Tag Archives: USA

Caroline du Nord, USA : rapport d’action

Reçu le 22 juin 18

Au milieu du brouillard de l’aube du 22 juin nous avons immobilisé et repeint de nombreuses machines d’un gros projet de construction le long de la route US 220 en Caroline du Nord. Un excavateur, un bulldozer, et un certain nombre de pelleteuses ont tous gouté à un venin exquis, à base de sirop d’érable et de javel. Cinq extincteurs trouvé sur place ont également été rendus hors service.

Cette infime action d’attaque a été faite contre la construction du pipeline de la Moutain Valley à Southgate, ainsi que contre la destruction de nombreux acres de forêt dans l’éclaircie pour le nouveau corridor I-840.

Pour la défense de la nature contre le Capital et la civilisation

Pour l’attaque des outils de la dévastation écologique

en allemand, anglais

Harrisburg, USA : Action en solidarité avec la ZAD

Reçu le 15 juin 2018

Des les premières heures du 8 juin nous avons immobilisé un tractopelle à Harrisburg en Pennsylvanie sur le chantier d’un nouveau projet immobilier.

Cette modeste action a été faite en solidarité avec la ZAD de NDDL, en France, où des rebelles se battent pour maintenir une zone autonome, libéré de l’état et de ses plans depuis au moins une décennie.

La ZAD a d’abord été occupé il y a 9 ans pour empecher la construction d’un futur aéroport dont le projet a été récemment abandonné et qui a inspiré les éco-rebelles à travers le monde, plus spécialement dans la défense contre “l’opération César”, une tentative massive d’expulsion en 2012.

De nouveau la ZAD fait face à la répression sous la forme d’une intense violence policière couplé à un processus de récupération cherchant à dompter et légaliser la zone incontrolable.

Pour la défense des territoires contre les intérêts du capital !
Pour le sabotage des instruments de dévastation écologique !

en anglais, allemand

Athènes : Banderole en solidarité avec les camarades de Berkeley

Banderole posée en solidarité avec les camarades de Berkeley qui une fois de plus ont combattu la foule des patriotes qui marchaient dans la rue de Berkeley le 15 avril 2017. Nous ne reconnaissons aucune patrie, nous ne agenouillerons devant aucun symbole nationaliste et nous ne dialoguerons avec aucune sorte de fascistes : nous les écraserons !

FORCE À BERKELEY
QUE CRÈVENT TOUS LES PATRIOTES

Squat Themistokleous 58, Exarchia
th58@riseup.net

en anglais, italien

 

[Prisons étasuniennes] Sean Swain en grève de la faim depuis le 26 décembre

via SeanSwain.org (12 janvier 2017)

Nous avons récemment appris d’un pote de Sean que Sean est actuellement en grève de la faim et a été placé en cellule anti-suicide.

Bien que les détails soient encore obscurs, nous savons que Sean a été sans bouffe depuis le 26 décembre 2016. Il est accusé d’extorsion d’un surveillant adjoint et un procès disciplinaire était en cours quand il a commencé sa grève de la faim et qu’il a été placé en cellule anti-suicide.

Nous savons que la prison reconnait sa grève de la faim et qu’elle suit les procédures correspondantes, ce qui inclut de l’emmener à la section médicale tous les jours, le peser et vérifier ses signes vitaux. Ce n’est pas clair s’ils tentent de négocier avec lui d’une manière ou d’une autre.

S’il vous plait prenez un moment pour écrire une lettre d’encouragement à Sean :
Sean Swain #243-205
Warren CI, P.O. Box 120, 5787 State Route 63
Lebanon, Ohio 45036 [USA]

in inglese, italiano, greco

Mexico : Le compagnon anarchiste Fernando Bárcenas Castillo appelle à se solidariser avec les prisonnier-e-s qui vont commencer une grève aux États-Unis le 9 septembre 2016

Mexican-Prison-Riot-544x318

Lettre ouverte aux compagnon-ne-s

Note : L’utilisation du mot prison dans ce texte se réfère à tous les endroits artificiels dans lesquels on nous domestique pour nous insérer de force dans le système de production capitaliste. C’est une contribution pour approfondir la réflexion de tous les être vivants aux mains des puissances économiques et du projet technologique…

Compas, je vous salue d’un amour insurrectionnel pour vous faire parvenir ces paroles de guerre, tout en saluant aussi les jours de l’insurrection qui vient, parce que les idées fleurissent dans les champs comme les fleurs que nous ne devons pas arrêter de cultiver…

