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Londres : Solidarité incendiaire avec les grévistes de la faim Grecs

Nous, anarchistes en action, avons incendié aujourd’hui 3 décembre 2014 un véhicule de sécurité à Londres, en solidarité avec nos frères Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, en grève de la faim à Athènes.

“Cette nuit-là, le regard ancré à l’horizon, nous avons vu tomber de nombreuses étoiles dessinant leur chemin chaotique. Et nous, nous comptions, et recommencions à compter, nous faisons des vœux, nous calculions les possibilités. Nous savions que notre volonté d’avoir une vie libre devait passer par-dessus tout ce qui nous opprime, nous tue, nous détruit, et pour cela, nous nous sommes jeté-e-s dans le vide, exactement comme les étoiles que nous voyions tomber. Depuis lors, un nombre infini d’étoiles sont tombées, et peut-être qu’est arrivée l’heure de la tombée de la nôtre aussi. Si nous avions des réponses déjà prêtes, nous ne serions pas ce que nous sommes, simplement des connards intéressés qui apprendrions aux gens comment être des rongeurs qui se dévorent entre eux, comme ils le font déjà. Au moins, nous autres continuons d’être catégoriques et têtu-e-s, comme le sont les personnes faites comme nous. Et celles et ceux d’entre nous qui ont douloureusement fermé leurs yeux et sont parti-e-s au loin, gardent leur le regard rivé à ce ciel nocturne que nous regardions nous aussi. Et ils et elles nous voient tomber, de belles étoiles brillantes. Maintenant, c’est notre tour ; maintenant, nous tombons sans vaciller.”

Nous saluons nos compagnon-ne-s de la F.A.I. Torches dans la Nuit – Front de Libération de la Terre

LA SOLIDARITE, C’EST L’ATTAQUE !

FAI – Feux à l’horizon – Nikos Romanos

Londres : Solidarité avec la lutte du Testet

Devant l’ambassade de France à Londres (31.10.2014)

Pas de justice, pas de paix, pour Rémi Fraisse, tué par l’État français.

Tôt dans la matinée du 26 octobre, Rémi Fraisse a été tué par la gendarmerie mobile sur le site du de protestation du Testet, dans le sud-ouest de la France. Il était là-bas, avec 7.000 autres, pour essayer d’empêcher la construction d’un barrage dans une zone humide et de forêt comptant plus de 93 espèces protégées. Il a été tué par une arme explosive de maintien de l’ordre tirée par la police.

Ici, au Royaume-Uni, nous avons une longue histoire de meurtres policiers, du meurtre de Mark Duggan en 2011, qui déclencha des émeutes dans tout le pays, à Olaseni Lewis, tué en 2010 dans un hôpital psychiatrique par la police ou à Ian Tomlinson, tué lors des manifestations contre le G20 en 2009 pour avoir été au mauvais moment au mauvais endroit. Ou encore Blair Peach, tué lors d’une manifestation antifasciste en 1979, et ainsi de suite. La police est partout la même, dans le sens où elle ne protège pas les intérêts du peuple, mais ceux de l’État, qui sont tous trop souvent racistes, classistes, guidés par les profits et qui essayent d’écraser quiconque les remet en question.

Nous ne parlons pas ici seulement d’un meurtre qui a été commis par la police, mais d’un meurtre qui a été commis par le gouvernement français. Ils doivent en être tenus pour responsables.

Le projet de barrage du Testet est une bataille d’État pour l’argent et pour le pouvoir, et nous avons vu ici directement que l’avidité tue. Normalement, elle tue celles et ceux qui sont loin de tous les regards – les marginalisé-e-s, les pauvres, les opprimé-e-s dans d’autres nations – mais pas dans ce cas. L’avidité des affaires a tué un étudiant Français de 21 ans.

