Tag Archives: Sebastián Oversluij

Oaxaca, Mexique : Attaque incendiaire contre la banque Banamex

Le matin du 23 mai, en complicité avec la pleine lune, nous avons décidé d’attaquer de nouveau; dans une ville prise par la police et les militaires nous nous sommes une fois de plus joint à la nuit, celle qui nous rend invisible, celle qui nous donne l’anonymat et la clandestinité et nous avons incendié une succursale de la banque Banamex en y plaçant des pneus et en arrosant d’essence. Ainsi nous illuminons l’obscurité et frappons un grand coup, c’est un moment rapide, mais c’est un moment dont nous jouissons et qui nous fait sentir un peu plus libre en quelques secondes, en libérant le feu qui ronge peu à peu cette horrible succursale et ses guichets automatiques. Nous avons décidé de nous filmer afin que tout le monde se rendent compte de la facilité de réalisation de certaines actions, afin d’encourager chacun à agir partout où illes se trouvent.

C’est indéniable, nous sommes partout. Nous voyons les banques et de leurs responsables comme générateurs directs de la misère et de l’inégalité sociale, les banques sont les temples où l’argent « Dieu » va et vient, où l’on gère la misère, où ce « Dieu » est au-dessus toute forme de vie, l’offensive continuera de cibler toute institution du pouvoir et de ses machines, mais aussi à partir de là, nous voulons qu’il soit clair que l’intégrité physique d’une quelconque personne que nous considérons comme ennemi et complice de la guerre dans laquelle nous sommes impliqués ne nous importe pas. Nous n’hésiterons pas d’attaquer les gardiens de prison, les policiers, les soldats, les juges, les banquiers, les manipulateurs de la communication, les politiques, etc… si l’occasion se présente.

Non, le terrorisme d’État ne nous arrêtera pas.

Devant la militarisation et la répression du gouvernement, nous répondons avec force. Nous avons opté pour l’attaque, pour que les esclaves et les gardiens de l’ordre se sentent vulnérables, le feu se propage.

Nous nous remémorons dans l’action de tous les compagnons-nes tombé(e)s et prisonnier(e)s de cette guerre sociale, en mémoire de Mauricio Morales, Sebastian Oversluij et des compas pris dans les oubliettes de l’État. Pour Fernando Barcenas, Tamara Sol, Monica Caballero et Francisco Solar, en solidarité combative avec les compagnons-nes de la Conspiration des Cellules de Feu.

MORT A L’ÉTAT !!
MORT A L’AUTORITÉ !!
FAISONS EN SORTE QUE VIVE L’ANARCHIE !!

individualités anarchiques informelles.

P.S. Ha ha ha

en grec

Prisons chiliennes : Lettre de Tamara Sol

solibre21
Notre beauté est dans la vengeance, Sol Vergara de retour dans la rue !

Ces mots sont mes premiers mots publics à travers l’internet suite à la sentence de 7 ans et 61 jours prononcée contre moi pour tentative d’homicide et vol simple. De nombreuses personnes croient que Angry était mon partenaire, ou que j’ai eu une relation avec lui, chose que je démens totalement. C’était un compagnon précieux avec qui j’ai partagé un nombre infini d’idées et de ressentis. Il était anarchiste et nihiliste et je revendique la vengeance de son assassinat comme acte politique, car je croirai toujours que sa mort n’était pas un hasard. N’oublions pas que TVN a mis l’emphase sur cet acte comme « héroïque », et qu’il n’y aurait même pas eut d’assaut manqué.
Même si je n’ai pas tiré sur le même qui a appuyé sur la gâchette et rechargé son pistolet pour l’achever, l’acte est clair et le message aussi, gardiens : vous ne pouvez pas continuer à tuer nos sœurs et nos frères, ni à risquer vos vies pour un salaire de misère ni pour aucun montant! Demandez-vous ce que vous surveillez, qui sont vos patron.e.s, à qui appartient l’argent que vous protégez avec vos vies!

Je ne crois pas en la justice.

Les prisons et tout le système juridique sont faites par les gens riches, puissants, et uniquement pour préserver leurs propriétés et leur ordre social de mort. Les policier.e.s, les juges, les procureur.e.s, les gendarmes se prêtent à cela et deviennent donc sans aucun doute mes ennemis.

En tant qu’individu.e, il y a des choses que l’on ne peut laisser passer quand il s’agit de l’État et du pouvoir qu’il exerce sur chacun.e. L’emprisonnement, l’assassinat, le vol de nos vies au profit du bien être de quelques un.e.s, c’est du terrorisme d’État. Comme ce que vivent aujourd’hui Nataly Casanova, Guillermo Durán, Juan Flores et Enrique Guzmán, qui sans aucune preuve accréditant une quelconque participation dans les explosions à la bombe, sont mis.es en cause et incarcéré.e.s en tant que terroristes avec un spectacle médiatico-juridique, risquant des condamnations qui leurs couteront leurs vies ; tout comme l’assasinat du compagnon Angry, alors que le gardien-militaire-privé a été mis là le jour même de l’assaut pour tuer, il a été envoyé pour faire « ce travail » et il y a des gens derrière tout ça. Pourquoi la justice dégueulasse ne punit pas ce gardien?

Voilà ce qu’est la terreur d’État, lorsque la mort d’une personne est légitimée pour la protection de la propriété privée ; quand on emprisonne des pauvres pendant des dizaines d’années pour des actes qui sont incomparables à la dévastation de la terre depuis des siècles ; on ne peut comparer cela non plus à comment la dictature a implanté le néolibéralisme par la force en tuant, en torturant, en faisant disparaitre des gens. Ceux qui l’on fait ont des prénoms et des noms et vivent encore, travaillent encore, marchent dans les rues, comme le maudit Labbé, qui a été libéré sous caution de 500,000 misérables pesos. Je ne crois pas non plus qu’il devait aller en prison.

Mais alors…que se passe-t-il avec ces terroristes? Que se passe-t-il avec les Angelini et les Matte qui laissent tous les peuples du sud sans eau et sans forêt ?
C’est Bachelet, ou le Pouvoir Exécutif qui les maintiennent à travers leurs décrets et leurs lois qui les protègent et contribuent à les rendre toujours plus riches. Et aux dépens de qui ? De communautés entières qui ne peuvent semer à cause des sècheresses, obligées de travailler pour eux jusqu’à mourir à la tâche. Ça c’est du terrorisme !
Que les médias de communication manipulent les évènements et l’information, qu’ils mettent des programmes machistes dégueulasses dans lesquels les femmes sont des objets et les hommes sont des patrons ; en plus de faire appel aux citoyen.ne.s à collaborer avec la police dans la capture de gens pauvres, de voleur.euse.s, ou en lançant des programmes grossiers comme « 133 », les fameux « cazanoticias », transformant les voisin.e.s en policier.e.s, en tortionnaires ou en espion.e.s, alors que les politiciens-voleurs, comme avec le cas Cascadas, le cas Penta ou jusqu’au propre fils de la présidente Bachelet, ni un seul œuf ne leur a été lancé ; tou.te.s sont libres, sain.e.s et sauf.ve.s. Tous prennent part à l’oligarchie chilienne, à l’État et au pouvoir.

