Tag Archives: réfugiés

Grande opération européenne de contrôles des migrations

ATTENTION !

Une opération policière appelée « mos maiorum » mise en place par l’Union européenne aura lieu du lundi 13 au dimanche 26 octobre 2014. Pendant deux semaines 18.000 flics vont chasser des personnes sans-papiers. Ils veulent savoir les chemins et routes de migrations et arrêter le plus de personnes possible.

Avertissez tous les sans-papiers ! Les contrôles auront lieu dans les trains, les gares, les aéroports, les autoroutes et au frontières internes européennes.

Contre la forteresse Europe !
Personne n’est illégal-e !

Plus d’infos ici.

AFFICHES/TRACTS À IMPRIMER, DIFFUSER, COLLER ici et .

Berlin : “Attaque” du bureau de recensement des étrangers à Moabit

"le racisme tue"
“le racisme tue”

Nous, un petit groupe de jeunes, avons cassé les vitres de votre lieu de travail cette nuit [Samedi 30 août 2014] et avons pulvérisé des slogans sur tes murs.

Nous savons que ce ne sont pas tes vitres et tes murs, ce sont les vitres de ton employeur, les vitres de ton État qui te paye de sorte que tu peux payer les murs de ton appartement pour voir depuis les fenêtres une ville dans laquelle les réfugiés ne doivent pas rester, même s’ils montent sur le toit et qu’ils sont sur le point de sauter pour leurs droits humains. Même si ton Etat ​​avec l’aide de la police leur coupent l’eau et l’électricité [Auberge de la Gurtelstrasse], afin qu’ils parviennent aux limites de leurs propres corps. Ces corps, qui sont capturés dans les paragraphes qui inventent la politique guerrière et les fichiers que TU traites et les commandes que la police exécute. Ces corps qu’on nomme sans-abri, sans-patrie et illégaux, sans voir les personnes derrière. Nous sommes tous ensemble dans ce bateau, qui peut être appelée soit inhumanité ou humanité. Ne cache pas ton coeur dans les murs de ton bureau, et ne regarde pas avec anxiété par la fenêtre, ouvre les portes de ton État pour les réfugiés, parce que TU les as enfermés. chaque petit engrenage de ce système “d’asile” tue les gens, et personne ne peut-devrait dire ensuite qu’il ne savait pas ce qu’il faisait. Un être humain pense, donc penses et agis, que tu es aussi un être humain, et pas seulement un engrenage terne.

Chypre : manifestation de réfugiés sur le toit du centre de rétention de Mennogeia

Après les incidents consécutifs au suicide et à l’auto-mutilation de détenus dans les prisons de Chypre, cinq détenus d’origine iranienne et un autre d’Afghanistan enfermés dans le centre de rétention de Mennogeia à Larnaca, ont organisé une manifestation sur le toit du bâtiment de la prison dans la matinée du 25 août 2014 pour exiger la fin de leur détention. A Chypre, comme ailleurs, les demandeurs d’asile et autres migrants sont détenus pendant des mois. Les manifestants migrants ont informé les solidaires à l’extérieur qu’il y a des personnes sans condamnation pénale qui ont été dans le même enfer pendant 4-5 ans.

Un groupe de personnes solidaires a organisé un rassemblement à proximité du centre de rétention, en criant “Liberté” et des slogans tels que “La passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules de prison”.

https://www.youtube.com/watch?v=Xaszu6P9CuE

Après être restés 48 heures sur le toit du centre de rétention et avoir négocié avec les autorités, les migrants protestataires ont été libérés sous condition.

Leipzig, Allemagne : le bureau des verts attaqué

Dans la nuit du 26 au 27 Juin, nous avons attaqué le bureau principal des Verts dans la Grande Rue à Leipzig en cassant les vitres. Nous tenons à exprimer notre colère contre les actions de la police et le gouvernement des verts à Friedrichshain-Kreuzberg, ainsi que notre solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer.

! RÉFUGIÉS BIENVENUE !

Berlin: quelques impressions sur les manifs anti-expulsion à Kreuzberg

Voir tous les articles à propos du squat de réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg

berlin-kreuzberg-june2014

Voici une brève mise à jour des manifs dans les rues contre le siège du squat de réfugiés rue Ohlauer, à Kreuzberg, menacé d’expulsion depuis le 24 Juin. Nous écrivons cela pour partager ce que nous avons connu le 1er Juillet, en espérant que cela peut aider en quelque sorte camarades afin de former un récit de la situation.

Nous avons atteint le quartier aux environs de 16h00 et après s’être déplacés pour vérifier où les flics avaient mis leurs barrages, nous nous sommes dirigés vers la rue Ohlauer, où l’école squattée est située, encerclée par les forces de police en masse. Sur le toit de l’ancien bâtiment de l’école, on pouvait voir 2 ou 3 personnes, tandis qu’au croisement de la rue Ohlauer avec la rue Reichenberger, il y avait une foule d’environ 500 manifestants. Les flics anti-émeute avaient déplacé leurs barrières métalliques avant, gagnant quelques mètres de terrain, et ont été mis en ligne avec le corps armuré en entier et des dizaines de cars de police derrière. Il n’y avait pas moyen pour les gens de se rapprocher de l’entrée de l’immeuble, à l’exception de briser violemment les lignes de police, quelque chose qui était hors de question pour le moment, étant donné que nous étions en infériorité numérique avec les porcs, mais surtout en raison du caractère du rassemblement qui était tout sauf combatif.

