Tag Archives: prisons grecques

Mytilène, Grèce : attaque incendiaire contre le ministère de la mer Égée – Pour un Décembre noir

L’État, quel que soit le visage qu’il porte, ne change jamais et fonctionnera toujours comme l’appareil répressif de toute expression libre. La situation dans les cachots de la démocratie se détériore de plus en plus. Nos frères et sœurs prisonnier-e-s luttent alors que les médias de masse le réduisent au silence, alors que s’intensifie la répression à l’extérieur des murs avec des arrestations, des passages à tabac et l’extradition des combattants, le néonazisme se ravive, la démocratie prépare le terrain pour que les marchés internationaux continuent à piller ce qui reste du complexe social et la prospérité étatique continue de piétiner les cadavres de réfugie-e-s et de migrant-e-s.

La société n’est en aucune façon dépourvue de culpabilité puisque la passivité qui la caractérise équivaut à de la complicité. En tant qu’anarchistes, nous refusons d’accepter d’attendre les “conditions idéales” pour que la société se rebelle. Nous n’acceptons pas une vie de soumission, de misère et de servitude. Nous agissons et nous continuons à agir ici et maintenant pour mettre en œuvre l’anarchie dans la pratique à chaque instant de nos vies. Les “compagnons” dont le seul projet est le recouvrement de leurs obligations envers le mouvement nous dégoutent.  La logique de l’aide chrétienne aux réfugié-e-s ne nous intéresse pas, nous ne nous faisons pas d’illusions sur une quelconque solution humanitaire à la question des migrations. Nous choisissons de faire exploser notre énergie attaquant les appareils qui créent la nécessité des migrations.

Nous somme en faveur de l’action anarchiste multiforme, que chacun-e choisisse ses armes.

Nous nous positionnons du coté de nos frères et sœurs anarchistes à intérieur et à l’extérieur des murs partout dans le monde et nous nous déclarons complices avec tou-te-s ceux-celles qui luttent pour le renversement des États, répondant ainsi à l’appel pour un Décembre Noir.

Nous assumons la responsabilité de l’attaque incendiaire avec 6 cocktails Molotov contre l’ex ministère de la mer Égée (Secrétaire général de la mer Égée et de Politique insulaire), dans la matinée du mardi 8 Décembre 2015.

Alors qu’ils continuent d’attaquer et d’intensifier leurs actes de vengeance contre nos compagnon-e-s, nous nous contrattaquons avec toujours plus de rage.

Depuis les cachots des prisons grecques jusqu’aux camps de concentration des réfugié-e-s, avec rage et conscience contre la répression internationalisée, nos ennemis sont les banques et les ministères.

Que le Décembre Noir ne finisse jamais, qu’il ait lieu à chaque heure, chaque jour et chaque mois dans le monde entier, jusqu’à la fin des États.

FORCE AUX PRISONNIER-E-S ANARCHISTES, VICTOIRE A LEUR LUTTE !

FORCE AUX GRÉVISTES DE LA FAIM [À “L’HÔPITAL”] DES PRISONS DE KORIDALLOS !

NON À L’EXTRADITION DES 5 ÉTUDIANTS EN ITALIE !

POUR UN DÉCEMBRE NOIR, POUR L’ANARCHIE !

Anarchistes depuis l’île de Lesbos aliénée

en grec, espagnol

Grèce : Les anarchistes du Réseau des Combattants Prisonniers mettent fin à leur grève de la fin

A travers un communiqué émis la nuit du 18 avril 2015, les compagnons Antonis Stamboulos, Giorgos Karagiannidis, Fivos Harisis, Argyris Ntalios, Grigoris Sarafoudis, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Dimitris Politis et Yannis Michailidis, membres du Réseau des Combattants Prisonniers (DAK), ont annoncé la fin de leur grève de la faim, considérant qu’une bonne partie de leurs revendications avaient été partiellement accomplies après le vote du nouveau projet de loi au parlement :

– Le cadre législatif qui détermine le fonctionnement des prisons de type C a été retiré.

– Abolition de la condition aggravante d’action réalisée avec les caractéristiques faciales couvertes (« loi de la cagoule ») pour les cas d’arrestations lors des manifestations, mais elle est maintenue en cas de braquage (bien que la peine minimale qui s’ajoute à celle pour braquage, si on a les caractéristiques faciales couvertes, chute de 10 à 5 ans).