On ne peut, en tant qu’individu.e avec une volonté propre, naturaliser l’omnipotence de la loi qui les préserve et encore moins protéger leurs propriétés et leur argent. Les conduites sociales sont régies par les personnes mêmes. L’État est une structure mentale soutenue par la force publique, par la police $hillienne, par la gendarmerie et par qui reconnait leur travail comme nécessaire.

Nous n’avons pas besoin d’État ni de Gouvernement. L’effondrement de l’esclavage moderne, de la reprise en main de nos vies par l’assaut et le renversement de leurs privilèges est entre nos mains. Ne travaillons plus pour eux, ne reconnaissons pas d’autorités, puisque nous savons que la démocratie fait partie d’un show médiatico-mental afin de maintenir intactes leurs si précieuses richesses, sans que personne n’y touche ou les dérange. Leur paix sociale et leur ordre public traite de cela…de la peur qu’ils ont de tout perdre, parce que sans pauvre il n’y a pas de riche, sans État il n’y a pas de loi, sans patriarcat il n’y a pas d’autorité ni de domination. La liberté de vivre autonome est entre nos mains, sans maître ni patron, ni horaires. Nous valorisons notre volonté, nous sommes capables de nous éloigner du matérialisme, des marchandises, de la consommation ; redevenons sages, écoutons de nouveau les vieux et vieilles, les enfants. Laissons de côté les rôles binaires qui génèrent les dépendances et les hiérarchies dans les relations et soyons nous-mêmes sans préjugés. Nous n’avons besoin ni d’un père, ni d’un homme, ni d’un État qui nous protège, la créativité et la connaissance sont des capacités innées qui conforment notre être, nous pouvons nous auto-suffire avec ce que nous donne la terre, nous n’avons pas besoin de plus. Recommençons à sentir, à observer notre intérieur, reconnectons-nous avec la vie, avec la nature, en apprenant de nos ancêtres. La technologie et la science ne sont pas en notre faveur, elles appartiennent aussi aux riches. Monsanto en est l’exemple évident : en utilisant la biotechnologie pour transformer des semences et des plantations agricoles, en les rendant résistantes à un pesticide unique (cancérigène) qui leur appartient aussi, en prenant le contrôle absolu des plantations de fruits et de légumes, c’est-à-dire la base de notre alimentation.

Cela se produit également avec la sylviculture et les plantations de pins et d’eucalyptus, qui sont des matières importantes pour l’exportation et donc l’une des principales sources de richesse, la monoculture de ces espèces requiert un pesticide spécifique pour affronter les maladies, ayant déjà été transformées biochimiquement pour être résistantes à celles-ci, ainsi qu’à tout types de températures, demandant de plus grandes quantités d’eau qu’une forêt vierge, contaminant et stérilisant la terre.

Ils expérimentent avec nos corps en inventant des maladies et en nous vendant les antidotes a travers la mafia pharmaceutique et leurs collusions flagrantes.

Sans cesse séduits à travers la publicité (tromperie) a consommer certains aliments pour « la bonne santé » comme le lait (viols répétés), la viande (cadavres) ou les œufs, encourageant la marchandisation en masse de la viande animale, en centre de torture et de maladie pour ces êtres (comme Agrosuper, Superpollo ou quelconque abattoir).

L’oligarchie soutenue par l’État est le terroriste.

Nous comprenons que l’idée de consommer et de posséder est vide, que cela n’a rien a voir avec la vie et la sagesse de comprendre que nous sommes une part de l’univers et que nous ne pouvons pas continuer à être des participants de l’immense dommage que les puissants font à la planète sur laquelle nous vivons, tout est pour leurs privilèges. Si nous sommes conscient.e.s de cela nous pouvons les arrêter et récupérer notre autonomie, notre volonté individuelle, notre sensibilité, la fertilité de la terre et de nos corps, la joie de vivre sans misère affective ni sexuelle, jouissant du chaos des flux de relations libres et de la nature sauvage.

Sans regret, savoir qu’il y a encore des cœurs inquiets, rebelles et autonomes et que d’autres continuent de naître me réjouit, des êtres qui ne se laissent pas séduire par la marchandise du néolibéralisme et de la démocratie. Je vous porte toujours dans mon esprit et dans mon cœur. D’ici je vous serre fortement dans mes bras, sachez que vos actes nous rendent plus fort.e.s et illuminent les journées.

La solidarité dans toutes ses formes nous maintient de pied ferme, pour cela je salue les jeunes de Villa Francia et les compagnon.ne.s toujours prêt.e.s à la confrontation à coups de poing et coups de pieds contre la police à chaque audience de ce procès judiciaire dégueulasse, dont plusieurs ont finis matraqué.e.s ou prisonnier.e.s. Sachez que vous êtes de valeureux.ses guerrier.e.s. Je remercie mes frères et sœurs qui n’ont jamais arrêté de venir me visiter et de me cuisiner des bons plats. Je vous aime beaucoup et vous me manquez.

Tout mon respect à l’équipe de défense juridique. L’outil que vous avez choisi d’utiliser sort les compagnon.ne.s de prison.  Ce sont des actions concrètes dans la confrontation des forces…une arme. Salutations affectueuses et solidaires à Freddy, Marcelo, Juan, Carlos, Hans, Alfredo, Alejandro et Nicolas, séquestrés dans les cages de l’État Chilien. Affection complice à la Tato et à Javier, force à Natalia, Juan et Guillermo, alors qu’ils et elles en sont à 45 jours en grève de la faim liquide, force à Enrique Guzman; tout mon appui dans cette dure bataille.

Solidarité et respect aux gens de la terre dans le Wallamapu !
Solidarité avec les prisonniers à travers le monde !
Contre la société patriarcale techno-industrielle !
Contre l’État, l’oligarchie et toute forme de domination !
Pour la destruction de toutes les cages !
Coeur, volonté, mémoire, intuition et instinct! Confiance en soi !

Ana, Luisa, Manuel, Alen, je vous aime infiniment.
SOL MALEN
PRISONNIÈRE NIHILISTE
INCARCÉRÉE DANS LE MODULE 2 DE LA PRISON SAN MIGUEL

Santiago du Chili : A présent, c’est notre tour, solidarité avec Tamara Sol Farías Vergara

ahoraAlors que l’été est une période de repos pour beaucoup, d’autres comme Tamara Sol et la Famille Vergara Toledo maintiennent de fermes convictions contre les injustices du Pouvoir.

