20 décembre 2011
Cour spéciale de la prison de femmes de Koridallos.

Avant que l’audition soit ajournée les quatre inculpés ont fait une déclaration. Christos Tsakalos l’a lue après avoir expliqué ceci:
“Nous voulons lire une déclaration politique en ce qui concerne les faits de notre récente tentative d’évasion de la prison de Koridallos. Initiallement, le problème peut sembler hors de propos pour l’affaire du procès, néanmoins elle a une relation directe pour une raison spécifique. Cette tentative par nous n’a pas seulement convoyé un message aux prisons de Koridallos et au système pénitentiaire en général, mais aussi à cette cour.”

Le texte complet de la declaration:

“Le fait que nous sommes captifs dans les cellules de la démocratie ne veut pas dire que nous acceptons un seul moment notre position que ce soit comme prisonniers ou comme inculpés devant la cour-martiale civile que vous avez montée contre nous. Il n’y aura ni un maton pour enfermer notre esprit ni un juge pour décider de notre valeur. Nous sommes les ennemis éternels de la légalité et d’éternels casseurs de prison.

Évidemment ces quelques mots qui suivent ne peuvent pas décrire les conditions misérables dans les pénitenciers qui sont vécues par ces prisonniers qui n’ont pas abandonné leur dignité, mais qui la portent avec eux dans chaque aile d’isolement, dans chaque unité disciplinaire, dans chaque transfert, dans chaque tourment, dans chaque passage à tabac…

Vous, les juges militaires désignés de la mafia judiciaire, pouvez donner des sentences de dizaines d’années de prison assis sur vos bancs, obéissant aux mains qui vous bougent comme des poupées, mais vous devez savoir que notre désir de liberté prend feu jour après jour. Continue reading Athènes : Déclaration politique de l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules de Feu

Gréce : Responsabilité revendiquée pour l’attaque sur un député du PASOK

La nuit du 23 novembre nous avons rencontré le député du PASOK S. Kouvelis en train de monter à bord d’une luxueuse Lexus, probablement sa voiture.

Sans hésiter nous avons décider de l’attaquer.
Nous l’avons frappé et volé, comme il l’a fait du côté des politiciens.

Dans son sac confisqué se trouvait : un ordinateur portable, des documents du PASOK, des stylos chers, des cartes de crédits avec un total de 90.000 euro dedans (!!!) et sa carte d’identification de député.

Et aussi, nous avons été surpris par le fait que son sac était plein de capotes, qu’est-ce qu’il voulait en faire avec ce vieux salaud?

Cette action était une réaction à la violence quotidienne que nous recevons.

Liberté pour nos camarades.
Salutations combattives aux membres emprisonnés des C.C.F.
Violence à la violence de l’autorité.

Anarchistes inconnus.

sources: 1, 2

Une flamme de solidarité de la part de la CCF pour les frères et soeurs au $hili

Lorsque les barreaux de prison empêchent nos mains de jeter le feu de l’anarchie dans le monde du pouvoir, nos paroles deviennent le fort grincement de l’évasion.

Armés avec des pensées, des désirs, des plans secrets, des nouveaux complots, nous donnons une chaude étreinte dans notre rencontre imaginaire avec les camarades de l’action à travers le monde.

Maintenant, nous voulons que notre voix atteigne nos frères et sœurs au lointain Chili, à Luciano (Tortuga) en procès le 22 Novembre et à Monica, à Felipe, à Francisco, à Omar et Carlos le 28 Novembre, parce qu’ils sont anarchistes et les ennemiEs du pouvoir.

Bien sûr, nous n’oublions pas Marcelo, Freddy et Juan dont leur procès a commencé le 11 de ce mois. *

Camarades, vous êtes si loin et pourtant vous vous sentez si proche.

C’est la même rage que nous ressentons lorsque nous frappons l’État, le même mépris que nous montrons pour la silencieuse foule compromise, la même passion avec laquelle nous nous battons pour l’anarchie, la même haine des prisons qui veulent nous garder en otage.

L’État chilien et les autorités des États du monde doivent savoir que pas unE camarade sera laissé seulE.

Nous existons partout, les anarchistes qui agissent, pour qui l’anarchie n’est pas du simple bavardage idéologique, mais le seul moyen authentique de vivre.

Donc, une chose est certaine. Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot. Nous commençons un voyage insurrectionnel infini, avec le nouveau nihilisme et l’action immédiate pour la réalisation de l’anarchie en tant que notre boussole. Notre nom est notre âme nommée FAI / FRI. La Fédération Anarchiste Informelle-Front Révolutionnaire International est le nouveau Noir International des Anarchistes de la Praxis.

Nous savons qu’un jour nous nous retrouverons à Athènes, Santiago, dans l’ici et maintenant, toujours.

Jusque-là, comme nos frères de la cellule russe de la CCF ont écrit: « Alors que nous lisons les lettres et les nouvelles de camarades emprisonnéEs, nous sentons de tous nos cœurs la haine envers le statu quo, l’impatience de créer un autre monde et la destruction de celui-ci. Chaque lettre de ces textes coule à travers les veines comme un fleuve. Atteigne le cœur et reste pour toujours dans l’âme.

Et tandis que notre activité nous met en grand danger, tout de même nous rêvons du jour où nous nous rencontrerons dans une petite ferme. Nous allons boire un thé que nous aurons recueillis avec nos propres mains et nous allons partager nos plans avec des sourires…

Nous allons échanger des histoires de nos aventures.

Et ce jour n’est pas loin … »

Monica, Felipe, Francisco, Omar, Carlos, Luciano, Marcelo, Freddy, Juan, nous levons notre poing à vos côtés, en criant « SOLIDARITÉ » dans la langue internationale de l’anarchie. En même temps l’autre main tient fermement le couteau du nihilisme pour le plonger en profondeur dans les entrailles de ce monde de pouvoir et d’assujettissement.

Libres pour toujours
Toujours anarchistes
Vive la FAI / FRI

Les membres emprisonnéEs CCF
Et l’anarchiste révolutionnaire Theofilos Mavropoulos

PS. Il n’y a pas longtemps en prison, le camarade chilien Cristóbal Bravo Franke a été attaqué par un gardien de prison lâche. Les gardes voulaient se venger parce qu’il n’avait pas obéi à leurs ordres et s’est moqué face à eux avec mépris. Ces lâches qui verrouillent nos camarades dans les cellules de prison doivent être sûrs qu’ils auront la réponse qu’ils méritent. Pour chaque insulte, chaque punition contre les anarchistes de la praxis qui sont prisonniers de l’État, quelconque screw et sa propriété devient une cible, il est condamné à rencontrer notre rage.

traduit de l’anglais par sabotagemedia

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* Le procès de Marcelo, Freddy and Juan aura lieu le 19 décembre.

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