– Présence d’un expert indépendant dès la première phase de prélèvement du matériel génétique (mais la prise violente d’ADN conserve cependant son caractère obligatoire).

– Les prisonnier-e-s qui ont passé 10 ans en prison et dont le degré de handicap dépasse les 80% pourront être sortis de prison pour accomplir le reste de leur condamnation en assignation à résidence en portant un bracelet électronique, ce qui ouvre la voie à la libération de Savvas Xiros (dont le degré de handicap a atteint 98%).

FORCE ET RECUPERATION RAPIDE AUX COMPAGNONS DU RESEAU DES COMBATTANTS PRISONNIERS

espagnol | anglais | italien

Montreal, Canada : Solidarité avec les grévistes de la faim

Le 8 avril, une banderole disant “Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Grèce. Que vive l’anarchie” a été accrochée et des tracts ont été distribués :

Solidarité depuis Montréal

Aujourd’hui, le 8 avril, nous rendons hommages aux prisonnier.e.s en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars 2015.

Dans le contexte actuel, le parti au pouvoir en Grèce depuis les élections de janvier 2015 est le parti de Gauche radical Syriza; un parti promouvant des idées anticapitalistes et antipatriarcales. Il semble évident qu’en réalité, le parti a pour rôle la récupération électorale de la rébellion sociale. Plusieurs prisonnier.e.s anarchistes, prisonnier.e.s politiques et prisonnier.e.s sociaux.ales en sont bien conscient.e.s et subissent quotidiennement les conséquences de cette comédie.

Une grève de la faim massive est engagée depuis plus d’un mois afin d’exiger entre autre l’abolition de plusieurs lois fascistes et des prisons de Type C. Plusieurs compagnon.e.s sont dans des états de santé critiques. Les évènements révèlent le vrai visage du parti de Gauche qui continue de réprimer les luttes.

Voici les revendications des prisonniers en lutte :

• Abolition de la loi antiterroriste 187A et de la loi contre les organisation illicites 187
• Abolition de la condition aggravante d’une action réalisée en se couvrant les caractéristiques faciales (« loi de la cagoule »)
• Abolition des prisons de sécurité maximale (type C)
• Abolition de l’ordre du parquet par lequel on impose la prise violente de traces ADN
• Que les expert.e.s biologistes de confiance de l’accusé.e aient accès et puissent analyser les traces ADN si l’accusé.e le désire
• Abolition de l’analyse de traces qui contiennent des mélanges de matériel génétique de plus de deux personnes
• La libération immédiate de Savvas Xiros pour qu’il puisse recevoir le traitement médical dont il a besoin.

Force et courage à tous les compagnon.e.s en prison et en fugue!
Pour la destruction de l’État, du Capitalisme et de toutes les prisons.
Vive l’anarchie!

Pour plus d’information :
contrainfo.espiv.net
hunger-strike.espivblogs.net
www.non-fides.fr

en anglais

Recueil sur la lutte contre les prisons de type C en Grèce

Cliquez sur l’image pour télécharger la brochure en pdf.

«Si la nouvelle loi sur les prisons de type C est une nouvelle offensive dégueulasse de ce monde carcéral contre l’irréductible esprit de révolte qu’aucune loi ni répression ne pourra jamais étouffer, elle n’est pas plus que cela. Sur le modèle des Quartiers de Haute Sécurité en France ou du régime FIES en Espagne, elle n’est qu’une pierre ajoutée à l’édifice de la lutte des autorités contre les prisonniers de la guerre sociale. Tout particulièrement dans un contexte comme celui de la Grèce, où la lutte armée et la proposition de l’attaque diffuse, permanente et décentralisée, obtiennent l’appui d’un mouvement large et l’approbation tacite de plusieurs parties de la population. Il s’agit aussi pour l’État grec d’une partie de son offensive contre le mouvement révolutionnaire et la révolte diffuse qui l’agite depuis les débuts de leur « crise » et un certain mois de décembre 2008. Ce qui nous intéresse ici n’est donc pas l’énième loi scélérate du pouvoir, mais le souffle de rage qu’elle a provoqué, qu’elle provoque encore et qu’elle provoquera probablement jusqu’à la destruction de son idée même

Recueil de textes et communiqués a propos de la lutte contre les prisons de type C en Grèce – 68 pages – février-avril 2015.