Nous rappelons que Sol a tiré sur un vigile de la Banco Estado en essayant de venger la mort du Pelao Angry, Sebastián Oversluij, mort lors d’une tentative d’expropriation dans cette même banque.

De ce fait, en tant que GESTE MINIMAL envers la famille Vergara Toledo, nous lançons un appel à les accompagner le MERCREDI 4 FEVRIER à midi, jour lors duquel 3 juges dégueulasses décideront de combien d’années d’enfermement tomberont sur l’indomptée Sol Vergara.

Avec l’impulsion de Sol, avec l’énergie impérissable de Luisa Toledo, avec la conviction d’Eduardo, Rafael et Pablo, nous lançons cet appel urgent à ne pas laisser seul-e-s ces compagnon-ne-s de lutte.

SOL VERGARA libre et indomptable !

Notes: (1) L’image de madame Luisa Toledo date du vendredi 30 janvier, lorsqu’elle s’est encadenassée au ministère de la Justice, avec dix autres personnes solidaires, par rejet du verdict qui a déclaré Solcito coupable.

(2) L’image de fond du tract est une banderole accrochée le mercredi 28 janvier sur l’Ecole Polytechnique d’Athènes, en Grèce, en solidarité avec la compagnonne.

(3) Restez attentifs et attentives aux possibles changements d’horaire de la lecture de la sentence, étant donné que la plupart des mises en cause et des procès contre les subversifs et les révolutionnaires, les manigances du Pouvoir consistent à changer l’heure des procès et des audiences pour tromper celles et ceux qui souhaiteraient se solidariser.

Videos: 29 MARS 2014, LUISA TOLEDO

Thessalonique : Attaque incendiaire contre un bureau des impôts

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Le lundi 15 décembre 2014, nous avons déposé un engin incendiaire dans le Septième Bureau des Impôts de Thessalonique.

Avant toute chose, nous souhaitons clarifier le fait que nous n’avons pas mené cette attaque pour défendre un « pauvre type » qui s’indignerait des dettes, vu que les impôts sont toujours plus insupportables, mais qui continuerait de préférer la sécurité de sa maison.

Nous ne représentons que nous, et personne d’autre.

De plus, il ne nous intéresse pas de faire une analyse économique du rôle et du fonctionnement des bureaux des impôts. Nous pensons que ce ne serait que consumer notre énergie en nombres ou en pourcentages de l’économie. Alors que la vie ne se mesure pas en nombres, mais en sentiments et en tension.

Clairement, les bureaux des impôts fonctionnent en faveur de l’État (vu qu’ils sont sa principale source de revenus), et deviennent donc automatiquement pour nous des objectifs d’attaque.

Nous voulons détruire tout ce qui maintient l’État, la domination et la civilisation existante.

Au sein de la lutte anarchiste polymorphe, nous croyons que les attaques d’action directe favorisent le processus révolutionnaire et font partie de l’activité révolutionnaire.

JUSQU’A LA DESTRUCTION DE LA CIVILISATION EXISTANTE
VIVE L’ANARCHIE

P.S. : L’action est dédiée à la mémoire de Sebastián Oversluij, tué par les balles d’un batârd au cours d’une tentative d’expropriation de banque au Chili, ainsi qu’aux compagnon-ne-s poursuivi-e-s par l’Opération Pandora dans l’État espagnol.

Lire le texte traduit en espagnol, en portugais.

Athènes : Incendies pour un Décembre Noir

lin[8 janvier 2015]

DU CHILI A LA GRECE

« Mauvaise soirée, messieurs-dames, et bien que cela ne vous soit pas gré… les mutiné-e-s sont sur le pied de guerre et vont en faire baver Jésus ! »

En ces jours « sacrés », lors desquels les problèmes sociaux sont enterrés sous les sourires hypocrites d’une société pourrissante – qui se pardonne elle-même sous le manteau des faux amours et plaisirs, dans une ambiance unitaire de festivités généralisées, en cherchant à renforcer les sentiments de sécurité, de prospérité et du faux pouvoir d’achat des citoyens, pour que l’économie du commerce parvienne à compenser les pertes de la crises – pendant que les rues de la métropole sont inondées de consommateurs stupides et frivoles, alors que des dizaines de personnes sans abri agonisent dans les coins de rue les plus sombres et que les travailleurs et les travailleuses du secteur commercial crachent leur sang à cause des horaires exterminateurs des « nuits blanches » patronales (sans oublier leurs propres responsabilités), nous avons décidé « d’envoyer » nos cadeaux aux nôtres et, en même temps, quelques désirs explosifs aux ennemis, avec l’année 2015 comme année insurgée pour promesse.

Nous souhaitons que l’incendie d’un véhicule d’ELTA Courier (postes grecques) le 25 décembre soit notre modeste contribution à l’extension de la violence insurrectionnelle dans le cadre de l’appel international de quelques compagnon-ne-s anonymes du Chili pour un Décembre Noir, en mémoire du combattant anarchiste insurrectionnaliste Sebastián, tombé sous les balles d’un gardien du Capital lors d’une tentative d’expropriation de banque à Santiago le 11 décembre 2013. Nous envoyons notre solidarité et nos étreintes de camaraderie les plus chaleureuses aux compagnon-ne-s prisonnier-e-s Tamara Sol (au Chili), Mónica Caballero et Francisco Solar (État espagnol), tandis que nous suivons avec anxiété le cas des 7 compas en prison préventive dans le cadre de l’Opération Pandora dans l’État Espagnol.

De plus, peu avant l’aube du dernier jour de 2014, nous avons incendié un véhicule de l’entreprise privée de sécurité et de nettoyage DELTA Security Force dans la zone de Elliniko, comme réponse immédiate et réflexe après le transfert de Nikos Maziotis, guérillero de l’organisation Lutte Révolutionnaire vers les prisons de haute sécurité (type C) de Domokos.

PENSE GLOBALEMENT ∞ AGIS LOCALEMENT
FEU AUX PRISONS

Honneur éternel à Lambros Foundas
Honneur éternel à Sebastián Oversluij Seguel.
HONNEUR ETERNEL AUX MORT-E-S DE LA GUERRE REVOLUTIONNAIRE

Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International
Synode Profane Permanent

Rovereto, Italie : Le centre Telecom attaqué en solidarité avec les prisonnier-e-s

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Le 13-12-2014, le centre Télécom de Rovereto a été attaqué. Les caméras ont été déviées et des engins incendiaires placés en différents points. Les compagnies téléphoniques, au-delà des dégâts environnementaux qu’elles créent, sont surtout des alliées de l’État pour le contrôle et la sécurité. Telecom, en particulier, est l’une des responsables de la vidéoconférence imposée aux détenus en Italie.

