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Oaxaca, Mexique : Attaque incendiaire contre la banque Banamex

Le matin du 23 mai, en complicité avec la pleine lune, nous avons décidé d’attaquer de nouveau; dans une ville prise par la police et les militaires nous nous sommes une fois de plus joint à la nuit, celle qui nous rend invisible, celle qui nous donne l’anonymat et la clandestinité et nous avons incendié une succursale de la banque Banamex en y plaçant des pneus et en arrosant d’essence. Ainsi nous illuminons l’obscurité et frappons un grand coup, c’est un moment rapide, mais c’est un moment dont nous jouissons et qui nous fait sentir un peu plus libre en quelques secondes, en libérant le feu qui ronge peu à peu cette horrible succursale et ses guichets automatiques. Nous avons décidé de nous filmer afin que tout le monde se rendent compte de la facilité de réalisation de certaines actions, afin d’encourager chacun à agir partout où illes se trouvent.

C’est indéniable, nous sommes partout. Nous voyons les banques et de leurs responsables comme générateurs directs de la misère et de l’inégalité sociale, les banques sont les temples où l’argent « Dieu » va et vient, où l’on gère la misère, où ce « Dieu » est au-dessus toute forme de vie, l’offensive continuera de cibler toute institution du pouvoir et de ses machines, mais aussi à partir de là, nous voulons qu’il soit clair que l’intégrité physique d’une quelconque personne que nous considérons comme ennemi et complice de la guerre dans laquelle nous sommes impliqués ne nous importe pas. Nous n’hésiterons pas d’attaquer les gardiens de prison, les policiers, les soldats, les juges, les banquiers, les manipulateurs de la communication, les politiques, etc… si l’occasion se présente.

Non, le terrorisme d’État ne nous arrêtera pas.

Devant la militarisation et la répression du gouvernement, nous répondons avec force. Nous avons opté pour l’attaque, pour que les esclaves et les gardiens de l’ordre se sentent vulnérables, le feu se propage.

Nous nous remémorons dans l’action de tous les compagnons-nes tombé(e)s et prisonnier(e)s de cette guerre sociale, en mémoire de Mauricio Morales, Sebastian Oversluij et des compas pris dans les oubliettes de l’État. Pour Fernando Barcenas, Tamara Sol, Monica Caballero et Francisco Solar, en solidarité combative avec les compagnons-nes de la Conspiration des Cellules de Feu.

MORT A L’ÉTAT !!
MORT A L’AUTORITÉ !!
FAISONS EN SORTE QUE VIVE L’ANARCHIE !!

individualités anarchiques informelles.

P.S. Ha ha ha

en grec

Appel international pour un Décembre Noir

Nous nous associons, en tant que compagnon-ne-s d’origines géographiques variées et venant de chemins de lutte divers qui partagent les mêmes intérêts de diffusion de l’offensive anarchiste, à l’appel pour un Décembre Noir émis par des frères enfermés dans les prisons de la démocratie grecque.

Nous appelons à raviver la mémoire noire de nos mort-e-s et de toutes celles et ceux qui sont tombé-e-s dans le combat pour l’anarchie et pour la liberté.

Nous appelons à activer la solidarité combative avec les compas qui connaissent l’enfermement comme conséquence de leur irréductible posture d’affrontement avec toute forme de Pouvoir, et avec celles et ceux qui ont choisi la voie difficile de la clandestinité.

Nous appelons à ce que cesse la fragmentation de nos efforts, puisqu’il est possible de frapper l’ennemi là où cela lui fera le plus mal depuis différentes tranchées de la même guerre.

Des activités de contre-information aux actions de propagande par le fait, faisons de ce mois une opportunité pour nous rencontrer, pour conspirer et synchroniser nos forces de manière informelle, internationale et insurrectionnelle contre le monde du Pouvoir. Une opportunité pour mettre en exergue les points que nous avons en commun, mais aussi nos perspectives distinctes dans un esprit de camaraderie et de respect mutuel.

AVEC LA MÉMOIRE NOIRE DE NOS MORT-E-S POUR ACCOMPAGNER NOS PAS REBELLES

COMPLICITE SOLIDAIRE AVEC LES COMPAGNON-NE-S EN PRISON ET EN CAVALE

GUERRE PAR TOUS LES MOYENS CONTRE LA DOMINATION

Anarchistes hors des murs pour un Décembre Noir

en espagnol, anglais, grec, italien, portugais, alemand

De Grèce au Pakistan : Lutte en mémoire de Shezhad Luqman

SHEHZAD LUQMAN VIT : DANS NOS COEURS, DANS NOS RUES, DANS NOS ARMES. NI OUBLI – NI PARDON.