Nous écrivons ceci depuis Londres, la capitale géographique de cette avidité et du béton, où la seule zone humide restante est au musée. Dans l’ombre des millionnaires, nombre d’entre nous luttent au quotidien pour pouvoir avoir à peine un toit sur la tête. Autour de nous, nous voyons la pauvreté grimper en flèche, la traque de celles et ceux qui n’ont pas de papiers, et la militarisation croissante d’un État de surveillance voué à la protection des riches et des puissants. Nous nous sentons inspiré-e-s par l’ambition, la diversité des tactiques et la détermination des luttes telles que celle de la ZAD du Testet.

Toutes nos luttes sont connectées, que vous occupiez une maison dans un arbre au Testet ou que vous occupiez le Bureau du Conseil de Londres pour demander qu’un groupe de mères sans abri aient un accès au logement. Que vous soyez en pleine émeute dans les rues d’Athènes ou de Ferguson, la racine systémique de nos colères est la même.

Pour tou-te-s celles et ceux tué-e-s par l’oppression de l’État
Organisons-nous maintenant.

En solidarité, John.

Londres, Angleterre : Déclaration du ‘StopG8’ sur les manifs et violences policières du 11 juin 2013

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StopG8 a organisé un «carnaval contre le capitalisme” dans le West End de Londres aujourd’hui (11 Juin), manifestant contre les 100 banques meurtrières, entreprises, “repaires des riches» et autres cachettes de pouvoir à l’approche du Sommet du G8.

Le carnaval est allé de l’avant malgré l’extrême violence de la Police Metropolitaine et de la ville, plusieurs manifestants ont été blessés. La police a encerclé le Centre Social StopG8 au Beak Street, W1 à 10h, puis a enfoncé les portes tard dans la matinée. Lors des manifestations ver midi à Piccadilly Circus et Oxford Circus, la police a violemment  arrêté et agressé de nombreux manifestants.

Les personnes présentes dans l’immeuble de Beak street ont rapporté que la police a utilisé des tazers, sprays chimiques, des chiens, et frappé des gens non armés avec des boucliers et des coups de poings alors qu’ils tenaient leurs mains en l’air ou posées sur leurs têtes. Nous sommes en train de recueillir des témoignages et publierons prochainement un compte rendu détaillé des attaques et des blessures. Nous savons qu’au moins deux personnes ont reçu de graves blessures à la tête, et plusieurs autres ont été battus. Nous attendons toujours les rapports d’au moins 30 personnes qui ont été arrêtées.

“J’ai pu entendre des tasers fonctionner sans interruption pendant au moins une minute”, a déclaré un témoin, «Je n’ai jamais rien entendu de pareil dans ma vie.”

Un porte-parole du StopG8 a déclaré: «La police prétend qu’ils ont attaqué Beak street parce qu’elle soupçonnait qu’il y ait des armes dans le bâtiment. En fait, les seules armes étaient les pistolets Taser, les matraques, boucliers, produits chimiques, poings et les chiens de la police”.

Malgré la violence de la police, le carnaval est allé de l’avant avec plusieurs centaines de personnes se rassemblant à partir de 12h, qui ont ensuite rejoint une fête de rue à Piccadilly Circus à partir de 17h30. Des manifestations ont eu lieu devant les bureaux du leader mondial pollueur BP et devant les filiales du concessionnaire multinational Lockheed Martin. La fête a ensuite déménagé devant le poste de police de Charing Cross pour soutenir les camarades emprisonnés.

Carnaval J11 d’aujourd’hui n’était que le premier événement d’une semaine d’actions anti-capitalistes à Londres. Demain, une manifestation contre le militarisme et la violence capitaliste débutera à 14 heures devant les bureaux de BAE Systems (Stirling Square, 6 Carlton Gardens, SW1Y 5AD).

Dans le monde entier, les flics font le même travail, en protégeant les voleurs. A Istanbul, aujourd’hui ils ont envoyé des flics avec des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour dégager le parc Gezi. A Londres, aujourd’hui ils sont venus avec des matraques et tazers pour dégager/nettoyer le centre social de Beak Street. A Istanbul, les manifestations se poursuivent, alors que la répression ne fait que mettre plus de gens dans la rue pour se soulever contre l’État brutal. A Londres, la violence policière à l’encontre de notre semaine d’action ne fera que nous rendre plus forts. Même pas peur ! Solidarité !