En solidarité avec Adriano et Gianluca a qui cette vidéoconférence a été imposée, avec Maurizio Alfieri a qui elle a été imposée pour ses luttes en prison, à Monica et Francisco et aux derniers arrêtés de la dite « affaire Pandora ». Un salut aux 11 arrêtés à Barcelone. A Alfredo et Nicola pour avoir revendiqué l’attaque de l’un des responsables de la mort nucléaire. Aux détenus No TAV parce que les compagnies téléphoniques ont eu un rôle fondamental dans la répression. A Tamara Sol accusée d’avoir tiré sur un vigile de banque. En souvenir de Sebastián Oversluij, Rémi tué par la police et tous ceux qui, partout dans le monde, affrontent l’autorité.

Pour l’action directe. Pour l’anarchie.

Chili : Sabotage pour Sebastián Oversluij et Tamara Farías

Par le biais de ce courrier électronique, nous revendiquons le blocage à l’aide de gros rochers et de décombres de la voie ferrée du train de fret dans la province de Talagante (Santiago) du mercredi 26 novembre, lequel avait pour destination San Antonio (dans la Vème région). En plus de bloquer la voie avec une hauteur considérable, nous avons incendié des pneus à une cinquantaine de mètres de la barricade construite. Enfin, nous avons laissé sur place des tracts pour notre frère tombé au combat Sebastián Oversluij, et pour la liberté de la compagnonne Tamara Farías.

Aujourd’hui, comme d’autres fois, nous avons décidé d’agir contre l’un des nombreux outils de ce système de domination et d’exploitation, avec un sabotage qui prend pour cible un secteur de cette immense machinerie du capital et du pouvoir, qui se reflète dans les flux de marchandises que ce système transporte en long et en large dans ses villes construites au bénéfice de sa propre reproduction.

Par cette action, nous voulons nous souvenir du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, qui avec d’autres anonymes a décidé d’exproprier une Banque d’État dans la commune de Pudahel le 11 décembre 2013. Une attaque manquée à cause de ce bâtard de William Vera – ce fils de pute – qui a volontairement choisi de défendre les intérêts du capital et a tiré sans douter contre notre frère, qui a fièrement sorti sa mitraillette et a ouvert le feu sans tituber ; mais malheureusement, les tirs du bâtard étaient précis, ce qui a causé la mort de notre frère – la mort au combat.

Nous nous remémorons ces jours avec tristesse et haine, mais nous ne pouvons pas oublier ta grande audace, et nous autres n’oublions pas tes contributions à la lutte anarchique. Nous conservons notre mémoire comme une arme, et la transformerons en action, nous ferons de la théorie une pratique contre le pouvoir sous toutes ses formes. Nous ferons en sorte que tes ultimes rafales se transforment en graines d’insurrection.

De cette façon, nous lançons un appel au milieu anarchiste/anti-autoritaire à commémorer le premier anniversaire de la mort de notre compagnon, à travers le feu et la rébellion, à ne pas oublier nos frères et nos sœurs mort-e-s au combat au cours de la guerre sociale. Il est nécessaire de réaliser des actions – en tout genre – pour continuer d’aiguiser le conflit permanent contre toute autorité.

Nous comprenons la solidarité comme la constante mise en pratique de nos idées anarchistes, sous toutes ses formes, qui fassent comprendre à l’ennemi que rien n’est ici terminé, que tout continue dans la prison ou dans la rue. D’où que l’on soit : pas une minute de silence, et une vie de combat”.
Mónica Caballero, Francisco Solar.

Nous saluons les compagnon-ne-s qui ont appelé à agir sous de multiples formes au sein des “Semaines d’Agitation et de Solidarité Anticarcérale”. Le sabotage effectué est également dédié dans ce contexte à la compagnonne Tamara Farías, qui fait actuellement face à une nouvelle étape du procès judiciaire intenté contre elle, où elle est accusée d’avoir tiré contre un garde d’une Banque d’État.

Depuis notre cercle, nous savons que la compagnonne affronte la prison et les procès qui s’approchent avec intégrité et dignité. Voilà pourquoi nous gardons notre habitude de nous solidariser à partir de l’action même, et de bien d’autres formes. Nous faisons de l’agitation, et nous conspirons jusqu’à obtenir sa liberté et, bien sûr, celle de tou-te-s les compagnon-ne-s subversifs incarcéré-e-s dans les geôles de l’État/Capital.

Au-delà de l’action en tant que telle, nous croyons que les attaques et les sabotages doivent être accompagnés d’un travail quotidien et soutenu, avec l’intention de diffuser des idées/pratiques de libération totale aux consciences actives et anarchistes. Cela parce que nous croyons qu’il est nécessaire que plus de compagnon-ne-s nous étant proches rejoignent des projets antagonistes au capital, en apportant à la lutte subversive la forme qui leur plaira, à travers par exemple des bibliothèques, des activités, des revues, des discussions, des banderoles, des toiles, ou de n’importe quelle autre manière – l’imagination ne connait pas de limites. Il est important d’étendre les idées/pratiques anarchistes afin que celles-ci se répliquent, pour ainsi pouvoir devenir une réelle menace pour l’État/Capital.

Ayant tout cela bien clair, il est nécessaire que les projets publics et anonymes se dotent d’une certaine sécurité, une coordination qui en permette la combinaison pour attaquer le pouvoir sous de multiples facettes, propageant les idées révolutionnaires et les transformant en pratique par l’attaque et par le sabotage – il ne nous intéresse pas de rester uniquement dans les livres.

Précédemment, nous avons énuméré divers exemples de contributions à la lutte subversive, et quelque chose d’essentiel pour nous (qui va de pair) est la solidarité révolutionnaire. Nous croyons qu’il faut en faire un soutien symbolique et matériel concret pour nos compagnon-ne-s incarcéré-e-s pour avoir agi au sein de la guerre qui a ouvertement été déclarée contre tout appareil de coercition.

Nous ne pouvons pas laisser seul-e-s celles et ceux qui partagent nos idées/pratiques, qui ont agi sans flancher et qui, malheureusement, du fait d’une erreur ou d’un coup de chance de la police, ont terminé dans cette maudite prison. Mais en ne baissant jamais la tête, en marchant droit devant, en souriant, dignes, en se riant de l’autorité, en maintenant leurs idées avec fermeté et les envoyant au-delà des murs à celles et ceux qui continuent la lutte.