Sommaire :

• Quelques chiffres p.3
• Carte des prisons grecques p.4
• Introduction p.5
• Quelques slogans entendus dans les rues de Grèce : p.13
• Contre les prisons de haute sécurité p.14
• Intervention dans la prison de Korydallos p.18
• Jusqu’à la destruction de la dernière prison… p.20
• Contre les prisons de type C p.22
• Communiqué des prisonniers de la taule de Koridallos p.25
• Première déclaration des détenus de type C p.26
• Deuxième déclaration des détenus de type C p.28
• Refus de remonter en cellule au bouclage à Koridallos p.29
• Troisième déclaration des détenus de type C p.30
• Grèves de la faim dans les prisons grecques p.31
• Déclaration de début de grève de la faim du DAK p.34
• Manif solidaire à Athènes p.39
• Déclaration du DAK p.40
• Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim p.43
• Appel international du DAK p.44
• Chronologie non exhaustive de luttes entre les murs p.47
• Chronologie récente à l’extérieur p.57
• Annexe : Pour en finir avec le Prisonnier Politique p.63

Ravage Editions
Éditeur anarchiste (livres & brochures) / ravage-editions@riseup.net

Stuttgart, Allemagne : Sabotage incendiaire contre la Deutsche Bahn

(Francfort, 18 mars 2015)

30 mars 2015

La semaine dernière, nous avons fait griller deux distributeurs de tickets de la Deutsche Bahn dans le secteur de Stuttgart.

Prix des tickets, logistique des forces armées, transports nucléaires … ça fait longtemps que nous en avons assez !

Avec notre action, nous envoyons une petite accolade aux personnes arrêtées à Francfort et aux compagnons grévistes de la faim en Grèce.

Utilisez du combustible solide – avec du liquide, le danger d’explosion existe !

Des autonomes d’un barbecue de printemps

portugais | anglais

Bâle, Suisse : Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Grèce

Solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim en Grèce / Feu aux prisons
Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim / Pour la révolte (Α) contre l’Etat / Feu aux prisons

Une petite contribution à la journée d’action internationale pour les prisonniers en grève de la faim en Grèce.

Une jounée d’action internationale a été appelée le 1er avril pour les prisonniers en grève de la faim en Grèce. A Bâle, une banderole a été accrochée sur le pont Dreisrosen et des affiche ont été collées.

Bielefeld, Allemagne : Solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques

Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce! Vive l’anarchie
Solidarité avec les grévistes de la faim en Grèce! Feu à toutes les prisons!

En solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques, nous avons accroché des banderoles dans la nuit du 3 avril à Bielefeld.

Bien que la Grèce soit à présent dirigée par le parti de gauche SYRIZA, qui est célébré par une grande partie de la gauche allemande, nous ne laissons pas troubler. Un parti de gauche ne représente aucune alternative pour nous.

Nous continuons à n’accepter aucune autorité, aucun gouvernement et aucun Etat.

Le combat pour la liberté ne connaît aucune frontière et ainsi nous envoyons des saluts solidaires aux compagnon.ne.s de la Conspiration des cellules de feu et à tous les autres prisonniers en lutte.

Victoire à la lutte des grévistes de la faim dans les prisons grecques !

Vive l’anarchie !

(A)

en allemand

Berlin, Allemagne : Action solidaire avec les grévistes de la faim en Grèce

Solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim depuis le 2 mars en Grèce

Le 27 mars 2015, une banderole solidaire avec les prisonniers en grève de la faim depuis le 2 mars a été placée dans l’une des rues centrales de Kreuzberg à Berlin. En plus, des tracts avec des mises-à-jour sur la grève et les revendications des compagnons prisonniers ont été distribués.

Force aux compagnon.ne.s !
La lutte continue… jusqu’à la destruction de toutes les prisons !

en grec, espagnol

Zürich, Suisse : Attaque du consulat grec

FEU AUX PRISONS

Dans la nuit du 29 au 30 mars 2015, le consulat grec de la Baurstrasse à Zürich a été attaqué à la peinture.

Contre les prisons et une société qui en a besoin !

Solidarité avec les revendications des grévistes de la faim jusqu’à ce que la denière prison soit en cendres !