A l’extérieur de la Bibliothèque “Tempête”, il y avait deux tables d’informations, c’est-à-dire 2 tables avec un tas de gens assis derrière et qui organisaient des trucs (nous n’avons pas réussi à comprendre exactement ce dont il était question). Dans le même temps, au milieu de la rue il y avait une petite camionnette avec un sound-system, d’où les gens (principalement des réfugiés et migrants artistes de hip-hop) rappaient et chantaient sur le son. La plupart des manifestants était assis sur le sol, étant dos à la police et regardant le concert improvisé. Nous constatons que les moments de la libre expression dans les rues sont très importants au quotidien, mais nous considérons que les festivités joyeuses lors de périodes cruciales comme celle-ci sont sont du moins naïves, sinon réactionnaires. Le sentiment général était celui d’une manif pacifiée pour les droits-civiques ou une fête de rue, dépouillé de toute notion de rage contre la militarisation de la zone par les forces de police. En outre, la musique et les annonces via le microphone étaient continues, ne laissant aucune place pour des slogans scandés, obligeant pratiquement les gens à un rôle de spectateurs.

Néanmoins, ce que nous trouvons tout à fait irresponsable de la part de ceux qui appellent à et/ou organisent ces manifestations est le fait d’accepter (si ce n’est inviter) la presse sur place. Des camionnettes de télévision, les appareils photo, photo-reporters et des journalistes ont été mêlés aux manifestants, filmant, prenant des photos et généralement enregistrant et surveillant tout. On ne savait pas s’il y avait des camarades parmi la foule qui avait le même avis que nous, mais nous avons préfèré garder profil bas. Cependant, personne n’a eu de réaction visible contre cette présence de facto des bâtards des médias de masse. Nous nous sommes d’abord adressés à un point d’information, expliquant qu’on ne sentait pas un environnement sûr pour les manifestants, puisque tous nos mouvements étaient sous surveillance et pas seulement par les flics, mais aussi par la presse, pour recevoir la réponse qu’il y avait des gens qui voulaient que les médias soient présents (parmi eux aussi des réfugiés). Nous avons essayé de crier des slogans («La presse travaille pour l’État; des journalistes nous niquent en ce moment!). Mais en vain, puisque nos voix ont été couvertes par le sound-system.

Après un certain temps, nous sommes allés à l’angle des rues Lausitzer et Reichenberger, à un pâté de maison de l’école des réfugiés, où les flics avaient encerclé un groupe de près d’une centaine de manifestants qui effectuaient un sit-in pour bloquer plusieurs fourgons de police qui se dirigaient vers la rue Ohlauer. L’esprit était un peu mieux ici, vu que les gens criaient des slogans clairs et forts, mais l’action n’a pas dépassé les limites de la désobéissance civile. Dans certaines circonstances, des sit-ins peuvent en effet être efficaces en termes de bloquer l’avancée des flics, mais il n’est pas garanti pour les militants que les bottes de police ne leur marcheront pas sur la tête à chaque fois qu’ils en auront envie. Les flics ont exercé la violence contre les manifestants, mais n’ont pas réussi à prendre d’assaut le sit-in; puis ils ont fait en sorte de diffuser plus de terreur en mettant en avant des escadrons de police en uniforme et des cagoules noires couvrant leurs caractéristiques faciales. Il ne fait aucun doute; l’État est le seul terroriste.

Nous sommes restés dans la zone jusqu’à environ 20h00, se déplaçant d’un sit-in à l’autre (il y en avait au moins 2 plus dans le quartier). Avant de décider de quitter les lieux, nous sommes brièvement intervenus dans les festivités de la rue Ohlauer quand la musique s’est arrêtée, affirmant haut et fort que les médias de masse, c’est la voix de l’ennemi et qu’ils doivent donc être chassés immédiatement. La presse est dans une large mesure responsable de la préparation de cette expulsion en terme de propagande, et il est vraiment triste de voir que certaines personnes ne reconnaissent pas l’évidence. Cette lutte, comme tout autre combat partiel, sera soit radicalisée et prise en charge par les réfugiés et les personnes dans la solidarité comme un épisode continu de la guerre sociale, ou elle finira par être médiée et dissimulée par le pouvoir.

Ici un document daté du 1er Juillet avec diverses revendications (signé par un certain nombre de différentes personnes), dans une tentative de certains réfugiés de parvenir à un «accord» avec les fonctionnaires du quartier de Friedrichshain-Kreuzberg, et d’empêcher leur poursuite judiciaire et l’expulsion violente de l’école Gerhart Hauptmann.

Pendant ce temps, le ministre fédéral de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a appliqué de toute urgence un vote sur le durcissement de la législation sur l’asile, qui sera pratiquement rendu impossible pour les gens (il vise les Roms en particulier) en provenance de Bosnie-et-Herzégovine, de Macédoine ou de Serbie entre autres, d’obtenir l’asile en Allemagne depuis que la loi va changer le statut de ces régions en “pays d’origine sûr”. Le Parlement allemand doit se prononcer sur ce projet de loi raciste dans une procédure accélérée.