Pour finir, nous croyons que chacune des actions réalisées sont des apports à la lutte anarchiste. Mettre en place des projets qui durent dans le temps avec pour but de diffuser les idées/pratiques de libération totale et la solidarité révolutionnaire avec nos compagnon-ne-s en prison, en laissant de côté le langage du pouvoir, sans reconnaître de coupables ou d’innocents, voilà quelle serait la base pour la construction d’un milieu avec de la cohésion, qui puisse résister aux coups du pouvoir et qui puisse se confronter à lui de façon ferme, sans vaciller, sans repentirs ni excuses au sein de cette guerre déclarée, en la menant depuis le front que nous avons choisi.

Solidarité révolutionnaire avec Tamara Farías !!
Sebastián Oversluij : Présent dans la lutte anarchiste !!
Que ta dernière rafale se transforme en graine d’insurrection !!

Groupe Anarchiste Coordonné – GAC.
Bande Organisée Mauricio Morales / Cellule Incendiaire Sebastián Oversluij.

Santiago, Chili : Appel à un décembre noir en mémoire de Sebastián Oversluij

121-1024x67741Ce vendredi 28 novembre, nous avons décidé d’attaquer un engin de transport public avec pour finalité d’appeler à un décembre noir d’actions et de gestes solidaires en mémoire du compagnon anarchiste Sebastián Oversluij, assassiné lors d’une expropriation bancaire ratée, le 11 décembre 2013. Une fois le minibus en proie aux flammes, nous avons lancé des engins pyrotechniques pour que notre rage et notre rébellion détonnent avec plus de force. A travers cette action, nous souhaitons aussi nous solidariser avec la compagnonne Tamara Sol Vergara, qui est actuellement séquestrée entre les mains du pouvoir. Il s’agit de notre façon de dire qu’aucun de nos morts et de nos prisonniers ne s’oublie, qu’à chaque coup porté par l’ennemi, la rage se multiplie et s’exprime en actions ciblées contre le pouvoir.

Dans les médias de communications bourgeois, cette action a été reliée au début du Téléthon. En réalité, sa motivation était clairement autre, mais ceux qui commercialisent le malheur des autres nous répugnent dans tous les cas. Il s’agit de notre apport au compte officiel de cette fête de l’hypocrisie. De plus, nous notons que nous vivons des moments de grande tension, où trois personnes ont été emprisonnées pour leur participation présumée à l’installation d’explosifs dans le centre commercial Subcentro de la station de métro Escuela Militar. Si nous pensons en effet que cette action est peu stratégique et constitue plutôt une régression qu’un apport, nous continuerons tout de même de nous solidariser avec celles et ceux qui vivent probablement l’un des procès carcéraux parmi les plus difficiles de ces derniers temps.

En tant qu’anti-autoritaires, nous croyons en la destruction de la société carcérale et de ce fait pensons à Nataly, Juan et Guillermo, tout comme à Hans Niemeyer, Mónica Caballero, Francisco Solar, Juan Aliste Vega, Carlos Guitérrez Quiduleo, Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla. Nous n’oublions pas les deux weichafe qui ont été assassinés ces derniers temps sur les territoires en conflit du sud, José Quintriqueo er Victor Mendoza Collío. Mémoire et combat en leur nom. Nous rappelons également que quatre personnes ont été arrêtées cette semaine pour transport d’engin incendiaire et de désordres sur la voie publique. Nous leur envoyons une chaleureuse étreinte de solidarité et de feu, faisant à leur suite un appel à toujours prendre toutes les précautions et les mesures de sécurité au moment de passer à l’action pour éviter les coups de l’ennemi.

Il n’est pas de trop d’éclaircir le fait que pour nous, le transport public représente l’une des formes que l’État et le Capital endossent pour que les exploités et les consumés de ce système arrivent jusqu’à leurs lieux de travail aliéné pour accomplir les obligations que leur impose un système qui ne cherche qu’à englober jusqu’à la dernière seconde de nos vies. Brûler un bus veut dire questionner directement la logique de la structure, saboter la circulation de la marchandise humaine, interrompre le réseau de fictions que le capital et le spectacle nous ont imposé en tant que forme de vie, contre l’avancée du progrès qui détruit tout ce qui est beau et tout ce qui est libre.

Nous appelons à un dimanche noir
en mémoire du compagnon Sebastián Oversluij

Solidarité avec Tamara Sol Vergara

Hans Niemeyer, Mónica Caballero y Francisco Solar en liberté !

Force au compagnon Nikos Romanos

Une chaleureuse étreinte aux compagnons qui ont attaqué la PDI

Mauricio Morales et Sebastián Oversluij toujours présents !!!

[État espagnol] Les distances nous séparent, le sentiment nous réunit

Muerte-al-Estado-y-viva-la-anarquia(Quelques mots de Mónica Caballero depuis la prison de Brieva, novembre 2014)

Les dates qui viennent s’approchent chargées de sentiments intenses. D’un côté, ce sera l’anniversaire de l’irréparable perte de Sebastián en décembre, et maintenant, en novembre, un an a passé depuis mon arrestation.

Je me souviens du moment où ils m’ont appris le décès de Sebastián, ça a été comme une douche froide (une mauvaise compagnonne lors des froides nuits madrilènes). La perte de n’importe quel compagnon-ne est toujours un événement horrible, et je peux aujourd’hui revoir ce fait et me sentir fière d’avoir eu un compagnon aussi digne.

Se souvenir de nos frères et de nos sœurs est un exercice nécessaire pour nous, qui construisons une réalité différente. Si nous ne le faisions pas, il ne resterait que de nombreuses fiches policières et des reportages de ces charognards de journalistes. La chute d’un-e anti-autoritaire dans cette guerre contre l’ordre établi ne peut pas être qu’un moment de tristesse. Il nous appelle aussi à suivre son exemple et, dans mon cas, c’est une immense joie que je ressens en me souvenant de qui a refusé de se soumettre et est parti à l’assaut du ciel.

Même si il peut sembler qu’on se répète, Angry vit dans notre mémoire.
Les distances nous sépare, le sentiment nous réunit.

Je profite de ce moment, lors duquel les souvenirs m’émeuvent, pour faire une brève analyse de ma situation. Commençons par un retour sur ce qui a conduit à ma détention.

Le 13 novembre 2013, la police m’a arrêtée avec mon compagnon et trois autres personnes. Ils nous accusent d’avoir placé l’engin explosif qui a détonné en octobre 2013 dans la Basilique du Pilar à Saragosse, de conspiration en vue de commettre un second attentat, qui selon eux aurait du avoir lieu dans le monastère de la vierge de Montserrat, à Barcelone, et d’appartenance à bande armée. Tout cela est inclus dans la loi antiterroriste.

L’organisation à laquelle on nous accuse d’appartenir est le commando insurrectionnel Mateo Morral, groupe qui s’est attribué deux actions à l’explosif : l’une dans la cathédrale de l’Almudena (Madrid), et celle du Pilar (Saragosse).
Bizzarement, l’accusation inclut aussi l’appartenance à la FAI-FRI et aux GAC (groupes anarchistes coordonnés), alors que les revendications de ces explosions ne mentionnent à aucun moment ces sigles.