Nous ne savons pas si la victoire existera, mais ce que nous savons c’est qu’ils n’occuperont pas nos rêves et nos vies…

Le seul vrai moment de liberté c’est lorsque nous nous battons pour la liberté, parce que nous préférons mourir plutôt que d’accepter cette façon de vivre. Sans nous en rendre compte, nous sommes déjà libres, parce que rien n’occupe nos têtes sinon le seul désir d’incendier la réalité…

Mais qu’est qui se cache derrière la guerre destructrice, derrière la sombre obscurité de l’esprit humain ? Ne serait-ce pas le reflet et la manifestation poétique d’êtres se réappropriant leurs vies et influençant de manière active l’organisation de la vie quotidienne ?

Si chaque individu se vantant d’être “libre” se rendrait compte de sa condition, ce serait le début de la dernière guerre, notre dernière opportunité.

J’ai appris que c’est au cours de la vie quotidienne des peuples que les postulats d’une force réelle se concrétisent, capable de s’opposer et de nier le capitalisme.

Ceux sont de simples articulations d’idées et d’actions. Nous ne voulons pas être attirants pour les masses modernes consommatrices, c’est pour cela que je crois qu’il peut exister une forme réelle d’auto-organisation uniquement entre les gens les plus mal-traités et marginalisés, ceux qui vivent quotidiennement en guerre mus par l’instinct et le sentiment, plus que par la raison…

Puisqu’une conscience vierge est plus sauvage et n’est pas tant manipulée par les systèmes éducatifs, elle est toujours plus propice à prendre une orientation anarchique…

Comme son instinct lui en donne l’intuition, ils se sentent poussé-e-s vers la désobéissance. Il faut seulement provoquer « l’étincelle » qui allumera l’incendie…

Mais généralement, pour faire réfléchir, un prisonnier-e, par exemple, nous nous trouvons dans la situation que les simples paroles ne suffisent pas parce que c’est quelqu’un-e qui vit quotidiennement la guerre et qui connaît les scénarios, même beaucoup mieux que nous et cela n’arrive pas par des paroles, sinon par des actions et des attitudes réelles, cohérentes avec ce que nous pensons et ce que nous disons.

Beaucoup questionnent les « tactiques » et les « méthodes » comme s’il s’agissait d’une compétition et quand je dis cela je ne dis pas qu’il faille s’isoler et éviter la critique consciente, sinon bien au contraire. Le seul problème est qu’il faut que nous arrachions, tel un collier autour du cou, les influences bourgeoises qui historiquement contaminent les formes d’organisation de ceux qui se nomment libertaires…

Radicalement opposé, je pense qu’il n’est pas nécessaire de penser tout les aspects de la vie. La révolution sociale se construit quotidiennement, sans manuels, sans dogmes, tant dans la coexistence sociale, que dans l’ombre et pas parce que ça doit être ainsi par décret révolutionnaire, mais bien parce que le mot révolution signifie pour moi et pour beaucoup d’autres aussi, je le sais, prendre activement part dans cette guerre. Mais toujours à notre façon et c’est pour cela même que nous ne pouvons laisser passer aucune doctrine, idéologie scientifique ou religieuse, vu que l’apprentissage et les connaissances s’acquièrent dans les tranchées populaires, dans l’expérimentation dans la confusion, dans la spontanéité, dans la confusion. Nous ne voulons pas de normes, ni de buts fixes, vu que ce serait notre propre condamnation à l’ignorance et à l’esclavage….

Le problème des grandes civilisations qui ont existé jusqu’à présent, c’est que toutes ont basé leur vision du monde sur des sciences exactes et quantifiables…

L’humain se sent si antagonique face à l’insignifiance de son existence face à l’abandon absolu de vivre dans un régime pénitencier dans les villes et les prisons qu’il cherche alors refuge et soulagement en essayant de donner un « ordre » fictif à la vie. Il cherche à comprendre tout et à le réduire à son monde et à sa taille. Si nous ne nous focalisons pas uniquement à profiter de l’exquise existence, nous trouverons le soulagement de tous les maux générés en nous par la domestication des civilisations. Toutes les guerres et les catastrophes, que l’humain a amené à cette terre en voulant naïvement rompre l’ordre naturel de la vie, auraient pu être évitées.