Remarques

Pour des détails complets sur les protestations StopG8 en cours voir ici
Pour plus d’informations sur le réseau StopG8 consulter notre site.

StopG8 est un réseau d’individus. Bien que les membres individuels du groupe pourraient discuter de leurs points-de-vue avec les journalistes, il n’y a pas de porte-parole officiels, et personne ne représente le groupe. Pour cette raison, StopG8 ne peut pas donner des interviews en direct. Cependant, nous pouvons répondre par écrit, si vous envoyez vos questions à stopg8@riseup.net. Sachez que nous ne pourrions pas être pas en mesure de répondre immédiatement.

Source – collaboration du Chat Noir Émeutier

Londres : Stop G8

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Une lutte commune

Ce mois de Juin 2013, les dirigeants du G8 (pays les plus riches du monde) se réunissent en Irlande du Nord. Comme la crise économique fait des ravages, et la planète brûle, les patrons et leurs politiciens célèbrent les affaires comme d’habitude. Le capitalisme: un système qui tue, exploite et rabaisse la majorité pour le profit d’une poignée.

Du 10 au 14 juin 2013, nous allons organiser une semaine d’action et d’événements à Londres. Londres est au cœur du capitalisme mondial. Les entreprises, les banques, les fonds spéculatifs, et les milliardaires pillant notre monde ont des noms et des adresses. Ils sont dans les tours de verre de la City, et à huis-clos à Mayfair et Knightsbridge. Londres est le repaire du blanchiment d’argent des dictateurs, la cour de récréation des super-riches. Mais Londres est aussi notre ville. Une ville d’espoir, de résistance et de lutte.

Le capitalisme nous tue. Chômage, coupes budgétaires, et la montée du fascisme en «Occident». La pauvreté, le colonialisme, l’exploitation brutale du «Tiers Monde». La guerre et la famine pour le profit. Les prisons privées, les contrôles de police, la vidéo-surveillance pour nous maintenir dans la peur et nous contrôler. La vie est dépouillée de sens et de beauté, nos rêves et notre dignité sont à vendre.

Ne fais pas semblant de ne pas voir. N’attends pas. Pour nos amis et proches, pour nos communautés, pour notre planète, pour tout ce qu’ils essaient de nous prendre. Le moment est venu. Rassemblons-nous, et battons-nous. Une lutte commune.

Rejoins-nous dans la rue.

10 au 14 juin: Semaine d’actions, conférences, rencontres-débats, films, jeux, concerts, et plus encore, partout dans Londres et au-delà.

11 juin: Grosse journée d’action dans le centre de Londres.

17 au 18 juin: Sommet du G8, à Enniskillen, au nord de l’Irlande.

network23.org/stopg8
stopg8@riseup.net

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Solidarité avec les squats grecs depuis Londres : ils ne peuvent pas battre ce qu’ils ne peuvent pas comprendre.

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Le 20 décembre, la police a expulsé le squat Villa Amalias au centre d’Athènes, sous le faux prétexte de plaintes anonymes.  Huit personnes ont été arrêtées et inculpées de crime et délit, déclenchant une vague massive et persistante de solidarité ; une des plus grandes manifestation anarchiste a eu lieu à Athènes, rassemblant plus de 12.000 personnes, qui ont montré leur soutien et leur solidarité aux squats et aux squatteurs, ainsi qu’à tous les lieux libérés dans le monde entier.

Cette expulsion dirigée par l’État a eu lieu après 23 années d’existence du squat. Villa Amalias est situé dans une zone où les néo-nazis et les flics font des pogroms et diffuse la terreur du racisme.

La municipalité d’Athènes prépare donc la “mise à jour” du quartier et il est évident que Villa Amalias les agace tous, comme si sa présence faisait barrage à leurs plans malveillants.