L’une des motivations les plus décisives dans les actions des appareils répressifs espagnols a été les informations fournies par leurs pairs chiliens. Depuis que nous avons mis le pied sur le sol Ibérique (Francisco et moi), la police chilienne a fait tout son possible pour se venger du ridicule qu’est devenu le « caso bombas », lors duquel nous avons tous deux été absous. Les mots de Sebastián Piñera, qui était président du Chili au moment de notre arrestation, adressés au Ministre de l’Intérieur espagnol confirment ce que je dis.

L’accusation à laquelle Francisco et moi devons faire face va au-delà de savoir si nous sommes les auteurs matériels des faits. Bien que les appareils judiciaires ne le reconnaîtront jamais, l’accusation est totalement politique, puisque la seule certitude qu’ils ont est que nous sommes anarchistes. Je n’ai jamais renié les idées que je propage, et c’est ce qu’ils veulent punir.

Je ne baiserai pas leur croix de repentance, j’avance tranquille d’avoir la certitude du fait que je lutte pour les idéaux les plus nobles, et qu’ils n’en finiront pas avec les idées et les pratiques anti-autoritaires.

En armant notre chemin, sans transiger ni négocier.
Nous n’arrêteront pas avant d’en avoir fini avec toutes les cages.
Mort à l’État, et vive l’anarchie !

Santiago du Chili : Face au contexte répressif et en mémoire de Jorge Saldivia

Note de Contra Info: Le retard dans la publication du communiqué suivant est du au fait que nous ne nous sommes rendu compte aujourd’hui seulement qu’il nous avait été envoyé le 12 octobre 2014, en accédant à notre mail secondaire (que nous n’utilisons qu’en cas d’urgence). L’intention était de l’envoyer à notre courrier principale également, mais celui-ci avait mal été orthographié, et n’est donc jamais arrivé sur le mail que nous consultons tous les jours. Pour envoyer du matériel et pour sa dissémination la plus rapide possible, écrivez à : contrainfo@espiv.net

Pas une minute de silence, toute une vie de combat / Jorge Saldivia présent

Le 8 septembre, un engin artisanal explosait dans le Sub Centro, un centre commercial qui se trouve dans la station de métro Escuela Militar, dans la commune de Las Condes. Cet attentat venait s’ajouter à celui qui avait déjà eu lieu le 23 juillet, à l’occasion duquel l’explosion du dispositif avait provoqué une série de dégâts matériels à l’un des wagons du métro qui se trouvait alors dans la station Los Dominicos, dans la même commune.

Après cela, le tapage médiatique ne s’est pas fait attendre, les serfs du gouvernement, les spécialistes en sécurité, tout le monde avait son mot à dire. Et tous les regards se sont immédiatement tournés vers le mouvement anti-autoritaire, puisque le matériel utilisé pour la fabrication des artefacts et que la forme de l’attaque coïncidaient avec celle de l’offensive déclarée contre le Capital.

Au-delà d’une augmentation quantitative de la force policière, d’une série de mesures ridicules qui cherchaient à rendre impossible le fait que d’autres explosifs puissent être placés dans le métro, et une grande quantité de fausses alertes à la bombe, il est nécessaire d’analyser la forme sous laquelle cette série d’évènements se contextualise dans une année (et un gouvernement) qui s’est manifestée depuis le début comme étant en lutte ouverte contre celles et ceux qui sont au jour d’aujourd’hui les nouveaux ennemi-e-s intérieur-e-s de l’État.

Des mauvais montages, comme ceux qui sont tombés sur plusieurs étudiants, à la guerre authentique contre les communautés Mapuche en résistance, en passant par l’attaque brutale à coups de matraques contre les étudiants de l’ARCIS et une délirante persécution des initiatives tant populaires qu’anti-autoritaires, tout cela sont les conséquences de ce qu’il s’est passé.

Dans cet ambiance générale de répression et de châtiments, trois choses nous interpellent particulièrement pour tenter de générer une attaque à partir de nos moyens, aussi réduite soit elle, pour éviter que ces situations ne restent impunies.

La première d’entre elles est l’assassinat de l’ex frontiste Jorge Salvidia [FPMR, Front Patriotique Manuel Rodriguez, groupe de lutte armée révolutionnaire des années 1980 formé contre la dictature de Pinochet] par un garde de la Brinks au cours d’une expropriation manquée d’un fourgon de transport de fonds, action lors de laquelle ont été arrêtés Angelo Peña et Juan Collihuin, qui se trouvent actuellement en prison préventive.

La deuxième correspond à l’assassinat du paysan mapuche José Quintriquero au cours d’une manifestation dans une propriété de Galvarino, dans la région d’Araucania, là encore perpétré par un travailleur « privé » (un travailleur de la ferme, cette fois-ci), et démontrant de nouveau la grande coordination qu’il existe entre les secteurs étatiques et privés lorsqu’il s’agit de défendre le capital.

Enfin, le montage judiciaire mis en place contre 3 personnes (Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán), que l’on accuse d’avoir posé les bombes du métro de Santiago à partir de l’infâme loi antiterroriste.

Au-delà des concepts juridiques d’innocence et de culpabilité, et des postures de chacun-e-s des trois, nous comprenons cette mise en scène du système juridico-pénal, secondé par les médias bourgeois, en tant que tentative d’augmenter le contrôle social à travers la création de boucs émissaires. L’État Policier chercher à s’avaliser et, à la fois, à intimider différents milieux de lutte pour les immobiliser. Il faut rappeler qu’aucune des preuves présentées jusqu’ici pendant le procès n’est accablante. Il nous paraît à présent nécessaire d’expliciter un peu, avant de poursuivre, que si nous soutenons et réalisons un certain nombre d’actions de confrontation contre les symboles et les gardiens de l’État-Capital, où la violence révolutionnaire est un outil aussi efficient que n’importe quel autre, nous ne sommes en aucun cas favorables aux actions qui mettent la vie et l’intégrité physique des passants en jeu, bien que ceux-ci fassent effectivement partie d’un tissu social qui exerce et rend possible la domination de la vie de chacun-e d’entre nous. Ils ne font pas partie des cibles de nos actions, qui doivent selon nous pointer sur des symboles clairs de ceux qui exercent le pouvoir.

C’est par rapport à cette vision que nous nous positionnons, que nous générons nos analyses et que nous décidons de nos actions. Il nous paraît impossible de passer sous silence ce genre de situations, et nous appelons à ne pas abandonner l’action multiforme contre le régime qui nous soumet. Pour cette fois, nous le faisons depuis un endroit universitaire, mais nous ne pensons pas nous arrêter. Nous devons continuer d’aller de l’avant et attaquer toujours plus sûrement. Aujourd’hui les barricades, demain la lutte armée.