:: No Prisons, No States ::

Athènes : Deux prisonniers de la CCF, en grève de la faim depuis le 02/03, actuellement hospitalisés

Banderole lors d’une manifestation de soutien dans la ville de Volos (13/03/2015) disant : « Solidarité avec les prisonnièrEs politiques, en grève de la faim depuis le 02/03 ; contre l’arsenal légal de l’État d’exception »

Le 17 mars, le membre de la CCF en grève de la faim Panagiotis Argirou (qui, seulement deux ans plus tôt, s’est rétabli d’une blessure grave à la tête) a subi un épisode d’évanouissement et a été transféré dans un hôpital en dehors de la prison de Koridallos. Il a plus tard été ramené en prison, seulement pour être transféré de nouveau à l’hôpital du fait d’un taux glycémique très faible.

Le 18 mars, le gréviste de la faim CCF Giorgos Polidoros a également été envoyé à l’hôpital pour subir plusieurs tests. Le camarade a plus tard été transféré de nouveau en prison

Le 19 mars, un autre prisonnier CCF en grève de la faim, Theofilos Mavropoulos, a eu besoin d’être hospitalisé en dehors de la prison à cause de vertiges sévères et de douleurs abdominales et au rein.

(voir le résumé des mises-à-jour et des nouvelles depuis 6 mars)

Athènes : Manif en solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons grecques

Mardi soir, le 17 mars, une manifestation en solidarité avec les grévistes de la faim des prisons grecques s’est tenu dans le centre-ville d’Athènes. La marche d’environ 1500-2000 personnes a débuté place Monastiraki, est passée dans les rues Athinas et Stadious, la place Syntagma, et a fini à Propylaea. Après la fin de la manif, des barricades se sont montées autour d’Exarchia, des affrontements ont débuté avec les flics et des voitures de luxe ont été incendiées.

Plus de photos ici, en anglais, espagnol et portugais

[Bienvenue en Grèce] Affiche de l’assemblée No Lager vue dans les rues d’Athènes

welcome

Bienvenue en Grèce

La mort non-accidentelle d’un immigré

Mardi 22 juillet, Ahmad Mohamed Farogh, d’origine pakistanaise, détenu dans le camp de rétention d’Amygdaleza, souffrant d’une maladie cardiaque, a demandé à plusieurs reprises aux gardiens une attention médicale. Il lui a été donné des cachets non adaptés, et une ambulance a été appelée; l’ambulance n’est jamais venue et au lieu de cela, un véhicule de police a été utilisé pour amener l’homme à l’hôpital. Il est mort en chemin.

E.H d’Afghanistan, a tenté de s’évader du camp de rétention d’Amygdaleza; il a réussi, les gardiens ont remarqué ça, l’ont localisé et l’ont attrapé. Ils l’ont frappé brutalement durant l’arrestation, et de nouveau dans le camp devant les autres retenus. Il est resté ensanglanté pendant des heures à Amygdaleza; Il a alors été transféré à l’hôpital et finalement dans un autre camp de rétention, avec bras et jambes cassés. La même soirée un autre migrant a essayé de s’échapper, a échoué et depuis son sort est inconnu.

Dans les camps de concentrations contemporains les migrants sont prisonniers d’une guerre qui a lieu au quotidien, et le flic décide de leurs vies et morts; des morts qui sont pour la plupart du temps jamais divulguées ou elles sont présentées d’une telle façon qu’elles semblent naturelles et évidentes. Aussi évidente doit être la punition de ceux qui tentent de s’échapper, ceux qui défient la violence quotidienne qu’ils vivent, ceux qui remettent en question leur enfermement. Hormis le fait d’être évidente, ça doit être exemplaire et rude.

Toutes ces choses ne se déroulent pas seulement dans l’obscurité du camp de rétention. Elles se passent au grand jour dans les rues de la métropole. Ici, où les pogroms racistes se passent quotidiennement, menant des dizaines de migrants vers les “paradis de l’hospitalité grecque” – à savoir, le camp de rétention d’Amygdaleza ou les directions d’Aliens d’Attique (P.Ralli)-  pour une détention sans condition et indéfini.

“La Grèce est vraiment un pays très hospitalier”
-Vas.Kikilias, au nouveau centre de rétention à Moria, sur l’île de Lesbos.