Le texte en anglais ici

Bonn, Allemagne : slogans solidaires sur le bureau des verts

Nuit du 29 au 30 juin 2014

Afin d’exprimer la solidarité avec les occupant-es de l’école Gerhart-Hauptmann à Berlin, nous avons inscrit des slogans* sur le bureau fédéral des verts dans la vieille ville de Bonn (Dorotheenstraße 79).

Pour le droit de rester !

Contre les expulsions !

Bonn

*Les tags disent entre autre: “Solidarité avec les squatteurs de l’école à Berlin”, “Les verts envoient les réfugiés à la mort”, “Berlin: les verts expulsent”…

[Berlin] Expulsion du squat rue Ohlauer à Kreuzberg – Appel à manifs et interventions militantes

Entraînement de l’État policier et manœuvres de guerre civile des unités de police extra-légales à Berlin. La direction prend le contrôle de la direction politique du quartier Kreuzberg-Friedrichshain

Un tel titre pourrait facilement être reproché comme une idée follement exagérée de la part des habituels suspects anarchistes du coin. Mais bien sûr, un tel titre est choisi pour être provocateur – et il a l’effet désiré si la situation que nous rencontrons dans l’un des quartiers de Berlin est examinée de plus près. À la lumière des événements urgents, nous demandons du soutien !

La loi martiale a été imposée à Berlin, sans base juridique, sans explication, sans urgence, sans danger imminent et sans directive politique. Il n’y a eu aucune cause précédente pour cette loi martiale. Quelqu’un suggère que la légitimité n’est pas reconnaissable. Maintenant un ancien Etat décline tandis qu’un nouveau émerge.

Depuis mardi 24 juin 2014, l’école de réfugiés squattée de la rue Ohlauer* dans le quartier de Kreuzberg a été expulsée par plus des 900 unités de police de Berlin et d’autres états fédérales. Selon les journaux, des unités de police avec des mitraillettes étaient en action par mesures de sécurité. L’expulsion a été consciemment conduite pendant le Festival Fusion. La police montre toujours une présence massive.

La police et ses dirigeants politiques ne sont plus simplement une institution d’exécution, qui agit sur ordres, mais un acteur indépendant qui développe sa propre dynamique. La voiture de presse de la police émet des déclarations politiques d’autorité révoltante. La presse reproduit des déclarations de la police – et non pas celles des politiciens. La police prend en charge les tâches politiques – même la formation de l’opinion publique. La presse reproduit ces déclarations – donc la presse répand le conte de fées de “vacances volontaires» des réfugiés.

Par ailleurs, combien de «volontarisme» existe quand 900 policiers armés cognent à la porte et amènent le bus pour l’expulsion? Ce type de «volontarisme» inculque la terreur si l’on relie d’autres considérations historiques ou d’autres parties du monde où ce «volontarisme» est rentré et rentre en vigueur. En fait, une mesure d’état de la police a été délivrée sans autorisation d’expulsion ou base juridique. Il est maintenant temps pour les avocats d’agir sur la base des structures justes et démocratiques.

Mais d’autre part: 40 personnes refusent de quitter le bâtiment. Plus précisément: le toit. Avec de bonnes raisons, comme l’expulsion «volontaire» de la Oranienplatz occupée cette année qui a conduit à 10 arrestations – 10 personnes qui ont été placées en rétention en attente d’expulsion, malgré l’assurance du gouvernement de l’État fédéral que cela n’arrivera pas. Pendant ce temps, un réfugié du Soudan sur le toit a menacé de se suicider vu qu’il allait mourir au Soudan de toute façon.

Afin d’empêcher la solidarité directe entre les gens, les quartiers et blocs adjacents sont fermés depuis ce mardi 24 juin  L’accès est seulement autorisé pour ceux qui peuvent prouver qu’ils vivent dans le secteur. Beaucoup de magasins différents ont connu de lourdes pertes d’argent. Les magasins sont fermés. De la boutique de kebab au marchand de vin. La rue principale est bloquée. Espace extra-légale. Afin de détruire les moyens de communication entre les occupants sur le toit et les soutiens qui ne peuvent pas atteindre le bâtiment, la police déploie actuellement des brouilleurs.

La maire du quartier, Hermann (les Verts) est devenu invisible. C’est peu probable qu’elle ait été expulsée vers le stade de football mais plutôt qu’elle collabore avec la police. Elle est elle-même retranchée derrière la police. Mais notre colère et notre rage viendront s’abattre sur elle.

Panhoff, le membre du conseil vert des bâtiments et de la construction a également été identifié en tant que protagoniste. Déjà, les squatters de « Franz-Künstler-Street » ne veulent plus négocier avec lui parce qu’il utilise une stratégie dilatoire avec ses promesses vides. Bien sûr, il se pourrait aussi que son administration ne le suive pas quand il s’agit de la promesse d’installer des douches. Les douches ont été l’un des problèmes de l’école – qui a conduit à la mort d’une personne lors d’un combat. Si les gens de l’école avaient soupçonné que les engagements promis ne seront pas respectés, les sympathisants et eux auraient installé les douches eux-même il y a bien longtemps. Une fois encore, il est devenu évident que la collaboration avec l’ennemi politique n’a que des inconvénients. Panhoff a déclaré que l’évacuation était «volontaire», même s’il sait qu’il n’existe pas de base légale. Seulement la police parle à juste titre d’expulsion – mais d’une «volontaire». Cette subtilité n’est utilisée que pour être protégé contre de possible plaintes juridiques.