“Celui qui a tiré n’était pas seul,
Il avait d’autres bourreaux inconnus avec lui,
Il avait les vertueux avec lui,
Il avait les honnêtes avec lui,
Il avait les moraux avec lui,
Il avait les justes en lui,
Il avait les pacifistes avec lui”

Samedi 17 Janvier 2015 dans l’après-midi, une manifestation a été faite dans le quartier d’Athènes d’Ano Petralona, deux ans après l’assassinat raciste de Shehzad Luqman, un travailleur migrant en provenance du Pakistan poignardé par deux bâtards de l’Aube Dorée rue Trion Ierarchon sur le chemin du travail quotidien. Parties de la place Mercouri, environ 400 personnes ont manifesté avec de forts slogans, marché à travers les rues étroites de Ano Petralonas et Thissio pour faire un court arrêt sur le lieu de l’assassinat, avant de retourner place Mercouri.

Les compagnon-nes des environs se sont de nouveau retrouvé-e-s dans les rues et ont rejoint l’appel à la mobilisation avec un bloc distinct en fin de manif. En tant qu’individus anarchistes nous pouvons avoir des divergences de points de vue, mais malgré tout nous partageons une conviction commune: nous n’avons aucune illusion quant à la démocratie, nous n’attendons rien de la justice bourgeoise ou d’un système électoral pour résoudre les problèmes des opprimés. Les institutions de l’État et du capital sont les principaux responsables des massacres de réfugiés aux frontières continentales et maritimes, des pogroms étatiques et para-étatiques et des expulsions, de l’enfermement dans des camps de concentration, de la propagation de la xénophobie et du racisme, de la production et de la reproduction du nationalisme et finalement de la fascisation complète de nos quartiers et de nos sociétés.

Parce que pour nous, la lutte à la mémoire de Shehzad Luqman et de chaque migrant.e qui sont tombé.es entre les mains des nazis (avec ou sans uniforme), signifie une lutte contre les frontières et les patries. Pour une lutte insurrectionelle et internationale quotidienne jusqu’à rendre cette merde ingouvernable.

LA DEMOCRATIE EST LA SAGE-FEMME DU FASCISME
LA SEULE JUSTICE C’EST LES ARMES DU PEUPLE

Des anarchistes

Lutte et mémoire pour les migrants morts // Pas même un pouce de terrain pour les fachos // Les rebelles n’ont pas de patrie // De Grèce jusqu’en France, brisons le racisme et la xénophobie

Détruisons les camps de concentration pour migrants // Feu aux frontières // Shehzad Luqman présente // Flics, télévision, néonazis: ces bâtards travaillent tous ensemble

collaboration du Chat Noir Emeutier

Thessalonique, Grèce : Bombe dans la maison d’un nazi d’Aube Dorée

Dans la nuit du mardi 14 octobre 2014, nous avons placé un engin explosif dans le bâtiment dans lequel habite le membre d’Aube Dorée Stathis Valakos, au 28 de la rue Lahana (2ème étage), à Thessalonique. Ce fasciste a été candidat au conseil avec Aube Grecque, liste liée à Aube Dorée lors des dernières élections municipales. Les ordures du genre de Stathis Valakos n’auront nulle part où se cacher. Nous les trouverons et les traiterons comme elles le méritent.

PS.1: Ne ne nous fions pas, et ne nous basons pas sur un prétendu “combat” de l’Etat contre le fascisme. Au contraire, nous le considérons comme quelque chose auquel nous sommes hostile. Le fascisme se combat par la présence permanente dans les rues, et les fascistes par des visites continues chez eux, dans leurs locaux et à d’autres moments de leur quotidien.

PS.2: Le visage de ce type peut se trouver avec une simple recherche sur Internet.

En mémoire de Shehzad Luqman et Pavlos Fyssas.

Nous rendons un peu de la force que nous donnent celles et ceux qui continuent la lutte à l’intérieur et à l’extérieur des murs.

Groupe de rue pour la diffusion de l’action directe

Chili : Marche du 1er Mai, Santiago 2014

Tout commence le 1 Mai 1886 avec la révolte de Haymarket (Chicago, EU) où ont lieu des manifestations effectuées par diverses organisations syndicales et anarchistes, avec pour but d’instaurer la journée de 8 heures.