Au milieu d’une saison touristique fructueuse, le ministère de l’ordre public, Vassilis Kikilias, a dit que le gouvernement grec mène “un travail humanitaire, soutenu par les scientifiques, docteurs et psychologues” à Moria. On se demande si Ahmad Farogh – comme n’importe quel autre migrant retenu – aurait du être transféré à Moria, expérimenter là-bas, d’une manière scientifique, les politiques mortelles du lager moderne.

Assemblée No Lager, Athènes, 29 juillet 2014

Contre les centres de rétention pour migrants 

Force et solidarité avec les luttes quotidiennes des migrants retenus !

nolager.espiv.net

L’affiche original en anglais

Thessalonique, Grèce : Véhicules d’une entreprise de sécurité privée incendiés

L’État (et chaque gouvernement de service), fidèle à la doctrine de paix, d’ordre et de sécurité, promeut terriblement et carrément l’anéantissement physique et psychologique de ses adversaires: l’écrasement par des peines de prison, des unités de prison de type C, de matraques et de gaz lacrymogènes sont juste quelques-unes des pratiques appliquées.

Leur objectif principal est de répandre la peur et par conséquent d’empêcher toute organisation et participation à des actions hors la loi énergiques visant à frapper le système existant et ses partisans.

Eh bien, bâtards dévoués de ce monde, lisez bien ceci: peu importe combien de prisons vous construisez, ou combien de caméras de surveillance vous installez, ou combien de “chiens” vous lâchez, nous allons continuer à nous opposer à vous comme hors la loi et délinquants, jusqu’à ce que chacun de vous ou de nous soient détruits. Il n’y a pas assez de place pour chacun de nous.

Quant à l’apathie qui prévaut en général (et par personne), le compromis, l’inaction démocratique et la connivence égale au silence, et les sujets qui suivent une telle approche portent le fardeau de la responsabilité proportionnelle.

Etant en guerre, dans les premières heures du mercredi 9 juillet, après la promulgation de la loi sur la construction de prisons de haute sécurité, il était temps de riposter, c’est pourquoi nous avons placé deux engins incendiaires dans deux véhicules d’une société de sécurité (rue Elektras, quartier Kalamaria). Simplement pour ce qu’elle est, parce qu’elle offre des produits et des services de contrôle et de répression à vendre, cette «entreprise» est une cible.

Force aux membres de Lutte Révolutionnaire

La lutte continue …

source: asirmatista

Allemagne : affiche en solidarité avec les luttes actuelles des prisonniers contre la société carcérale

Jusqu’au dernier souffle…

nous combattons cette société d’oppression, qui progressivement se dirige toujours plus vers le contrôle et l’exploitation total. La civilisation tente d’apprivoiser, de briser et détruire tous les êtres vivants par ses normes et valeurs, ses lois et ses cages, ses partisans impassibles et ses protecteurs indifférents.

Ainsi, cette normalité est un obstacle à notre désir de quelque chose de différent – une condition d’être libre – sur le chemin d’une vie passionnée.

Afin d’exprimer le désir d’une vie autodéterminée, nous choisissons le chemin des hors-la-loi. Nous ignorons et crachons sur vos ordres et vos normes, et brisons vos lois. Nous volons ce dont nous avons besoin, attaquons votre monde de béton et incendions votre fausse paix.

Nous envoyons des salutations vigoureuses à la lutte des prisonniers en Grèce contre l’aggravation des conditions dans les prisons là-bas. Nous nous sentons liés avec les rébellions pour un vie digne et de liberté individuelle.

En outre, nous soutenons les actions du 18 au 20 juillet de quelques prisonniers complices en provenance d’Allemagne et de Suisse en solidarité avec les luttes en Grèce contre le système carcéral.

Nous détesterons toute chose autoritaire, nous nous réjouirons de chaque rupture avec cette société, nous aimerons ces instants gracieux !

“Pour produire des armes et des outils d’évasion, les prisonniers utilisent d’habitude du matériel trouvé dans les prisons : des outils de travail, des outils artisanaux et d’autres objets d’usage quotidien. De cela ils ont fait des cordes, des limes, des scies, des couteaux ou des crochets pour serrures”

L’affiche en allemand et en anglais

Thessalonique : le bureau d’une députée du parti au pouvoir saccagé

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Lutte par tous les moyens pour la destruction des prisons

Lundi 7 juillet à 12h, nous nous sommes payés une visite au bureau politique de la députée de Nea Dimokratia, Elena Rapti, dans le centre-ville de Thessalonique, et avons fait une intervention décorative avec de la peinture et des tracts.