Panhoff est un Vert – notre rage et notre colère s’abattront sur les responsables de ce sale parti. Mais il serait injuste de ne pas s’attaquer au CDU (les chrétiens-démocrates) et au SPD (les sociaux-démocrates) avec la même intensité. Le CDU pour sa haine envers les réfugiés, qui exige le siège d’un quartier à travers la figure peu chrétienne de Henkel. Le SPD qui partage le gouvernement avec le CDU est devenu un acteur actif dans la stratégie de «diviser pour régner» qui fonctionne sur l’intégration et la déportation des réfugiés. Cette sale mafia était principalement responsable de la division des réfugiés à Oranienplatz. S’ils imaginent pouvoir se la couler douce pendant que les responsables du Parti des Verts se cachent dans leur fête d’été pathétique, ils se trompent lourdement.

Cet appel est émis par des groupes non-parlementaires issus de locataires, du mouvement antifa et d’autres projets menacés, vu que les soutiens des réfugiés ont à peine le temps de se soucier au sujet de l’organisation des espaces de couchage, entre autres.

Nous nous invitons à mener des actions locales et à travers le monde, fermes et massives, contre les partis politiques nommés et la police. Nous appelons à attaquer les institutions qui représentent la politique répressive envers les réfugiés. Toute notre rage et notre colère s’abattront sur eux. Et aussi vite que possible, tant que l’école est encore contestée, que les rues sont encore bloquées.

Nous appelons le Festival Fusion à se mettre d’accord pour une courte déclaration de solidarité au nom de toutes les personnes présentes et qui sera lu partout.

Et nous rendrons deux fois la disgrâce à cette occasion.

Retrait immédiat et inconditionnel de la police de l’immeuble, du quartier et des rues.

Reconnaissance immédiate des réfugiés comme faisant partie de notre société – sans condition

Combattons pour l’école de la rue Ohlauer comme espace de vie auto-déterminé pour 70 réfugiés et comme centre pour réfugiés internationaux.

Agissons vite, mais agissons furieusement.

Source

2806-01

Note:
*L’occupation de cette école a débuté il y a environ un an et demi: Emission de Sans-Papiers Ni Frontières du 1er novembre 2013 à écouter/télécharger ici

Berlin : revendication de l’attaque incendiaire contre le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg

Nous apportons la lumière dans l’obscurité…

Une intervention militante: 4 pneus, 10 litres d’essence

Dans la nuit de vendredi 27 juin, nous avons mis le feu au tribunal cantonal à Kreuzberg.

C’est seulement un petit acte symbolique pour soutenir nos ami-es dans la lutte contre les conditions existantes.

Notre solidarité va aux réfugiés de l’école Gerhart Hauptmann et à toutes les personnes touchées par la répression.
L’expulsion est une attaque contre nous, qui sera suivie par d’autres actions.

Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff.

Liberté pour tous les prisonniers !

Droit de rester pour tous !

Pour une lutte armée !

TribunalKreuzberg

source//photos

Allemagne : résumé depuis les rues d’Hambourg de la journée du 21 décembre 2013

Des milliers de personnes sont venues à Hambourg le 21 Décembre pour participer à la manifestation contre l’expulsion du squat Rote Flora, pour un droit de séjour pour les réfugiés, et faire preuve de solidarité avec les résidents expulsés des maisons Esso. Tout le monde savait que ce serait une journée chaotique, avec des milliers de militants autonomes et des milliers de robocops anti-émeute se faisant face à Hambourg. Pourtant, tout est allé différemment de ce que nous avions prévu.

Le pré- rassemblement devant le squat Rote Flora devait commencer à 14h00, et la grande manifestation internationale était prévue pour 15h00. Des milliers de personnes y étaient déjà réunies à midi. L’atmosphère était super, les gens étaient pleins d’enthousiasme et voulaient manifester dans les rues. Donc, finalement, peu après 15 heures, la marche a commencé. Non seulement c’était l’une des plus grandes manifestations de l’année, mais aussi la plus courte. La police a arrêté la manif sous un pont après 20 mètres. Les flics ont immédiatement utilisé gaz lacrymos et matraques pour forcer les miliant.e.s à s’arrêter. Quelques secondes plus tard, deux canons à eau sont également venus pour repousser la manifestation à l’endroit où elle a commencé.