Le 1er Mai a été pacifique, mais le 2 et le 3, les forces répressives agissent sans pitié, laissant derrière elles une centaine de blessés et prenant la vie de plusieurs ouvriers. Face à cela, les anarchistes appellent à un rassemblement à Haymarket pour le 4 Mai. Pendant la manifestation, un anonyme lance un engin explosif qui tue un policier et fait plusieurs blessés, la police ouvre le feu, tue de nombreux travailleurs et en blesse environs 200 autres.

Ce fait a permis aux autorités d’arrêter et de condamner l’anglais Fielden, les allemands Spies, Schwab, Engel, Fischer et Lingg, et les nord-américains Neebe et Parsons. Le 11 Novembre 1887 sont exécutés les anarchistes Fischer, Engel, Parsons et Spies. Lingg n’a pas été exécuté puisqu’il s’est suicidé en cellule. Fielden et Schwab sont quant à eux condamnés à perpétuité, et Neebe à 15 ans de travaux forcés.

Avec le temps, le Premier Mai est devenu un jour de souvenir symbolique, mais la date a été surpassée et dans de nombreuses villes de différents pays les ouvriers se mirent en grève, ce qui se répéta pendant de nombreuses années, c’est ainsi que le Premier Mai est devenu un jour de rébellion partout dans le monde.

Avec ce texte nous voulons qu’il soit clair que le Premier Mai n’est pas un jour de fête, de danse et de joie. Le Premier Mai est un jour de mémoire, un jour pour revivre années après années la lutte qu’ont mené les compagnon-ne-s anarchistes de Chicago, ainsi qu’un stimulant pour les luttes actuelles qui se vivent constamment contre l’Etat/Capital.

« Non, vous ne nous condamnez pas à mort pour un crime. Vous nous condamnez pour ce qui a été dit sur tous les tons, pour l’Anarchie. Et puisque c’est pour nos principes que vous nous condamnez, je cris sans crainte : Je suis anarchiste ! »
(Louis Lingg)

Pour un Premier Mai Noir !!

Avec les martyrs de Chicago en mémoire !!

Contre toute autorité, Autogestion et Guerre Sociale !!

Collectif Lutte Révolutionnaire
lucharevolucionaria@riseup.net

en espagnol

Santiago, Chili : Tous les jours nait un jeune combattant

Conformément aux conditions pré-établies par les forces de sécurité, nous nous sommes vus dans l’obligation de générer une instance combative encore plus large que celle du « jour du jeune combattant », estimant que notre lutte transcende les dates emblématiques dirigées vers la destruction des normes sociales et du modèle dominant.

La faim, la misère, la pauvreté, l’injustice, le harcèlement policier, l’exploitation et tous les éléments de la domination et de l’oppression envers les classes les plus vulnérables, dont nous faisons partie, sont des réalités qui se vivent au jour le jour et à la marge des dates emblématiques de lutte de rue, donc nous appelons à développer cette lutte dans chaque endroit ou recoin de cette société et les 365 jours de l’année.

Nous adorerions livrer plus de détails au sujet de l’action, cependant nous pensons que dans ce cas les imagent parlent d’elles-mêmes.

Tous les jours nait un jeune combattant !
A la mémoire d’Eduardo et Rafael.*

Images remises par Héctor Antonio Cerda Burgos**, 17.459.433-3

source

* Eduardo et Rafael Vergara Toledo, assassinés le 29 mars 1985 près de Santiago par des carabiniers. Cette date est commémorée par le « Jour du Jeune Combattant ».

** Référence ironique au carabinier qui avait infiltré le campus universitaire, et y a « oublié » ses papiers après s’être fait repérer par les étudiants

Santiago, Chili : barricades de mémoire et de solidarité

Action Incendiaire : mémoire et solidarité combative dans la lutte contre toute autorité.

Aujourd’hui nous avons voulu interrompre, même pour quelques instants, la sombre normalité de cet ordre de mort. La nuit du 20 mars nous avons coupé la rue avec des conteneurs incendiaires au croisement de l’Avenue Amerigo Vespucci et de l’Avenue Industria (zone sud de la ville de Santiago), en lançant de pamphlets avec nos idées de lutte, mémoire et solidarité. Ce petit geste est rempli d’amour et de haine.

Parler de mémoire anarchique depuis les combats actuels, signifie tracer une ligne de continuité avec les révolutionnaires tombé.e.s. La mémoire c’est se souvenir de manière active : agir au présent, mais aussi projeter nos désirs de rébellion.