Le 9 janvier 2013, les camarades ont réussis à ré-occuper le bâtiment malgré qu’il soit lourdement gardé par des policiers armés.

Cependant, une ré-expulsion par les forces spéciales de la police a suivi peu après et 93 camarades ont été arrêtés pour s’être barricadés à l’intérieur du squat et avoir défendu un espace libre et auto-organisé. Continue reading Solidarité avec les squats grecs depuis Londres : ils ne peuvent pas battre ce qu’ils ne peuvent pas comprendre.

Londres, Royaume-Uni : Résistance aux Jeux Olympiques de 2012 du Profit, du Contrôle et de la Répression

En ces temps de guerre pour l’imposition de la domination globale, quand les patrons procèdent à des coalitions inter-États et des exécutions capitalistes, coordonnant leurs opérations sous la bannière de l'”anti”-terrorisme pour établir le contrôle totalitaire et piller le monde…

En ces temps d’attaque totale contre les gens du soi-disant “tiers-monde”, quand le génocide par la famine et les maladies et son esclavage dans les geôles de la production de masse des colonies des multinationales nourrit le bien-être du monde “développé”; qui meurt lors des nouvelles croisades et sous l’occupation militaire, son confinement et torture dans les camps de concentration et la tentative de neutraliser sa résistance sont devenus la pierre fondatrice pour la Sécurité des projets de la domination…

Aujourd’hui, les Jeux Olympiques concentrent les efforts de l’État d’affirmation de son autorité dans la société, réprimant tous ceux qui résistent à ses plans. Mais cette campagne n’est pas adaptée pour instiller la peur, décourager et prévenir les expressions multiformes de la lutte sociale et de classe. Bien au contraire, elle est une condition qui met en lumière la nécessité d’intensifier et diffuser cette lutte dans chaque front que les patrons ouvrent par leur agression et dans front qu’ils essaient de fermer pour leur profit.

Nous mettons dos à dos les projets de commercialisation en expansion et de surveillance des espaces publics, réclamons-les et transformons-les en espaces de résistance. Nous sabotons la paix sociale. Nous résistons à la guerre “anti”-terroriste dans et en-dehors les frontières. Nous nous tenons en solidarité avec les prisonniers politiques et les combattants sociaux persécutés. Les Jeux Olympiques sont en eux une vitrine du capitalisme et de la domination.

Nous agissons ensemble avec tous ceux qui se révoltent contre la dictature de l’État et du Capital.

RANIMONS LES FLAMMES DE LA GUERRE SOCIALE ET DE CLASSE
DÉTRUISONS LA GRANDIOSE IDÉE DES PATRONS

Des anarchistes

Laissons les Jeux Olympiques mourir dans la terre dans laquelle ils sont nés

Manifestation de solidarité et contre la prison le 5 juin dans le sud de Londres

Feu à toutes les prisons

Voici la traduction des tracts diffusés

Pourquoi sommes-nous contre la prison ?

Ils disent que la prison est nécessaire afin de punir ceux qui enfreignent les “règles de la société”.

Mais est-ce les “règles” représentent vraiment la volonté des gens ? Est-ce que les pauvres acceptent volontier que leur travail rende les riches plus riches ?
En considérant la façon dont cette société fonctionne, nous pouvons seulement décider quoi faire en respectant les lois qu’un gouvernement a imposé sur la majorité des femmes et des hommes. Donc avant de se demander si oui ou non il est juste de punir ceux qui brisent les règles en les emprisonnant, on doit se demander : qui décide – et comment – des règles de cette société ?

Ils disent que la prison nous protège de la violence.

Mais est-ce réellement comme ça ? Comment se fait-il que la pire des violences (pensons aux guerres et la famine infligée à des millions de personnes) est parfaitement légale ? Pourquoi les gens finissent-ils en taule s’ils se rebellent ou volent dans les magasins alors qu’ils font carrière voire deviennent des héros s’ils bombardent des populations entières ?
La prison punie seulement la violence qui emmerde l’État et les riches ou la violence qu’ils veulent considérer comme révoltante. En fait, c’est la violence structurelle de la société et de l’État qui est chaque jour protégée par la prison.