Ensuite, des militant.e.s ont répondu avec des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice contre la police. Les gens ont été repoussés, car de plus en plus de policiers ont pris d’assaut la foule, frappant presque tout le monde sur leur chemin. En fin de compte il semblait que, même s’il y avait des centaines de manifestants se battant contre les flics, ils n’avaient aucune chance car il y avait des centaines voir des milliers de flics en armure complète les attaquant encore et encore. Un autre problème était qu’il y avait très peu de matériel à jeter sur la police. De nombreuses personnes s’étaient préparées pour des combats de rue avec la police ce jour-là , mais ont d’abord été paralysé en raison de la rapidité de la police à intensifier la violence. Les militants ont construit des barricades de poubelles, de bancs et de tables de restaurants à proximité. Après trente minutes d’affrontements, la police a réussi à prendre le contrôle de la place en face de la Rote Flora. D’ici là, tout le monde a accepté le fait qu’il n’y aurait pas une grande manifestation à Hambourg ce jour-là. Alors, les gens ont juste utilisé une stratégie différente pour manifester dans les rues.

Peu de temps après que la police ait attaqué la manif, certain.e.s militant.e.s ont tenté de partir; les gens ont réalisé que la manifestation ne pourrait pas continuer, de sorte qu’ils voulaient quitter le lieu et lancer leurs propres actions dans la ville. Même si presque toutes les rues étaient bloquées par des centaines de flics anti-émeute, de nombreux militants ont réussi à quitter le secteur. Ensuite, ils ont formé des manifestations spontanées dans toute la ville. Parfois des manifs avec seulement 50 personnes et parfois des manifs avec plus de 1000 personnes marchant dans les rues, à attaquer les flics, les banques, les commerces (des grandes entreprises comme McDonalds et Vodafone), tout en construisant des barricades. Tard dans la nuit, on pouvait entendre des feux d’artifice et des gens qui criaient des slogans dans toute la ville de Hambourg. Les gens n’ont attendu personne pour commencer l’action, ils l’ont commencé eux-mêmes, à maintes reprises. La plupart du temps la police a tenté de nous chasser et d’arrêter les actions directes, parce qu’il semblerait que les flics n’aient pas eu suffisamment de moyens pour faire plus de vingt arrestations avec charges ce jour-là.

Il est difficile de dire si c’était «une victoire» ou «une perte» pour la protestation. Nous n’avons pas réussi à manifester comme nous avons d’abord voulu. La police a clairement voulu stopper la combinaison des trois luttes majeures à Hambourg: le squat de la Rote Flora, la lutte des réfugiés et des maisons d’Esso. D’autre part, Hambourg a vu des plus grandes émeutes ces dernières années et après la décentralisation de la protestation la police a perdu le contrôle de la situation.

Personnellement, je pense que c’était une bonne journée. Les militants ont montré que l’expulsion du squat Rote Flora ne serait pas tolérée et finirait dans le chaos absolu pour le gouvernement de Hambourg, la police et le capital. Il est toujours agréable de rencontrer des situations où les flics doivent se retourner et juste courir…

Flora bleibt! Le squat Rote Flora reste!

en anglais / collaboration du chat noir émeutier

Une nouvelle publication anarchiste et internationale : « Avalanche – Correspondance anarchiste »

cliquez sur l’image pour lire le numéro zéro (décembre 2013)

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

AVALANCHE Correspondance anarchiste | Anarchist Correspondence

Hambourg, Allemagne : le bureau du procureur attaqué

Dans la nuit du 24 octobre 2013, le bureau du procureur d’Hambourg a été attaqué avec des pierres et de la peinture.

Fugitifs, demandeurs d’asile, insatisfaits, opprimés…
nous causons des ennuis à l’autorité !

Des lois, des papiers de contrôle d’exploitation,
aux frontières des meurtres quotidiens !

Des uniformes dans les rues, pour protéger leur ordre.
Nous devons nous lever aujourd’hui, et non demain !

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Francfort, Allemagne : un bureau du SPD attaqué en solidarité avec les réfugiés de Lampedusa

Solidarité avec les réfugiés

Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 octobre 2013, nous avons attaqué un bureau du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) dans le quartier Nordend de Francfort, et détruit ses portes et fenêtres.

Les fonctionnaires du parti, comme le maire SPD Olaf Scholz, est responsable de la politique envers les réfugiés à Hambourg, une politique qui exclut et criminalise les personnes en raison de leur origine, de leur histoire ou de leur couleur de peau. Nous savons que, pour autant que ces questions soient liées, le SPD de Hambourg n’est pas différent du SPD de Francfort. Par conséquent, cette attaque ne s’applique pas seulement au SPD de Francfort, elle est plutôt dirigée contre l’ensemble du parti et ceux qui soutiennent cette politique.

Le passage des réfugiés en Europe est la conséquence d’un mot d’ordre capitaliste, ce qui rend impossible pour une grande partie de l’humanité de mener une vie autogérée. Un vol pour les ghettos riches de l’Europe semble être la dernière chance d’échapper à la persécution et à la menace de l’existence économique. Les élites politiques réagissent avec les lois discriminatoires ; l’Union européenne avec la fortification militaire. En Allemagne, les rancoeurs omniprésentes s’expriment de plus en plus par l’opposition active aux réfugiés.

Nous sommes contre un tel système d’exploitation, contre cette politique, et contre le racisme quotidien du « milieu » sociétal, plutôt que de promouvoir notre solidarité avec les réfugiés et notre combat contre le capital, l’Etat et la nation.

Avec cette action, nous sommes solidaires avec les humains illégaux à Hambourg et partout. Nous soutenons la revendication d’un droit de séjour pour tous.