Hier et aujourd’hui, différentes générations de révolutionnaires passent à l’action. C’est l’aspiration au combat et le désir de liberté. Nous nous souvenons de celles et ceux qui sont tombé.e.s et nous exprimons ainsi notre respect, au-delà des différences d’idées et de contextes.

Il y a des ruptures claires avec le passé. En effet nous rejetons les conceptions verticalistes, militaristes, hiérarchiques et centralisatrices développées par d’anciens (et actuels) groupes anticapitalistes, puisqu’en tant qu’antiautoritaires nous ne respectons aucune forme d’ordre, nous n’attendons pas de conditions objectives ni ne misons nos espoirs sur des mythes tels que le peuple, la patrie, le pouvoir populaire, etc. Mais ces différences ne nous font pas oublier le dévouement de ces combattant.e.s révolutionnaires. Des combattants comme Rafael et Eduardo Vergara, assassinés par la police le 29 Mars 1985, qui pour nous sont toujours vivants, leurs options et décisions de lutte nous connectent. Aujourd’hui comme hier nous sommes prêts au combat, comme l’étaient déjà d’autres avant.

Nous allons réduire en cendre les illusions démocratiques. Tous ces espoirs qui se dégagent du projet de vie vide que nous offre le capital, nous allons les bruler. Nous allons créer des mondes nouveaux, en chacun.e de nous. Parce que dans chaque acte, dans chaque geste de lutte aussi petit soit-il, est incarné la soif de se rebeller, d’affirmer la liberté et la dignité, de rendre les coups.

Nous n’oublions pas non plus que cette semaine commence le procès contre les compagnons du caso Security : Freddy, Marcelo, Juan, Carlos. Ceci est aussi une accolade solidaire pour vous, passé et présent de l’action transgressive et révolutionnaire. Pendant les journées d’agitation, que la solidarité soit permanente.

Pour Sol Vergara, compagnonne accusée de tentative d’homicide contre un gardien de la Banque Estado, tes rayons de lumière illuminent la voie de cel.le/lui qui ne se résigne pas à une vie d’esclave. Pour la famille Vergara Toledo, force et curage dans ces moments difficiles.

Mémoire offensive pour celles et ceux qui sont tombé.e.s : Rafael, Eduardo et Pablo Vergara Toledo, Norma Vergara, Claudia López, Jonny Cariqueo, Mauricio Morales, Sebastián Oversluij.

Solidarité avec les compagnon.ne.s prisonni.ères/ers au Mexique, pendant la semaine d’agitation solidaire.

Solidarité permanente avec les prisonni.ères/ers de la guerre sociale au Chili et dans le monde.

Bande enragée et incendiaire pour la mémoire et la solidarité combative.

Chili. Mars 2014.

Sebastián Oversluij Seguel/Pelao Angry Present !

Parce que les idées sont à l’épreuve des balles

COMPAGNON ET FRERE PELAO ANGRY PRESENT !

Sebastián Oversluij Seguel : Pelao Angry assassiné le 11 Décembre 2013 par le misérable gardien des puissants dans une tentative d’expropriation d’une banque à Pudahuhel (Santiago, Chili)

William Vera tes jours sont comptés

De l’agitation et du bruit pour la libération de Hermes Gonzales, Alfonso Alvial, Tamara Sol, Juan Aliste, Carlos Quiduleo, Freddy Fuentevila, Marcelo Villaroel, Monica Caballero, Francisco Solar et tou-tes/s les autres compagnon-ne-s emprisonné-e-s dans les prisons du monde !

En avant frère, l’abime nous attend, nous sommes la propagande qui brise vos chaines et si nos vies s’envolent, un autre viendra nous remplacer, en conspirant, en volant, en brulant et en agitant.

Sebastián Oversluij Seguel : Pelao Angry assassiné le 11 décembre 2013 par le misérable gardien des puissants WILLIAM VERA (TES JOURS SONT COMPTES) dans une tentative d’expropriation d’une banque à Pudahuel (Santiago, Chili).

COMPAGNON ET FRERE PELAO ANGRY PRESENT !

Chili : mémoire combattive

Note préliminaire : ce texte a été diffusé en version papier lors du second Salon du Livre et de la Propagande Anarchiste. Nous le publions ici, légèrement modifié dans un paragraphe.

images

Pour une mémoire combattive de la lutte de rue dans les années 90.

Au cours de la décennie des années 90 ont surgis différentes formes d’expressions anticapitalistes dans les campus universitaires, et pas seulement dans ces endroits bien sûr, mais l’intention de ce texte est de récupérer la mémoire et la lutte des minorités actives qui convergeaient dans les espaces universitaires, en pleine époque de la joie qui n’est jamais arrivé et des nouveaux temps des deux premiers gouvernements de la concertation, après la fin négociée de la dictature militaire fasciste, la fameuse transition.

Lors que nous parlons de minorités actives, nous faisons référence en particulier aux groupes qui ont impulsé et tenté de propager la lutte de rue, violente et directe contre les flics. Et bien que sont apparus plusieurs noms et sigles, certains qui ont duré plus longtemps ou qui sont plus connus que d’autres, ici nous allons faire référence à ceux que nous considérons comme les plus intéressants. Commençons par préciser que nous parlons de groupes horizontaux et autonomes de quelconque direction politique externe à eux-mêmes (et aussi nous verrons si ça a toujours été ainsi).

La Punta, La Vanguardia, le Cordón Macul.

La Punta était un groupe très radical de la lutte de rue à Macul con Grecia, par exemple. Ce groupe était lié au discours et l’expérience du Mouvement Jeune Lautaro, qui lui-même était la branche jeune de l’organisation politico-militaire Parti Mapu (ou Mapu-Lautaro). La Punta faisait en permanence de l’agitation pour la liberté des prisonniers politiques et sa colonne d’encapuchadxs s’affrontait à chaque fois aux forces policières.
La Vanguardia était composée de compagnon·ne·s qui se revendiquaient comme anarchistes, et principalement s’organisaient pour sortir dans la rue et attaquer la police, en particulier à partir du Pedagógico et du campus Juan Gómez Milla de l’Université du Chili. Ils avaient un discours féroce contre le Parti Communiste et contres les sectes marxistes en général et plusieurs de ses membres ont fini par faire parti de la RAE.
Le Cordón Macul est un nom qui a été beaucoup entendu dans les barricades des années 90. Différents groupes d‘encapuchadxs qui mettaient le feu à la tranquillité démocratique à l’aide de leurs cocktails molotov, depuis le Pedagógico, l’Université du Chili et la Utem, dans le complexe universitaire appelé Macul con Grecia [NdT : complexe universitaire qui se situe à l’angle des rues Macul et Grecia]. C’était des groupes qui se coordonnaient dans des réunions régulières mais informelles, surtout à l’occasion de dates emblématiques comme le 29 mars (jour du jeune combattant), le massacre de Corpus Cristi et le 11 septembre. À savoir que généralement pour le 11 les trois universités de Macul con Grecia étaient fermées, ainsi les salidas dans la rue (ou “colas), commençaient dans les premiers jours de septembre voir même elles se faisaient après le retour en cours (après les vacances des fêtes patriotiques de l’État assassin !). Continue reading Chili : mémoire combattive

Athènes: revendication de l’attaque incendiaire du poste de police de l’Acropole

acropoleos_molotovs

«Tous les hommes rêvent: mais pas de manière égale. Ceux qui rêvent la nuit dans les replis poussiéreux de leurs esprits se réveillent le matin pour découvrir que c’était vanité: mais les rêveurs du jour sont des hommes dangereux, car ils peuvent agir leurs rêves les yeux ouverts, pour le rendre possible … “
(T. E. Lawrence)

Ça nous a inspiré par des rêves de RAGE mais surtout les rêves de la mémoire, et nous avons donc attaqué le poste de police Acropoleos dans les premières heures du 10 Mars 2013, prenant les tas de flics du secteur au dépourvu.

Les raisons sont nombreuses, mais la perte de Lambros est la plus forte de toutes.

Trois ans se sont écoulés déjà depuis la nuit du 10 mars, alors que Lambros Foundas, la chair de la chair du mouvement anarchiste et membre de Lutte Révolutionnaire, est tombé au combat armé avec les porcs de la police grecque dans le district de Daphni, à Athènes.

Sa vie et sa mort constitue un exemple qu’aucun combattant de la liberté ne pourra jamais oublier. Nous ne pouvons pas laisser verser les larmes pour nos camarades morts, mais nous avons la responsabilité d’être enseigné à partir de la foi, le dévouement et la cohérence de leur lutte.

Nous assumons la responsabilité d’honorer la mémoire de Lambros Foundas par n’importe quel moyen, en réfléchissant sur son parcours d’action politique, et donc de sa propre vie.

¡LAMBROS Foundas PRESENT!

Tout continue…

Source

Traduit en collaboration avec le Chat Noir Émeutier