Et c’est pour cela que dans cette guerre imposée, dans laquelle nous vivons et souffrons esclavage et misère aux mains de quelques uns qui, au nom du capital, s’arrogent le droit de diriger notre existence, il n’est pas encore trop tard pour se rendre compte que les siècles d’histoire qui nous précédent nous ont enseigné que peu importe la forme de gouvernement c’est toujours la même chose : la justification du droit de limiter et de punir pour exploiter…

Même le plus primitif des organismes vivants sait de manière instinctive que s’il n’est pas capable de s’adapter à son environnement, il finira par s’éteindre. Et la question serait donc : l’humain sera-t-il capable de s’adapter aux conditions de vie artificielle que lui impose l’environnement techno-industriel ?

Dans la nature sauvage et en nous-même existent les composants qui rendent possible la vie telle que nous la connaissons et c’est pour cela qu’il est absurde que nous pensions à posséder toutes les ressources naturelles et matérielles que nous rencontrons dans notre entourage. C’est une vision coloniale et anthropocentriste de voir la vie et c’est pour ça que sa reproduction mènera sous peu à l’édification du principe d’autorité et de pouvoir, avec pour conséquence l’esclavage et la guerre…

Notre participation à la guerre doit être donc radicalement différente aux méthodes impérialistes de guerre… Ce n’est pas la guerre pour la guerre, ce n’est pas la guerre pour elle-même sinon notre défense sauvage…

C’est un appel à la solidarité révolutionnaire contre l’esclavage et l’extermination que nous impose le pillage économique… en Amérique du nord, Amérique latine, Moyen-orient, Europe et dans tous les endroits qui sont atteints par la civilisation, à l’intérieur des prisons mexicaines, qu’ils sachent que nous nous préparons, mais les actions le démontreront…

En guerre aux côtés de nos frères prisonniers, esclaves des État-Unis qui sont en train de mettre en place et de coordonner une grève nationale dans les prisons d’Amérique du nord pour le 9 septembre 2016 et avec tou-te-s les autres prisonnier-e-s et esclaves dans les prison extérieures….

Jusqu’à ce que nous soyons tou-te-s libres.

Fernando Bárcenas Castillo

Traduction Les trois passants

[Etats-Unis] Des choses à faire

desorden-1024x651Récemment, plus d’un compagnon m’a demandé comment nous pourrions faire preuve de solidarité avec les rebelles qui se retrouvent derrière les murs des prisons. Cela me donne l’impression qu’ils et elles sont un peu frustré-e-s et que la travail réalisé ne leur paraît ni productif ni satisfaisant au niveau personnel. Croyez-moi, moi comme d’autres rebelles emprisonné-e-s ressentons la même frustration pour le fait que nos efforts et notre investissement n’aient pas l’effet désiré. Mais pour être honnête, je veux que les compagnon-ne-s du dehors sachent que la travail d’éducation qu’ils et elles font dans les prisons à travers les livres et les fanzines est phénoménal. Les relations que les compagnon-ne-s du dehors construisent avec nous, le soutien financier, l’amour et les actes permis de solidarité sont très importants. Cela dit, nous avons besoin de choses plus fortes si nous cherchons à réellement provoquer des dégâts à ce système colossal de destruction humaine.

Depuis l’intérieur, les prisonnier-e-s ont historiquement utilisé 5 méthodes basiques : les grèves de la faim, les grèves du travail, les mutineries, les demandes légales et les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels pour visibiliser les conditions inhumaines qui existent au sein de cet environnement d’hostilité de ces porcs de matons, d’isolement, de négligences médicales, des programmes d’éducation/réhabilitation inexistants, des conditions d’insalubrité, etc. Mais aucune de ces luttes ne s’est faite pour l’abolition des prisons, seulement pour leur réforme. La plupart des prisonnier-e-s pensent que les prisons et la police sont des choses nécessaires, qu’elles doivent simplement être plus humaines. Triste mais vrai.

Depuis l’extérieur, celles et ceux qui soutiennent les prisonnier-e-s, dont les anarchistes, qui affirment vouloir abolir les prisons, utilisent principalement 3 ou 4 méthodes de teinte activiste pour faire preuve de soutien et de solidarité avec les luttes dans les prisons. Ces méthodes sont les campagnes d’envoi de lettres ou d’appels, les démarches légales, les manifestations et la sensibilisation du public. Toutes sont des méthodes autorisées qui ne font en réalité pas grand chose pour défier la légitimité des prisons, et elles ne les abolissent certainement pas. Ce sont de simples formes de protestations bourgeoises (légales / autorisées) qui essayent d’en appeler à la conscience morale des bureaucrates pour que ceux-ci traitent les prisonnier-e-s de façon plus humaine, et cela légitime uniquement le prestige de l’État.