Nous envoyons également des salutations de solidarité à tous les militants qui ont mis en place une lutte contre cette politique raciste à Hambourg et ailleurs.

Ni frontière, Ni nation !

Source | Collaboration du Chat Noir Émeutier

Moscou : Un appel pour une campagne internationale contre les camps de concentration en Russie

Il est désormais évident que la Russie se noie de plus en plus profondément dans un marécage de la dictature fasciste. Surfant sur la vague d’hystérie xénophobe qui a éclaté avant les élections municipales de Moscou (au début de septembre 2013), un véritable camp de concentration pour les migrants a été ouvert. Il est rempli continuellement par une chasse aux «non-Européens» menée dans les rues de Moscou.

Les défenseurs des droits de l’homme et des journalistes qui ont visité les camps témoignent que les ressortissants étrangers sont détenus dans des conditions de torture. Beaucoup d’entre eux vivent et travaillent légalement en Russie et leur détention est illégale même du point de vue de la justice bourgeoise. Parmi les milliers de personnes détenues dans les camps de concentration il y a des réfugiés qui sont menacés de persécution politique et même de la peine de mort dans leur pays d’origine. Le Service fédéral des migrations de la Fédération de Russie a annoncé qu’il prévoit d’ouvrir 83 camps similaires pour «migrants illégaux» dans tout le pays.

Des anarchistes russes appellent toutes les personnes qui ne sont pas indifférentes à la misère humaine à entreprendre des actions de solidarité entre le 29 août et 3 septembre.

Nous exigeons la fin des politiques ouvertement racistes comme celles pratiquées par les autorités russes, la liquidation des camps de concentration et l’abolition de tous les obstacles juridiques à l’emploi pour les travailleurs en Russie.

Écrire à stopdeportationrus@gmail.com à propos de toute action.

Personne n’est illégal. Notre matrie est l’humanité toute entière.

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Québec : manif de solidarité avec les sans-papiers au centre de rétention de Laval (nord de Montréal)

Vidéo en anglais (avec sous-titres en espagnol):
http://www.youtube.com/watch?v=2o9O89q3f9E

Le 11 août 2013, environ 100 migrants et leurs soutiens sont descendus dans la rue en direction du centre de rétention pour migrants de Laval juste à l’extérieur de Montréal, pour dénoncer la pratique du gouvernement canadien d’enfermer et d’expulser les personnes sans statut. La manifestation a été organisée en collaboration avec la Journée de la justice pour les prisonniers, qui a lieu chaque année le 10 août pour commémorer les vies de ceux qui luttent et meurent derrière les barreaux, et de réaffirmer l’engagement des personnes pour la suppression des prisons. Des gens sont venus en bus, d’autres à vélo, et quand ils sont arrivés, ils étaient déterminés à faire suffisamment de bruit pour que les migrants à l’intérieur du centre de rétention puissent entendre leur message.

Sur une journée donnée, de 400 à 500 migrants sont enfermés derrière les murs des centres de rétention à travers le pays. La dernière décennie a vu une augmentation significative du nombre de migrants détenus, avec 82.000 détenus sur 2004-2011 et un nombre supplémentaire de 13.000 détenus depuis 2011. Suite à la mise en œuvre des politiques de détention obligatoire par le projet de loi C-31, tous ce.lles.ux qui entrent par de soi-disant «moyens irrégulier» peuvent faire face à un an de détention.

Des silhouettes représentant des proches qui ont été raflés et des banderoles lumineuses ont été accrochés à la clôture. Des messages de solidarité en arabe, hongrois, espagnol, ourdou, anglais et français ont été lus à haute voix, tandis que des restes de vêtements ont été suspendus le long du mur, symbolisant la violence subie aux postes-frontières du monde entier.

Pendant le pique-nique, quelqu’un de l’intérieur a informé les organisateurs que, en raison de la manifestation, les heures de visite avait été annulées toute la journée, les prisonniers étant punis par l’annulation du temps de prière, tout en étant interdit de fumer et d’être confinés dans leurs chambres.

Exaspéré par ces nouvelles, les gens se sont précipités vers la clôture extérieure du centre de rétention et ont commencé à taper sur ses portes en métal. Peu après, la porte a été démolie et un groupe de manifestants a violé le périmètre et a réussi à exprimer leur rage directement à l’extérieur des bâtiments où les migrants sont en cage.

En fin de compte, aucune arrestation n’a été faite. Alors que l’acte d’abattre le mur était symbolique, c’était encore un pas en avant pour la destruction de tous les murs de prison et les frontières qui séparent les gens à travers le monde.

Source: Coop Média de Montréal, via Sabotagemedia

Collaboration du Chat Noir Émeutier

Hongrie: grève de la faim des réfugiés du centre de rétention de Nyírbátor

Depuis vendredi 9 Août 2013, les réfugiés du centre de rétention de Nyírbátor dans le nord-est de la Hongrie sont en grève de la faim. Selon la déclaration d’un réfugié détenu à Nyírbátor, environ 100 personnes – presque tous les réfugiés actuellement emprisonnés à Nyírbátor, y compris les personnes en provenance du Pakistan, d’Algérie, du Nigeria et du Kosovo – participent à la grève.

D’une part, les réfugiés emprisonnés à Nyírbátor protestent contre leurs terribles conditions de vie: ils se plaignent des très mauvais conditions, de la nourriture avariée – avec parfois des petits animaux à l’intérieur! – Et de l’eau, le manque d’installations sportives, etc. En général, les réfugiés réclament leur liberté, leur libération immédiate du centre de rétention. Ces gens qui sont en ce moment à Nyírbátor y ont été détenus au-delà d’1 mois même si la plupart d’entre eux ont déjà reçu leurs cartes d’asile auprès des autorités. La grande question qui suscite beaucoup de colère parmi les réfugiés: «Si nous avons la carte d’asile, pourquoi nous n’avons pas la liberté?”

Les réfugiés ont indiqué que même les policiers et gardiens du centre de rétention ne comprennent pas pourquoi les gens restent toujours en détention avec des cartes d’asile. Les réfugiés soupçonnent le patron du centre de rétention d’appliquer des mesures arbitraires contre eux. Les réfugiés ont également rapporté que les gardes du centre de rétention leur ont acheté de la meilleure nourriture, un ballon de football, etc s’ils leur donnent de l’argent pour cela – qui est en fait une offre très étrange pour les réfugiés, vu que personne, dans ces conditions , a réellement de l’argent.

Selon la déclaration d’un réfugié, la majorité des personnes détenues à Nyírbátor ont été arrêtés directement après avoir traversé la frontière vers la Hongrie. Les gens se demandent pourquoi ils ont été amenés au centre fermé de Nyírbátor, tandis que certains de leurs amis pourrait aller à un camp ouvert. Un petit groupe de personnes détenues à Nyírbátor sont des gens qui ont été expulsés d’Autriche en Hongrie sur la base du règlement d’empreintes digitales “Dublin II”, ces derniers sont surtout Nigérians et aussi Pakistanais.

Une des personnes détenues à Nyírbátor est un militant pakistanais du mouvement de protestation des réfugiés de Vienne qui a récemment été expulsé parmi les 8 militants réfugiés de Vienne.

Les réfugiés de Nyírbátor disent qu’avec la grève de la faim, la situation devient de plus en plus critique pour eux chaque jour. Les travailleurs sociaux ont tenté de les convaincre d’arrêter la grève, en leur promettant une meilleure nourriture et de l’eau, mais ils ont refusé, parce qu’ils ont besoin d’une solution réelle, en fait, de leur liberté. Les gardiens de prison sont prudents en ce moment – il semble qu’ils aient peur que les réfugiés en grève s’automutilent et ils craignent aussi une mutinerie dans le cas où les matons punissent l’un d’entre eux.

Les réfugiés de Nyírbátor ont un besoin urgent de solidarité active, ainsi que l’attention locale et internationale et de relai dans les médias sur leur situation désespérée! Ils demandent des groupes de solidarité, les organisations de défense des droits humains, des avocats et des représentants de l’ONU pour leur rendre visite à Nyírbátor et faire quelque chose pour les aider.

Liberté pour les réfugiés emprisonnés à Nyírbátor!
Fermons Nyírbátor et tous les centres de rétention!
Que cesse immédiatement tous les ‘Dublin II’ – et les déportations vers la Hongrie!

Stoppons les déportations et la détention des migrants et des réfugiés – liberté de circulation, combattons l’Europe forteresse!

SourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Grèce, Pirée : grève de la faim de migrants détenus dans les commissariats.

about-life
Il ne s’agit pas de politique. Il s’agit de vie.

Les arrestations quotidiennes et le traitement brutal des immigrants “sans-papiers” dans le cadre des pogroms de masse de la police grecque, connu sous le nom bienveillant de “Xenios Zeus”, et qui incluent tabassages, humiliations et tortures dans les cars de police, dans les donjons des commissariats, et dans les tristement célèbres “centres de détention”, sont parties intégrantes du totalitarisme moderne, qui impose la pauvreté et le cannibalisme social, ordonne la conscription civile des grévistes (c’est à dire le retour forcé au travail), inflige la répression des mobilisations contestataires, des raids dans les squats, et des attaques contre les initiatives sociales auto-gérées.

Ces derniers temps, des dizaines de migrants «sans-papiers» sont transférés, et littéralement empilés au poste de police de Drapetsona au Pirée, où ils restent emprisonnés pendant des mois, et subissent des conditions épouvantables, manquant d’hygiène, d’aliments nourrissants, et de temps de promenade, tout en étant confrontés au traitement habituel, brutal, misanthrope et raciste, des policiers. De plus, leur détention provisoire est renouvelée tous les 3 mois, sans autre justification officielle que leur “crime” de ne pas avoir de permis de séjour.

Pour ces raisons, les migrants détenus ont entamé des grèves de la faim successives dans ce poste de police, protestant contre les inimaginables conditions d’incarcération et les constantes décisions de renouvellement de 3 mois de leur détention. Par exemple, 70 migrants ont commencé une grève de la faim depuis le 14 mars 2013. À la suite de cette protestation commune, les grévistes ont été dispersés par plusieurs transferts dans d’autres services de police, où les policiers les ont traités une fois de plus avec insultes, intimidations et menaces. Cette grève de la faim a commencé après la décision inexpliquée d’un autre renouvellement de détention de 2 migrants, qui étaient déjà enfermés depuis 9 mois. Le cas d’un réfugié Palestinien témoigne des mauvais traitement à l’encontre des grévistes de la faim: Ahmed Faraj, qui s’est évanoui durant le 8ème jour de grève de la faim, a été transporté à l’hôpital car les flics lui ont donné du shampoing en lui disant que c’était un sirop médical.

Nous ne nous habituerons jamais, et nous n’accepterons jamais la laideur de ce monde. Nous nous opposons au pillage, à l’appauvrissement, à la brutalité, au racisme et à la répression par la résistance, l’auto-organisation et la solidarité, par des luttes communes de natifs et de migrants en résistance contre ce système d’exploitation, d’exclusion et de soumission. Bas les pattes des pauvres et des personnes en lutte!

Espace anarchiste Resalto (Keratsini)

Athènes, Grèce : Actions de contre-information

Dans le contexte de l’appel de Contra Info pour dix jours d’actions contre la répression nous avons menés les actions suivantes jusque maintenant :

VOUS NE FEREZ PAS CE QUI VOUS EST COMODE* AVEC NOS COMPAGNONS – SOLIDARITÉ POUR NOS COMPAS – DE LA MERDE POUR L’OPÉRATION ARDIRE, ITALIE (* jeux de mots avec le nom de l’inquisiteur Manuela Comodi)

Nous avons mis une banderole sur la place d’Exarchia en solidarité avec les anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération répressive “Ardire” qui a été lancé par les autorités italiennes le 13 juin 2012. Si les carabiniers et procureurs pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec la vie de nos compagnons, ils se trompent lourdement. Ils nous trouveront en face d’eux : en Italie, Suisse, Allemagne, Grèce et partout où ils osent étendre leurs tentacules.

À la grille principale de l’École Polytechnique sur la rue Patission nous avons accroché une banderole contre les Jeux Olympiques de Londres, maintenant en cours. On peut y lire : “Écrasons les OlymPORCS et les branleurs capitalistes – Incendie et feu sauvage pour les idéaux olympiques –  Brûle, Londres, brûle”… Les idéaux olympiques puent l’argent, la militarisation et la répression. Nous n’oublions pas les compagnons, qui, malgré le super-spectacle mis en place par les flics, militaires et médias de masse, vont de l’avant et crachent à la face de la société de consommation. N’oublions pas aussi la Coupe du Monde de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro tout comme le besoin d’organiser un campagne internationale contre les déplacements de populations opprimés qui vivent dans les favelas brésiliennes.

Sur le pont pédestre au-dessus d’une autoroute principale dans le centre d’Athènes, nous avons placé une banderole en solidarité avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu – Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International. Leur courage et détermination nous rendent plus forts. De par ce simple geste nous leur envoyons nos salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Nous avons aussi peint des slogans en solidarité avec les anarchistes emprisonnés et persécutés à travers le monde. Nous envoyons toute notre force à Luciano Pitronello dont le procès est en cours ces jours-ci à Santiago de Chili, à Mario López, incarcéré dans les cellules de la démocratie mexicaine et à Felicity Ryder qui est aujourd’hui en cavale, poursuivi dans la même affaire que son frère captif Mario.

En réponse à l’appel pour des actions pour l’affaire de la mort du réfugié Soudanais Nourredin Mohamed à Calais le 7 juillet 2012, nous avons fait des pochoirs sur les murs d’Exarchia. Dans le cas de Noureddin se réfléte celui de milliers d’immigrants anonymes et de réfugiés qui perdent leurs vies en tentant de pénétrer l’impénétrable Forteresse Europe. Nous n’oublions ni ne pardonnons. Feu à toutes les frontières !

Ces actes symboliques qui se tinrent les trois premiers jours d’août à Athènes sont du moins notre contribution à une guerre faisant rage chaque jour dans les rues. Les jours d’actions contre la répression continuent…

En avant compagnons ! En arrière balances !

300 immigrés prêts à commencer une grève de la faim massive en Grèce

Nous sommes des réfugiés, hommes et femmes, de toute la Grèce.
Nous sommes venus ici chassés par la pauvreté, le chômage, les guerres  et les dictatures.

Les multinationales du monde occidental et leurs serviteurs politiques
dans nos pays ne nous laissent pas d’autre choix que de risquer nos vies des dizaines de fois pour arriver jusqu’à la porte de l’Europe.

L’Occident, qui pille nos pays, et où le niveau de vie est infiniment mieux, est notre seul espoir de vivre comme des êtres humains. Nous sommes arrivés (d’une manière ordinaire ou non), et nous travaillons ici pour survivre, nous et nos enfants. Nous vivons dans l’indignité et l’obscurité des
sans-droits, pour que les employeurs et les organismes de l’état puissent bénéficier de l’exploitation sauvage de notre travail. Nous vivons de notre sueur et nous rêvons d’avoir un jour des droits égaux avec nos collègues grecs. Continue reading 300 immigrés prêts à commencer une grève de la faim massive en Grèce