Ils disent que la loi est la même pour tous.

Néanmoins les prisons sont pleines de femmes et d’hommes semi-illettrés, d’immigrés et d’enfants de la classe ouvrière, emprisonnés pour “crimes contre la propriété”, c’est-à-dire des actions strictement connectées à cette société et ses besoins : la nécessité de trouver de l’argent. Sans mentionner le fait qu’un grand nombre de taulards ne seraient pas en prison s’ils avaient eu l’argent pour se payer un bon avocat.

Ils disent que la prison aide les délinquants à se racheter et s’intégrer dans la société.

Mais la plupart des prisonniers, une fois libérés de prison, retrouvent les mêmes conditions, voire pires, auxquels ils ont fait face la première fois qu’ils sont allés en prison;
Qu’est-ce qui peut sortir de bon d’être éloigné d’une personne aimante pour des années, de ne rien faire d’intéressant, condamné à tuer le temps, forcé de simuler avec les travailleurs sociaux et les psychologues, s’habituer à se soumettre soi-même aux matons ?
Finalement : cette société est-elle si vertueuse, est-elle basée sur des valeurs éclairées et des relations égalitaires qui sont recommandées pour s’y intégrer ?

Ils disent que la prison, si elle ne parvient pas à racheter, est une arme de dissuasion pour les “comportements criminels”.

Alors pourquoi la population carcérale est en augmentation constante ? Pourquoi les faiseurs de loi tendent de criminaliser de plus en plus de comportements ? C’est sûrement une partie d’un programme social bien défini : ils veulent mettre les pauvres et les rebelles hors des rues et en même temps ils veulent investir dans le gros business de la prison (pensons à toutes les entreprises qui se  font de la thune avec le travail en prison ou en construisant et fournissant les prisons).

Nous sommes contre la prison parce qu’elle est née et a été développée afin de défendre les privilèges des riches et le pouvoir de l’État.

Nous sommes contre la prison parce qu’une société basée sur la liberté et la solidarité (et non sur le profit) n’en a pas besoin.

Nous sommes contre la prison parce que même le plus haineux des crimes est le miroir de nos peurs et notre faiblesse et qu’il n’est d’aucune utilité de la garder cachée derrière des barreaux. ( de garder quoi ? le crime ou la faiblesse ? )

Nous sommes contre la prison parce que les pires des criminels sont ceux qui ont les clés des cellules.

Nous sommes contre la prison parce que rien de bon ne ressort de la coercition et de la soumission.

Nous sommes contre la prison parce que nous voulons briser les lois de cette société et que nous n’avons pas l’intention de nous intégrer pacifiquement dans ses villes, usines, barres et supermarchés.

Nous sommes contre la prison parce que le bruit d’une clé dans la serrure est une torture quotidienne, l’isolement une abomination, la fin du parloir une souffrance et le temps passé dedans un sablier qui tue lentement.

Nous sommes contre la prison parce que les matons sont toujours prêts à défendre tout abus et violences et sont déshumanisés par leurs habitudes d’obéissance et d’espionnage.

Nous sommes contre la prison parce qu’elle nous prend trop de jours, mois et années, et trop d’amis et de compagnons.

Nous sommes contre la prison parce que ceux que nous avons rencontrés dedans ne sont ni mieux ni pires que ceux que nous rencontrons dehors (dans pas mal de cas ils sont mieux).

Nous sommes contre la prison parce que la nouvelle d’une évasion réchauffe nos cœurs plus sûrement qu’un jour ensoleillé.

Nous sommes contre la prison parce que si vous regardez le monde à travers un trou de serrure vous voyez seulement des gens malveillants et suspects.

Nous sommes contre la prison parce que le sens de la justice ne pourra jamais être trouvé dans le code pénal.

Nous sommes contre la prison parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.

Feu à toutes les prisons !