Il ne plait bien sûr à personne de voir les prisonnier-e-s (humain-e-s) être maltraité-e-s et abusé-e-s. Ma critique est qu’aucune de ces méthodes ne peut en soi amener à la destruction de la prison/État. Et que celles et ceux du dehors s’impliquent dans des formes de lutte légales, alors que les prisonnier-e-s rebelles s’impliquent dans des formes de lutte illégales. La dissidence à l’intérieur de la prison est illégale et, pour cette raison, les prisonnier-e-s finissent par recevoir la brutalité, les attaques et les représailles de l’État.

Pendant des années, nous avons vu des mutineries sanglantes, des grèves de la faim ou du travail brutales et mortifères, des démarches légales à long terme, mais même après ça, il y a plus de prisons, plus de prisonnier-e-s, et plus de mauvais traitements. Aucune de ces méthodes utilisées par le passé n’est parvenue à créer le moindre dommage dans l’armure de l’État. Et il serait négligent de ma part de ne pas mentionner l’argument qui dit que nous ne devrions pas utiliser la violence révolutionnaire. La logique derrière tout cela selon laquelle si nous utilisons la violence révolutionnaire, l’État tirera avantage dans les médias et nous présentera comme des voyous, des criminel-le-s et des terroristes. Merde ! L’État a toujours le dessus dans les médias corporatifs de masse. La Presse est contrôlée par l’État à travers les grandes entreprises qui sont complices de l’État.

Dès lors que les prisons sont des centres dans lesquels se concentrent le plus l’autorité, la coercition et le contrôle dans la société, elles devraient être un point de mire de l’attaque, l’abolition des prisons devrait être au premier rang de tout mouvement contre l’autorité et pour la liberté, et les voix des prisonnier-e-s devraient avoir un espace à part dans le mouvement, simplement du fait de leur position unique. Cela n’a rien à voir avec le romantisme ou l’aventurisme, comme certain-e-s aiment l’affirmer pour justifier leur inertie. Bien sûr, personne ne peut nous dire quelles sont les stratégies et les tactiques qui réussiront à répandre la révolte, mais je ne peux que penser qu’il n’y a rien de plus clair que de les attaquer là où ça fait mal. Ainsi, et une fois tout cela dit, j’aimerais proposer quelques « choses à faire » que les compagnon-ne-s devraient considérer sérieusement.

Quelques choses à faire :

Commencer à à viser les entreprises qui tirent profit en investissant dans les prisons, à travers le sabotage, les manifestations bruyantes dans leurs locaux et des irruptions dans les maisons de leurs directeurs exécutifs.

Commencer à cibler les surveillants de prison et les membres du conseil de liberté conditionnelle pour le fait d’être des harceleurs.

Commencer à hacker les départements de la direction pénitentiaire, les entreprises qui profitent des prisons, les ordinateurs des agents des prisons.

Devenir des complices du crime de subversion.

Détruire les propriétés du Ministère de la direction pénitentiaire.

Saboter les engins de chantier de construction de prisons.

Utiliser son imagination pour trouver des façons de faire chier l’État.

Etudier des luttes qui se sont déroulées dans d’autres pays pour voir quelles tactiques utilisées là-bas peuvent être adoptées ici.

Publier sur internet des informations personnelles d’agents de prisons / d’employés publiques / de directeurs d’entreprises.

Lancer des représailles contre les surveillants de prison qui maltraitent les rebelles.

Provoquer autant de désordre que possible.

Un texte du compagnon Michael Kimble, prisonnier aux États-Unis. Michael Kimble est noir, homosexuel et anarchiste et a passé 28 ans derrière les barreaux, condamné à la prison à vie pour avoir tué un blanc homophobe et raciste. Contact du groupe de soutien :
anarchy_live[at]riseup.net

Lire le texte traduit en espagnol, en portugais.

Etats-Unis : Eric Mc David a été libéré !

Chers ami-e-s et compagnon-ne-s

C’est le cœur chaud que nous écrivons pour vous faire parvenir des nouvelles incroyables. Le 8 janvier, la libération de prison d’Eric a été ordonnée. Cela fait presque exactement 9 ans qu’il avait été arrêté à Auburn, en Californie, le 13 janvier 2006.

La libération d’Eric a eu lieu du fait de la demande d’habeas que lui et son équipe de soutien légal ont remise en mai 2012. Puisque le gouvernement a retenu d’importants documents pour la défense lors de son procès, le jugement original d’Eric a été invalidé, et il a plaidé coupable pour des charges mineures pouvant faire encourir des sentences de cinq ans au maximum. Cela signifie qu’Eric a déjà passé en prison quatre ans de plus que ce qui aurait pu être requis pour la charge à laquelle il a plaidé coupable. Il a reçu des compensations pour le temps qu’il a fait en trop, et a été libéré.

La date de libérabilité d’Eric était – avant aujourd’hui – février 2023.

Nous tremblons d’excitation de savoir qu’Eric sera bientôt de retour parmi nous, là où est sa place. Mais rien ne change au fait qu’Eric et ses êtres chers se sont vu voler 9 ans par l’État. A l’époque, ce combat semblait presque impossible. Eric a enduré des grèves de la faim, l’isolement et la froideur des murs et des câbles de la prison. Toutes ces choses étaient sensées le briser – mais l’État a totalement échoué dans cette tentative. Eric est resté ferme et fort. Eric a fait face aux charges qui pesaient contre lui il y a 9 ans parce qu’il savait que c’était la bonne chose à faire. Il a maintenu son intégrité toutes ces années, en restant vrai avec lui-même et avec les choses en lesquelles il croit.

Mais il n’a pas fait ça dans le vide. Merci à tous ceux et toutes celles qui lui ont démontré leur amour et leur soutien ces neuf dernières années. Cela a fait toute la différence. A tous ceux et toutes celles qui ont écrit une lettre, envoyé des dessins de dragons ou des images de fées, ou joint des images de choses aussi simples qu’un peu d’herbe… vous avez donné à la vie d’Eric de la couleur, du feu et des connections ces 9 dernières années. Vous avez prouvé que la solidarité est notre meilleure arme.

Nous trépignons de fêter ça ! Mais nous devons aussi nous souvenir que le cas d’Eric n’est qu’un cas parmi de nombreux autres, et il n’est en aucun cas le plus conséquent. Depuis le 11 Septembre, l’État a engagé des persécutions politiques contre des centaines de personnes dans ce pays – dont une majorité appartient aux communautés musulmanes – pour leurs affiliations politiques et religieuses. Et nos compagnon-ne-s continuent d’être pris-es pour cible et arrêtées pour oser rêver. Nous débordons de joie de savoir qu’Eric revient parmi nous. Mais nous savons également que nous ne devons pas nous arrêter avons que tous et toutes ne soient libres.

Eric a été libéré de la prison de Sacramento, mais sa lutte est loin d’être terminée. Il fait face à deux ans de liberté surveillée et sera sous leur surveillance tout ce temps. Sortir de prison est un voyage compliqué et difficile, mais c’est un voyage qui nous excite et que nous sommes prêt-e-s à commencer.

De nouveau, merci à vous tous et à vous toutes, et un grand cri pour les avocats d’Eric, Mark Vermeulen et Ben Rosenfeld, qui ont travaillé passionnément et sans repos sur son affaire pendant des années, pro bono.

Nous en redirons quelque chose dans les semaines à venir. D’ici là, fêtez ça !
Et comme dirait Eric… trouvez VOTRE joie !

Enormément d’amour à vous tou-te-s.

Jusqu’à ce que tou-te-s soient libres !

Sacramento prisoner support

San Francisco, USA : Solidarité avec les prisonnier-e-s de Pandora

Solidarité avec le 7 anarchistes prisonniers en Espagne
Solidarité avec les 7 anarchistes prisonniers en Espagne

Le 22 décembre 2014, un groupe d’anarchistes est passé par le consulat espagnol à San Francisco. Après avoir jeté des tracts à l’intérieur du consulat, retiré le drapeau espagnol et crié des slogans, le groupe est reparti sans incident.

Le 15 décembre 2014, l’État espagnol a fait passer la loi « mordaza », une loi qui transforme en crime le fait d’insulter un flic, de le filmer, ou de se rassembler en grands groupes. Le 16 décembre, l’État espagnol a pris d’assaut plusieurs maisons et appartements à Barcelone. Après avoir saisi matériel électronique, documentation et vêtements, l’État a enfermé 7 anarchistes sur des charges floues de terrorisme. Ces anarchistes doivent devenir l’exemple de ce qu’il se passe lorsque l’on relève la tête contre le fascisme.

Si l’État espagnol souhaite emprisonner et criminaliser les anarchistes, nous sommes plus que volontaires pour riposter.
Plus jamais de dictature ! Liberté pour les prisonnier-e-s ! A bas l’État !

Vive l’anarchie !