Avec tous nos morts en mémoire,
Pas une minute de silence, toute une vie de combat.

Jorge Saldivia y Sebastián Oversluij présents avec nous !

Prisonnier-e-s en guerre en liberté !
A bas l’État Policier !
Hors du territoire Mapuche et hors de nos vies!

Plus de photos de l’action ici

Santiago, Chili : Une voiture et des flics brulés le 8 Mai

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Le 8 Mai, la marche délinquante arrivait au parque almagro et pendant qu’avait lieu le rassemblement social-démocrate, l’émeute a commencé avec des barricades et des affrontements contre les forces spéciales des carabiniers de la part d’individualités aux visages cachés. Sachant que le moment était venu, nous nous sommes caché-e-s complètement pour prendre part à la rupture de l’ordre et de la normalité dominante.

Ayant du combustible, voyant qu’une voiture était garée hors du territoire policier (temporairement) et aux côtés de la foule qui jetais des pierres sur la voiture, nous avons décidé de la bruler pour accroitre le chaos contre la civilisation et ses transports d’esclaves modernes. Une fois la voiture en flammes, la police bâtarde s’est mise à attaquer, dispersant momentanément les encapuché-e-s, les escadrons de flics avançant ont été freinés par divers objets ; nous avons trouvé que c’était le moment de lancer d’abord 1 puis ensuite 2 bombes incendiaires directement sur les défenseurs de l’ordre, brulant plusieurs laquais et blessant gravement un capitaine.

Pas un pas en arrière contre les ennemi-e-s ni contre tout ce qui est imposé ; nous ne voulons pas perturber l’ordre, nous voulons le détruire et démolir les ciments de la civilisation. Nous attaquons le concept de citoyen-ne auquel ils ont voulu nous former et nous ne voulons aucun futur avec leurs murailles dégoutantes. Nous nous déclarons ennemi-e-s de la police, des patrons, de la soumission, de la ville et de tout être civilisé-e qui soutient et/ou défend cette réalité asphyxiante imposée.

Pour la destruction de l’existant
Guerre au Capital (A)
Liberté pour Sol, Adriano, Gianluca, Alfredo, Nicola et tous les prisonni-ère/er-s en guerre du monde.
Feu aux grilles de la passivité qu’ils veulent nous vendre !!

En mémoire d’Angry et de tous les animaux tués (humains ou non-humains) par la société dégoutante et ses soutiens.

Meute de Choc Anarchique Nihiliste

Porto Alegre, Brésil : Le feu des cœurs rebelles embrase le monde

Nous ne pouvons pas continuer à être des spectat-rices/eurs ou des sympathisant-e-s; la révolte devient plus intense dans ce monde dégoutant; nous sommes  sorties dans la rue pour agir, défier et rompre avec la tranquillité accommodée et déguisée en paix sociale; la bourgeoisie et les citoyens serviles sont les laquais de l’autorité oppressive. Et avec plus que des mots, nous sommes sortis dans la rue comme une forme combative de notre solidarité aux guerri-ère/er-s indomptables; aucun-e de nos guerri-ère/er-s ne sera jamais oublié-e-s. Ni domestiqué-e-s, ni rebelles politisé-e-s. Plus que des morts ou des prisonni-ère/er-s, ce sont des guerri-ère/er-s, des anarchistes, des antiautoritaires sauvages. Nous avons mené cette action pour chaque individu, chaque compagnon-ne, en bloquant par le feu l’Avenue Goethe et en déployant un drap noir sur un pont sur lequel on pouvait lire : « Le feu des cœurs rebelles embrase le monde. Solidarité sans frontière avec tous les prisonni-ère/er-s en guerre; Tamara Sol, Alfonso, Hermes, Sebastián, présent-e-s ! »

Force aux camarades du Caso Security, et aux prisonni-ère/er-s autour du monde !

Pour la libération totale, pour la destruction de toutes les prisons.

Source : Cumplicidade

Bolivie : Graffitis solidaires avec la compagnonne Sol Vergara

« Ta vengeance notre vengeance – Sol Vergara à la rue »
« Sol, ton élan est notre courage »
« Force, Solidarité et Action – Pour une mémoire combative – Sol tu n’es pas seule »
« L’action de Sol fait partie de notre guerre »
« Sol, ta vengeance nous fraternise dans la lutte »

Tandis que les citoyen.ne.s se préparent pour les fêtes du carnaval, nos pensées parcourent la distance, en cassant les frontières qui nous séparent…

A travers cette petite sortie nocturne, nous voulons mettre en avant ton courage et ton élan, un élan qui marque l’histoire de notre lutte, nous nourrit et nous rend plus fort.e. Parce qu’en un seul cri de vengeance, tu as démontré qu’aucun.e guerri.ère/er ne sera oublié.e parce qu’il nous est impossible de nous taire face à ton hardiesse, par ce petit geste de solidarité, nous laissons les murs parler d’eux-mêmes.

Nous nous souvenons également du compagnon Sebastián Oversluij, parce que celui qui est mort c’est celui qu’on oublie. Nous savons qu’une vie de combat continue et continuera à alimenter notre lutte !

Pour une mémoire combative, pour l’Anarchie.

Jallalla Sol Vergara !
Jallalla Sebastián Oversluij !

[ Communiqué reçu le 25 Février 2014. ]

Sebastián Oversluij Seguel/Pelao Angry Present !

Parce que les idées sont à l’épreuve des balles

COMPAGNON ET FRERE PELAO ANGRY PRESENT !

Sebastián Oversluij Seguel : Pelao Angry assassiné le 11 Décembre 2013 par le misérable gardien des puissants dans une tentative d’expropriation d’une banque à Pudahuhel (Santiago, Chili)

William Vera tes jours sont comptés

De l’agitation et du bruit pour la libération de Hermes Gonzales, Alfonso Alvial, Tamara Sol, Juan Aliste, Carlos Quiduleo, Freddy Fuentevila, Marcelo Villaroel, Monica Caballero, Francisco Solar et tou-tes/s les autres compagnon-ne-s emprisonné-e-s dans les prisons du monde !

En avant frère, l’abime nous attend, nous sommes la propagande qui brise vos chaines et si nos vies s’envolent, un autre viendra nous remplacer, en conspirant, en volant, en brulant et en agitant.

Sebastián Oversluij Seguel : Pelao Angry assassiné le 11 décembre 2013 par le misérable gardien des puissants WILLIAM VERA (TES JOURS SONT COMPTES) dans une tentative d’expropriation d’une banque à Pudahuel (Santiago, Chili).

COMPAGNON ET FRERE PELAO ANGRY PRESENT !