Quelques Anarchistes

Source

Pour la destruction de toutes les prisons et du système qui les crée

Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Chronologie sur le mouvement collectif de grève de la faim des détenus grecs, des actions en solidarité qui s’y reportèrent et quelques autres infos. La plupart viennent de athens.indymedia.org, certaines des médias de masse et d’autres de prisonniers et de camarades.

Octobre :

Des actions diverses ont lieu, tel le refus des plateaux dans les prisons grecques et surtout en Crète, des comités informels de prisonniers créent un réseau de communication et de coordination. Ils diffusent une lettre avec les revendications des prisonniers et donnent un ultimatum de trois semaines aux autorités pour commencer à y travailler. Après que ces trois semaines de mobilisations seront écoulées, commencera une grève des plateaux le 3/11 et une grève de la faim collective le 7/11. En Grèce, plus de 13.000 individus sont emprisonnés, un tiers d’entre eux sans encore avoir eu de procès, dans des conditions horribles qui ont causées la mort de plus de 50 détenus la seule année précédente. Le 30/10 les gauchistes de l'”Initiative pour les droits des prisonniers” vont à la prison de Diavata à Thessalonique à moto. Le même jour, le prisonnier anarchiste Polikarpos Georgiadis (accusé de participation à l’enlèvement de Milonas, alors président des industriels du nord de la Grèce, plus d’info ici) publie une lettre ouverte sur la mobilisations des prisonniers, clarifiant ses désaccords avec la grève de la faim comme ayant un effet néfaste sur les forces des prisonniers, créant des combattants sur plusieurs niveaux, certains allant vers un esprit d’auto-sacrifice, d’autres mangeant régulièrement, etc… bien qu’il s’engage dans la lutte des prisonniers, “la même chose que quand il était dehors” (la lettre peut être trouvée ici) Continue reading Chronologie de la lutte dedans, dehors et contre la prison en Grèce en novembre et décembre 2008

Athènes, 17 mai : Pour le renforcement de la solidarité réciproque

LES PRISONNIERS DE RETOUR DANS LES RUES

 

Ce mardi 17 mai, des membres du réseau de traduction et de contre-information Contra Info ont posé des banderoles dans cinq endroits différents dans l’aire d’Exarhia, dans le centre d’Athènes, en un effort de continuer à renforcer la solidarité réciproque et internationale.

Tabassons les jaunes - Solidarité avec le camarade David Lamarte en Uruguay

A l’entrée principale de l’Ecole Polytechnique, sur la rue Stournari, nous avons accroché une banderole en solidarité avec le compagnon David Lamarte, chauffeur de taxi à Montevideo, arrêté par les forces de police de l’Etat Uruguyain le 9 mai. Le 17 mai une marche de protestation a été appelée en soutien à David à Montevideo, donc nous avons envoyé un signe de solidarité de Grèce le jour même. David Lamarte est un compagnon anarchiste participant activement dans les mouvements de résistance depuis 15 ans, depuis la Résistance Anarcho-Punk lors de son adolescence à son engagement combatif dans le syndicat des chauffeurs de taxi et des télécoms (SUATT), ainsi que dans d’autres collectifs anarchistes. Il est actuellement menacé de passer de 3 mois à 3 ans en prison, selon l’appétit des autorités judiciaires dont la décision n’est pas arrêtée. Le compagnon est incarcéré et accusé d’affrontements avec les chauffeurs de taxi jaunes et de la casse d’un compteur de taxi lors des grèves du 1er Mai.

Aux grilles fermées de Polytechnique, sur la rue principale Patission, nous avons mis une banderole écrite en portugais et en grec, en solidarité avec les favelas et les squats au Brésil, férocement attaqués par les requins capitalistes et les ordures de la police et des autorités brésiliennes. Les bidonvilles de Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte et beaucoup d’autres endroits du Brésil sont bétonnés chaque jour alors que les monstrueuses constructions pour la Coupe du Monde de 2014 et les Olympiques de 2016, et en général les plans du capital de gentrification, avancent. Des milliers de familles ont été déplacé et que des milliers d’autres personnes vont l’être et être laissés à la rue, pour le bien de fameux “développements” et de grands événements sportifs. Le même jour la flamme olympique est partie du stade Kallimarmaro d’Athènes pour le Royaume-Uni et les Jeux Olympiques d’Eté de 2012 de Londres, voilà pourquoi nous avons dit MERDE AUX COUPES DU MONDE ET AUX JEUX.

D’Athènes à Barcelone, la haine grandit au fur et à mesure que les jours passent

Dans le parc Exarhia nous avons mis une banderole en solidarité avec les anarchistes et les insurgés de Barcelone qui ont vécu le haro féroce des chiens de l’Etat depuis la grève générale du 29 mars, avec des perquisitions dans les maisons et des arrestations de militants, les détentions préventives vindicatives de manifestants, la militarisation de la ville de Barcelone et de l’entière Catalogne, ainsi que l’accueil d’un climat de terreur frénétique par les chaînes de TV de merde et les journaux du régime, au milieu d’une criminilisation sans précedent des luttes sociales et des actions subversives. Nous levons notre poing et saluons les camarades qui ne courbent pas la tête, gueulant “Longue vie à la Rose de Feu” (d’après le surnomn de la ville).

De plus, nous avons mis une autre banderole en anglais dans le parc Exarhia en solidarité avec les anarchistes en Turquie, où les flics et les juges cherchent à terroriser et entraver l’élan de compagnons qui sont allés de l’avant et ont se sont battu contre la barbarie de l’Etat et du Capital. La répression qui a commencé le 14 mai – avec des arrestations de masse, des poursuites politiques et des raids dans les maisons d’anarchistes et des lieux sociaux – est la réponse des dominants aux scènes d’insurrection qui ont prises places dans les rues de Istanbul le 1er Mai. Au même moment où les nazis et les patriotes en Grèce sont à la recherche d’“incidents militaires“ avec la Turquie, nous répliquons MERDE A L’ETAT L’ARMEE ET LA LOI, en Grèce, en Turquie et partout.

Devant l’ancienne faculté de Chimie dans la rue Solonos – à quelques mètres de l’Ecole de Droit (Nomiki) qui s’est transformée en un théâtre d’opérations du fascisme institutionnel – nous avons accroché une banderole écrite en français, afin d’en appeller aux immigrants francophones. Il était écrit : UNE BALLE POUR CHAQUE NAZI, UN MOLOTOV POUR CHAQUE PATRON, ET POUR TOUS LES MIGRANTS NOTRE SOLIDARITE.

Il nous restait un peu de peinture et donc nous avons peints quelques slogans en espagnol et français contre la société carcérale et en solidarité avec les taulards à travers le monde.

 

La solidarité c’est n’est pas que des mots sur le papier

 

Pour la diffusion de la solidarité internationale incendiaire !
Feu à tous les Etats et leurs frontières !

 

Londres : Révolte sur toit

Vendredi matin, la police et les shérifs sont venus expulser un ensemble de maisons occupées à Dalston Lane (nord-est de Londres). Malheureusement, la brigade anti-expulsion se trouvait déjà sur place, nombreuse, avec pas moins de soixante personnes bloquant l’entrée et postées sur le toit.

Alors que la matinée se poursuivait en musique, agrémentée de sandwiches et des aboiement d’un chien, la police et les shérifs nous toisaient
désespérément. Ils durent se résoudre à mettre les bouts, mais à la condition que nous ôtions notre banderole “Nique les Jeux Olympiques” un
peu excessive à leur goût. Voilà qui suscita l’hilarité générale, et celle de nos couvreurs qui refusèrent d’obtempérer. La police, moralement minée, prît finalement congé.

En ces temps d’incertitude quant aux lendemains des occupations, les gens se lèvent et s’organisent pour se loger. À la base, en multipliant les
solidarités.

Une charmante matinée en somme, et plusieurs maisons sauvées.

Source.