Elle est l’une des députés qui, dès le début, a soutenu et voté en faveur du projet de loi sur la création de prisons de type C, alors qu’elle a aussi participé à son élaboration. Donc, nous lui avons envoyé le message que la responsabilité de la misère de milliers de prisonniers et cibler des personnes en lutte a un coût. Les responsables ont un visage et un nom, et nous ne l’oublions pas.

Tous les autres serviteurs, qui vendent leur cul pour une place à côté de personnalités politiques, leur offrant un soutien total et puis essayent de nier la responsabilité de leurs actions, devraient également garder à l’esprit que nous ne sommes pas prêts d’oublier ce qu’ils ont fait.

Le fait que le projet de loi adopté ne s’arrête pas notre lutte contre les prisons, qu’ils s’agissent des prisons ordinaires ou des unités d’isolement !

Feu à toutes les cellules de la prison !

Grève de la faim dans les prisons en Allemagne et en Suisse en solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce

9 juillet 2014 – Mise à jour sur la grève de la faim des prisonniers en Allemagne et en Suisse, en solidarité avec les prisonniers en Grèce, suite à cette annonce:

Même si le Parlement grec a adopté le projet de loi sur les prisons de haute-sécurité le 8 juillet, la résistance contre le nouveau système pénitentiaire, et en particulier les prisons de type C, n’est pas terminée … Ces prisons sont similiaires avec les prisons de type F en Turquie ou les prisons de haute-sécurité en Allemagne. Suite à la grève de la faim de masse dans les prisons grecques, une déclaration sur la grève de la faim de solidarité internationale a été envoyée dans plusieurs prisons en Allemagne, mais la communication entre les détenus prend beaucoup de temps.

Dans les prisons allemandes, les participants à la grève de la faim solidaire sont jusqu’à présent Oliver Rast à la prison de Tegel, à Berlin, Ahmet Düzgün Yüksel (extradé de la Grèce à Allemagne en mai 2014), ainsi qu’Andreas Krebs.

Andreas, au début des années 40, a été incarcéré pendant plus de 16 ans. Il s’agit d’un prisonnier rebelle, qui a participé à plusieurs grèves de la faim et a également tenté de s’évader à deux reprises. Merci à son initiative, plus de 20 détenus de la prison d’Aschaffenburg en Bavière ont déclaré leur solidarité avec la prochaine grève. Il a également écrit aux détenus dans deux autres prisons.

Le compagnon Thomas Meyer-Falk, emprisonné depuis 1996 et maintenant détenu en quartier de sécurité à Fribourg, a écrit un message de solidarité pour la grève de la faim, annoncé entre le 18 et le 20 Juillet 2014.

L’anarchiste Marco Camenisch (en prison depuis plus de 20 ans) participera aussi à la grève de la faim; il est actuellement détenu à Bostadel, en Suisse.

New-York : manif de solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce

Le 3 juillet 2014 nous nous sommes réunis devant le consulat grec à New York afin d’exprimer notre solidarité avec la lutte vivante et dynamique qui a éclaté dans l’ensemble du système pénitentiaire grec. Une grève de la faim* qui a commencé le 18 Juin pour se propager rapidement à chaque établissement pénitentiaire grec; réunissant plus de 4000 prisonniers rebelles dans la résistance contre la mise en application future d’un nouvel ensemble de mesures pénales répressives qui ont été conçus pour miner l’antagonisme social grandissant à l’intérieur et à l’extérieur des murs de la prison.

Nous avons déployé des banderoles pour bloquer l’entrée du consulat; crié des slogans; et distribué de la contre-information aux passants. Dans un contexte local et international, nous voyons la solidarité comme un lien actif qui franchit les frontières et les limites présentant la possibilité de relier les différentes luttes dans les prisons en Californie, dans l’Indiana, le Texas, et Washington avec ceux qui ont été développe en permanence et le renforcement de la Grèce.

Aucun otage reste dans les mains de l’État !

Détruisons toutes les prisons, visibles et invisibles !

Guerre contre la guerre de l’Etat !

* elle s’est terminée le mardi 1er juillet… voir ici

Grèce : les prisonniers suspendent la grève de la faim

Pochoir peint au cours du rassemblement de PA à proximité de la prison de Koridallos, à Athènes le 1er Juillet, se référant au prisonnier Ilir Kareli (assassiné par le personnel de la prison après son transfert de Malandrino à Nigrita), qui a poignardé un gardien de prison à mort avec un couteau improvisé : "ça a été un bon début a été à la prison de Malandrino; chaque tortionnaire doit avoir sa gorge tranchée. "
Pochoir peint au cours du rassemblement à proximité de la prison de Koridallos, à Athènes le 1er Juillet 2014, se référant au prisonnier Ilir Kareli (assassiné par le personnel de la prison après son transfert de Malandrino à Nigrita), qui a poignardé un gardien de prison à mort avec un couteau improvisé : “ça a été un bon début à la prison de Malandrino; chaque tortionnaire doit avoir sa gorge tranchée. “

Selon une annonce faite par une initiative du Comité de lutte des prisons, la grève de la faim de masse à l’échelle nationale contre le projet de loi sur les prisons de haute-sécurité a été suspendue dès le mardi 1er Juillet. La plupart des détenus, qui ont participé à la grève depuis le 23 Juin, rassemblent maintenant leurs forces pour poursuivre leur mobilisation dans les prisons grecques par d’autres moyens.

Athènes : véhicules d’un concessionnaire Skoda incendiés en solidarité avec les prisonniers en lutte à travers la Grèce

Depuis lundi 23 juin, une grève de la faim massive est effectuée dans la plupart des prisons par des détenus s’opposant au nouveau projet de loi englobant des mesures diverses, qui a pour but de créer des prisons de haute sécurité et restructurer le code pénal.

Une inauguration de prisons de haute sécurité est destinée à compléter le puzzle de la répression qui est systématiquement structurée ces dernières années. Depuis que le masque de havres consuméristes a été enlevé et que les hallucinations du corps social d’une vie paisible se sont effondrées, la domination met à nu son véritable visage. C’était le temps où le souffle de troubles sociaux caressait la nuque “du puissant” et le cri des marginaux dépossédés sifflait dangereusement dans leurs oreilles. L’État, et les intérêts défendus par l’État, ne pouvaient pas laisser impunis ceux qui osaient mettre en doute sa toute-puissance par la pratique; ceux qui ont regardé au-delà des modèles normalisés d’une vie stérile nous ont encouragé et ont osé poursuivre leurs rêves.

La nécessité de la création de prisons de haute sécurité est une partie intégrante de la répression accrue de multiples niveaux que nous vivons au cours des dernières années. Ces tombes en béton sont destinées à avoir un effet dissuasif pour quiconque se sent étouffé dans la jungle de béton moderne, les empêchant ainsi d’attaquer ce qui les opprime, mais aussi de punir les détenus récalcitrants qui peuvent se révolter et résister contre les briseurs de leurs rêves.

Les réflexions qui suivent sont consacrées à tous les prisonniers indisciplinés et rebelles qui ont choisi la grève de la faim comme moyen de résistance contre la fureur inhumaine et vindicative de l’État et de ses mécanismes.

À ceux qui manquent le rendez-vous de mort programé et restent vivants.

À ceux qui “marchent” avec une détermination ferme et agressive sur l’avenue de l’inaction sociale.

Aux voyous qui goûtent le sentiment d’infraction à la loi et flirtent avec l’illégalité.

Aux combattants d’aujourd’hui, de maintenant, les rebelles résolus, intransigeants et conflictuels.

À vous que la fureur autoritaire pénétrante n’a pas réussi à courber; à vous qui vous êtes rangés du côté des éléments dissidents de la vie insurrectionnelle concrète jusqu’à la toute fin…

C’est pourquoi nous avons incendié quatre véhicules d’un concessionnaire automobile Skoda dans le quartier de Gerakas, dans les premières heures du lundi 30 juin comme geste minime de solidarité avec la grève de la faim de masse des prisonniers. Nous appelons à une escalade et à l’intensification des actions polymorphes de solidarité en vue du vote sur le multi-projet de loi dans les prochains jours.

Force pour la lutte des grévistes de la faim.

Rien n’est fini. tout continue.

Feu aux prisons aux quatre coins de la planète

des Marginaux consciencieux

Grèce : la lutte contre les prisons de haute sécurité s’intensifie

banderoles anticarcérale à Florina, dans le nord de la Grèce "4400 prisonniers en grève de la faim pour protester contre les prisons de haute-sécurité" "Ni prisonniers pénaux ni prisonniers politiques,  explosifs et feu pour toutes les prisons (A)"
banderoles anticarcérale à Florina, dans le nord de la Grèce
“4400 prisonniers en grève de la faim pour protester contre les prisons de haute-sécurité”
“Ni prisonniers pénaux ni prisonniers politiques, explosifs et feu pour toutes les prisons (A)”

Au 27 juin (cinquième jour du grève de la faim massive), plusieurs prisonniers ont rejoint la grève de la faim à la prison de Corfou, encouragés par la chaude intervention de soutien à l’extérieur du centre d’extermination.

Le même jour, le réseau de combattants emprisonnés a appelé à la solidarité avec la lutte en cours dans les prisons grecques, se référant également au cas du gréviste de la faim Nicolò Angelino, otage de l’État italien.

Dans la nuit du 27 juin, les détenus dans toutes les ailes de la prison pour hommes de Korydallos ont refusé d’être enfermé dans les cellules pendant une heure (jusqu’à 22 heures), pour protester contre l’énorme manque de médecins, d’infirmières et autre personnel médical, comme des brancardiers, dans la prison et son «hôpital» en particulier, mais aussi en raison du fait que les matons ont déclaré un «arrêt de travail», bloquant ainsi effectivement des visites entre les prisonniers et leurs avocats ou leurs parents.

Depuis le 28 Juin (sixième jour de grève de la faim de masse), les mobilisations de protestation se sont intensifiées avant le scrutin jeudi 3 Juillet 2014 du nouveau projet de loi sur les prisons de haute-sécurité.

Dans la matinée du 28 juin, cinq compagnons incarcérés actuellement en grève de la faim ont été transférés à l’infirmerie à la prison pour hommes de Korydallos, à savoir Yannis Michailidis, Argyris Ntalios et Nikos Romanos, ainsi que les membres de la CCF Michalis Nikolopoulos et Panagiotis Argirou. Pendant ce temps, plus de 30 grévistes de la faim ont déjà été transférés. Comme prévu, le directeur de la prison Maria Stefi (dont la voiture a été incendiée par les anarchistes en 2013) a démontré un mépris total de leur état ​​de santé en renvoyant la plupart d’entre eux dans les ailes de la prison.

Le 29 Juin (7e jour de grève de la faim de masse), plusieurs grévistes de la faim ont rapporté qu’il y aurait eu un évanouissement à Koridallos.

Solidarité active avec la lutte des prisonniers !

En anglais ici

Grece : Communiquée des prisonniers/es (16/6/2014)

dimanche 15/6 — rassemblement de solidarité au parc sur la rue Grigoris Lambrakis, face à la mairie (en dehors des prisons de Koridallos à Athènes)

Depuis le 18 juin, nous, les détenus des prisons, commençons un refus de plateau de trois jours en protestation contre le projet de lois fasciste pour le fonctionnement des prisons type C.

Le ministère veut construire une prison dans la prison, sans droits, sans parloirs, sans salaires, sans permis de sortir…

Le but du ministère n’est pas la “correction” et l’amélioration des prisonniers* mais la vengeance et la punition. Quand on prive quelqu’un de son droit à l’espoir, la seule chose qui est sure c’est de le rendre pire comme personne. Les prisons type C ne sont pas des prisons de haute sécurité, ce sont des prisons du haut désespoir. C’est pour ça que ce n’est pas un hasard que le ministère de la justice essaye de passer ce projet de loi pendant l’été, pour éviter les réactions non seulement des prisonniers mais aussi de tous les gens ayant une conscience et une sensibilité.

Ces trois jours de refus de plateau ne sont que le début. Au cas ou le ministère et le gouvernement restent sur leurs positions, la lutte continuera avec tous les moyens.

En Grèce, dorénavant, la peine de mort on l’appelle prisons type C.

LUTTE – RÉSISTANCE – DIGNITÉ

PS: Dans ces temps de pauvreté et de misère en Grèce, l’unique solution est la solidarité entre les gens. Pour cela nous avons décidé que les repas que nous allons refuser pendant ces trois jours, serons offerts aux SDF, aux pauvres et aux chômeurs…

source : asirmatista via MIA

* En Grèce, les “établissements pénitentiaires” sont appelés, en traduction libre, “établissement de correction/amélioration”.