[Chili] Compagnon Pelao Angry toujours présent

Sebastián Oversluij Seguel, plus connu sous le nom de « el Angry », était un compagnon de 26 ans auto-déclaré anarco-insurrectionnaliste, assassiné lors d’un assaut manqué à une banque d’état de la commune de Pudahuel, Santiago, le 11 Décembre 2013.

Ce matin-là, le compagnon entre dans la banque en portant un pistolet-mitrailleur dans son sac. Lorsque le gardien-laquais s’en aperçoit, il lui tire à la tête et au thorax. Sebastián essaye de répondre en tirant en l’air, mais il meurt malheureusement sur le coup.

El Angry nait le 25 Novembre 1987, à Santiago, au Chili. Il passe toute son enfance et son adolescence dans le quartier populaire la Palmilla, dans la commune de Conchali. Il fut élevé par sa grand-mère, sa mère, sa sœur et son oncle.

A 16 ans, sa vie a été marquée par la mort de son oncle Juan, à cause des drogues qui l’ont emporté. C’est là que commence ses années de vegan-straight-edge, « libéré des drogues » comme pour protester face à ce système d’exploitation. Il fit parti du groupe de Hip Hop « Palabras en Conflicto ». C’est dans les disques de ce groupe que el Angry reflète les mutations de ses pensées et de ses expériences de vie. Il passa de « el cona » à « el angry », la « Angry Brigade » lui inspira son deuxième « surnom ».

C’est à cette étape de sa vie qu’il décide de commencer à étudier le design graphique. Pour cela il dut travailler et étudier, ce qui le mena au collapsus et à l’hospitalisation. Il décide alors d’arrêter d’étudier et de travailler, et son dégout du travail salarié augmente. A cette époque, il s’auto-définit comme « marginal » de par ses expériences de vie, né et élevé dans un quartier populaire, il se sentait marginalisé par la société.

A la fin de l’année 2009 il fait partie du collectif qui donnait fait vivre le Centro Social Autónomo y Biblioteca Libertaria Jonny Cariqueo, et il commence à y vivre. C’est dans ce processus de sa vie qu’il commence à affuter ses idées, entre discutions collectives et processus individuelles, son discours commence à se rapprocher de l’« antisocial » et de l’individualisme. Il se manifeste directement contre toute structure sociale, le système et ceux qui le soutiennent.
El Angry a toujours considéré comme valable les différentes manières d’attaquer le système. L’« être intégral » qu’il aspirait à être se sentait capable de tout faire. Ensuite il décide d’aller vivre dans le sud, et d’initier un nouveau processus collectif. Toujours dans une perspective de lutte, en considérant toutes les formes d’attaque contre le système comme valables. Dans ce processus, il commence à se rapprocher de la terre et à profiter de quelques instants de « liberté ». Sa fille nait et dès lors, l’envie de vivre de manière autonome se fait plus forte, avoir son espace, semer sa nourriture et faire une maison en terre était pour lui une manière de faire la guerre au système et de chercher la liberté tant convoitée. Malgré ça, sa vie dans le sud se complique. Survivre dans un lieu lointain et avec peu de possibilité de se faire de l’argent commença à rendre opaque son rêve d’autogestion. C’est pour cela qu’il se met finalement à travailler à temps complet et pour le salaire minimum. Il se trouva à nouveau confronté aux contradictions de la vie. Il ne voulait pas se rendre au travail, encore moins pour survivre jour après jour, il se sentait littéralement mort en vie. Dans ce processus, c’est à « Sur-Santiago » qu’il aiguise son discours et ses convictions de vies se rapprochant du nihilisme. Il était courant de l’entendre se sentir comme un être unique, égoïste et irréductible, capable de réaliser tout ce qui était proposé pour attaquer le système. Ces derniers écrits reflètent clairement une partie de ce processus. C’était un être extrêmement créatif, avec des habilités uniques. Par tes écrits et tes dessins, tu t’es toi-même chargé de nous communiquer tes pensées, réflexions et expériences. Lesquelles s’exprimeront dans un livre qui sera lancé en Avril de cette année 2014, et dont nous espérons que tou-tes/s celleux qui voudraient en savoir plus sur le compagnon puissent le lire.

COMPAGNON PELAO ANGRY TOUJOURS PRESENT !

source : libertad a hermes y alfonso

Berlin, Allemagne : Αttaque incendiaire d’une banque Santander

Dans la nuit du 6 Mars 2014 nous avons mis le feu à une agence bancaire Santander à Neukölln, à Berlin. Nous avons détruit une vitre et allumé un engin incendiaire à retardement. Nous dédions cette action aux personnes en captivité et assassinées par le système capitaliste au Chili et en Espagne.

Tout d’abord, à Tamara Sol et Sebastian Oversluij Seguel :

Dans la matinée du 11 Décembre 2013, le compagnon anarchiste Sébastien Oversluij Seguel a été abattu à Pudahuel, une banlieue de Santiago, au cours d’une tentative de vol de banque. Un gardien de sécurité privé de la Banco Estado a tué le compagnon de 26 ans de six coups de feu. Depuis lors , il ya eu de nombreuses réactions de la part du mouvement anarchiste sur cette assassinat. Le 21 Janvier 2014, la compagnonne Tamara Sol Farías Vergara est entrée dans une agence de la même banque dans le centre de Santiago, et a ouvert le feu sur la garde pendant qu’elle criait : «Vengeance» Puis, elle dit avoir saisi l’arme du garde de sécurité. Peu de temps après, elle a été arrêtée. Tamara a refusé toute coopération avec les autorités, et est maintenue en détention préventive.”

Vidéo «Complicité» sur l’assassinat de Sebastián et l’action de représailles dont Tamara est accusée, ici.

Récemment (le 3 février 2014), la famille Vergara Toledo de Villa Francia, à Santiago, s’est exprimée dans une lettre ouverte en ce qui concerne l’arrestation et la situation actuelle de Tamara.

Depuis l’assassinat de Sébastian, Alfonso Alvial et Hermes González sont en détention préventive.

En outre, nous tenons à mentionner Mónica Caballero et Francisco Solar. Après une opération lancée par les autorités chiliennes et espagnoles, ils sont incarcérés en Espagne avant le procès, les deux ont déjà été poursuivis au Chili dans la construction du ‘Caso Bombas’.

Salutations également à l’accusé dans le ‘Caso Security’ (Chili), et des militants de Barcelone qui, comme nous, visent les banques pour des actions de solidarité.

Santander, en tant que plus grande banque du monde hispanophone, est responsable d’expulsions forcées et de garanties pour les ventes d’armes. C’est aussi une bonne raison pour nous de voir les combats d’ici et là comme notre lutte commune. Les institutions qui mettent le capital avant la vie humaine seront toujours la cible de nos attaques.

Commando Sebastián Oversluij Seguel
LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS